L’acte d' »amitier » : pour une anthropologie fondamentale (du sujet actant)

— Ecrit le mercredi 30 juillet 2008 dans la rubriquePhilo, Rencontres”.

Sur l' »amitier« , et « Amitier » de Gilles A. Tiberghien, aux Éditions du Félin, en mai 2008

Ayant eu à passer deux fois 6 heures et demi dans le train (entre Bordeaux et Marseille),
je m’étais muni d’un choix de quatre livres
pour passer le voyage en bonne compagnie :
« L’Instant et son ombre » de Jean-Christophe Bailly _ un auteur passionnant (cf son proprement merveilleux « Le Propre du langage _ voyage au pays des noms communs« ) et sur la photographie _, paru en mars 2008, aux Éditions du Seuil ;
« Éloge de la marche » de David Le Breton _ dont m’a parlé Bernard Plossu (et par ironie envers le transport par train) _, paru aux Editions Metailié en mai 2000 (et réédité en mars 2006) ;
« Modeste in memoriam _ souvenirs lointains » d’Evelien van Leeuwen _ signalé parmi les livres importants de l’année sur une page de « conseils de lecture » à l’occasion des vacances d’été par le supplément littéraire du Monde _, paru aux Éditions du Rocher en novembre 2007 ;
et « Amitier » de Gilles A. Tiberghien, paru aux Éditions Desclée de Brouwer en mars 2002 (et réédité en format de poche aux Éditions du Félin, en mai 2008) ;
au gré de mon humeur.

C’est sur « Amitier«  que mon humeur s’est portée au départ du train
de la gare Saint-Jean (de Bordeaux) vers la gare Saint-Charles (de Marseille).
Un très beau livre, sur le fondamental.

Car j’allais en Provence à la rencontre d’une amitié jusqu’alors « par correspondance »,
pour établir encore un peu mieux l’assise _ sensitive _ d’une prochaine conférence aixoise…
Et avec un crochet, aussi, par La Ciotat.

mer-train172.jpg

Voici comment l’éditeur présentait cet « Amitier » en 2002 :
« Le titre de cet essai s’est imposé à l’auteur lorsqu’il a cherché un verbe qui soit à l’amitié ce que le verbe aimer est à l’amour. Ce livre porte en effet non sur un état, mais sur une relation dont il analyse diverses modalités pour en donner, au bout du compte, une image dynamique, un portrait mobile, mais capable de restituer sur le plan du discours et de la pensée quelque chose de ce qu’est l’amitié vécue. Tentant de cerner la place de l’amitié dans notre monde, le présent essai tourne autour de quatre grands infinitifs, qui inscrivent dans le temps et l’espace la relation amicale : engager, éprouver, échanger et perdre.
Donc pas un traité de l’amitié, pas une philosophie de l’amitié qui dirait ce qu’elle est ou ce qu’elle doit être, mais un essai philosophique qui cherche à rendre compte de sa réalité contrastée, tant au travers des expériences que chacun peut en faire que de ses différentes tentatives de théorisations philosophiques.
Car l’amitié change de valeur d’Aristote à Rousseau : de positive et rationnelle qu’elle est pour le premier, elle devient chez le second, sous la forme de la compassion ou de la sympathie, une valeur beaucoup plus ambiguë, sujette à maints retournements. D’où la nécessité de penser ensemble des positions apparemment contraires.
 »
C’est excellemment présenté.

De même qu’existe(nt)
ce que Baldine Saint-Girons nomme « l’acte esthétique«  ;

ou ce que Marie-José Mondzain caractériste comme les « actes » _ ou « activité propre » (page 247, dès la première phrase du dernier chapitre) _ de l’auteur, de l’acteur, et du spectateur
(actes liés à des désirs, et donnant lieu à un « œuvrer » ;
« actes » de l’ordre de la confiance, et non de la crédulité _ c’est un sous-titre, à la page 249)

_ en son « Homo spectator » (dont je cite ici les quatre ultimes phrases, page 270 :
« Il revient largement à Jean-Luc Godard d’en
_ il s’agit de l’amour (au cinéma) _
avoir mis la visibilité et les mots au coeur de ses films
pour ne jamais séparer
le désir de voir et celui de montrer les corps,
du désir de croiser le regard d’un autre
à qui l’on doit d’espérer ou simplement de vivre
.

Le site du spectateur de la grotte Chauvet
_ sur lequel Marie-José Mondzain a ouvert cet « Homo spectator » _
est celui de la parole que prend un regard amoureux.

Suite de faiblesse et d’immense courage.

L’amour est le site infiniment sensible où la fiction est affaire de confiance » :
et sur ce mot s’achève « Homo spectator« ) _ ;

de même l’amitié doit être (re-)pensée comme active,
en partie du moins
_ et loin, loin, de tout volontarisme (et « activisme ») _,
ce que marque ici la mise à l’infinitif d’un « amitier« …

Ma conférence (aixoise à venir) ayant, elle, pour titre : « Le NonArt du rencontrer » ;
car nous nous trouvons ici au coeur de réalités oxymoriques véritablement fondamentales
_ car proprement fondatrices :
sans ces fondements-ci, tout bonnement s’ef-fondre bel et bien ! _,
pour les « non-inhumains »
_ mais pour combien de temps ? _
que nous pouvons être parfois encore,
en dépit de toutes les manipulations faisant _ réductiblement _ de nous de purs réflexes (pavloviens) « de consommation »
(ou plutôt, en fait, et seulement, d’achat : minimalement _ et comptablement _ compulsifs) :
relire ici
et tout Bernard Stiegler (dont « Prendre soin« ),
et tout Dany-Robert Dufour (dont « Le Divin marché« )…

D’où l’enjeu d’une anthropologie fondamentale (du sujet actant),
à constituer pour ce temps de crise (ou plutôt de « liquidation« ) des « sujets », qui est le nôtre,
face à l’empire totalitaire soft et fun qui ne cesse d’étendre sa « toile » (= emprise) sur le « monde » :
é-mondé,
im-mondément…

Mais les fêtards de la fête continue (permanente)
_ merci Philippe Muray
(cf http://www.philippe-muray.com/bibliographie-philippe-muray.php
et, par exemple, « Festivus festivus« , aux Éditions Fayard, en mars 2005) _
sont à dix mille lieues (sous les mers) de s’en rendre compte,
objets médusés (joués _ métamorphosés en jouets : sexy toys _, par cette Circé) qu’ils sont…

mer-train172.jpg

Pour préciser un peu plus avant ce vers quoi Gilles Tiberghien avance sa lanterne,
j’indique les seuls titres des chapitres de cet « Amitier » :
pour « Engager » : la promesse ; l’égalité ; la trahison ;
pour « Éprouver » : l’admiration ; l’amour ; le secret ;
pour « Échanger » : la communauté ; les rites ; l’entretien ;
et pour « Perdre » : le conflit ; la rupture ; la mort.

En re-venir (vrai-ment !) toujours aux fondamentaux ;
dont les manipulations réflexes nous chassent, à coup de butoir d’addictions nous acculant à la passivité (routinière sur rails) hypnotique,
sans avoir seulement le temps de faire ouf _ et moufter si peu que ce soit…

Sans cesse et en souplesse les ré-activer, donc, ces fondamentaux,
à l’inspiration osante et joyeuse _ musardante _ du « génie« …

Pour finir,
une image qui m’a beaucoup « touché » :
hier, aux obsèques d’une amie et collègue _ Martine _,
ravie par un cancer foudroyant d’à peine six mois :

bouquet-train-175.jpg

Trois amis _ Michel, Cyrille, Antoine _ d’un des fils _ Christophe (l’aîné est Mathieu) _, au crematorium,
quand le rideau s’est refermé, et que l’assistance s’est retrouvée (hors la présence du corps) dans la pièce voisine,
ont entouré (et soutenu) tactilement, le temps d’un même geste instantané, rapide, et immensément puissant,
l’espace de trois secondes, leur copain : leur ami.
Amitier est un acte effectif, et renouvelé : une confiance (et une fidélité : en actes) de tels instants-ci…

« Ce qui est beau est difficile autant que rare« , conclut sur cette capacité d’éternité « dans le temps »
Spinoza son « Ethique« . On y revient souvent. « Difficile« , parce que générosité et confiance n’ont guère officieusement cours quand « l’utile » (Montaigne, « Essais« , III, 1), ayant pignon sur rue et se gobergeant, asphyxie presque partout, à le stériliser et détruire, « l’honnête« …

Il arrive qu’atteinte la confiance ait parfois du mal à se remettre.


Maintenant,
il me faudrait entrer plus avant dans le travail (cet « Amitier« ) de Gilles Tiberghien.
Son premier et principal mérite est de nous mettre,
par-delà la permanence apparente du mot « amitié »,
face à l’abyme du concept d’amitié
saisi dans l’étrangeté de son histoire (proprement philosophique) :
entre Aristote et Rousseau, si l’on veut résumer
;
mais on pourrait ajouter
et Cicéron et Sénèque (après Aristote) ;
puis Nietzsche, de l’autre côté (pour une modernité un peu plus lucide que celle d’un Rousseau) ;
avec en pivot,
une fois encore, Montaigne :
le fameux, et rétrospectif
_ car la béance (de la disparition et la perte) de La Boétie ne sera, bien sûr, pas comblée _
« parce que c’était lui ; parce que c’était moi« .

Même si en résulte ce monument-tombeau
(qui nous est en quelque sorte expressément légué par Montaigne lui-même)
que sont les « Essais » :
Montaigne à l’écritoire ( en sa « librairie » : les livres devant lui
et comme lui faisant face, afin de lui « parler »)
désormais face à sa seule méditation,
lecture,
et le plus concrètement :
écriture,
faute du pouvoir de conférer _ en absolue confiance _ avec l’ami « au vif »,
puisque la mort le lui a ôté ;
comme elle a ôté _ d’un même coup _ La Boétie à lui-même …

Demeurant cependant leur amitié :
en Montaigne seul désormais, de son vivant
;
puis, un peu plus longtemps _ pour nous, lecteurs _, en son livre-tombeau (« tombeau » dressé à cette amitié,
comme l’a magnifiquement mis en évidence Michel Butor),
qui n’est,
avec ses phrases ne cessant de se poursuivre, s’allonger, se prolonger, se répondre en un jeu quasi infini d’échos,
que le récit de cette conversation « au vif » à jamais manquante …

Mais Montaigne ne se résigne pas :
l’amitié, il la « porte » désormais
_ tant que sont là, à portée de l’écritoire, « encre et papier » _
pour les deux ; et elle le porte…

« L’ami est le bouchon qui empêche la conversation de ces deux-là _ que sont moi et soi-même _ de sombrer par les profondeurs« …
« L’ami et sa hauteur« , dit superbement, et justement, Nietzsche, au chapitre « De l’ami« 
de la première partie d' »Ainsi parlait Zarathoustra« .

Sauf que l’ami ne s’invente pas, ne se crée pas, ne se rencontre pas, non plus, sous les sabots d’un cheval ;
non plus que, disparu, ne se remplace…
L’alchimie _ rare _ de la rencontre de l’amitié
tient, par son improbabilité rationnelle,
de la grâce, sans doute :
disposons-nous d’un autre mot ?..


L’amitié est à la fois un fait et une exigence : incarnée en la personne de celui-ci _ l’ami : unique ;
une exigence tangible _ et tenue : nous sommes bien là, toi et moi ;
un vent puissant souffle, et nous (ré-) unit : nous nous entendons,
en tous les sens du terme : nous ne sommes pas
(ou ne sommes plus _ ou sommes moins ;
voire sommes un peu moins)
sourds l’un à l’autre ;
l’ami n’est pas un fantasme, une élucubration, un miasme :
ni fantôme, ni illusion ( de moi à soi).
Il est bel et bien là, en sa réalité charnelle, et tangible,
et tenue
, en effet,
même quand il n’est momentanément pas là (mais plus loin) ;
voire plus là du tout : la mort n’interrompt pas vraiment le dialogue-conversation des amis…

La voix de l’ami mort continue _ avec son inégalable douceur _ de parler,
et de sa propre initiative, aussi, qui plus est !
Et cela, sans fantasmagorie
Gilles Tiberghien évoque ainsi (page 172) avec grandeur la figure de son ami P.

Page 173 : « Devenus soudain _ par la mort _ comme étrangers à moi-même
(les affects : qu’il était _ l’ami P. _ seul à partager avec moi-même)
donnent à ma vie l’épaisseur et la cohérence étrange d’un récit. »
La formule est capitale, et nous aide,
au passage aussi,
à mieux comprendre tout le travail montanien des « Essais« .

« Tant qu’il était vivant, disponible,
l’évidence de ce partage me procurait la connivence d’un sentiment de la vie,
une impulsion à agir ensemble
_ comme c’est juste ! _,
mais pas nécessairement la conscience de ce que nous faisions

_ encore un peu trop endormie en quelque sorte, cette conscience confiante, sans trop d’à-coups, en cette chance de la vie _,
ni de ce que notre amitié représentait pour chacun de nous. »

A cet égard, la distance a-charnelle de l’amitié
la distingue des tropismes plus tactiles (et sensuels _ ou sexués) de l’amour.

Je continue la lecture de la page 173 : « Maintenant que mon ami est mort,
ce à quoi je tenais tant
et qui était pour moi
comme une façon d’éclairer le monde
est devenu comme un vecteur fondamental de mon existence
 »
_ comme si cette séparation insoluble de la mort de l’un
laissait l’amitié _ inchangée, semble-t-il, elle _ portée par le seul survivant,
à la situation (et condition _ davantage secouée) du vécu de l’amour pour les amants : jamais assez proches…
Comme si…
Comme si elle s’en rapprochait…

Pages 177-178, Gilles Tiberghien en vient aussi,
à cette occasion encore (de la perte),
à la comparaison de l’amitié avec l’amour,
à propos des différentiels de distance,
de présence et absence,
entre amour et amitié :
« Ce que j’ai perdu _ par la mort de l’ami _, je ne l’ai jamais possédé.
C’était mon ami,
mais il n’était pas mien.

L’amitié seule demeure,
qui survit à cette perte irréparable,
car rien n’est perdu
_ c’est-à-dire : rien n’étant perdu _,
rien ne peut la remplacer. »

Vient alors, page 178, ce commentaire :
« Telle est la douleur que provoque la mort de l’ami,
une douleur confondante,
commensurable à certains égards
_ nous y venons _
à la mort d’autres êtres que l’on aime,
mais avec le corps desquels nous avons un rapport charnel,
alors que les amis sont et seront toujours des fantômes

_ a-charnels, donc _
qui hantent notre vie
et qui vivent dans nos rêves

_ par quel mot, donc, le dire ? _
d’un corps d’emprunt en ce qu’ils hantent notre propre corps. »

(…) « Un ami, même celui que nous prenons volontiers par le bras
_ revoici le geste de Michel, de Cyrille, d’Antoine, à l’égard de Christophe _,
est d’une certaine façon un « spectre ».

Et ici _ continue immédiatement Gilles Tiberghien _, il ne s’agit pas des morts, mais des vivants.
(…) Il s’agit des amis en ce qu’ils sont la promesse de notre avenir
et qu’ils viennent à notre rencontre.
 »

Et Gilles Tiberghien de citer alors le texte du « Zarathoustra » de Nietzsche (au chapitre « De l’amour du prochain« ) :
« Plus haut que l’amour du prochain,
se trouve l’amour du lointain
et de l’avenir

_ je dirai l’appel du dépassement de soi-même (Hegel, lui, dit : « aufhebung« ),
la vocation du « Deviens ce que tu es ! » _ ;
plus haut encore que l’amour des hommes
_ au sens de la compassion pour ce qu’ils sont (« humains, trop humains !« ) _,
est l’amour des choses
_ ou des œuvres _
et des spectres »
_ c’est-à-dire le meilleur de soi …

Et ce commentaire final page 179 :
« Un ami est quelqu’un « qui nous revient » _ avec fidélité _ non parce qu’il est un pur esprit
mais parce qu’il a habité
_ au passé seulement ? _ un corps,
un ensemble de corps
aussi nombreux que les mille possibles
où nous avons projeté notre vie
« 
_ et par là l’amité est appel
et vocation à vivre,
à mieux vivre,
à toujours aller vers la hauteur de l’accomplissement
,
au lieu de la complaisance basse
et, vite, à la bassesse…

Et cette phrase ultime : « C’est pourquoi ces spectres sont des revenants privilégiés
qui hantent nos rêves avec la douceur d’une présence
qu’ils avaient déjà de leur vivant.
 »
Ou la douceur _ oui _ tendrement exigeante, dynamisante, de l’amitié.

Avec estime et admiration, en effet …
Et émulation mutuelle : se mettre, soi comme lui, à la hauteur de cet appel à
devenir mieux,
éveiller,
accomplir
ses « mille possibles« …


L’incroyable, le miracle étant
qu’existent bien,
on ne peut plus effectivement _ faut-il dire _
de telles amitiés.

De même qu’existent bien,
aussi,
de telles amours…

Titus Curiosus, ce 27 juillet

Photographies : Sans Titre, © Bernard Plossu

Commentaires récents

Posté par collignon
Le 2 août 2008

Dis-moi, Titus, quelle boulimie ! Quatre livres pour 12h en train ! Tu ne somnoles donc jamais ? « L’amitier » me semble un titre aussi maladroit que la « DifférAnce » de Derrida (dont je n’ai pu dépasser la page 3) . Lorsque notre divin Cocteau voulait « conclure » avec un masculin, il parlait de « faire l’amitié »… Une femme veut s’introduire dans ma vie, et je ne serais pas contre :que faire ?
Bref, La Ciotat, Aix, voilà deux découvertes estampillées 2008 pour moi : j’ai un ami de 81 ans dans la cité des Lumière (les frères, évidemment). Engager, éprouver, échanger et perdre. Qu’est-ce qui ressemble plus à l’amour que cela ? Une partie de bridge contrat : il faut savoir, pressentir, supputer, combien de points l’on aura gagné ou non. Clinique lucidité.
Combien j’estime préférable cependant l’amitié aristotélicienne (telle que présentée ici) : comment ne pas faire de dégâts ? Comment demeurer pur, non pas idéologiquement, mais mathématiquement ? Car nous sommes en effet « auteur, acteur et spectateur ». Il faut amener l’ami, l’amour, sur ce terrain. Comme dans « Un baiser s’il vous plaît », finalement… Je poursuis ma lecture de toi… J’ai tellement peur que ce commentaire ne s’efface sous mes doigts malhabiles…

Posté par collignon
Le 5 août 2008

Un jour Titus nous n’aurons plus de touristes. La grotte Chauvet restera intacte sous ses grilles, et les fac-simile recevront leurs bouffeurs de frites. Nous avons renoncé à la bombe atomique poiur « progrès dangereux ». Nous renoncerons à l’avion bouffe-ozone et à tous les déplacements. Nous nous reconstituerons par hologrammes, et nous baiserons dans l’immatériel(d’ailleurs c’est déjà le cas, non ?)
« Suite de faiblesse et d’immense courage ».

L’amour est le site infiniment sensible où la fiction est affaire de confiance” :exactement. Je suis en flirt en ce moment, c’est moi qui dirige la machine, la machination, je joue les confiances mutuelles, et nous sommes faibles, et immensément courageux ; les deux. Et il ne faut pas que ça dévie. Et chaque amour se déplace, se meut l’un vers l’autre à travers le brouillard, celui qui tombe en montagne et ne vous permet pas de reconnaître même vos propres traces sur le sol humide… Chaque amour est le premier.
Mondzain veut dire Mondschein, le clair de lune, en yiddisch… Mowi Pan polski ?

Le 22 novembre 2008

[…] mon article “L’acte d’”amitier” : pour une anthropologie fondamentale (du sujet actant)“) […]

Le 1 janvier 2009

[…] “L’acte d’amitier : pour une anthropologie fondamentale du sujet actant“… […]

Le 5 avril 2009

[…] “L’acte d’”amitier” : pour une anthropologie fondamentale (du sujet actant)“). … Jeudi dernier, 2 avril, deux conférences en même temps (!!!) auxquelles je tenais beaucoup à assister : d’abord _ dans l’ordre de ma prise de connaissance _ celle de Gilles Tiberghien, à 18h 30 à la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, sur le sujet “Land Art : la nature comme hors-champ de l’Art“ ; je l’avais informé par courriel, le 28 mars, que je viendrais… Et il en avait aimablement accusé réception le jour même… … Or, voilà que l’ami Bruce Bégout m’adresse trois jours plus tard _ le 31 _ le message suivant : … Chers collègues et amis … Je présente mon prochain livre “Sphex” au café-librairie “Les Mots Bleus“, rue de Ruat à Bordeaux, jeudi prochain à 18h. Je serai ravi de vous y retrouver autour d’une lecture et d’un verre de vin. Pour les impatients, cf. sur le site de “l’Arbre vengeur“, l’éditeur, une fiction en téléchargement gratuit. Bien à vous tous Bruce … Je lui fais part immédiatement _ par coup de fil téléphonique _ de mon intention de passer un moment l’écouter ce jeudi soir (à 18h) avant de rejoindre _ illico presto ! _ la Bibliothèque municipale écouter (à 18h 30) Gilles Tiberghien ; auquel il me demande, alors, de bien vouloir adresser ses plus amicales salutations : il était tout à fait avisé de ce malencontreux concours de circonstances ; et le regrettait vivement. Mais la présentation de son livre “Sphex” faisait partie des “Escales du livre” de ce week-end _ en constituant, même, comme une “ouverture”… Il me priait donc de transmettre à Gilles Tiberghien ses plus amicales salutations, et son très vif regret de ne pas pouvoir assister à sa conférence bordelaise. … De mon passage (d’une demi-heure) aux “Mots bleus“, je retiens la très agréable vivacité de la conversation entre l’éditeur (David Vincent, toujours au plus vif de son acuité !) et l’auteur (Bruce Bégout, qui ne lui cède certes rien sur ce terrain _ commun _ là de l’acuité ! : d’où le projet même de ce livre (de “nouvelles”), “Sphex” _ d’après une espèce de guêpe particulièrement ingénieuse et habile à tuer à fin de nourrir ses larves _, sur le modèle des “Contes cruels” de Villiers de l’Isle-Adam, de Barbey d’Aurevilly _ “Les Diaboliques” _, ou de Jean Lorrain _ par exemple, “Histoire de masques“… […]

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