Une rafale de jouissances musicales : en commençant par quelques classiques du répertoire…

— Ecrit le samedi 18 septembre 2010 dans la rubriqueMusiques”.

On connaît le mot percutant de Nietzsche :

« sans la musique, la vie serait une erreur« …

Ne quittent pas ma platine cette belle fin d’été une rafale d’admirables musiques

offertes par le CD ;

avant de présenter des CDs d’interprétations électrisantes (et pionnières !) d’œuvres sortant de sentiers un peu plus battus,

voici d’abord quelques CDs d’interprétations au plus haut degré de perfection d’œuvres presque classiques _ elles devraient du moins l’être ! _ du répertoire, et pour des périodes et styles divers, comme on va en juger :

_ les Sonatas for violin and piano on piano Erard de Robert Schumann (un CD Harmonia Mundi : CD HMC 902048) qu’interprètent, au summum de leur verve ici, les excellents Daniel Sepec et Andreas Steier (les Sonates opus 105, en la mineur, et 121, en ré mineur), avec, en prime, et peut-être avant tout, une sublime version de ce chef d’œuvre absolu que sont les Gesänge der Fruhe (pour piano), l’opus 133 de Robert Schumann (« à la mi-octobre 1853 » : cette « dernière composition pour piano que Schumann ait destiné à la publication » constituant le chant du cygne du compositeur…) ; + une version schumannienne  de la Ciaconna pour violon et piano de Jean-Sébastien Bach, en ouverture de cet excellent programme : le rendu de l’interprétation _ sur un violon Laurentius Storioni, à Crémone, en 1780, pour l’excellent Daniel Sepec ; et un piano Érard, à Paris, en 1837, pour le tout aussi excellent Andreas Staier _ est un absolu de poésie…

Bouleversant en la perfection-justesse de sa simplicité a-rhétorique…


_ un florilège intitulé Le Concert Spirituel au temps de Louis XV (un CD Aliavox : CD AVSA 9877) que nous offre l’incomparable magicien qu’est Jordi Savall _ merveilleux, comme bien peu, dans le rendu du goût français ! _, dirigeant magnifiquement de sa viole de gambe son toujours parfait Concert des Nations : autour de trois œuvres délicieusement jubilatoires de Georg-Philipp Telemann, l’Ouverture avec la Suite en ré majeur pour Viola da Gamba et cordes TWV 55:D6, le Concerto in la minore per Flauto Dolce, Viola di Gamba, Corde e Fondamento TWV 52:a1 et l’Ouverture avec la Suite en mi mineur, Tafelmusik, à deux flûtes et cordes (première production) TWV 55:e1, le concert de ce CD parfaitement délicieux (!!!) s’ouvre par le Concerto Grosso en ré majeur Op. 6, n°4, d’Arcangelo Corelli _ probablement le pionnier du classicisme baroque… _, et se conclut par des Suites des Airs à Jouer (Symphonies) des Indes Galantes, de Jean-Philippe Rameau _ le sommet de la jubilation (dansante) française…

De la pure délectation dans le jouir de la perfection de ces Goûts réunis (à la française !) à Paris sous Louis XV…

_ un programme Karol Szymanowski, Song of the night, admirablement constitué (et donné ! ici…) par Pierre Boulez, dirigeant le Wiener Philharmoniker, avec le violoniste Christian Tetzlaff _ toujours parfait ! _ pour le Concerto pour violon et orchestre n°1, opus 35 (de 1916), et avec le ténor Steve Davislim et le chœur de la Singverein der Gesellschaft der Musikfreunde de Vienne (dirigé par Johannes Prinz) pour la Symphonie n°3 opus 27 (Le Chant de la nuit, Piesn o nocy) : une musique profonde, d’une renversante sensualité !..

Un must de la culture européenne la plus ouverte qui soit aux sensualités envoûtantes de la Méditerranée et de l’Orient, depuis les succulentes vertes plaines de Galicie, sur le versant est des Carpates…

A découvrir si vous ignorez encore ces classiques merveilleux du grand répertoire européen !


Titus Curiosus, ce 18 septembre 2010

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