Les beautés inouïes du « continent » Durosoir : admirable CD « Le Balcon » (CD Alpha 175) !
En ouverture à l’admirable CD Alpha 175 « Le Balcon » de Lucien Durosoir…
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Mon commentaire des œuvres
_ Le Balcon (Poème symphonique pour Basse solo, Cordes vocales et Cordes instrumentales) (1924) ; Sonnet à un enfant, pour soprano et piano (1930) ; Idylle, pour quatuor d’instruments à vents (1925) ; Trilogie : Improvisation, Maïade, Divertissement, pour violoncelle et piano (1931) ; Trio en si mineur, violon, violoncelle et piano (1926-1927) ; Berceuse, pour violoncelle et piano _
est à suivre ;
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mais j’ai hâte de signifier sans retard le degré,
la hauteur et toute l’étendue
de mon admiration,
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tant pour les 6 nouvelles œuvres de Lucien Durosoir mises par ce CD Alpha 175 à disposition de la joie des mélomanes du monde entier _ Wow !!! _,
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que pour la perfection des interprètes _ l’ensemble vocal Sequenza 9.3, le Quatuor Diotima & Yann Dubost, le trio Hoboken, le Quintette Aquilon, Jeff Cohen & Kareen Durand, Raphaël Merlin & Johan Farjot : quelle vie ! quelle époustouflante jeunesse ils savent donner à cette musique ! On dirait que celle-ci sort toute fraîche de la plume et de l’encrier de Lucien Durosoir lui-même ! Wow !!! _
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et celle _ sur un autre plan : mais c’est aussi un art ! _ de la _ magnifique ! c’est la perfection incarnée du rendu musical ! _ réalisation !.. Vive Hugues Deschaux !
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Merci à eux tous !
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Et Merci à Alpha,
et à l’initiateur _ et metteur en œuvre _ de cette réalisation artistique discographique d’ampleur mondiale et historique _ pour l’enrichissement de notre connaissance, et de la « musique française« , et de la « musique du XXème siècle« ! ce qui n’est pas peu… _ :
l’éditeur visionnaire qu’est Jean-Paul Combet…
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A l’écriture _ cf mon (tout premier) article du 4 juillet 2008 : Musique d’après la guerre… _ de ma première écoute _ complètement subjuguée de l’intensité et retentissement si bouleversant du sentiment de beauté éprouvé !!! _ du CD Alpha 125 _ Lucien Durosoir : Quatuors à cordes … _,
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l’expression de « continent » _ pour désigner cette musique qui se découvrait alors : combien splendidement ! _
m’était venue
d’elle-même
à l’esprit,
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tant elle me paraissait à même de rendre (un peu) compte de la force
_ d’une évidence subjuguante, en sa puissance renversante à la fois de vérité (eh oui !), et de beauté sublime (j’ose ici l’oxymore !) : une rencontre de ressenti musical éprouvé somptueux
appelée, sans nul doute, à des « suites« : celles d’autres découvertes encore, et renouvelées, d’œuvres se surpassant les unes les autres ;
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des « suites« de sidération de beauté comme promises, en des promesses virtuelles qui seraient immanquablement tenues (et voilà ! c’est le cas !) : par la générosité créatrice comme à profusion (et parfaitement fiable en sa force ! voilà ce qui est désormais parfaitement avéré ! avec Jouvence (CD Alpha 164) et maintenant Le Balcon) du compositeur Lucien Durosoir, en son œuvrer, juste (mais impeccablement !) déposé sur le papier et laissé « au tiroir« (ou, plutôt, « dans une armoire« : cf ce qu’en dit son ami Paul Loyonnet, en ses Mémoires : Lucien Durosoir « avait la plus entière confiance dans sa musique, et m’écrivit qu’il mettait, à l’instar de Bach, ses œuvres dans une armoire, et qu’on la découvrirait plus tard« …) :
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comme en certitude tranquille d’être, quelque jour, posthume même (et probablement …), sonorement enfin « joué« ; Lucien Durosoir (1878-1955) n’avait pas l’impatience, et tout particulièrement après ce à quoi il avait survécu lors de la Grande Guerre !, de la reconnaissance mondaine ! encore moins immédiate, ni rapide ! : la plénitude des œuvres parfaitement achevées (par ses soins purement musicaux : quel luxe !), suffisant à le combler !.,
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Durosoir, donc, en son œuvrer,
« tient« mille fois plus
qu’il n’a pu paraître, à son insu même, bien sûr !, « promettre« !.. Quel prodige !) _
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l’expression de « continent« , donc,
m’était très spontanément venue à l’esprit,
tant elle me paraissait à même de rendre (un peu) compte …
de la force
de puissance
et intensité
de mon sentiment d' »aborder » une terra incognita (de musique : inouïe !) à dimension d’immensité profuse (= tout un univers !) :
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pas un petit « territoire« , quelque « canton » adjacent et adventice, ou quelque nouvelle « province » vaguement subalterne, voire anecdotique _ si j’osais pareils qualificatifs inadéquats _
à gentiment abouter au « massif » bien en place de la musique française,
ou de la musique du XXème siècle _ ou/et les deux _ ;
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ni même quelque « pays« , de plus notables dimensions ;
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non !
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rien moins qu’un « continent » !
une Australie (mais d’ici ! : simplement inouïe _ et inimaginée _ de nous !..)
immense !
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et cela, au sein, donc, de la plus _ et meilleure _ « musique française« , qui soit ;
et de la plus _ et meilleure _ « musique du XXème siècle« , qui soit ! aussi…
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Rien moins !
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Mais qui d’un coup venait
« dépayser«
tout le reste…
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Charge à tous les « rencontreurs » _ par ces CDs, déjà ; ou par les concerts donnés de ces œuvres… _
de ces musiques de Lucien Durosoir,
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d’y « faire« , chacun, peu à peu _ mais ça vient ! CD après CD ! Concert après concert… _ « son oreille » :
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encore toute bousculée
de ce qui s’y découvrait,
et ayant à « reprendre tous (ou enfin presque…) ses esprits«
s’ébrouant de la surprise un peu affolante du « dépaysement » de l’inouï
de telles « expériences » d’audition
d’œuvres :
et si merveilleusement idiosyncrasiques,
et à un tel degré _ confondant ! _ de finition, « dominées« …
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De fait,
audition de CD après audition de CD _ et en les renouvelant ! _,
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il faut bien convenir, maintenant,
après le CD Jouvence et avec ce CD Le Balcon,
que les œuvres de Lucien Durosoir que nous « rencontrons«
_ soient, 28 à ce jour, réparties en 4 CDs _
ne sont,
et aucune _ pas la moindre, même ! certes pas, ni jamais… _,
interchangeables,
ou « équivalentes« ,
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mais
se révèlent, à notre écoute,
encore, à nouveau, et chaque fois,
et pour chacune d’elles, en leur « unicité« ,
singulières _ quelle puissance de surprise ainsi renouvelée ! _,
toutes :
tout aussi surprenantes et subjuguantes !
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De cela,
j’ai eu l’intuition
étrangement intense
rien qu’à comparer, déjà, entre eux, les trois quatuors,
de 1919, 1922 et 1934,
dans le CD Alpha 125 des Quatuors à cordes de Lucien Durosoir…
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Comme si le génie musical singulier de Lucien Durosoir
disposait _ et avec quelle aisance ! et quelle force d’évidence ! _
de la puissance _ somptueuse ! _ de la diversité
dans une fondamentale unité :
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le mélomane _ face à de tels tourbillons (dominés) de musique le saisissant _ parvient peu à peu _ il lui faut d’abord « recevoir« (et « accuser le coup« de…) la force considérable (et assez peu fréquente) de cette musique inouïe ! afin de se mettre, lui, le « receveur« de (= « invité« à) cette musique, à sa hauteur, en cette « réception« singulière… _ à dégager la profondeur de cette capacité _ durosoirienne _ de diversité dans l’unité,
en toute la force et l’étendue de sa rare puissance
_ beethovenienne ?
en tout cas, assez peu exprimée comme ainsi et à ce degré-ci, dans tout ce qu’a pu donner le génie français… _,
disque après disque !
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et œuvre après œuvre !..
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C’est maintenant plus que manifeste avec ce quatrième CD, Le Balcon…
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Deux CDs _ un de musique de piano ; un de musique symphonique _
nous demeurant à découvrir ;
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et comportant les deux œuvres (vastes, les deux) que Lucien Durosoir gardait toujours à portée de sa main, chez lui, à Bélus :
Aube, sonate d’été (pour piano), composée en 1925-26 ;
et Funérailles (suite pour grand orchestre) : à la mémoire des soldats de la Grande Guerre ; composée de 1927 à 1930…
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Les œuvres de Lucien Durosoir ainsi approchées et découvertes
venant à composer ainsi peu à peu pour chacun des auditeurs, au fur et à mesure de ses « rencontres« -écoutes,
un « massif » _ tout de plénitude ! _
d’efflorescences profusément généreuses
splendidement dominées
…
_ le (riche et dense) génie de Durosoir est d’une extraordinaire amplitude ;
et d’une non moins formidable stature ;
le maître d’œuvre façonnant sculpturalement les flux généreux de matière musicale vivante profonde, somptueusement colorée, dont il s’empare
et qu’il pétrit, magistralement,
tel un Rodin de la musique… Ou un Michel-Ange musicien… _
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les œuvres de Lucien Durosoir tour à tour approchées
venant à composer ainsi,
œuvre à œuvre, pour chaque auditeur,
un « massif » _ floral _ de musique
de plus en plus riche :
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nous en prenons chaque fois davantage et un peu mieux conscience,
en nous en approchant,
et l’explorant
peu à peu, à chaque audition _ au CD, au concert _,
et de mieux en mieux ;
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cela,
à la dimension d’un « continent« , donc…
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Dans un article à suivre,
je détaillerai ma « réception » des six œuvres (de ce CD Le Balcon) _ si variées, dès le choix de leur instrumentarium…
Cf les analyses parfaites, comme chaque fois (soient des bijoux de finesse et justesse !) de Georgie Durosoir dans le livret du CD !
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Mais d’ores et déjà, je souhaite mettre en exergue la force du frisson qui nous saisit dans le Poème symphonique Le Balcon (en 1924) au ressenti du jeu des « Cordes vocales« et des Cordes instrumentales, mettant en relief la voix de Basse interprétant les vers de Baudelaire en son poème des Fleurs du mal… ; ainsi que la puissance bouleversante du Trio (en 1926-27), à comparer, en l’intensité de sa vie et de son audace (sublime !), avec cet autre merveilleux accomplissement durosoirien qu’est le troisième Quatuor (en 1934)… _
de ce CD admirable :
le CD Alpha 175 Le Balcon, de Lucien Durosoir…
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A quelle qualité de joie (musicale)
accédons-nous là !
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Titus Curiosus, le 25 janvier 2011
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Post-Scriptum :
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Je m’aperçois _ je l’avais donc oublié ! _ que le même mot de « continent« , à propos de l’œuvre de Lucien Durosoir, m’était à nouveau venu à l’esprit lors de l’écriture de deux autres de mes articles à l’occasion de la parution du CD Alpha 164 Jouvence _ les voici : le “continent Durosoir” livre de nouvelles merveilles : fabuleuse “Jouvence” (CD Alpha 164) !!! et Le génie (musical) de Lucien Durosoir en sa singularité : le sublime d’une oeuvre-”tombeau” (aux vies sacrifiées de la Grande Guerre) ; Baroque et Parnasse versus Romantisme et Nihilisme, ou le sublime d’éternité de Lucien Durosoir… _ : toujours la même impression de profondeur, puissance et vastitude !