la rafraîchissante nouvelle d’un prix littéraire à un livre non faisandé : Mathieu Lindon, Prix Médicis 2011 pour le récit « vrai » « Ce qu’aimer veut dire »

— Ecrit le vendredi 4 novembre 2011 dans la rubriqueLittératures”.

C’est une nouvelle rafraîchissante de voir, ce 4 novembre 2011,

en ces temps de cynisme dévergondé (sous prétexte d’efficacité réaliste, bien sûr !),

un récit « vrai » _ et de profonde et « vraie«  humilité de son auteur _ d’un long et un peu tardif, dirait l’auteur, mais en fait seulement lentement progressif (comme il se doit !) « apprendre à vivre » (c’est-à-dire « apprendre à aimer » !),

le récit de vie rétrospectif de Mathieu Lindon Ce qu’aimer veut dire, paru l’hiver dernier aux Éditions P.O.L.,

et auquel j’ai consacré deux articles :

_ le premier, le 14 janvier, à ce très beau récit « vrai » lui-même :

Les apprentissages d’amour versus les filiations, ou la lumière des rencontres heureuses d’une vie de Mathieu Lindon

_ le second, le 12 février, à l’entretien (superbe ! profondément émouvant : de « vérité« , justement…) que Mathieu London a accordé à Xavier Rosan, dans les salons Albert Mollat :

les humbles progrès en amour lents de Mathieu Lindon : l’admirable délicatesse de sa conférence-entretien avec Xavier Rosan

recevoir, plus de dix mois après sa parution le 13 janvier, le Prix Médicis du roman.

Mathieu Lindon ne concourait à rien.

Son écriture est simplement vitale ; il donne _ sur le tard de sa maturité d’éternel « pur » jeune homme qui a (un peu) appris à « aimer«  ; et c’est toujours à son corps défendant, et en ouverture (et c’est peu dire !) à l’altérité profonde d’un autre ; de l’autre !.. _ ce qu’il a reçu en matière d’apprentissage d' »aimer« .
Son récit « vrai« , donc, est aux antipodes des produits faisandés de carriéristes gens de lettres !

Ce beau « vrai » livre, à mille lieues de tout didactisme !,

rencontrera surement ainsi de nouveaux lecteurs

qui, le lisant « vraiment« , réfléchiront un peu mieux peut-être

en faisant, avec lui,

quelque « point » _ fraternel ! « Ô vous, frères humains« , chantait Villon, « n’ayez le cœur contre nous endurci !«  ; et par l’exemple narré… _ un poil plus clair (!)

sur eux-mêmes et les autres,

quant à ce qu' »aimer veut dire » vraiment…

Bravo !

Et encore merci à lui !


Titus Curiosus, ce 4 novembre 2011

Commentaires récents

Posté par collignon
Le 13 novembre 2011

« Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez le coeur contre nous endurcis.
Car si pitié de nous pauvres avez
Dieu en aura plutôt de vous merci.

Vous nous voyez attachés, cinq, six ;
Quant à la chair, que trop avons nourrie
Elle est piéça dévorée et pourrie… » (etc.)

Posté par Titus Curiosus
Le 13 novembre 2011

Une fraternité fragile et assez rarement pratiquée.

Aujourd’hui, fête de la gentillesse : regrettée ?
Fantomatique.
Sur les fantômes, cf mon article (le 26 octobre) sur le livre (magnifique !) de Marie-José Mondzain :
« Images (à suivre _ de la poursuite au cinéma et ailleurs »…

Il est vrai que « humain » est, aussi, polysémique…

Titus

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