Archives du mois de mai 2018

Au sommet de la musique, les six Livres de Madrigaux de Carlo Gesualdo

31mai

Au sommet absolu _ extatique ! mais au comble du charnel… _ de la musique,

les six Livres de Madrigaux de Carlo Gesualdo _ cf wikipedia.

Dans l’enregistrement _ étrangement _ toujours _ encore _ inégalé du Quintetto vocale italiano,

sous la direction d’Angelo Ephrikian,

de 1960 à 1965 :

réunis et disponibles en un coffret Newt on

de 6 CDs (8802136)

paru en 2012…

Indispensable !!!

Ce jeudi 31 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

S’enchanter à Mompou

30mai

Mompou est aussi merveilleux qu’inclassable.

A preuve, sa sublime Musica callada.

Soit par lui-même.

En un CD Mompou Complète piano works, un coffret de 4 CDs Brilliant Classics,

enregistré par le compositeur, Federico Mompou (1893-1987), lui-même au piano en 1974.

Une merveille.

Soit par l’excellent pianiste catalan Josep Colom :

en un coffret de 4 CDs Mandala, paru au mois de mai 1993.

Nulle autre interprétation ne leur arrive _ et de loin ! _ à la cheville.

Une musique d’un sublime sans égal.

Ce mercredi 30 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violoncelle de David Geringas pour un superbe programme autour de la Moravie

29mai

Le CD ES-DUR ES 2045 intitulé Pohadka _ Contes _

nous propose un très touchant programme

réalisé à la perfection

par le violoncelliste David Geringas et le pianiste Ian Foutain :

_ Balada a serenada,  opus 3,

de Josef Suk (1874 – 1935)

_ Pohadka, JW VII/5,

et Presto, JW VII/6,

de Leos Janacek (1854 – 1928)

_ trois transcriptions pour violoncelle et piano

d’œuvres d’Antonin Dvorak (1841 – 1904) :

Klid, opus 68 N°5,

Rondo, opus 94;

et Melodia, extraite des Zigeunermelodien, opus 55

_ sept transcriptions pour violoncelle et piano de mélodies de Gustav Malher (1860 – 1911) :

Ich bin der Welt abhanden gekommen, extraite des Cinq Rückert-Lieder,

Ging heur’ morgen übers Feld, extraite des Lieder eines fahrenden Gesellen,

et des cinq Kindertotenlieder

Une extraordinaire poésie d’Europe centrale, autour de la Moravie de Leos Janacek (et Gustav Malher),

qui nous fait fondre littéralement le cœur.

Ce mardi 29 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Ecouter Pavol Breslik chanter Mozart (et Dvorak)

28mai

Parmi les grands interprètes de Mozart à l’opéra,

il faut compter avec le ténor slovaque Pavol Breslik,

ici dans un récital d’airs de Mozart

extraits d’Idoménée, Don Giovanni, Cosi fan tutte, L’Enlèvement au Sérail, La Flûte enchantée ;

ainsi que l’air de concert K 431 (425b) Misero ! O sogno ;

tel que nous l’offre un superbe CD Orfeo intitulé Mozart,

avec le Münchner Rundfunkorchester, que dirige Patrick Lange ;

soit le CD Orfeo  C 889 161 A.

J’avais découvert ce ténor dans un merveilleux récital de mélodies de Dvorak, intitulé Songs,

accompagné au piano par Robert Pechanec :

un CD Supraphon SU 4215.

CD Dvorak sur lequel on peut lire cette appréciation de Jean-Charles Hoffelé :

Ténor Mozart absolu, chez lui chez Schubert comme plus aucun ténor n’y fut depuis Wunderlich et Haeffliger, voici que Pavol Breslik nous offre un plein album de mélodies de Dvorak, revenant à sa langue natale _ le tchèque. Album magique _ voilà ! _, qui s’ouvre avec le second enregistrement – Marcus Ullmann l’a précédé de peu (2014) gravant la première mondiale chez Hänssler – de la version originale des Cyprès. Le cycle de poèmes de Gustav Pfleger-Moravsky est une merveille que le compositeur de Rusalka a mis en musique avec une dévotion poétique inouïe, l’œuvre est d’une beauté insensée, du tout grand Dvorak, surtout chantée avec ce timbre de miel, ces aigus filés, cette voix qui se suspend sur les paysages du piano conteur de Robert Pechanec. Ecoutez seulement le cinquième lied. On tient là un des tous grands cycles de mélodies du romantisme tardif et dans une interprétation probablement définitive. Cet état de grâce se poursuit dans les Chants du soir, Pavol Breslik parant sa voix de teintes plus sombres, médium véhément qui capture l’inquiète poésie de Vitezslav Halek, ligne admirable dans sa tension, dans ses élans. Puis viennent les biens plus courus Chants tziganes, propriété habituellement des voix féminines. Pourtant Philip Langridge en avait gravé une magnifique version – disque Forlane devenu rare où il donnait aussi Le Journal d’un disparu de Janacek – aujourd’hui Pavol Breslik lui succède avec un panache fou et une poésie désarmante. Quelle présence _ voilà ! _, comme la voix se lance et rebondit, danse la mélodie ! Magique simplement _ oui, oui ! _, conclusion parfaite d’un disque en or, indispensable à toute discothèque Dvorak. Et maintenant si Pavol Breslik tentait Le Journal d’un disparu et quelques mélodies de Janacek ? (Discophilia – Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Pour notre plus pure délectation.

Ce lundi 28 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

L’édition 2018 du Festival Philosophia de Saint-Emilion : la vérité

27mai

Le thème de l’édition 2018 du Festival Philosophia de Saint-Emilion était

« la vérité » _ peut-être sous l’incitation de l’inflation proliférante et inquiétante ces derniers temps des fake-news

Moins séduit que d’autres années _ un peu trop de people comme invités, à mon goût ; et pas assez de renouvellement de têtes-de-gondole _,

je tenais beaucoup cependant à venir écouter, ce dimanche après-midi, Pascal Chabot

que j’avais rencontré à Saint-Emilion le 28 mai 2016 : le thème était cette année-là « la culture«  ; et le sujet de Pascal Chabot : « la pédagogie intéresse-t-elle les philosophes ?« 

Après un magnifique et très marquant Global burn-out,

Pascal Chabot nous a proposés l’année dernière un passionnant Exister, Résister _ ce qui dépend de nous ;

à l’occasion de la parution duquel

a été filmée une percutante vidéo Mollat (de 6′ 40) ;

et dont voici un résumé _ avec mes farcissures, en vert ;

pour les lecteurs que ces farcissures indisposent, il est aisé de les shunter ! _ :

A partir des exemples du verre, des chaises et des écrans

_ trois objets-clés cruciaux de la présente modernité technologique ;

de Pascal Chabot, lire aussi La Philosophie de SimondonGilbert Simondon (1924-1989) est l’auteur du visionnaire Du mode d’existence des objets techniques, paru en 1958 _,

le philosophe propose une réflexion _ ouverte et, bien sûr, à poursuivre… _ sur le système et les ultraforces

face auxquels _ car telle est la situation de fait que nous ne pouvons pas ne pas rencontrer et à laquelle, forcément, nous nous heurtons _

l’être humain doit _ oui, et cela pour sa liberté et la justice… _ se construire _ voilà _ de façon authentique _ voilà ! _

sans être déterminé _ et aliéné, étouffé, paralysé, ruiné _ par ce qui l’entoure.

ainsi que la quatrième de couverture :

Exister, résister : « Exister dans le système socio-économique _, c’est souvent _ pour quelqu’un, un individu, une personne _ être assis (1) derrière des vitres (2), face à un écran (3). »

Des forces nouvelles, mixtes de technique, d’économique et de numérique _ oui _, ont fait _ victorieusement _ irruption _ et disruption _ au sein du technocapitalisme mondial dominant et régnant.

Nous assistons aux premiers effets _ peu à peu effectivement ressentis et « conscientisés » _ de ce qu’il faut bien appeler des « ultraforces » _ parce que non immédiatement ni directement visibles, non plus que clairement sensibles, elles, mais bien réelles, en tant que causes, et terriblement efficientes en leurs d’abord imparables effets subis _ qui, en créant un nouveau monde _ dans lequel vivre, ou tenter de vivre et survivre, sans vraiment « vivre«  vraiment… _, déstabilisent les systèmes _un peu installés, certes, mais qui bougent pas mal, et qui sont appelés, aussi, à assez vite passer-trépasser _ et fragilisent _ terriblement : cf Global burn-out ! _ les existences _ des personnes encore à peu près humaines que nous sommes.

Dans ce contexte _ à forcément affronter ; car il est là, très prégnant, et commence nécessairement par s’imposer à nous, dès la prime enfance _,

nous devenons _ davantage que jamais, même si, historiquement, les métamorphoses, même si ce fut à des rythmes et à des degrès fort divers, ont toujours eu lieu dans l’Histoire (du moins celle des sociétés que Lévi-Strauss a qualifiées de « chaudes« ) pour les sujets humains _ multiples _ et pas simplement uns, ni figés _,

éclatés _ en divers morceaux, avec des blancs, des béances, des failles, des ravins et abîmes interstitiels… _,

parfois écartelés _ et en souffrance : voilà ce qui nous tombe dessus et affecte durement ; par exemple dans le burn-out.

En nous

coexistent _ ainsi _ trois visages _ pouvant s’appréhender _ :

un moi cherchant sa place dans un système _ installé et puissant _ constitué de vitres protectrices et d’écrans _ ainsi que de places (ou de sièges) attribué(e)s ou conquis(es) _ ;

un sujet clivé par les ultraforces d’une mondialisation _ ambivalente en sa complexité : tout dépendant du sens des intentions de ceux qui s’en servent ou qui donnent les ordres (d’orientation de ces forces) _ qui crée autant qu’elle détruit ;

et enfin un soi précieux _ intime _marqué par la saveur _ voilà : qualitative, elle ; non quantitative et non numérisable _ d’exister, la recherche _ permanente _ d’équilibre _ sur la corde tendue entre les précipices _ et le goût _ a contrario du dégoût, de la haine et de l’indifférence (et de l’anesthésie : défensive comme offensive) _ des autres.

Comment inventer une convergence _ vivable et heureuse _ entre ces trois facettes _ oui _ de nous-même ?

Comment sortir du dualisme appauvrissant _ mutilant par simplisme réducteur et destructeur _

qui résulte de la surenchère _ agressive et violente _ entre systèmes fragilisés _ et irrités _ et ultraforces décomplexées _ cyniques _ ?

Cela ressemble à la fin d’une ère _ c’est-à-dire à une transition vers une autre ère à laquelle tenter, pour sa plus ou moins modeste part, de participer à plus ou moins former ; mais y existe toujours une si petite soit-elle (mais vitale ! pour soi…) marge de manœuvre… Cf aussi, de Pascal Chabot : L’Âge des transitions

Peut-être le moment _ voilà : un moment de bascule… _ est-il venu de préparer _ pour une plus ou moins modeste part… _ la transition vers un monde _ commun, avec ses enjeux (et répartitions de pouvoirs) sociaux, politiques et économiques, bien sûr _

où la culture de soi _ magnifique expression montanienne ; cf le sublime ultime essai (Livre III, chapitre 13 : De l’expérience) des Essais de Montaigne ! et cf mes deux articles des 24 février et 13 mars 2013 sur L’Ecole, question philosophique, de Denis Kambouchner :  et  ; ainsi que le podcast (de 58′) de mon entretien sur ce livre essentiel, avec Denis Kambouchner chez Mollat, le 18 septembre 2013 _

et le sens _ et le goût _ des autres _ et c’est fondamental : nul n’est une île ; et encore moins un château-fort !!! C’est dans ce qui est donné dans l’amitié et dans l’amour que nous nous épanouissons avec, et ensemble… _

deviendraient centraux _ soit un renversement des priorités sociétales dominantes, mutilantes pour le sujet et le soi…

Voilà donc un superbe programme d’action qu’il nous incombe, à tous et à chacun,

où que nous soyons et quoi que nous fassions,

de participer _ et personnellement, et avec d’autres _ à inventer-créer !

Une philosophie humaniste et réaliste,

réaliste et humaniste,

en acte !!!

Voici, aussi, ce qu’étaient le titre

et la présentation

de la conférence saint-émilionnaise de ce dimanche 27 mai, à 16 heures :

Le système, les ultraforces et le soi

Où chercher la vérité _ c’est-à-dire la justesse _ dans notre époque en mutation _ accélérée _ ?

Dans le système qui enserre et détermine _ et pressure et aliène _ les existences ?

Dans les ultraforces (numérisation, robotisation, financiarisation _ oui, voilà les principales _), qui créent de nouveaux régimes de vie et de pensée _ les deux, en effet ! et ces deux concepts, de « régime de vie » et de « régime de pensée« , méritent assurément qu’on s’y penche dessus et à fond très attentivement ! _ ?

Ou en soi-même, dans un souci de fidélité _ voilà ; et cohérence profonde de la personne _ à ses paysages intérieurs _ « le paysage intérieur » se trouve être le titre que René de Ceccatty voulait donner à son merveilleux Enfance, dernier chapitre ; cf mon article du 12 décembre 2017 : ; et cf aussi le podcast (de 82′) de notre entretien sur ce livre (ainsi que sur la traduction de la Divine Comédie de Dante, par René de Ceccatty) le 27 octobre 2017 au Studio Ausone _ ?

Comment cette vie tendue _ oui, tiraillée à hue et à dia… _ entre trois pôles peu conciliables _ du moins a priori et au premier abord (subi, et souvent violemment…) _ peut-elle chercher _ et cet objectif est vraiment fondamental ! pour le sujet humain _ à être juste ?

Et quelle serait sa vérité _ profonde : la vérité de notre vie unique (mortelle) et (potentiellement) singulière… _ ?

Merci, cher Pascal Chabot !

Ce dimanche 27 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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