Archives du mois de octobre 2018

Un somptueux Quatuor à cordes opus 12 de Felix Mendelssohn par le Minguet Quartett

21oct

Passionné que je suis

par la musique de chambre _ tout particulièrement _ de Felix Mendelssohn (1809 – 1847),

me voici _ tout spécialement _ transporté par l’interprétation

que donne présentement le Minguet Quartett,

en son splendide CD String Quartets vol. 2 de Felix Mendelssohn,

le CD CPO 777 931-2,

du merveilleux Quatuor à cordes opus 12 du compositeur,

composé en Angleterre et en Écosse en 1829

_ un Mendelssohn, en la fleur de la jeunesse de ses fougueux et élégants 20 ans.

C’est en effet le descendant et héritier de l’esprit Sturm und Drang de ses maîtres

_ Carl Friedrich Zelter (1758 – 1832),

élève de Carl Friedrich Christian Fasch (1736 – 1800),

qui avait succédé, au poste de deuxième claveciniste, à CPE Bach, en 1755, à la cour de Frédéric le Grand à Potsdam… _,

à partir de l’immense Carl Philipp Emanuel Bach (1714 – 1788),

que j’apprécie tant !

Une interprétation du Minguet Quartett

qui sait allier

_ ô combien merveilleusement _

la fougue et le feu

de ce Sturm und Drang

à la grâce et l’élégance

héritées, elles, de Mozart…

Soit une réalisation discographique mendelssohnienne parfaite !!!

Ce dimanche 21 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’éblouissant génie de Domenico Scarlatti, par un inspiré Jean Rondeau

20oct

Les _ à peu près : un nombre rond, ça arrange toujours… _ 555 Sonates

de Domenico Scarlatti (1685 – 1757)

font un bien fou,

dans le ramassé, en quelques minutes à peine, chaque fois,

à tout amoureux de musique :

d’emblée à l’essentiel !

Aujourd’hui,

c’est Jean Rondeau _ de plus en plus mal décoiffé ! _

qui s’y colle,

pour un choix de 16 Sonatas

_ soit le CD Warner Classics 01902956633684, de 81′ _,

y compris un horripilant break de 30 secondes, nommé Interlude, entre les plages 8 et 10,

pour un feu d’artifice

à deux ou trois reprises _ seulement _ un peu surprenant,

mais une tenue de fond d’ensemble

assez magnifique, vraiment ! :

à saluer !!!!

Chapeau l’artiste !

A ré-écouter, bien sûr ;

à la fois pour vérifier cette impression première

_ la confirmer et peut-être l’accentuer ; ou l’infirmer : nous verrons bien… _,

mais surtout savourer

_ encore, encore, et encore : nous ne nous en lasserons jamais ! c’est certain ! _

cette sublime musique ;

servie assez royalement

par un interprète qui ose prendre ses risques

pour être à sa vertigineuse hauteur

de joie !..

Tel notre cher Pierre Hantaï.

Merci l’artiste !

Ce samedi 20 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le passionnant travail de recherche, d’édition, de direction et d’interprétation de Johannes Pramsohler : son magnifique « Violon Concertos from Darmstadt _ Kress, Telemann, Fasch, Endler »

19oct

Décidément

Johannes Pramsohler

est un superbe musicien,

avec lequel il faut désormais compter !!!

tant comme chercheur particulièrement fécond en sa curiosité

_ ici à la cour de Darmstadt au cours du premier XVIIIème siècle _,

comme éditeur de disques

_ les régulièrement excellents disques Audax _,

comme directeur d’orchestre

_ ici les Darmstädter Barocksolisten _,

et comme violoniste virtuose

à l’oreille particulièrement musicale !

Cette fois-ci,

le très remarquable Johannes Pramsohler

nous gratifie d’un plus que réjouissant merveilleux _ oui ! _ CD

intitulé Violin Concertos from Darmstadt,

composé d’œuvres _ faisant la part belle au violon _ de

Georg Philipp Telemann (1681 – 1767),

Johann Jakob Kress (c. 1685 – 1728),

Johann Friedrich Fasch (1688 – 1758),

et Johann Samuel Endler (1694 – 1762) :

le CD Audax ADX 13716.

Le répertoire est en effet ici

celui joyeusement festif et de belle humeur,

du cercle de Telemann, de Graupner, de Fasch,

dont nous connaissons et apprécions un certain nombre de magnifiques Suites,

de style français,

mais avec des apports italiens aussi…

Un répertoire tout bonnement enchanteur

_ à explorer bien davantage : jusqu’à plus soif

de cette contagieuse réjouissance musicale…

Ce vendredi 19 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa 

A propos du double album « Nouvelles Suites » de Louis Couperin, par Christophe Rousset

18oct

Pour prolonger

beaucoup plus substantiellement

mon bien trop bref aperçu _ un simple signal de parution _ du 5 septembre dernier

sur le double CD Nouvelles Suites (Harmonia Mundi HMM 902501.02) 

que Christophe Rousset vient de consacrer au merveilleux Louis Couperin (1626 – 1661),

compositeur que je porte au pinacle de toute la musique française,

voici le très bon article Nouvelle Suites de l’autre Couperin, par Christophe Rousset

que Jean-Charles Hoffelé consacre ce jour à ce double album

sur le site de Res Musica :

NOUVELLES SUITES DE L’AUTRE COUPERIN, PAR CHRISTOPHE ROUSSET

Louis Couperin (1626-1661) : Onze Nouvelles Suites de clavecin.

Christophe Rousset, clavecin.

2 CD Harmonia Mundi.

Enregistré à la Cité de la musique en janvier 2018.

Livret en français et en anglais reproduisant un grand entretien avec Christophe Rousset et Jean-Claude Battault.

Durée : 120:26

Couperin Nouvelles Suites Rousset HM

Le clavecin du grand Louis : Christophe Rousset exhausse l’art de Louis Couperin sur un instrument idéal.

Voici neuf ans Christophe Rousset abordait aux rives passionnées de la musique de Louis Couperin, alternant pour le label Aparté foucades et pointes sèches sur un beau Louis Denis de 1658, prétexte à un double album où l’instrument suscitait le répertoire. C’est encore  les noces d’un clavecin historique et d’une musique que célèbre ce nouvel enregistrement.

En entendant Le Moutier de la Suite en Ut, on comprend que le splendide Couchet du Musée de la Musique est idéalement destiné au répertoire du XVIIe siècle, affaire de sonorité, qu’épice sa tierce pure, qui donne de ces musiques une autre image harmonique, plus roide.

Comme tous les interprètes du Grand Louis, Rousset a dû constituer ses propres suites, puisque les pièces nous sont parvenues en ordre dispersé _ voilà. Il les assemble logiquement par famille tonale, et soudain ce sont des univers particuliers _ on ne peut plus singuliers, en effet _ qui surgissent. Le génie _ voilà !!! _ de Louis Couperin aura été d’introduire dans une pratique du clavecin encore fortement influencée par l’art des luthistes _ oui _ une puissance expressive qui passe par une harmonie astringente. Rousset la fait entendre dans toute sa sauvage audace, aidé par ce clavecin impérieux, mais il souligne plus encore le goût du compositeur pour les grandes architectures, pour les gestes amples où parait un baroque à la fois sévère et fastueux.

Les fameux Préludes non mesurés où éclate le génie expressif du compositeur sont empoignés, déclamés, exposés, littéralement ils projettent les Suites dans de nouveaux univers d’expression comme de nature sonore. Sans négliger la fantaisie d’une Blandine Verlet, le ton âpre, le jeu visionnaire et roide que Rousset accorde à son instrument vont plus loin dans le théâtre de ce génie du baroque français, trop éclipsé _ faute de mieux connaître cette musique de Louis Couperin _ par son neveu François. Il faudrait un second volume pour qu’encore une fois cette adéquation parfaite résonne.

Voilà.

Mais on ne manquera pas de revenir

aussi

aux merveilleuses interprétations que donna,

et à diverses reprises

_ Philips, 1988, DHM 1999, Philips 1992, Alpha 2007, tout particulièrement ;

et j’en oublie probablement pas mal d’autres… _

de ces œuvres de Louis Couperin,

l’immense Gustav Leonhardt.

Ce jeudi 18 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et le génial hambourgeois Johann Adam Reincken (c.1640 – 1722) par le brillant claveciniste Clément Geoffroy…

17oct

Après un superbe mémorable CD Vivaldi à deux clavecins

_ avec Gwennaëlle Alibert : le CD Encelade ECL 1602 : étincelant, déjà !, paru en septembre 2017 _,

le jeune et fort brillant claveciniste Clément Geoffroy

nous offre aujourd’hui un merveilleux récital

d’un des plus lumineux compositeurs

de ce Stylus Fantasticus

qu’illustra aussi le grand Buxtehude :

Toccatas, Partitas & Suites de Johann Adam Reincken.

Soit le CD Encelade ECL 1705.

Reincken (c. 1640 – 1722),

dont on n’oublie certes pas les vertigineuses Suites du Hortus Musicus  

qui ont donné lieu à de mémorables magnifiques interprétations au disque :

par exemple,

par Stylus Fantasticus,

dirigé par la violiste Frederike Heumann (un CD Accent, en 2010) ;

ou par Les Cyclopes,

dirigés par Thierry Maeder et Bibiane Lapointe, et avec Manfredo Kraemer (un CD Pierre Verany, en 1996) ;

entre autres…

Un compositeur de première grandeur, Reincken,

et un très brillant interprète, Clément Geoffroy :

à fréquenter résolument

au concert comme sur les platines…

Ce mercredi 17 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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