Archives du mois de mars 2019

Le bel univers de Michel Fau

31mar

Le samedi 15 septembre dernier,

j’écoutais avec un vif plaisir l’émission Étonnez-moi Benoît, de Benoît Duteurtre,

intitulée Michel Fau & Julie Depardieu dans la célèbre pièce « Fric Frac » d’Édouard Bourdet au Théâtre de Paris

dont en cliquant sur le lien vous accédez à l’écoute (de 90′)…

Et hier,

je découvre ce très intéressant portrait-ci de Michel Fau :

Michel Fau, amoureusement lyrique

sur le site de Res Musica.

MICHEL FAU, AMOUREUSEMENT LYRIQUE

Artistes, Entretiens, Mise en scène, Opéra

FAU Michel_1165Acteur et metteur en scène prolifique, dénicheur d’œuvres inconnues ou méprisées, Michel Fau impose depuis quelques années son univers baroque et à contre-courant sur les scènes lyriques françaises. Après le triomphe de son Ariane à Naxos au Capitole de Toulouse, il donne à redécouvrir LPostillon de Lonjumeau d’Adolphe Adam à l’Opéra-Comique. L’occasion pour ResMusica de s’entretenir avec cet artiste singulier, hors du temps et des modes.

« S’il n’y a pas cette folie ou ce délire, alors oui, en effet, ça devient désuet, conventionnel, ennuyeux et banal. »

ResMusica : L’Opéra-comique contribue depuis quelques années à remettre à l’honneur tout un répertoire méprisé ou tombé en désuétude (l’opérette, l’opéra-comique, le grand opéra français…). Qu’est-ce qui explique selon vous qu’on y revient aujourd’hui ?

Michel Fau : Je pense que c’est le même problème qu’il y a eu dans le théâtre de boulevard ou la tragédie ; on n’apprenait plus ce répertoire, ce style. Il y a eu toute une période où on méprisait la tragédie et la comédie et, par ailleurs, le tragique lyrique était suspect. C’est très curieux. À un moment, dans l’histoire du lyrique, on était davantage sur le drame sentimental, social. Par conséquence, l’opérette ou l’opéra-comique sont devenus désuets. En plus, pour chanter l’opérette ou le grand opéra français, il faut de très grands interprètes. Il faut des gens avec des voix virtuoses et en même temps, il faut qu’il y ait une incarnation, un jeu scénique survolté. Les grands interprètes de ces œuvres-là étaient à l’époque de fortes personnalités. Quand je pense au baryton qui a créé Ciboulette – Jean Périer – il a créé aussi Pelléas, ce n’est pas rien. Ce qui est beau c’est qu’aujourd’hui, on a toute une génération de chefs d’orchestre qui ne méprisent plus cette musique et des chanteurs qui chantent avec autant de profondeur et de conviction cette musique apparemment légère que s’ils avaient à chanter du Schoenberg ou du Richard Strauss.

Quand j’ai mis en scène Ciboulette, on disait à Jérôme Deschamps que ça ne marcherait jamais, que c’était de l’opérette, que c’était ringard. Et finalement, on a refusé 100 personnes par soir ! La raison ? Des interprètes formidables. Il y avait notamment un ténor mozartien parce qu’on s’était rendu compte que le rôle était redoutable à chanter. Et puis il y avait un chef d’orchestre qui n’avait jamais dirigé cette musique mais qui y était sensible. C’est pareil sur Le postillon de Lonjumeau, on a la chance d’avoir un des plus grands ténors du monde (ndrl : Michael Spyres), on peut le dire, parce que c’est très difficile à chanter. Et puis, pour jouer la comédie et la tragédie, il faut être fou. Pendant très longtemps on a eu des chanteurs qui chantaient bien ou des acteurs qui jouaient juste mais ça ne suffit pas. Il faut avoir de la virtuosité et de la folie parce que la comédie et la tragédie parlent de la folie humaine et s’il n’y a pas cette folie ou ce délire, alors oui, en effet, ça devient désuet, conventionnel, ennuyeux et banal.

RM : Comme au théâtre, on a l’impression que vous aimez participer à la redécouverte de ces œuvres. Comment est né ce projet du Postillon de Lonjumeau ?

MF : Jérôme Deschamps m’en avait parlé et Olivier Mantei a pris le relais. En fait, ils voulaient remonter cette œuvre depuis très longtemps. J’ai découvert l’œuvre par la proposition de l’Opéra-Comique. J’ai confiance en mon désir et en mes goûts et je n’ai pas d’à priori sur les œuvres. On m’en a proposé d’autres que j’ai refusées parce qu’elles m’ennuyaient ou que je n’avais rien à dire dessus mais là, la musique m’a plu. Du beau bel canto français. Et puis, j’ai trouvé l’histoire, le fond, ce que ça raconte sur la vie, l’humain, le théâtre, très intéressant. C’est une œuvre drôle, poétique, mais aussi cruelle. Un opéra dans l’opéra aussi puisque c’est l’histoire d’un homme qui devient chanteur lyrique. 

RM : Et puis c’est aussi un opéra qui comme d’autres œuvres du XIXe siècle, comme la Manon de Massenet, regarde vers un XVIIIe siècle un peu fantasmé…

MF : … c’est ça qui est beau ! Je viens de monter Ariane à Naxos à Toulouse et c’était pareil, c’est un opéra du début du XXe siècle qui rêvait autour du XVIIIe. C’est comme quand Fellini fait Casanova, il réinvente un XVIIIe siècle vu sous le prisme des années 70 et moi il n’y a que ça qui m’intéresse de revisiter, réinterpréter ou de rêver une époque révolue mais sans faire de la reconstitution historique, en la réinterprétant. C’est là où, à mon avis, il y a un geste artistique.

 

RM : Tout le monde connaît votre passion pour l’opéra. Pouvez-vous nous raconter un de vos grands souvenirs d’opéra en tant que spectateur ?

MF : Oui, c’est Elektra de Richard Strauss avec Gwyneth Jones et Leonie Rysanek à Orange parce que j’ai découvert une musique d’une violence inouïe, un livret d’Hofmannsthal magnifique, et puis j’ai vu des océans vocaux et en même temps de très grandes tragédiennes. J’avais l’impression de voir Bette Davis et Gena Rowlands, plus Sarah Bernhardt. Pour moi, la tragédie c’est ça. Ce n’est pas triste ou sentimental. C’est violent et ça fait peur. C’était démentiel et ça a été un choc immense même si j’avais vu aussi auparavant des choses très belles comme Montserrat Caballé dans La Force du destin. J’ai toujours aimé l’opéra depuis que je suis petit.

RM : Qu’est ce que ça représente pour vous ?

MF : Tous les matins je me lève et je mets de l’opéra. Ce matin, c’était Faust de Gounod (rires) mais c’est très varié. Ça peut être du Berg, du Rameau… Ce qui me plaît, c’est la voix chantée et donc la réalité sublimée ou la réalité déformée. Je n’aime pas le réalisme. C’est bien que ça existe mais moi je ne monte pas d’auteurs réalistes. J’aime quand les histoires sont déformées et à l’opéra c’est le cas. C’est plus que la réalité. C’est ça qui me plaît.

« J’aime quand les histoires sont déformées et à l’opéra c’est le cas. »

RM : Pour certains metteurs en scène ou directeurs de salles, l’opéra doit s’inscrire dans une contemporanéité et être le reflet de notre temps pour survivre. Qu’en pensez-vous ?

MF : L’académisme me fait peur mais le problème que j’ai, c’est que je n’aime pas non plus la modernisation à tout prix. Donc, je ne me positionne nulle part mais je pense qu’il y a une troisième voie parce que souvent à l’opéra, on a des choses très attendues ou bien des choses très modernes mais qui sont finalement très prévisibles aussi. Je pense qu’à une époque on avait besoin d’aller vers une modernisation, mais maintenant, ça ne surprend plus personne. Ça ennuie les gens plus qu’autre chose. Pour ma part, je considère qu’il faut partir de l’œuvre.

Pour le Postillon, je ne pense pas que c’est en la modernisant qu’on la rendra plus accessible. Les gens ne sont pas bêtes. Quand on voit le cinéma, ils n’ont pas peur de faire des films en costumes d’époque et de délirer autour. Le public a envie de rêver. Il n’a pas toujours envie de revoir ce qu’il voit aux actualités tous les jours. Ces gens-là disent que c’est en modernisant les œuvres qu’ils vont attirer un autre public mais ce n’est pas vrai ! Au contraire, je pense que c’est en faisant des choses poétiques, violentes, délirantes et lyriques que l’on attirera le public des films de Tim Burton par exemple qui sont tous poétiques, pas réalistes, en costume… Ce n’est pas en mettant les chanteurs en survêtements avec des portables. Je ne le pense pas.

RM : Vous vous qualifiez souvent d’acteur lyrique déplorant l’hégémonie du non jeu ou du jeu naturaliste, plaqué sur tous les styles de pièces. L’opéra demande au contraire un respect du style et une forme d’outrance dans le jeu de scène compte-tenu de la grandeur des salles. C’est aussi ce qui doit vous séduire à l’opéra ?

MF : C’est lié à l’interprétation aussi. C’est lié à des sentiments extrêmes. C’est comme dans la tragédie ou dans le vaudeville. Ce sont des personnages pris dans des situations extrêmes. C’est pour ça qu’on ne peut pas le jouer de façon quotidienne. Le metteur en scène essaye mais la musique résiste. On ne peut pas. Ce sont des situations terribles qui n’arrivent qu’une fois dans la vie. C’est pour ça que c’est ridicule de vouloir jouer Racine, Feydeau, Puccini ou Berlioz comme si c’était la vie de tous les jours. Ce n’est pas vrai. Ça n’a pas été écrit pour ça. Ce sont des descriptions tragi-comique de l’existence. Et même sur Le Postillon de Lonjumeau, ce ne sont que des personnages en crise, survoltés par la situation qui leur arrive.

RM : La documentation autour des œuvres a l’air d’être très importante dans votre processus créatif ?

MF : La connaissance enrichit mon imaginaire et me nourrit. C’est pour ça que je pars toujours de l’œuvre pour ne pas refaire éternellement le même spectacle même si j’ai des obsessions récurrentes. C’est en me documentant, en travaillant en amont, que mon imaginaire rebondit. La connaissance, ce n’est pas suspect. J’invite tout le monde à aller au musée, à l’Opéra et à lire des livres. Pas parce que ça fait bien mais parce que la vie devient plus exaltante.

RM : Auparavant, les chanteurs parlaient beaucoup des rôles sous leur aspect technique, valorisant les notes impossibles à atteindre – comme le contre-ré de Chapelou dans le Postillon par exemple. Aujourd’hui, les chanteurs parlent plus volontiers de la construction de leur personnage mais comment incarner des personnages surtout quand ils sont archétypaux ?  

MF : Je pense qu’il faut prendre tout se qui se passe au pied de la lettre en partant vraiment du texte. Si on joue vraiment la situation, ce qu’il se passe dans le Postillon de Lonjumeau est d’une cruauté redoutable… et ça fait rire ! Mais il faut aller au bout de l’intention et de la situation et je pense que l’interprétation du rôle est liée à la technique. Je ne les sépare pas. Ce qui est intéressant c’est de partir de l’excès qui peut faire rire ou peur. C’est le livret et la musique qui m’inspirent. Je pars toujours de l’œuvre parce que je l’estime toujours.

RM : À l’opéra, le temps de répétition est assez court alors que les projets remontent souvent plusieurs années en avance. Donc, avant même que les répétitions ne commencent, le spectacle est quasiment prêt, non ? Quand et comment intervient le visuel dans votre processus créatif ?

MF : Je trouve ça très bien de travailler en amont. Et puis le chef et les chanteurs travaillent aussi en amont, alors pourquoi pas le metteur en scène ? C’est bien d’arriver avec de la nourriture pour les interprètes. Après, ça change parce que il y a des contraintes techniques et parce qu’on répète et qu’on imagine d’autres choses. Mais j’aime bien arriver avec un squelette de spectacle. Et cette méthode maintenant, je l’applique aussi au théâtre même si on a plus de temps de répétition. Partir de rien c’est une perte de temps et c’est bien de partir d’un dessin, d’un schéma, même si ça évolue. Pour le Postillon, en lisant l’œuvre, en parlant avec le scénographe avec lequel je suis très complice, on savait qu’on voulait quelque chose de poétique, bucolique, avec des couleurs saturées. On voulait partir de la convention en la réinterprétant ; réinterpréter les toiles peintes avec les moyens d’aujourd’hui, réinventer la rampe et ses éclairages frontaux. On a la chance d’avoir aussi Christian Lacroix pour les costumes qui part toujours de gravures et de maquettes d’époque mais là encore, pour rêver et réinventer.

RM : Vos spectacles sont très travaillés plastiquement parlant et assez reconnaissables (beaucoup de couleurs, une approche parfois kitsch, etc). Comment ne pas tomber dans des recettes et l’effet de mode ?

MF : À la base, la mode c’est beau parce que c’est éphémère. Moi ce qui m’angoisse, c’est surtout le goût du jour. Les dadaïstes disaient « merde au goût du jour ». J’essaye de ne pas trop penser à ce que les gens vont dire et je fais ce que je pense qu’il faut faire. Évidemment, je souhaite que le public soit comblé mais ça m’arrive aussi de faire des spectacles qui n’ont pas le succès que j’espérais. Ma position est compliquée parce que j’ai la possibilité de faire des spectacles dans des lieux prestigieux avec beaucoup de moyens – parce que je suis  différent du goût du jour – et en même temps, il y a des gens qui me le font payer très cher et il y a des lieux où je ne suis pas toléré. Ma différence est une force et une faiblesse qui me laisse à part et ça me plaît parce que ça veut dire que je ne suis pas au goût du jour, ce qui me fait très peur. Quand je travaille, sincèrement, je n’y pense pas. Quand j’ai fait le Tartuffe avec Michel Bouquet, c’est devenu un manifeste puisque l’alexandrin était au premier plan, proféré en costume baroque, avec un jeu très frontal, dans un décor monumental. C’était l’opposé de tout ce qui se fait aujourd’hui. Mais quand je l’ai fait, c’est l’œuvre qui m’a nourri. Je ne me suis pas dit que je faisais un spectacle manifeste. Mais c’est devenu un manifeste et un succès public, ce qui a énervé encore plus certaines personnes…

RM : … et puis l’important c’est que tous les regards existent ? Qu’ils s’éclairent les uns les autres ?  

MF : Absolument ! Le danger, c’est la pensée unique. Ce qu’il y a de beau à l’Opéra-Comique, c’est qu’ils programment des créateurs très différents. C’est la grande intelligence d’Olivier Mantei de programmer Cyril Teste, Olivier Py, Michel Fau. Il n’y a pas d’esthétique unique. Il y a trop de salles où on a l’impression de toujours voir le même spectacle.

RM : Vous trouvez souvent le moyen de monter sur scène, même à l’opéra ! Pourquoi et quel est le programme cette fois-ci ?  

MF : Voyez, pour Ariane à Naxos, je n’étais pas sur scène et c’était trop douloureux pour moi parce que je me sens extérieur au spectacle. Le chef d’orchestre, il est dans la fosse, sur le bateau. Le metteur en scène, il ne sert plus à rien quand le spectacle démarre. C’est pour ça que les metteurs en scènes sont parfois aigris ou odieux. C’est très difficile comme position. C’est pour ça que je ne monterai plus de pièce où je ne suis pas sur scène. Là, pour Le Postillon il y avait un petit rôle de suivante qui n’avait pas beaucoup d’intérêt donc je le fais… pour être avec eux !

Crédit photographique : © Harcourt

Samedi 15 septembre 2018
 1h 30mn

Michel Fau & Julie Depardieu dans la célèbre pièce « Fric Frac » d’Édouard Bourdet au Théâtre de Paris

Nous allons plonger dans le Paris d’avant guerre avec Fric-Frac, mise en scène de Michel Fau, pour évoquer ce temps ou l’argot était une langue musicale et ou les comédiens chantaient. Avec Michel Fau et Julie Depardieu, complices de théâtre mais aussi deux mélomanes éperdus !

Michel Fau & Julie Depardieu dans la célèbre pièce "Fric Frac" d'Édouard Bourdet au Théâtre de Paris
France Musique, studio 131… Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.) , © Radio France / Annick Haumier



Après Arletty, Fernandel et Michel Simon c’est Julie Depardieu, Régis                                          
Laspalès et Michel Fau qui vous emmènent faire un tour dans le Paname des années 30, ça gouaille, parle de fraiche, de flouze, d’oseille, ça se paie une bonne tranche de rigolade !



L’homme de Loulou est en prison et il a besoin d’oseille, de beaucoup de  pognon. Loulou sa p’tite veut lui en trouver. Marcel employé de bijouterie est amoureux de Loulou. Loulou va se servir du naïf Marcel pour organiser avec Jo un Fric-Frac dans la bijouterie ou travaille Marcel, une affaire en or…


Michel Fau & Julie Depardieu dans la célèbre pièce "Fric Frac d'Édouard Bourdet"


Michel Fau & Julie Depardieu dans la célèbre pièce « Fric Frac » d’Édouard Bourdet 
 © Théâtre de Paris


Avec Régis Laspalès, Julie Depardieu, Michel Fau, Emeline Bayart, Georges Bécot, Fabrice Cals, Yannis Ezziadi, Antoine Kahan, Audrey Langle, Roland Menou.

Mise en scène : Michel Fau.

Représentations 11 septembre au 14 octobre

– Théâtre de Paris, 15 rue Blanche-Paris 9e – Réserver ! Y aller !  



Étonnez-moi Benoît-Générique début

♫Rythmes gitans : Jo Privat et Les Manouches de Paris

♫James Brown et son groupe The JB’s !

♫Franz Schubert : Polonaise



Étonnez-moi Benoît-Générique fin ♫Étonnez-moi Benoît par Françoise Hardy (paroles Patrick Modiano & musique H. de Courson)

Album 33T Mode 509 191 & CD Virgin 8406382


France Musique, studio 131... Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.)

France Musique, studio 131… Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.) , © Radio France / Annick Haumier


Programme



♫Jacques Offenbach (1819-1880) : opérette Lischen et Fritzchen, Je suis alsacienne, livret Paul Boisselot. Madeleine Renaud (1900-1994) & Pierre Bertin (1891-1984) Orchestre Guitinguer


France Musique, studio 131... Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.)

France Musique, studio 131… Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.), © Radio France / Annick Haumier

Enregistrement live à Lugano, 29 avril 1954



♫Igor Stravinsky (1882-1971) : Dumbarton Oaks Concerto In Mi Bemolle Per Orchestra Da Camera (1937-1938). Orchestra della Radiotelevisione della Svizzera Italiana, direction Igor Stravinsky – De l’album « Igor Stravinsky ‎– Stravinsky conducts Stravinsky » (1995) – Label Ermitage ‎ERM 156 ADD 


Label Naïve


Label Naïve


♫Jean Lenoir & Jacques Charles : La Villette. Julie Depardieu, chant. Laurent Korcia, violon. Arnaud Boukhitine, tuba – De l’album « Laurent Korcia – Danses (2004) – Label Naïve V 4978


Label Mercury Records

Label Mercury Records


♫Georges Brassens (1921-1981) : Le pornographe. Michel Fau, chant – De l’album « Brassens sur Parole(s)”– Label Mercury Records 2016


Label CBS


Label CBS


 

♫André Messager : opérette Véronique, Adieu! Je Pars (La Lettre) livret A. Vanloo & G. Duval. Marcel Merkès, chant. Orchestre direction Jacques Métehen – Label CBS S 63 646 



♫Philippe Katerine & Julie Depardieu : « L’au delà » de la B.O. film « Je suis un no man’s land » de Thierry Jousse (2011)


 

France Musique, studio 131... Julie Depardieu & Benoît Duteurtre, mélomanes éperdus !


France Musique, studio 131… Julie Depardieu & Benoît Duteurtre, mélomanes éperdus !
, © Radio France / Annick Haumier


Les dames du Prix des Muses sont réunies au célèbre restaurant Chapuchot, dans le salon du Chinois, pour décerner leur prix annuel. Un mystérieux assassin les frappe au cours des délibérations. Une lauréate va s’opposer à l’inspecteur et mener  l’enquête…


 

Label Vega

Label Vega


♫Pierre Barillet & JP.Grédy : Le Chinois, comédie en 3 actes. (Musique Michel Emer) .Jacqueline Maillan & Jean Raymond, chant – De l’album « Extraits Musicaux De La Comédie De Barillet Et Grédy, Le Chinois (1959) » – Label Vega T 37 S 2507


 

Label Columbia


Label Columbia

♫Henri Christiné & Albert Willemetz : opérette « Le bonheur mesdames » Elle est épatante cette petite femme là (1935) Michel Simon, chant. – Label Columbia ‎2 C016-14203



Dans le Paris des années 20. Marguerite Dumont femme fortunée, passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années Marguerite chante faux devant son cercle d’habitués, mais personne ne le lui a jamais dit !


 


Voilà que tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra…


Label Studio France Télévisions

Label Studio France Télévisions


♫B.O. film Marguerite de Xavier Giannoli (2015) Avec Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau, Christa Théret, Denis Mpunga – Label Studio France Télévisions Distribution 2016


♫Adolphe Adam (1803-1856) : Le Postillon de Longjumeau (1952) Avec Henri Legay, Janine Micheau, René Hérent, Lucien Lovano, Germaine Parrat & André Vessières. Orchestre de la R.T.F. direction Jules Gressier



♫Henri Christiné & Albert Willemetz : opérette « Le bonheur mesdames « La Baya » Chin’, Chin’, Chin’... (1934) Arletty, chant avec orchestre – Disque 78 tours Pathé PA112


L'Avant-scène théâtre propose : Fric-Frac d'Édouard Bourdet
L’Avant-scène théâtre propose : Fric-Frac d’Édouard Bourdet

Il est des pièces tellement ancrées dans la mémoire collective que même  la distribution en est légendaire. Fric-Frac d’Édouard Bourdet est de celles-là. Dès lors, pas de circonstances atténuantes, il faut ramener sa fraise, comme de bien entendu ! 


 

L'Avant-scène théâtre propose : Fric-Frac d'Édouard Bourdet

L’Avant-scène théâtre propose : Fric-Frac d’Édouard Bourdet

Avant-propos : Comme de bien entendu ! par Rodolphe Fouano
Fric-Frac : L’affiche – Le texte de la pièce



Commentaires
Édouard Bourdet, auteur à succès, par Gérard Lieber
Bourdet, épurateur méconnu, par Jacques Boncompain
Fric-Frac ou l’éloge de la langue verte, par Olivier Barrot
Un type qui donnait l’amour du théâtre, par Arletty
De la scène au film, par Alain Riou
Un texte à interpréter comme une partition, rencontre avec Michel Fau, par Armelle Héliot
Fric-Frac ou la poésie des petites gens, par Michel Fau
Entretiens avec Régis Laspalès, Julie Depardieu et Emeline Bayart


 

Label Angel Records
Label Angel Records


♫Alexandre Glazounov (1865-1936) : Raymonda, Suite, Opus 57 Danse Espagnole. Orchestre philharmonique de Paris, direction Manuel Rosenthal – De l’album « Les Rarissimes De : Ibert – Debussy – Loeffler – Glazounov – Scriabine » – Label Angel Records 2004


Label Marianne Melodie

Label Marianne Melodie

♫Richard Genée : opérette Nanon, La valse du rire. Erna Sack (1898-1972) avec un livret de F Zell – De l’album « Erna Sack : collection « Les voix d’or »


Label Marianne Melodie 2006


 

Label Bell Music

Label Bell Music

♫Klaus Wunderlich, orgue Hammond : An Der Schönen Blauen DonauLabel Bell Music 2007


 

France Musique, studio 131... Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.)


France Musique, studio 131… Julie Depardieu, Benoît Duteurtre & Michel Fau, complices de théâtre mélomanes éperdus ! (g. à d.)
, © Radio France / Annick Haumier


« Immortel Fernandel qui chantait autant qu’il jouait, Sa présence, son charisme, son aise, son sourire et ses colères qui réchauffaient la scène et l’écran. Un artiste complet ! »  Curtis Newton


 


♫Fernandel : Fôlatrerie – De l’album « 125 succès essentiels et chansons rares » – Label Marianne Melodie 2011


 

Label Deutsche Grammophon


Label Deutsche Grammophon


♫Carl-Maria von Weber / Hector Berlioz : Invitation à la valse Op.65. Berlin Philharmonic Orchestra, direction Herbert von Karajan – De l’album « Herbert von Karajan -Berliner Philharmoniker – Invitation To The Dance (2011) – Label Deutsche Grammophon 474 617-2


 

L’équipe de l’émission :
  • Benoît DuteurtreProduction
  • Christine AmadoRéalisation
  • Annick HaumierCollaboration
 …

 

Un beau portrait

d’un artiste authentique

et passionnant !

Ce dimanche 31 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Idéal Sudbin dans les extraordinaires Sonates n° 31 et 32 de Beethoven

30mar

Certes,

je connais l’immense talent de musicien

de Yevgeny Sudbin.

Mais je dois dire qu’il emporte totalement mon enthousiasme

dans les deux dernières Sonates opus 110 et 111 de Beethoven.

Dont c’est l’allant que j’aime

_ et l’absence totale de pathos.

Que l’on écoute en boucle les 18′ de l’Arietta finale

de son ultime Sonate

_ où nous conduit-elle donc de ce si bon pas?.. _

en ce CD Bis-2208.

Un test qui ne pardonne rien !

Sudbin y est parfait !

Égal en son interprétation

au génie de composition

surhumain

de Beethoven !

Ce samedi 30 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Voici ce qu’en dit Jean-Charles Hoffelé

en un article ce jour de son blog Discophilia

intitulé L’autre visage de Beethoven :

 

L’AUTRE VISAGE DE BEETHOVEN

C’est certain, Yevgeni Sudbin ne fait jamais rien comme les autres : écoutez le dolce de la première Bagatelle de l’Op. 126, cet art de feuler la touche, cette douceur précise _ voilà _ qui modèle chaque nuance. Le vent fou de l’Allegro qui suit vous a une de ses détentes, mais sans les brusqueries que tant y mettent : c’est joué dans le piano, pas sur le piano.

Les Bagatelles viennent après les deux dernières Sonates, elles aussi dégagées de toute ivresse, sauvées de tout excès _ voilà ! _, rendues à leur chant intérieur _ mais oui ! _ : pour l’Arietta _ ce chef d’œuvre absolu _ de l’Opus 111, c’est une bénédiction, progression sereine _ paradoxalement presque effrayante _ qui se déploie du plus profond de la table d’harmonie _ oui _, comme pour le Moderato cantabile de l’Op. 110 : dans le murmure _ oui _, Yevgeni Sudbin est sans rival, dans la concentration du son, même au plus extrême pianissimo probablement aussi.

Sortant de ce beau disque sans abîme, où même le précipice chante _ c’est cela _, je me plonge dans son intégrale des concertos : geste classique, détails infinis qui remodèlent les phrases, élégance naturelle d’un jeu auquel s’accorde la direction sans emphase et historiquement informée d’Osmo Vänskä, tout cela est décidément singulier, mais beethovénien vraiment ?

Point d’achoppement de cette manière si légère et si singulière, l’Empereur, qui ne se déboutonnera jamais, mais tant de retenue et de subtiles relectures font merveille tout au long du Quatrième Concerto et des deux premiers, un peu moins dans le Troisième que précède une merveille : le 24e Concerto de Mozart, joué avec une grâce infinie, des inventions délicieuses, de prodigieuses cadences (du pianiste), tant et si bien que je me demande, si avant de poursuivre chez Beethoven, il ne ferait pas mieux de revenir à l’auteur de Cosi fan tutte.

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Sonate pour piano No. 31 en la bémol majeur, Op. 110
Sonate pour piano No. 32 en ut mineur, Op. 111
6 Bagatelles, Op. 126

Yevgeni Sudbin, piano
Un album SACD du label BIS-2208

Ludwig van Beethoven


Concerto pour piano et orchestre No. 1 en ut majeur, Op. 15
Concerto pour piano et orchestre No. 2 en si bémol majeur, Op. 19

Yevgeni Sudbin, piano
Tapiola Sinfonietta
Osmo Vänskä, direction


Un album SACD du label BIS-2078

...

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


Concerto pour piano et orchestre No. 24 en ut mineur, K. 491


Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Concerto pour piano et orchestre No. 3 en ut mineur, Op. 37

Yevgeni Sudbin, piano
Minnesota Orchestra
Osmo Vänskä, direction


Un album SACD du label BIS-1978

Ludwig van Beethoven


Concerto pour piano et orchestre No. 4 en sol majeur, Op. 58
Concerto pour piano et orchestre No. 5 en mi bémol majeur, Op. 73 « L’Empereur »

Yevgeni Sudbin, piano
Minnesota Orchestra
Osmo Vänskä, direction


Un album SACD du label BIS-1758

Photo à la une : le pianiste Yevgeni Sudbin – Photo : © DR

Deux beaux Te Deum français au lendemain de Fontenoy

29mar

Le CD Blanchard – Colin de Blamont La Guerre des Te Deum,

par le Chœur Marguerite Louise _ que dirige Gaétan Jarry _

et l’Ensemble Stradivaria,

sous la direction de l’excellent Daniel Cuiller

_ le CD Château de Versailles CVS 007 _

constitue une très brillante approche discographique

de l’art musical français

durant le siècle des Lumières ;

telle une suite

au CD déjà très réussi

par le même Daniel Cuiller,

en 2016,

avec son interprétation du Te Deum d’Henry Madin (de 1742)

_ soit le CD Alpha 963 Te Deum pour les victoires de Louis XV.

Une réussite musicale qui fait le plus grand bien !

Ce vendredi 29 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le talent de Véronique Gens dans Chausson

28mar

Ce jour,

en son blog Discophilia

du site Artamag,

Jean-Charles Hoffelé chante

comme il se doit

le très grand talent de musicienne-chanteuse

de Véronique Gens,

 

en un CD consacré à Ernest Chausson (1855 – 1899) :

le CD Alpha 441.

L’article est intitulé

Mer vive :

J’abonde absolument en cet éloge

justissime

de l’art de l’interprétation

de Véronique Gens.

MER VIVE

Le Poème de l’amour et de la mer traîne derrière lui une tradition du vague, du triste, de l’esseulé, que Victoria de Los Angeles, Nedda Casei ou Irma Kolassi auront secouée à force de dire les mots _ ouf ! _, alors que tant de mezzo les auront noyés dans le tragique _ du pathos. Affaire de timbre aussi _ certes _, les trois pré-citées éclaircissaient leurs voix (même Kolassi), faisant entendre les rythmes des poèmes de Maurice Bouchor ; affaire d’orchestre aussi, et aucune ne fut vraiment aidée dans ce domaine.

Véronique Gens, elle, a cette chance : l’orchestre très mobile que lui règle Alexandre Bloch fait entendre toutes les subtilités _ oui _ qu’y a mises Chausson, fluide, précis dans le souple _ un wagnérien, certes, mais à la française _ ; cette liane _ oui : serpentine… _  porte et entoure la voix ardente _ oui _ de la soprano, qui anime chaque mot, emporte chaque élan _ surtout : l’élan de la phrase important bien davantage que les mots séparés… _, distille comme l’orchestre une lumière _ voilà : vibrante sans excès _ dont l’œuvre est souvent privée.

Éclairé par ces émotions, le tragique pourra paraître sans emphase _ pathos _, l’amer se distiller dans des étouffements, des feulements : lorsque l’œuvre vire au sombre, n’est-ce pas l’étrangeté d’abîmes que Schönberg mettait dans son Pelleas und Melisande qui s’invite soudain ?

Pour ce Poème _ vraiment _ magnifique _ en effet ! _, le disque serait absolument gagnant, la Symphonie qui lui fait suite n’est pas absolument de la même eau – Frederick Stock, Dmitri Mitropoulos, Charles Munch, Pierre Monteux, Paul Paray auront parlé ici avec une autre intensité – mais du moins donne-t-elle tout à entendre de cette partition complexe, où Claude Debussy semble sourdre de l’ombre de César Franck.

LE DISQUE DU JOUR

Ernest Chausson (1855-1899)
Poème de l’amour et de la mer, Op. 19
Symphonie en si bémol majeur, Op. 20

Véronique Gens, soprano
Orchestre National de Lille
Alexandre Bloch, direction

Un album du label Alpha Classics 441

Photo à la une : la soprano Véronique Gens – Photo : © DR

Chausson vaut assurément le détour.

Surtout ainsi incarné

par la voix souple et profonde, sans pathos aucun,

mais ô combien lumineuse,

de Véronique Gens.

Ce jeudi 28 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

En poursuivant mes recherches sur les parentés cibouriennes, via sa mère, de Maurice Ravel…

27mar

En continuation de ma lecture de deux articles de Jean-Noël Darrobers (1910 – 2004)
que m’a très gentiment adressés Manuel Cornejo :
...
Darrobers, Jean Noël, Marins et corsaires. Les ancêtres cibouriens de Maurice Ravel, Ekaina. Revue d’Études Basques[Saint-Jean-de-Luz], n°22, 1987, p. 78-94.
Darrobers, Jean Noël, Les ancêtres maternels de Maurice Ravel, Cahiers de l’I.R.H.M.E.S. Mélanges savoisiens de l’Opera Seria à Maurice Ravel [Genève, Éditions Slatkine], n°4, 1997, p. 139-159.
Bien sûr les deux articles de Jean-Noël Darrobers sont extrêmement intéressants ; j’y ai encore appris de nouveaux éléments factuels.
Je les préciserai plus tard.
Darrobers s’intéresse à préciser scrupuleusement l’ascendance Delouart de Ravel _ via sa mère, née Marie Delouart _,
et s’amuse à contrer la partialité un peu aveugle du chanoine Narbaitz ;
Pierre Narbaitz _ Ascarats, 25-3-1910 – Cambo-les-Bains, 16-8-1984 _ qui semble s’être opposé _ mazette ! _ à la publication d’une partie des travaux _ un peu plus objectifs que les siens _ de Jean-Noël Darrobers _ Bayonne, 25 décembre 1910 – 2004 _, ainsi que celui-ci le mentionne _ mais oui ! _ en son article récapitulatif de 1997.
Combien peuvent se révéler terribles, à l’occasion, ces ecclésiastiques si pleins de componction !
Et donc Darrobers se focalise essentiellement, lui aussi, à son tour, sur les ancêtres Delouart aux XVII et XVIIIèmes siècles.
Et lui les montre, ceux de la branche aînée comme ceux de la branche cadette, un peu plus clairement _ sans hagiographie excessive _ tels qu’ils ont vraiment été, en leurs contextes historiques précis, souvent tragiques _ et c’est d’ailleurs passionnant : sur l’histoire de Ciboure et son port au XVIIIème siècle tout particulièrement.
Alors que ma curiosité, ainsi que l’indique mon titre _  _, va, elle, aux « parentés cibouriennes » de Ravel, via sa mère, et au moment de ses séjours basques : à partir de 1901 et 1902 _ quand ceux-ci, du moins, sont avérés par la correspondance connue (à ce jour) de Maurice Ravel. D’autres les précédèrent, à suivre les témoignages, très précieux, des membres de la famille Gaudin.
Fait hélas défaut la correspondance « basquaise«  de Maurice Ravel antérieure à sa lettre à Jane Gaudin du 2 août 1901 (pages 77-78 de la Correspondance éditée par Manuel Cornejo.
De même les premières photos de Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure présentes dans le Ravel _ Portraits basques d’Étienne Rousseau-Plotto ne sont pas antérieures à 1901 (?) – 1902 (pages 54 et 61). 
Et donc aux branches collatérales, aux divers cousins de Ciboure : dont bien des noms me parlent _ puisque depuis mon enfance je suis un familier attentif et curieux de Saint-Jean-de-Luz…
C’est ainsi que le parrain _ effectif, le 13 mars 1875, à l’église Saint-Vincent de Ciboure _ de Maurice Ravel, Simon Goyenague (21 novembre 1821 – 18 avril 1890), s’avère être le cousin germain de la grand-mère de Maurice Ravel, Sabine Delouart (11 mars 1809 – 24 décembre 1874),
ainsi que de la demi-sœur de celle-ci _ et grand-tante de Maurice, en plus d’être sa marraine _, Gachucha Billac (née à Ciboure le 15 mai 1824 ; et décédée très âgée, mais on ne sait quand précisément _ probablement avant 1916 : Maurice Ravel parlant alors d’elle au passé, en une lettre (datée du 20 septembre 1916) à son amie luzienne Marie Gaudin… ; en fait, Engrace Billac est décédée à Saint-Jean-de-Luz, au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta, le 17 décembre 1902 _) !
Puisque ce Simon Goyenague était le fils aîné de Marie Delouart (Ciboure, 7 août 1786 – 1872), épouse _ le 28 février 1821, à Ciboure _ de Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – 20 novembre 1849) :
c’est-à-dire le fils aîné de la seconde sœur cadette _ c’est-à dire en fait la troisième au sein de la fratrie des quatre enfants (repérés à ce jour) de Gratien Delouart et Sabine Laxague _ de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855) ;
laquelle était l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937),
la grand-mère de sa mère Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917)
et la mère de sa grand-mère Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 24 décembre 1874).
Marie Delouart ne tenait probablement pas trop _ me semble-t-il, du moins ; mais peut-être fais-je erreur… Et j’ignore à quelle(s) date(s), avant son séjour avéré de 1911, Marie Delouart-Ravel est revenue à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, après la naissance, en 1875, de son fils aîné, Maurice… _ à ce que son mari Joseph, ni non plus ses fils !, en sache(-ent) trop de ses attaches et parentés (un peu bancales) cibouriennes ;
c’est, en effet, seule, sans son mari, que Marie Delouart-Ravel s’est rendue à Ciboure pour les obsèques et la succession de sa mère Sabine Delouart décédée à Ciboure le 22 décembre 1874 ;
et n’est rentrée à Paris rejoindre que son mari que trois mois après la naissance de Maurice, qui  avait eu lieu le 7 mars 1875…
Et il faudrait aussi établir précisément si Joseph Ravel, le père de Maurice, est venu, ou pas, à Ciboure _ pour quelques brèves vacances _ avant son décès en octobre 1908 :
la chose n’est pas très claire dans la Correspondance de Maurice, me semble-t-il  _ mais bien des lettres manquent ! _; mais je dois y regarder de plus près… Ainsi Joseph Ravel s’est-il rendu, ou pas, à Ciboure en 1901 et en 1902, lors des deux séjours que fit _ pour 1901, un doute semble-t-il demeure _ à Saint-Jean-de-Luz, chez les Gaudin _ 41 rue Gambetta _, son fils Maurice ?..
Cependant, il faut relever que des voyages vers Ciboure et Saint-Jean-de-Luz dans la voiture que possédait et conduisait Joseph étaient envisagés dans plusieurs lettres de Maurice Ravel à ses amies luziennes Jane et Marie Gaudin, ces années-là ! Mon hypothèse tombe donc ainsi…
De même qu’existe une ambiguïté entre la date supposée de la rencontre de Joseph Ravel (qui avait 41 ans) et Marie Delouart (qui avait 33 ans), en Espagne, et peut-être à Aranjuez, en 1873 ;
et leur mariage à Paris, le 3 avril 1873.
À quel moment Madame Feix _ ou plutôt Félix ? j’avais suivi la graphie erronée donnée par Etienne Rousseau-Plotto en son livre, page 30…_, l’amie modiste  parisienne _ au 15 rue du Faubourg-Saint-Honoré _ de la luzienne Annette Bibal _ ou plutôt de sa mère Victoire Dupous-Bibal. Étienne Rousseau parle, lui, toujours à la page 30 de son livre, de Catherine Goyetche, épouse de Martin Gaudin, mère d’Edmond Gaudin, et bientôt belle-mère d’Annette Bibal, mais seulement à partir du mariage le 27 janvier 1875, à Saint-Jean-de-Luz, de son fils Edmond avec Annette Bibal… _, a-t-elle donc, lors de son passage à Saint-Jean-de-Luz, emmené Marie Delouart avec elle _ en diligence _ à Madrid _ ou la modiste parisienne ouvrait une de ses succursales _ ? A préciser aussi… La chronologie affichée semblant un peu trop bousculée _ 1872 semblant plus vraisemblable, déjà, que 1873… 
Et qui s’en est jusqu’ici avisé ?.. _ les légendes hagiographiques (ou fake news) ont la peau assez résistante…
Et encore _ et la question est bien intéressante _ :
comment existait déjà ce lien, en 1872, entre la luzienne Annette Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1845) et la cibourienne Marie Delouart (née à Ciboure le 24 mars 1840), au point que la première se fasse remplacer par la seconde pour le séjour espagnol à Madrid en compagnie de la modiste parisienne Madame Félix ?..
D’autre part, Maurice qualifie la cousine
_ pas directe, il est vrai ! Via les Larrea : le 31 juillet 1839, Jean Anchochury, marin, né à Ciboure le le 14 août 1804, avait épousé Claire Martina Larrea, née à Ciboure le 9 novembre 1811, et fille de Dominique Larrea, capitaine de navire, et son épouse Marie Legarralde ; alors que le 30 avril 1823, à Ciboure, Jean Delouart, né à Ciboure le 27 août 1788 avait épousé Marguerite Larrea, née à Ciboure le 18 décembre 1798 ; et que, à Ciboure, le 23 avril 1856, Jacques Goyenague (fils de la troisième sœur Marie Delouart) a épousé Catherine Larrea, née à Ciboure le 9 octobre 1832… Etc. Ces familles cibouriennes, du quartier de Pocalette, étaient la plupart d’entre elles, et par de nombreux liens, étroitement apparentées… _
Dominica Anchochury de sa mère
de « vieille amie » de celle-ci… _ en une lettre du 19 juillet 1911, page 267 de la Correspondance.
Maurice connaissait-il leur cousinage ? Ne serait-ce que par les sœurs _ Isabelle et Marie-Dominique _ Anchochury elles-mêmes, chez lesquelles, en leur pension du 28 rue du Quai, Ravel et sa mère _ veuve depuis octobre 1908 _ ont logé, l’été 1911 ? _ une partie, du moins, de trois longs mois qui allaient de la mi-juillet à la mi-octobre ; le son du piano que jouait Ravel à sa fantaisie finissant, en effet, par agacer les autres pensionnaires de la Pension Anchochury !.. Maurice et sa mère durent trouver un hébergement plus accueillant pour le piano : à Saint-Jean-de-Luz.
Ravel lui-même avouera bien plus tard, dans une lettre _ de la fin des années vingt : une lettre à Henry Prunières du 7 septembre 1927 (page 1126 de la Correspondance) _, qu’il n’a jamais eu le temps de vraiment s’occuper à éclairer _ si peu que ce soit _ ses parentés cibouriennes :
« Pour ce qui est de mon arbre généalogique, l’essence en est si complexe _ et surtout lacunaire et/ou escamotée _ que je n’ai jamais eu le loisir _ voilà ! _ de l’analyser : ma  mère est née à Ciboure d’une famille de marins _ pour ce qui concerne en effet tous les hommes de son ascendance Delouart _, comme presque tous les Basques de la côte _ à ces époques, en effet. Il y a dû y avoir de tout : des capitaines au long cours jusqu’à de simples pêcheurs _ en effet. La plupart _ beaucoup, en effet ! _ de ces ancêtres _ masculins _ sont partis pour « les Amériques » et n’en sont jamais revenus » _ et ce fut bien le cas, en une très grande proportion, entre les disparus, jamais revenus, les tués dans les combats navals de l’époque, et les simplement péris en mer, ou dans la rade de Saint-Jean-de-Luz, noyés…
Ses amies luziennes Marie et Jane Gaudin lui suffisaient amplement _ de même que la mer, la plage, le ciel, le vert profond et tendre de la campagne et de la montagne proches de ce qu’il nommait « son cher pays natal« .
Et le travail musical, surtout, ne lui manquait pas…
Je poursuis mes recherches sur les parentés cibouriennes de Maurice Ravel, en me centrant plus précisément ici sur sa grand-tante Gracieuse Billac _ la demi-sœur de sa grand-mère Sabine Delouart.
Celle que dans ses lettres à son amie luzienne Marie Gaudin, Maurice nomme affectueusement

« ma chère tante Gachuch » (lettre du 16 octobre 1902, page 82),
puis _ serait-elle donc décédée entre temps ? C’est probable ! Elle était née en 1824… : oui, Engrace Billac est décédée au domicile des Gaudin le 17 décembre 1902, je l’apprendrai plus tard, aux archives d’état-civil de la mairie de Saint-Jean-de-Luz _ « ma pauvre tante Gachucha » (lettre du 20 septembre 1916, page 537) ;
ainsi que, plus largement, sur les Billac (tant ceux de Ciboure que ceux de Saint-Jean-de-Luz).

Or, il se trouve que j’en suis bien vite venu à me demander si c’est bien à Gracieuse Billac
_ probablement déjà décédée le 20 septembre 1916, alors qu’elle était bien vivante encore en octobre 1902 : elle décèdera le 17 décembre suivant… _
que s’appliquent les expressions _ assurément familières _ de Maurice Ravel
« je vous embrasse toutes les trois, ainsi que la tante Bibi » (lettre du 20 octobre 1921, page 764 de la Correspondance),
« Qui est-ce qui sera en noir au concert ? Bibi (pas le Bibi femelle, bien sûr… et encore !) » (lettre du 15 août 1930, page 1250),
et « Je vous souhaite, à Madame Gaudin, à vous et à Bibi, toutes sortes de prospérités » (lettre du 3 janvier 1933, page 1300)
dans ces trois lettres de Maurice Ravel à Marie Gaudin, en 1921, 1930 et 1933.
Et la réponse est non ! La « tante Bibi » n’est pas la « chère tante Gachuch« , Gracieuse Billac _ significativement devenue en 1916 « ma pauvre tante Gachucha »
Les expressions « tante Bibi » de 1921, la « Bibi femelle » de 1930 et la « Bibi » de 1933
de ces diverses lettres adressées à Marie Gaudin à Saint-Jean-de-Luz,
ne pourraient-elle pas désigner, plutôt qu’une tante côté Ravel-Delouart _ le côté de Maurice, l’auteur de la lettre _, une tante côté Gaudin-Bibal _ le côté de Marie Gaudin, la destinataire ! _ :
en l’occurrence la belle sœur _ côté Bibal, et non côté Gaudin, semble-t-il : l’épouse, non pas de l’oncle Charles Gaudin (le frère aîné d’Edmond Gaudin, le mari d’Annette), Louisa Schlaegel-Gaudin (Hasparren, 28 janvier 1850 – Hasparren, 19 août 1929), mais de l’oncle Pascal Bibal (le frère d’Annette) _ d’Annette Bibal-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – 21 novembre 1936) _ et tante, en effet, de Marie Gaudin, côté Bibal : puisque épouse de son oncle Pascal Bibal, le frère cadet de sa mère Annette _, alors probablement déjà veuve de Pascal Bibal _ dont j’ignore aussi jusqu’ici la date du décès _,
Dorotea Bibal-Iburuzqueta,
épouse (à Zarauz, le 23 janvier 1877 pour le mariage religieux) de Pascal Bibal (né à Saint-Jean-de-Luz en 1847),
et née à Zarauz, en Guipuzcoa, en 1855 _ et je regrette de demeurer pour le moment dans l’ignorance des dates de décès et de Pascal Bibal, et de son épouse Dorotea. J’ignore encore alors l’existence de Bernardine Bibal, la petite sœur d’Annette, et benjamine de la fratrie des Bibal, qui est née le 22 août 1855…
Quant à la « Madame Gaudin » de la lettre à Marie Gaudin du 3 janvier 1933,
il s’agit de la mère de la destinataire _ et maîtresse de la maison, héritée de ses parents Victoire Dupous et Pierre Bibal ; ainsi que, à la génération précédente, de la mère de Victoire Dupous (née le 9 juin 1822 à Saint-Jean-de-Luz), Françoise Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 2 octobre 1786 – Saint-Jean-de-Luz, 13 septembre 1855), elle-même fille du boulanger de la Grand’ Rue François Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 1746 – Saint-Jean-de-Luz, 17 avril 1728) _soit Annette Bibal-Gaudin,
née à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1845,
fille de Pierre Bibal (maître en cabotage, Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1810 – Saint-Jean-de Luz, 12 septembre 1855 _ ce dernier était fils de Jean-Baptiste Bibal, armurier (né à Hasparren), et Catherine Geyre _,
et de Victoire Dupous (née à Saint-Jean-de Luz le 9 juin 1822 _ j’ignore la date de son décès : il s’agit du 16 juin 1903 ; Victoire Dupous, veuve Bibal, décède en son domicile du 41 rue Gambetta (ajout du 11 octobre 2021)… _) ;
au domicile de laquelle Victoire Dupous _ déjà veuve de Pierre Bibal, décédé à Saint-Jean-de-Luz le 12 septembre 1855 _, au 41 de la Grand’ Rue _ plus tard rue Gambetta _, était décédé, le 12 avril 1865, son père Jean-Baptiste Dupous, boulanger _ né à Urrugne en juin 1800, fils de Jean-Baptiste Dupous (dont les parents étaient ardéchois, d’un village nommé Saint-Thomas) et Etiennette Berindoague (née à Hendaye, mais tôt réfugiée à Saint-Jean-de-Luz en raison de l’occupation d’Hendaye par les Espagnols en 1793…) ; le mariage de Jean-Baptiste Dupous-père et d’Etiennette (ou Estonta) Berindoague, avait eu lieu à Saint-Jean-de-Luz le 10 juin 1793, et les mariés avaient alors 26 et 27 ans. Jean-Baptiste Dupous, qui était cordonnier, est décédé à Gibraltar, en 1812 ; et son épouse Etiennette Berindoague est décédée chez elle, Dupousbaita, à Urrugne (au pas de Béhobie), le 7 janvier 1821. Fin ici de l’incise.
Annette Gaudin-Bibal décèdera nonagénaire le 21 novembre 1936…
Je remarque qu’en ces échanges épistolaires de Maurice Ravel avec les Bibal-Gaudin _ en l’occurrence en la personne, ici, de son amie Marie Gaudin (1879 – 1976) _ du 41 rue Gambetta (à partir de 1923, ce sera de la maison « Mirentxu » de la toute proche rue du Midi) à Saint-Jean-de-Luz,
les membres à demeure de la maisonnée sont, dès la fin décembre 1920, exclusivement des femmes :
ou bien célibataires, comme Marie Gaudin _ mais aussi, je l’apprendrai un peu plus tard, Bernardine Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz le 12 août 1855) ; ou la jeune Annie Courteault (née le 26 septembre 1913) _ ;
ou bien veuves, comme Annette Bibal-Gaudin _ son époux (depuis le 27 janvier 1875) Edmond Gaudin, né le 10 novembre 1844, est en effet décédé le 28 décembre 1920 _, ainsi que sa belle sœur Dorotea Iburuzqueta-Bibal : celle qui selon moi serait la vraie « tante Bibi » _ même si j’ignore le moindre détail de ce qui permet à Maurice Ravel de la désigner familièrement ainsi, sinon la coutume de ses amies Gaudin… Ici je fais erreur ! ; car j’ignore encore l’existence de Bernardine Bibal.
De même que j’ignore, surtout, la date du décès du mari de Dorotea, Pascal Bibal, peintre (né en 1847 à Saint-Jean-de-Luz).
Je note cependant qu’au mariage civil de Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta, le 13 juillet 1878 à Saint-Jean-de-Luz, parmi les témoins des mariés figurait un Léon Bibal, peintre lui-même ; né en 1849, il était frère et d’Annette et de Pascal Bibal ; et il décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1884, à l’âge de 35 ans. Ainsi Pascal Bibal, puis son fils François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Ainhoa, 1944 _ non : Saint-Jean-de-Luz, le 26 mai 1944, 5 place Maréchal Foch : ajout du 11 octobre 2021 _), s’inscrivent-ils dans une lignée familiale Bibal d’artistes-peintres (dont fera aussi partie Grégoire Bibal, qui sera aussi et surtout architecte : à La Havane)… Même si dans sa correspondance connue à ce jour, Maurice Ravel n’en dit mot…
Avec, cependant, à l’occasion, lors de quelques vacances, la présence, aussi, dans cette maisonnée Bibal-Gaudin de Saint-Jean-de-Luz
de la sœur _ devenue parisienne _ de Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976), Jane Courteault-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979), et de sa fille Annie Courteault (Paris, 26 septembre 1913 – Saint-Jean-de-Luz, 21 août 1994) _ non, Annie Courteault réside à Saint-Jean-de-Luz, auprès de da grand-mère Annette ; elle y poursuit sa scolarité.
Voilà donc qui serait la « tante Bibi » de la lettre de 1921 : Dorotea Iburuzqueta-Bibal _ non : il s’agit de Bernardine Bibal, la plus jeune sœur d’Annette…
Son époux, Pascal Bibal, peintre mieux que très estimable, a contribué à la restauration _ et c’est bien sûr à relever : qui sait cela aujourdhui à Saint-Jean-de-Luz ? _ de la voûte de l’église Saint-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz !
Mais ce n’est pas à lui, Pascal Bibal, que nous devons le seul portrait connu de la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart ; mais à Édouard Ravel (Versoix, 5 mars 1847 – Genève, 8 mars 1920), le frère, artiste-peintre lui aussi, de son mari Joseph Ravel…
Oncle paternel de Maurice ; et qui, à sa mort, en 1920, fit de Maurice son légataire universel…
Mais de Pascal Bibal, on connait surtout le beau portrait suivant,
d’une dame basque :
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Et encore ce fascinant tableau de « groupe de famille en un intérieur » _ qui sont-ils donc ? Les Bibal-Gaudin ?  Peut-être…
On aimerait en savoir davantage… ; j’ai découvert depuis que ce très beau tableau n’est hélas pas de Pascal Bibal ; mais d’un peintre belge, nommé Pierre van Caillie _ :
Résultat de recherche d'images pour "Pascal Bibal"
Et nous remarquerons aussi que Pascal Bibal et son épouse Dorotea Iburuzqueta _ j’ignore hélas les dates de leurs décès à tous deux _
sont les parents du peintre basque bien connu François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Ainhoa, 1944) _ une rue de Saint-Jean-de Luz, dans le quartier d’Urdazuri, porte son nom…
Dont voici un lumineux Sur la terrasse au pays basque,
probablement peint à Ainhoa _ le beau village labourdin où celui-ci passa les dernières années de sa vie _ :
sur la terrasse au pays basque by françois ignace bibal
Bien sûr, j’ai communiqué tout cela à Manuel Cornejo _ l’éditeur magistral (quelle somme !) de la Correspondance de Maurice Ravel _,
qui me répond vite et très aimablement : et c’est ainsi aussi que la connaissance progresse.
Ce qui m’étonne un peu,
c’est qu’à part le chanoine Narbaitz et Jean-Noël Darrobers
_ centrés, les deux, sur les racines basques de Ravel (et les Delouart, quasi exclusivement) _,
nul cibourien, ou luzien, n’ait mené _ du moins à ma connaissance jusqu’ici : mais celle-ci est forcément parcellaire… _ les recherches un peu pointues auxquelles je m’adonne présentement sur les cousinages cibouriens des Delouart-Ravel… _ même si Maurice Ravel, homme d’une parfaite discrétion, ne s’en revendiquait certes pas. C’est dans le « cher pays natal« , le paysage, surtout, qu’il venait retrouver des forces de concentration (et de joie !) pour sa création. Et personnellement (un peu basque via mes ancêtres béarnais Bioy ; j’ai des cousins Bioy à Hasparren…) je ressens cela dès que j’aperçois la silhouette de la Rhune, ou les rouleaux de l’océan vus du haut des falaises de schiste sur lesquelles ils viennent s’abîmer : sur la corniche d’Urrugne, ou à la pointe (bien-aimée) de Sainte-Barbe…
Bien des cibouriens, les descendants des Billac, des Goyenague, des Larrea, des Passicot, des Cerciat, des Etchepare, des Anchochury, etc., etc., disposent de savoirs que je n’ai pas  sur leurs arbres généalogiques…
À suivre, donc…
Ce mercredi 27 mars 2019, Titus-Curiosus – Francis Lippa
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