Marcel Marnat présente son indispensable livre d’Entretiens avec Manuel Rosenthal à propos de Maurice Ravel
Ce samedi matin, à 7 heures 30,
en l’émission Sous la Couverture de Philippe Venturini,
sur l’antenne de France-Musique,
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très grand plaisir d’écouter Marcel Marnat
présenter la ré-édition, aux Éditions Fario
_ après l’édition de 1995 aux Éditions Hazan _,
de son superbe _ et important : esssentiel ! Indispensable !!! _ livre d’Entretiens avec Manuel Rosenthal,
intitulé Maurice Ravel _ Souvenirs recueillis par Marcel Marnat.
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Une infinie justesse de Manuel Rosenthal
_ par exemple, la mise en valeur de la tendresse de Maurice Ravel : Tendresse constitue tout un chapitre, pages 165 à 173 _ ;
qui m’a personnellement rappelé l’incroyable émotion éprouvée
en l’église Saint-Vincent de Ciboure,
de l’avoir entendu in vivo diriger L’Enfant et les Sortilèges,
ce chef d’œuvre de Maurice Ravel et Colette…
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Leur lecture,
comme on peut s’en douter,
est absolument passionnante !
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C’est, d’une part, le Maurice Ravel public et le musicien célèbre que dévoilent ces Souvenirs de son élève et ami Manuel Rosenthal : ses compositeurs de prédilection (Mozart, Weber, Schumann, Bellini, Chopin), son souci du monde, sa compassion, ses inclinaisons politiques (il fut proche de Léon Blum), ses amitiés, ses admirations (Rimski-Korsakoff, Puccini, Massenet), ses relations avec ses maîtres ou avec de grands musiciens contemporains (Fauré, Debussy, Stravinsky) ainsi qu’avec ses interprètes et ses disciples. Mais c’est aussi l’intimité de l’homme _ oui : un homme si pudique et discret, qui réservait à la seule musique l’expression de ses sentiments _ qui est longuement évoquée, son style de vie, son extrême sensibilité à la beauté des femmes, sa prétendue chasteté et son goût pour l’argot militaire, ses insomnies, ses habitudes alimentaires, son engagement lors de la guerre 14-18, son refus de la Légion d’honneur, son goût pour la langue basque. Ravel apparait dans sa maison de Montfort-Lamaury, auprès de sa gouvernante _ Marie Reveleau (1871 – 1952), sa gouvernante au Belvédère, à Montfort-l’Amaury de 1921 à 1937 _, de ses amis, hommes et femmes, ou dans sa solitude de lecteur. Il est enfin et surtout question de l’œuvre, de ses influences, du théâtre, de la différence _ très éclairante _ entre orchestration et instrumentation… Un chapitre entier est consacré à la Sonate pour violon et piano. Un autre concerne L’Enfant et les sortilèges. Suit une lettre de Ravel déterminante au sujet des déclarations de la « Ligue Nationale pour la Défense de la Musique Française » auxquelles il s’oppose. Le livre s’achève avec la rare et fameuse Esquisse autobiographique rédigée par Maurice Ravel.
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Ce samedi 11 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa