Archives du mois de septembre 2019

Admirable Francesco Piemontesi dans les trois dernières sonates pour piano de Schubert

25sept

Admirable Francesco Piemontesi

dans les trois dernières sonates pour piano de Schubert,

en un double album Pentatone PTC 5186 742,

Schubert, Last Piano Sonatas :


soient les Sonates N°19, 20 et 21.


Francesco Piemontesi _ tessinois de Locarno _ est un pianiste

dont le jeu me touche formidablement :

 

dans Mozart tout particulièrement,

comme dans son volume 2 des Années de pélerinage de Liszt.

Ici,

les Sonates N° 19 et 20 ont été enregistrées en studio ;

et la N° 21 en live.

Le live est d’une vie extraordinaire,

qui convient magnifiquement à cet interprète si intuitif

et libre,

en même que soucieux d’une très haute justesse…

Admirable, oui !


Ce mercredi 25 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nouvelles questions ravéliennes autour des Delouart et Billac de Ciboure, et Gachucha Billac

24sept

Le samedi 13 juillet dernier,

un correspondant-ami, le musicien Philippe Hattat, m’a signalé que la date de la naissance, le 2 juin 1819, d’une petite Engrâce Billac au foyer de Jacques Billac et son épouse Marie Delouart à Ciboure
ne pouvait convenir pour la chère « Tante Gachuch » de Maurice Ravel,
car le lendemain de cette naissance, le 3 juin 1819, cet enfant nouveau-né avait été déclaré « décédé à l’âge d’un jour » ;
et qu’il fallait préférer à cette date de naissance du 2 juin 1819, la date du 15 mai 1824 à laquelle naît une Gracieuse Billac au foyer de ces mêmes parents, Jacques Billac et Marie Delouart…
Ce que m’a en effet confirmé l’acte de naissance consulté aux archives de Ciboure vendredi après-midi dernier :
15 mai 1824, Ciboure : naissance de Gracieuse Billac,
fille de Jacques Billac, 52 ans, marin,
et de Marie Delouart, 35 ans, poissarde…
Ce qui indique une différence de 17 ans entre les deux parents _ Jacques et Marie-Baptiste _ de cette enfant : Gracieuse…
Et l’acte de naissance de celle que j’ai nommée ailleurs la Marie Delouart n°1 _ soit l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel _ que j’ai pu consulter lui aussi à la mairie de Ciboure
déclare que celle-ci, fille _ aînée, semble-t-il _ de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ leur mariage a eu lieu à Ciboure le 28 janvier 1778 _, est née à Ciboure le 29 juin 1782.
Ce qui supposerait,
si l’on se fie à cette différence de 17 ans d’âge entre Jacques Billac et Marie Delouart indiquée ici,
que Jacques Billac serait né vers 1765
Un acte de pension de reversion, en date du 16 novembre 1840,
dont la bénéficiaire est la veuve du quartier-maître Jacques Bilac (sic), décédé le 11 mars 1839,
indique que celle-ci, Marie Delouart, est effectivement née le 29 juin 1782.
Mais n’est _ hélas _ pas indiquée ici la date de naissance de Jacques Billac,
seulement celle de son décès, survenu le 11 mars 1772,
et de l’ouverture, ainsi, des droits de reversion de sa demi-pension de quartier-maître pour sa veuve.
Mais un précédent document de pension, en date du 14 juillet 1838, établit l’existence d’une pension de quartier-maître de manœuvre à 36 francs en faveur de ce même Jacques Bilac (re-sic) né à Ciboure le 5 septembre 1772, et domicilié à Ciboure, pour avoir atteint sa 65éme année.
Voici donc la date de naissance de Jacques Billac, le mari (le 14 septembre 1814, à Ciboure) de la première Marie Delouart,
et père (le 15 mai 1824) de Gracieuse Billac, la future « Tante Gachuch » de Maurice Ravel…
La différence réelle d’âge entre Jacques Billac (né le 5 septembre 1872) et Marie Delouart (née le 29 juin 1782) est donc de presque dix ans : 9 ans, 10 mois et 6 jours…
Sur un autre très intéressant document
_ à décrypter très soigneusement ! _,
Jacques Billac, marin, habitant la maison Moutanearguinenia,
est indiqué comme ayant à cette date « 40 ans » ;
et son épouse, Marie Deloirte (sic), « 24 ans » :
soit cette fois un écart d’âge de 16 ans
Ce qui impliquait une date de naissance de Jacques Billac vers 1766
Comme on a pu le lire dans l’article de mon blog
que j’ai publié avant-hier dimanche,
ma visite vendredi dernier aux archives municipales de Saint-Jean-de-Luz
m’a permis de découvrir _ sans le moindre doute possible _ la date de décès de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel ;
un décès survenu au domicile familial des Gaudin 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz :
le 17 décembre 1902.
Les déclarants de ce décès sont _ en effet _ Charles, « capitaine au long cours, âgé de vingt-sept ans », et Pierre Gaudin, « employé âgé de vingt-quatre ans » _ indiqués dans l’acte comme « voisins » de la défunte _
deux des enfants de la maisonnée Gaudin que Gachucha a très grandement contribué à élever 
_ Engrâce Billac est dite ici « domestique » dans cet acte signé par le maire de Saint-Jean-de-Luz, Dominique Larrea.
C’est donc bien de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel qu’il s’agit ici, en cet acte officiel de décès ;
elle qui fut le lien premier et majeur de Ravel avec les Gaudin, amis luziens de toute sa vie
_ existe aussi, ne la négligeons pas, l’amitié de jeunes filles entre Annette Bibal (née à Saint-Jean-de Luz le 28 avril 1845) et Marie Delouart (née à Ciboure le 24 mars 1840), avant leurs mariages respectifs en 1873 les deux, avec Edmond Gaudin et Joseph Ravel… 
Engrâce et Gracieuse sont des prénoms équivalents en français, 
et leur diminitutif basque est bien « Gachucha » ou encore « Gachuch ».
Maurice Ravel parlait très couramment basque,
avec sa mère Marie, avec sa grand-tante et marraine Gachucha, avec ses amis luziens Gaudin,
comme me l’a encore confirmé vendredi Madame Maylen Gaudin-Lenoir à Saint-Jean-de-Luz.
Si la date de naissance de la défunte Engrâce Billac n’est hélas pas indiquée dans cet acte d’état-civil de décès du 17 décembre 1902,
est mentionné cependant son âge : « quatre-vingt-trois ans »…
Ce qui donne comme année de naissance … 1819 !
Encore un point qu’il faudra éclaircir…
Comment cette date de 1819 a-t-elle pu être indiquée par Charles et Pierre Gaudin ?..
Enfin, l’acte de naissance de Maurice Ravel établi le 8 mars 1875 par le maire de Ciboure Joseph Besselère,
l’a été sur la déclaration de Gracieuse Billac 
_ au domicile de laquelle a accouché sa nièce Marie-Delouart-Ravel la veille, le dimanche 7 mars _,
« âgée de cinquante ans, marchande de poissons, domicilée dans cette commune » (de Ciboure).
Ce qui fixe la naissance de Gachucha Billac en 1824, ou du moins avant le 8 mars 1825…
Ce qui concorde bien avec l’acte de naissance de Gracieuse Billac du 15 mai 1824.
Me reste donc à revenir aux archives de la mairie de Ciboure
rechercher l’acte de naissance de Pierre Billac :
plutôt qu’en 1765 ou 66 comme j’avais pu le supposer,
le 5 septembre 1772…
Je le vérifierai.
Avant de découvrir bientôt le document officiel de l’acte de naissance de Jacques Billac,
je savais jusqu’ici seulement _ par le document de l’acte de son mariage avec Marie Delouart le 14 septembre 1814 à Ciboure _ que Jacques Billac était fils d’un Pierre Billac et d’une Sabine dont je n’arrivais pas à lire le nom : quelque chose comme Malac… : en fait Sabine Recalde ! Ou plutôt Errecalde,
ainsi que me l’indique très gentiment Philippe Hattat…
Et à essayer de recenser le plus complètement possible, dans les registres des naissances conservés dans l’armoire des archives d’état-civil, à la mairie de Ciboure,
les divers enfants Delouart et Billac nés à Ciboure entre 1778 _ l’année de mariage de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ et 1830 _ Marie Delouart atteignant là ses 48 ans _ : beaucoup d’enfants mouraient alors à la naissance ou en bas-âge ;
et beaucoup portaient les mêmes prénoms (Marie, Marie-Baptiste, Sabine, Jean, Jean-Baptiste, Pierre, Jacques)…
En la maison Moutanearguinenia du quartier de Pocalette à Ciboure, selon un acte de recensement en date du 1er janvier 1806,
auprès de Jacques Billac et son épouse Marie Deloirte (sic),
demeuraient,
outre « Chabadin Lasaga » (= Sabine Laxague, la veuve de Gratien Delouart) _ indiquée ici comme « tante » : tante de qui ?.. _,
trois filles prénommées, pour deux d’entre elles, Marie _ sans précision de nom de famille _ et la troisième Marie-Baptiste _ celle-ci Deloirte _, âgées de 32, 25 ans et 1 an (soit nées en 1774, en 1781, et en 1805),
une fille prénommée Sabine _ sans précision de nom de famille _, âgée de 8 ans (soit née en 1798),
et un garçon prénommé Jean _ Deloirte _, âgé de 28 ans (soit né en 1798).
Ce sont ces dates de 1772, 1774, 1781 et 1798 qui m’ont fait douter de la validité de la date de ce recensement : 1806…
Et sur lesquelles dates je continue de fortement m’interroger…
Tout cela est à confronter à l’arbre généalogique que j’ai pu esquisser-établir de la descendance de Gratien Delouart et Sabine Laxague :
Marie-Baptiste Delouart, née le 29 juin 1782 ;
Marie-Baptiste Delouart, née le 17 juin 1784 ;
Marie Delouart, née le 17 août 1786 ;
Jean Delouart, né le 27 août 1788.
Reste aussi un Baptiste-Jean Delouart  _ dont parle Jean-Noël Darrobers _,
et dont je ne me suis pas encore occupé : petit dernier (semble-t-il) de la fratrie de ces enfants de Gratien Delouart ; il est né plus tard,
et semble ne pas avoir eu de descendance avec son épouse Gracieuse, née Casabon.
Gratien Delouart (né à Ciboure le 1er mai 1748, marié à Ciboure le 28 janvier 1778 à Sabine Laxague) est décédé, lui, à Ciboure le 21 août 1798.
Pour Sabine Laxague, mes références documentées sont encore lacunaires :
je n’ai pas réussi à identifier sa date de naissance (peut-être vers 1758), ni sa date de décès (semble-t-il après 1823 : elle est en effet présente au mariage de son fils Jean Delouart avec Marguerite Larrea, le 30 avril 1823 à Ciboure).
Mais voici que Philippe Hattat me propose pour date de décès de Sabine Laxague, l’épouse de Gratien Delouart, la date du 27 février 1845 : « à l’âge canonique de cent ans« .
Voilà deux autres dates à aller rechercher à lire dans les archives de la mairie de Ciboure…
Tout cela est aussi à confronter aux documents concernant les enfants nés de la première Marie Delouart, avec ou sans Jacques Billac (qu’elle a épousé à Ciboure le 14 septembre 1814)…
Le premier enfant né de cette première Marie-Baptiste Delouart, la fille aînée de Gratien Delouart et Sabine Laxague, est-il, ou pas, cette Sabine Delouart, née à Ciboure, le 11 mars 1809 _ et future grand-mère de Maurice Ravel _ ?
Et la dernière née de Marie-Baptiste Delouart, épouse de Jacques Billac, serait-elle la très chère « Tante Gachuch » de Maurice Ravel _ décédée à Saint-Jean-de-Luz le 17 décembre 1902 _, cette Gracieuse Billac née à Ciboure le 15 mai 1824 ?
Cela reste à établir documentairement. 
En espérant toucher si peu que ce soit la curiosité
de tous ceux qui s’intéressent à la biographie un peu singulière de ce créateur atypique et merveilleux qu’est Maurice Ravel
par ces découvertes et questionnements progressifs _ l’enquête, passionnante, avance _,
….
ce mardi 24 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour Honorer Adolfo Bioy à Bordeaux en octobre

23sept

Voici la photo d’Adolfo Bioy sur l’affiche de la semaine Bioy à Bordeaux en octobre :

Adolfo Bioy Casares 1968.png

Ce lundi 23 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Qui sont les parents et la soeur de Magdeleine Hiriart-Gaudin ? Leur parenté avec Ravel

22sept

En sa lettre de condoléances à sa « chère cousine » Magdeleine Gaudin-Hiriart du 8 octobre 1910,

à la réception de la nouvelle de la disparition _ par noyade dans le fleuve Oubangui, dans ce qui était alors le Congo Français _de Charles Gaudin,

« ce bon Charles » écrit-il,

Maurice Ravel,

après avoir mis l’accent sur l’importance pour le petit Edmond _ il a sept ans _ qui vient de perdre son père,

de la présence auprès de lui de sa mère

_ « Les consolations sont inutiles en un pareil moment. Une seule chose adoucira, plus tard, votre douleur. Ce sera la présence de votre cher petit Edmond. C’est pour lui qu’il vous faut vivre maintenant, et ne pas vous laisser abattre. Pensez qu’il n’a plus que sa pauvre maman«  _,

conclut sa lettre autographe signée de deux pages par ces mots :

« Il n’a plus que sa pauvre maman 

à qui nous envoyons _ nous, c’est-à-dire sa mère, Marie Ravel-Delouart, lui-même, Maurice, et son frère Edouard _, ainsi qu’à vos parents  et à votre sœur, nos sentiments bien affectueux.« 

C’est ici l’occasion de préciser

qui sont précisément les parents Hiriart

de cette « chère cousine » Magdeleine ;

ainsi que qui est sa sœur.

Magdeleine Gaudin-Hiriart (née à Saint-Jean-de-Luz le 11 mars 1875),

désormais veuve de Charles Gaudin, le fils aîné d’Edmond Gaudin et son épouse Annette Bibal,

est en effet la fille aînée de Dominique Hiriart, né à Saint-Jean-de-Luz le 28 janvier 1849, menuisier-ébéniste

_ fils de Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz,  24 septembre 1859, tonnelier) et de Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850 ;

elle même fille de Jean Etcheverry (Ciboure, 17 septembre 1877 – noyé au large d’Hendaye, le 15 novembre 1841, marin) et de la seconde Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842, couturière), la sœur cadette de la première Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 20 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855, poissarde), l’arrière-grand-mère maternelle de Maurice Ravel (qui est né à Ciboure le 7 mars 1875) _

et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 20 décembre 1926 ;

et de son épouse Marie _ dite aussi Marianne_ Dimats _ dite Imatz _, née à Saint-Jean-de-Luz le 28 octobre 1845, couturière, et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 9 juillet 1932. 


Quant à la sœur cadette de Magdeleine,

et qui demeurera célibataire,

il s’agit de Marie Hiriart,

née à Saint-Jean-de-Luz le 27 juillet 1877 ;

et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz en la maison des Hiriart, au 37 rue Gambetta, le 19 octobre 1945.


Maurice Ravel n’oublie pas de la saluer elle aussi.

Magdeleine était le prénom de la grand-mère maternelle Harispe (épouse Dimats) de Magdeleine Hiriart ;

et Marie était le prénom de la grand-mère paternelle Etcheverry (épouse Hiriart) de Marie Hiriart.

Ces précisions d’état-civil, je les obtenues avant-hier, vendredi, au service d’archives de la mairie de Saint-Jean-de-Luz…

Cf aussi mon article du 26 mai dernier : ...

Ce dimanche 22 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Dates de naissance et de décès de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel

21sept

Pour faire un point sur mes nouvelles découvertes aux archives d’état-civil de Ciboure et Saint-Jean-de Luz vendredi 20 septembre,

ceci,

soit un courriel adressé à Manuel Cornejo :

mon séjour hier à Saint-Jean-de Luz et Ciboure m’a permis de passer _ avec profit ! _ un peu de temps aux archives municipales de ces deux cités _ procéder à partir des données documentaires (même sérieuses) du web comporte des limites : elles demeurent lacunaires. Et la recherche est infinie.
Voici pour commencer _ d’autres documents bien intéressants aussi suivront ! _ de quoi rectifier les erreurs (de paresse de recherche) d’un bon auteur,
à propos de Gachucha Billac, la « chère grand-tante » maternelle de Maurice Ravel
(demi-sœur de sa grand-mère Sabine Delouart, née elle aussi à Ciboure, le 11 mars 1809 _ de Marie Delouart et d’un père inconnu _),
cet acte de décès (n° 76) d' »Engrâce Billac, décédée le 17 décembre, rue Gambetta, 41, (83 ans), célibataire« ,
en date du 17 juin 1902, à onze heures du matin :
L’an 1902, et le dix-sept décembre à onze heures du matin,
Par devant nous Dominique Larrea, maire, Officier de l’État Civil de la ville de Saint-Jean-de-Luz, département des Basses-Pyrénées, sont comparus en notre Mairie, Charles Gaudin, capitaine au long cours, âgé de vingt-sept ans, et Pierre Gaudin, employé, âgé de vingt-quatre ans, domiciliés en cette ville, voisins _ sic _ de la défunte,
lesquels nous ont déclaré que ce jour, à quatre heures du matin, Engrâce Billac, domestique, célibataire, âgée de quatre-vingt-trois ans, née à Ciboure _ le 15 mai 1824 _, domiciliée en cette ville, fille de feu Jacques Billac _ âgé de 52 ans à la naissance d’Engrâce, marin _ et de feue Marie Delouart, son épouse _ 35 ans, à la naissance d’Engrâce, poissarde _,
est décédée à la rue Gambetta, numéro quarante et un,
ainsi que nous nous en sommes assuré, et ont les déclarants
signé avec nous le présent Acte de Décès après qu’il leur en a été fait lecture.
Ont donc déclaré à la mairie de Saint-Jean-de-Luz le décès de Gachucha Billac
Charles Gaudin, capitaine au long cours, âgé de 27 ans _ né le 19 novembre 1875, à Saint-Jean-de-Luz, 41 Grand’Rue n° 41 _,
et Pierre Gaudin, employé, âgé de 24 ans _ né le 7 février 1878, à Saint-Jean-de-Luz, 41 Grand’Rue n° 41 _
« voisins de la défunte » _ et beaucoup plus que cela : Engrâce-Gachucha avait pris la place la plus active à leur éducation quotidienne. Ils tenaient donc beaucoup, beaucoup à elle…
Suivront deux photos _ de simple confirmation des faits déjà reconnus ; cf mon article du 15 juillet dernier : _ de l’acte de naissance (à Ciboure, le 15 mai 1824) de Gracieuse Billac.
C’est la confusion _ d’où a-t-elle bien pu surgir ? Qu’est ce qui a donc pu la susciter ?.. _ par ce bon auteur de cette « Tante Gachuch » Billac avec la « Tante Bibi » des Bibal
qui a entraîné vos affectations à Gachoucha Billac, aux pages 764, 1250 et 1646 de votre magnifique Correspondance,
de ce qui revenait en réalité à Bernardine Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz le 22 août 1855 ; je n’ai _ hélas _ pas pensé à rechercher aux archives municipales de Saint-Jean le document établissant la date de son décès ! _ ce que j’ai fait un mois plus tard, le 25 octobre suivant : Bernadine Bibal, célibataire, est décédée à Saint-Jean-de-Luz en son domicile, 5 Place Maréchal Foch, le 28 février 1943, à l’âge de 86 ans _)…
Un simple calcul d’âge, et, d’abord, une vérification des dates de naissance et de décès de ces deux personnes, Gracieuse Billac et Bernardine Bibal,
auraient permis d’éviter cette ridicule confusion _ que j’ai déjà relevée ; mais maintenant je dispose de la date effective (et significative de tout ce qui nous manque en fait de documents de la présence de Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure avant 1901) du décès de Gachucha, le 17 décembre 1902 _ ; développée hélas dans le livre de cet auteur un peu trop négligent sur ses sources (et leur vérification)…

Compiler ne dispense pas de chercher aussi vraiment un peu et de penser à vérifier…
Ce serait plus sérieux pour un travail aspirant à faire référence scientifique !
Précisions en forme de commentaire :
La première de ces 2 mentions par Maurice Ravel de Gachucha Billac, en une lettre à Jane Gaudin, en date du 16 octobre 1902 _ page 82 _,

date de 2 mois et 1 jour avant le décès de Gracieuse Billac, le 17 décembre 1902.
Jusqu’ici, nulle mention de ce décès _ et de ce qu’a pu en ressentir Maurice Ravel : mais tant de lettres ont disparu ! ou nous échappent !.. _ n’a été retrouvée dans la Correspondance conservée de Maurice Ravel
_ Madame Lenoir m’a répété hier qu’en un accès de rage une personne de sa parenté a (ou aurait) détruit (est-ce possible ???) toutes les lettres de Ravel que cette personne, qui en avait la détention après héritage) avait conservées en sa possession… Quelle terrible (et si absurde !) perte pour la connaissance !

La seconde _ et dernière _ de ces deux mentions du nom de Gachucha Billac dans la Correspondance conservée et connue de Maurice Ravel 
est très postérieure à ce décès _ du 17 décembre 1902 _, puisqu’elle se trouve dans une lettre adressée à Marie Gaudin, en date du 20 septembre 1916 _ pages 537-538 _ :
son occasion est une dysenterie survenue à Saint-Dizier provoquée par des melons,
ces melons qu’affectionnait tout particulièrement la chère tante Gachucha : « J’ai voulu réaliser le vœu de ma pauvre tante Gachucha, qui souhaitait mourir d’une indigestion de melon. Je m’en suis fourré pendant trois jours avec accompagnement de tomates crues, le tout additionné d’eau contaminée. Me voici depuis 5 jours couché dans ma chambre, avec la perspective d’être transporté à l’hôpital « …
Maurice s’est alors souvenu avec émotion de sa grand-tante et de son goût immodéré des melons…
Les élucubrations d’E. sur les « 64 ans » (« Gachoucha resta ensuite au service de ce couple Gaudin pendant soixante-quatre ans« , lit-on page 30 du livre d’E.) _ d’où peut donc sortir un tel nombre ? La référence n’en est bien sûr pas donnée…que Gachucha aurait passés au service des Gaudin (Annette Bibal _ née le 28 avril 1845, Grand’Rue n°21 à Saint-Jean-de -Luz  _ et Edmond Gaudin _ né le 17 novembre 1844, Rue Neuve n° 38, à Saint-Jean-de-Luz _ se sont mariés le 27 janvier 1875
_ et si avant ce mariage Bibal-Gaudin de 1875, cela avait été au service des parents d’Annette Bibal (soit Pierre Bibal, né le 5 septembre 1806, rue Saint-Jacques n° 24, à Saint-Jean-de-Luz ; et Victoire Dupous, née le 9 juin 1822, rue Saint-Jean, n°4, à Saint-Jean-de-Luz) qui s’étaient mariés, eux, le 26 avril 1843), et pas des Gaudin… que Gachucha Billac aurait pu être domestique, à Saint-Jean-de-Luz _)
manquent du plus élémentaire bon sens : 1875 + 64 = 1939 ! _ et 1843 + 64 = 1907 ; ce n’est toujours pas cohérent…
Gachucha Billac, née à Ciboure le 15 mai 1824, aurait atteint en 1939 l’âge beaucoup plus que canonique de 115 ans…
Alors que Bernardine Bibal, née à Saint-Jean-de-Luz le 22 août 1855, était de 31 ans plus jeune que Gachucha Billac
_ pour rappel, cf mon article du 1er juin dernier :  ; et celui du 12 juillet : … C’est pas à pas que l’enquête progresse.
Enfin, si l’on retranche 64 ans (de situation de domestique) des 83 ans de vie de Gachucha Billac (1902 – 64 = 1838),
il se trouve que le résultat de 1838
implique que la cibourienne Gachucha Billac aurait été domestique dès l’âge de 14 ans, en 1838,
des luziens Gaudin-Bibal (mariés à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875) ;
ou plutôt des luziens Bibal-Dupous (mariés le 26 avril 1843) ;
et même, plus en amont encore, des luziens Dupous-Benoît _ les parents de Victoire Dupous (9 juin 1822 – 16 juin 1903), soient Baptiste Dupous (Béhobie, 26 juin 1800 – Saint-Jean-de-Luz, Grand’Rue n° 41, 11 avril 1865) et Françoise Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 2 octobre 1786 – Saint-Jean-de-Luz, Grand’Rue n° 20, 13 septembre 1855) _, qui se sont mariés, eux, le 17 septembre 1821, à Saint-Jean-de-Luz !
La recherche, comme la publication, exigent un peu plus de sérieux !
Suivront maintenant d’autres précisions documentées : sur les Hiriart…
Ce samedi 21 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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