L’excellence expressive de Christian Tetzlaff (suite)

— Ecrit le jeudi 7 novembre 2019 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

Une nouvelle fois

Christian Tetzlaff se signale à notre admiration

avec son interprétation

des Concertos pour violon et orchestre de Beethoven et Sibelius

_ en un brillant CD Ondine ODE 1334-2 _,

avec le Deutsches Symphonie Orchester de Berlin,

dirigé par Robin Ticciati.

Voici ce qu’en dit ce jour Jean Charles Hoffelé

sur son blog Discophilia

en un article intitulé Serioso :

SERIOSO

Le couplage peut étonner : Beethoven et Sibelius, mais pourtant Christian Tetzlaff n’est pas le premier à l’oser, et il a sa raison. En leurs époques respectives, les opus de Beethoven et de Sibelius marquèrent une révolution _ musicale voilà, en 1806 et en 1905 _, Beethoven dégageant le violon de son rôle de donneur de sérénades, le faisant personnage dramatique et héros pour les concertos du romantisme à venir, Sibelius, lui, tordant le coup – justement – à la tradition romantique, mais aussi à celle du violon virtuose et du concerto de parade réinventé par Paganini dont le modèle était les opus du baroque tardif italien, ceux de Tartini essentiellement.


Mais entre les deux opus existe pourtant un abîme de style _ certes _ que Christian Tetzlaff enjambe crânement. Avec son Peter Greiner si singulier, il tend _ voilà _ les lignes classiques du Concerto de Beethoven, dédaigneux du beau son _ oui _, mais preste à un espressivo ravageur _ c’est cela _ que je n’y avais plus entendu depuis Josef Wolfsthal.


Ce violon parle, et dans le Larghetto prie. Robin Ticciati fait tout un orchestre de théâtre qui pourra surprendre, mais il sait bien que son violoniste est devenu plus qu’un acteur, un personnage _ en son entièreté.

Le Sibelius est inouï et pourtant très étrange, Tetzlaff le joue comme un barde, non, il ne le joue pas, il le dit _ ici encore _ et parfois même malgré les limites de l’instrument que le Finale, si difficile à faire sonner, met un peu à mal. Peu importe, l’Allegro ténébreux, l’Adagio sinistre, mortifère, garantissent assez d’émotions _ ici aussi expressives.

LE DISQUE DU JOUR


Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 61


Jean Sibelius (1865-1957)


Concerto pour violon et orchestre en ré mineur, Op. 47


Christian Tetzlaff, violon
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin
Robin Ticciati, direction

Un album du label Ondine ODE 1334-2

Photo à la une : le violoniste Christian Tetzlaff – Photo : © Giorgia Bertazzi

 

Ce jeudi 7 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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