Maria Tecla Andreotti (Turin, 1956 – Paris, 2020), interprète, avec Christophe Coin, d’Evaristo Felice Dall’Abaco

— Ecrit le dimanche 8 mars 2020 dans la rubriqueMusiques, Rencontres”.

Au moment même où j’achevais de rédiger mon article d’hier

,

j’apprenais brutalement hier soir

sur le site de Res Musica _ Décès de la flûtiste Maria-Tecla Andreotti _

le décès de Maria-Tecla Andreotti

(Turin, 1956 – Paris, 1er mars 2020),

l’épouse du violoncelliste Christophe Coin,

par  lesquels  j’avais pu découvrir pour les premières fois,

d’abord à Barbaste _ dans la petite église de Lausseignan _, à un concert de fin de stage auprès de Philippe Humeau, auquel je m’étais rendu

(participait aussi à ce concert mon ami flûtiste Philippe Allain-Dupré

_ qui m’a donné les dates de ces deux concerts : le 25 avril 1992 à Barbaste, et le 29 avril 1992 à Saint-André-de-Cubzac _),

puis, à un autre concert donné peu après à Saint-André-de-Cubzac,

des œuvres d’Evaristo Felice Dall’Abaco,

qui m’avaient ébloui

_ je n’ai jamais oublié le nom de ce compositeur véronais !

de même que je n’ai jamais été déçu par les œuvres de lui auxquelles j’ai pu accéder ensuite, essentiellement par des CDs…

La curiosité très aigüe et inextinguible des musiciens-interprètes

et leur très vif plaisir à faire partager et diffuser l’enthousiasme de leurs découvertes,

que ce soit au concert ou au disque,

est un maillon décisif de l’accès à la musique des mélomanes

qui ne sont pas eux-mêmes musiciens-interprètes

lecteurs des partitions…

Bien sûr, le fait que Maria-Tecla Andreotti Coin

soit la compagne du violoncelliste et chef d’orchestre qu’est Christophe Coin,

n’est pas pour rien

dans le fait que ce soit un violoncelliste tel que Christophe Coin

_ ou un autre merveilleux violoncelliste tel que Bruno Cocset,

qui a enregistré des œuvres des Dall’Abaco père et fils _

qui ait interprété

et fait connaître

la musique merveilleuse d’Evaristo Felice Dall’Abaco !

Puis, Christophe Coin et Maria-Tecla Andreotti

_ ainsi que le Quatuor Mosaïques _

sont venus à de nombreuses reprises donner des concerts à Bordeaux, au Grand-Théâtre…

En relisant le post-scriptum, du 27 décembre 2008, à mon article du 26 décembre ,

j’y découvre de décisives précisions données par mon ami Philippe Allain-Dupré,

que j’avais consulté alors pour affiner mon témoignage ;

et notamment le fait que c’est l’immense Enrico Gatti

_ la crème du violon baroque !!! on ne le répètera jamais assez !

Enrico Gatti est né à Pérouse le 4 juin 1955  _

qui avait apporté à Barbaste les partitions de la Sonate II de l’Opus 3 d’Evaristo Felice Dall’Abaco.

Le voici donc tel quel, ce post-scriptum :

Philippe-Allain Dupré, à la mémoire duquel j’ai fait appel hier

à propos de ma découverte

_ éblouie ! et je comprends d’autant mieux maintenant pour quelles raisons (d’interprétation, aussi !!!) _

d’une œuvre _ mémorable ! _ de Dall’Abaco

à l’occasion du concert final du stage de perfectionnement d’interprétation baroque à Barbaste,

comble mes desiderata en me rappelant, documents à l’appui, que ce concert (de fin de stage, auprès de Philippe Humeau, en son fief de Barbaste)

avait été donné deux fois :

le samedi 25 avril 1992, en l’église de Lausseignan _ tout à côté de Barbaste _ ;

puis le mercredi 29 avril, en l’église de Saint-André-de-Cubzac ;

au programme,

outre la Sonata II de l’opus 3 de Dall’Abaco (pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, hautbois, 2 violons, basson, violoncelle et 2 clavecins) _ qui m’avait tant impressionné _,

une Canzone à 6 de Giovanni Picchi,

la Cantate « Ô Maria« , de Johann-Hermann Schein,

une Chanson ornée sur le thème de « Vestiva i colli », de Giovanni Battista da Palestrina/Francesco Rognoni,

« La Romanesca«  et la Canzone quarta, à 2 clavecins, d’Antonio Valente et Giovanni Priuli,

des Scherzi, d’Agostino Steffani,

un Quarteto (pour flûte traversière, hautbois, violon et basse continue), de F. Riedel

et un Air de la Cantate 127 de Jean-Sébastien Bach


La soprano _ des pièces chantées _ était _ la merveilleuse _ Maria-Christina Kiehr ;

et,

notamment pour la Sonate II de l’opus 3 de Dall’Abaco

choisie par Enrico Gatti, me précise Philippe : et c’est bien sûr très important !!!

les parties de flûtes à bec étaient tenues par Claire Michon et Jean-Marc Andrieu,

celle de flûte traversière, par Philippe Allain-Dupré,

le hautbois,  par Alfredo Bernardini,

les 2 violons, par Odile Edouard et Enrico Gatti,

le basson, par Nicolas Pouyanne,

le violoncelle, par Hendricke Ter Brugge

et les 2 clavecins, par Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï _ excusez du peu !..

C’est donc à deux reprises, que j’avais eu le bonheur, ce printemps-là, de la découverte somptueuse ! de cette pièce si belle,

de ce compositeur de si grande qualité !!! ;

et qui ne m’a jamais déçu, au disque ;

quant au concert,

nous ne disposons pas tous les jours d’un Enrico Gatti, toujours si juste, si chantant, si probe,

pour en être l’inspiré maître d’œuvre..

Bref,

j’ai toujours à l’oreille,

de ce concert (de 1992, donc : il y a seize ans),

le charme puissant d’Evaristo-Felice Dall’Abaco…

Je me souviens donc avec émotion et gratitude

de Maria-Tecla Andreotti…

Ce dimanche 8 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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