Archives du mois de avril 2020

Musiques de joie : le joyeusement sensuel Concerto pour clarinette et orchestre de Mozart, par le prodige suédois Martin Fröst

22avr

Parmi les joies mozartiennes,

une place de choix doit certainement être accordée

à l’usage _ sublime _ que fait Wolfgang Amadeus Mozart _ Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791 _

de la clarinette ;

et tout spécialement

à ce que lui-même a noté « Ein Konzert für die Clarinette, fûr Hr. Stadler den Älteren« 

_ en l’occurence Anton Stadler (1753 – 1812), dont il avait la connaissance en mars 1784 _,

le Concerto pour clarinette et orchestre KV. 622,

achevé de composer lors d’une cure à Baden le 7 octobre 1791.

Restait à choisir une interprétation ;

et la plus joyeuse possible _ pas trop brahmsienne…

Après avoir hésité entre _ surtout _ deux CDs du prodige clarinettiste Martin Fröst _ né à Sundsvall, le 4 décembre 1970 _ :

soit le CD Bis SACD 1263 Fröst Mozart Clarinettiste Concerto & Quintet,

avec l’Amsterdam Sinfonietta, sous la direction de Peter Oundjian,

enregistré en 2003 ;

soit le CD Bis SACD 1893 Mozart Martin Fröst Basset Clarinet / Clarinet,

avec la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, sous la direction de Martin Fröst lui-même,

enregistré en 2013 ;

j’ai opté pour la joie plus extravertie

du second de ces CDs.

Ce mercredi 22 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le Bolero idéalement endiablé de Katia et Marielle Labèque dans leur CD basque Amoria, avec les percussions traditionnelles basques du groupe Hegiak de Thierry Biscary

21avr

J’apprécie particulièrement le jeu

à jamais juvénile _ libre, affranchi de bien des orthodoxies… _ et tout simplement enchanteur

des sœurs Katia et Marielle Labèque

_ filles du Dr Pierre Labèque, pédiatre (1917 – 2007) et de la pianiste Ada Cecchi (Viareggio, 18 juillet 1918 – Bayonne, 9 mars 1997) :

Katia est née à Bayonne le 11 mars 1950 ; et Marielle, à Bayonne le 6 mars 1952 ;

et leur frère aîné, Jean-Louis, le 16 novembre 1946, à Bayonne lui aussi _ ;

et tout spécialement, ici, dans leur interprétation, en 2018,

en un passionnant album intitulé, en basque, Amoria _ soit le CD Deutsche Grammophon / KML 481 7245 ;

enregistré en divers Studios :

KML, à Rome,

Elkar Estudioa, à Donostia (Saint-Sébastien),

LFO, à Sempere (Saint-Pé-sur-Nivelle)

et Santa Cruz Auzoa, à Azkoitia _

d’une transcription pour deux pianos, réalisée par Maurice Ravel lui-même,

de son célébrissime _ un peu à son corps défendant ! _ hypnotique Boléro

avec, aussi _ et c’est très important ! _, une adaptation pour des percussions traditionnelles basques

_ txalaparta, txepetxa, tombera, xilintxak, danborrak, panderoak, atabala… _

de Thierry Biscary,

superbement réalisée _ quelles magiques sonorités : c’est tout simplement diabolique ! _ par le groupe Hegiak, composé de Thierry Biscary lui-même, et Eñaut Elorrieta, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte et Ander Zulaika…

Le résultat est proprement enthousiasmant !

Ce Boléro, diaboliquement hypnotique,

étant tout à la fois parfaitement _ comme il se doit, et c’est rédhibitoire ! _ tenu,

en même temps que, et surtout, idéalement _ voire orgastiquement… _ survolté !

Et comme tout ce qui résulte d’une part de génie,

la chose est nécessairement oxymorique...

Il n’est que de le comparer avec une précédente interprétation _ un peu moins survoltée… _, en 2006,

des sœurs Labèque

_ avec Thierry Biscary, déjà, et Gustavo Gimeno : le second aux percussions, et le premier aux « percussions basques«  _

dans le CD _ KML 1111 _ intitulé tout simplement Ravel  

_ et c’était là le tout premier CD produit directement par Katia et Marielle Labèque _,

de cette même transcription par Ravel lui-même de son Boléro, « pour deux pianos quatre mains » (indiquait alors la notice)

avec _ déjà ! _ une adaptation pour percussions,

 

réalisée, cette fois précédente-là, en 2006 donc, par Katia et Marielle Labèque elles-mêmes :

« les percussions étaient jouées par Gustavo Gimeno, et les percussions basques traditionnelles par Thierry Biscary _ précisait plus succinctement la notice…

Ce Boléro-ci avait été enregistré à la Gustav Mahler Musiksaal du Grand Hôtel de Toblach, à l’acoustique réputée…

Les sœurs Katia et Marielle Labèque possèdent,

en leurs interprétations,

cette part enthousiasmante magique de génie…

Cette interprétation-ci, de ce CD Amoria, est tout simplement nécessaire !

Mais à défaut d’accéder à l’interprétation magique du Boléro

à la fois orgasmique et splendidement tenu

de ce CD Amoria de 2018,

voici une vidéo de 4′ 44

_ seulement ! Et non équivalente, hélas, au bonheur absolu de la prise de son du CD Amoria _

prise lors d’un concert donné à Marciac le 28 juillet 2017… 

Ce mardi 21 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : Mozart, la grâce ailée de la Sonate pour 2 pianos en Ré Majeur K. 448, par Paul Badura-Skoda et Jörg Demus (en 1951)

20avr

Retour à la magique grâce ailée mozartienne

avec la sublime de naturel Sonate pour 2 pianos, en Ré Majeur, K. 448,

composée en 1781,

en un sublime enregistrement de 1951

des merveilleux complices Paul Badura-Skoda et Jörg Demus

_ Paul Badura-Skoda (Vienne, 6 octobre 1927 – Vienne, 25 septembre 2019) ;

Jörg Demus (Sankt-Pölten, 2 décembre 1928 – Vienne, 16 avril 2019) _

qui ouvre le CD n°19

du très beau coffret Deutsche Grammophon 00289 479 8065

intitulé The Paul Badura Skoda Edition,

paru en 2017.

Une joie pure !!!

Ce lundi 20 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’exubérance festive de la Water Music de George Frideric Handel en 1715 sur la Tamise à Londres

19avr

Après la superbe Wasser Musik (Hamburger Ebb’ und Flut’)

de Georg Philipp Telemann,

donnée sur l’Elbe, à Hambourg, en1723 ;

voici l’exubérance festive de la Water Music

de George Frideric Handel,

donnée sur la Tamise, à Londres, en 1715.

Et après diverses écoutes comparatives,

j’opte _ à nouveau ! _ pour l’interprétation, à Londres, le 9 juin 2003, de l’Ensemble Zefiro,

sous la conduite du hautbois de l’excellent Alfredo Bernardini ;

soit le CD Arcana 4 432

_ la version podcastée ici (et un peu moins vive…) étant celle de John Eliot Gardiner et ses English Baroque Soloists.

Haendel (Halle/Saale, 23 février 1685 – Londres, 14 avril 1759)

et Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767)

étaient amis,

et se donnaient à connaître leurs œuvres…

Haendel comme Telemann étaient _ et sont pour toujours _ de parfaits _ et opulents _ hédonistes

bons vivants ;

et extravertis…

Ce samedi 18 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musique de joie : Michele Mascitti (1664 – 1760), ou la gaîté heureuse d’un angélique violoniste napolitain installé à Paris en 1704, et protégé par le duc d’Orléans…

19avr

C’est en 1997 que j’ai rencontré

_ par hasard, sinon le fait de l’ouverture extra-large de ma curiosité _

le charme de la gaîté communicative

de la musique de Michele Mascitti (Villa Santa Maria (Chieti), 1664 – Paris, 24 avril 1760)

un musicien napolitain installé à Paris à partir de 1704

_ protégé tout d’abord par le duc d’Orléans (et Régent en 1715), homme de très grand goût (1674 – 1723) ;

puis, plus tard, par le richissime banquier Antoine Crozat (1655 – 1738) _

via un merveilleusement séduisant CD

_ espagnol, Cantus _,

le CD Cantus C 9610 de 6 Sonate da camera, op. II

par Fabrizio Cipriani, violon et Antonio Fantinuoli, violoncelle.

Je n’ai jamais oublié le nom de Michele Mascitti,

en dépit du silence de la plupart des médias

non plus que du manque d’empressement et de l’inertie _ incompréhensible au mélomane passionné que je suis _ des éditeurs de CDs

_ mais ce n’est pas cela qui m’arrête : je suis fidèle à ce que j’aime !

Aussi n’ai-je certes pas manqué, à leur parution en 2008, onze ans plus tard,

les 2 CDS

édités en Pologne (par l’éditeur Acte Préalable)

_ les CDS Acte Préalable APO 156 et 157 _

comportant les 6 Sonate a violino solo col violone o cimbalo et les 6 Sonate a due violini, violoncello e basso continuo de l’Opera Prima

de Michele Mascitti,

interprétées par l’Ensemble _ polonais _ Baroques-Graffiti

constitué des violons de Jaroslaw Adamus et Sharman Plesner,

violoncelle de Frédéric Audibert,

viole de gambe d’Agustina Meroño,

violone de Jean-Christophe Deleforge

et clavecin de Jean-Paul Serra.

Cette fois, à nouveau, une musique merveilleuse

de délicatesse, élégance …et simple et évidente joie !!!

une musique alliant merveilleusement les délicatesses du grand goût romain d’Arcangelo Corelli

et les délicatesses subtilissimes du goût français…

_ soit ce que François Couperin baptise alors « les goûts réunis« 

D’où un durable très grand succès avéré de la musique de Mascitti en France,

sous les règnes de Louis XIV, du Régent et de Louis XV…

On comprend d’autant mal, j’y insiste, le peu d’empressement des éditeurs de CDs

à donner à partager au grand public des mélomanes

une aussi séduisante et heureuse musique !

En 2018, Arcana nous a gratifié d’un magnifique, à nouveau, CD Mascitti

_ le CD Arcana A  111 _

comportant 6 des 12 Sonate a violino solo e basso de l’Opera Ottava de Michele Mascitti,

publiées à Paris en 1734,

par le Quartetto Vanvitelli,

constitué du violon de Gian Andrea Guerra,

du violoncelle de Nicola Brovelli,

du violone de Matteo Cicchitti

et du clavecin de Luigi Accardo.

Et voici que vient de paraître ce mois d’avril 2020 (de confinement !)

un nouveau CD _ Arcana A 473 _ de la musique de Michele Mascitti,

à nouveau par le Quartetto Vanvitelli,

et à nouveau chez Arcana :

l’Opera Nona, publié à Paris en 1738 :

VIDÉO

Ce que je découvre ce matin même en rédigeant cet article…

Une musique de profonde gaîté !

à partager _ au moins grâce à mes liens ci-dessus aux podcasts et vidéos de youtube…

Ce dimanche 19 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur