Archives du mois de septembre 2022

Et Lars Vogt continue de venir chanter pour nous…

30sept

Lars Vogt, maintenant disparu, continue cependant de venir nous parler et chanter, ici par exemple Mozart,

pour notre enchantement ;

ainsi que vient nous le rappeler cette petite chronique de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, en date d’hier 28 septembre,

joliment intitulée « Opéra secret » :

OPÉRA SECRET

Cela aura été probablement _ peut-être pas… _ l’ultime enregistrement de Lars Vogt (octobre 2021), avec le Schwanengesang bouclant le triptyque entrepris par Ian Bostridge pour Pentatone autour des trois derniers cycles de Schubert. Ici, le label Mirare montre Vogt non au piano, mais baguette en main, dirigeant ses Parisiens qui le pleurent tant, et avec raison.

Le pur enchantement de la clarinette melliflue _ voilà _ de Raphaël Sévère, si éduquée, au son si noble, se transforme en Dorabella au long d’un concerto que Lars Vogt pense comme un opéra, récitatif, arioso, rondo, et au centre la nuit emplie d’étoiles d’un des plus surréels Adagios que le disque ait capté, rêve de voie lactée d’une tendresse désarmante _ celle de Lars Vogt lui-même…

Après un tel Concerto, vous ne serez pas en reste en écoutant le Quintette si tendre, si joueur, sur le fil de l’émotion, où les archets relancent le discours avec esprit, teintant le giocoso d’une fine mélancolie _ et le sublime Trio des Quilles ?..

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


Concerto pour clarinette et
orchestre en la majeur, K. 622


Quintette pour clarinette et
cordes en la majeur, K. 581

Raphaël Sévère, clarinette
Quatuor Modigliani
Orchestre de chambre de Paris
Lars Vogt, direction

Un album du label Mirare MIR6266

Photo à la une : le clarinettiste Raphaël Sévère – Photo : © DR

Et, en effet, les CDs de musique, y compris ceux qui, encore inédits, nous restent à découvrir, sont bien là afin de nous offrir à poursuivre rncore et encore, à jamais, à chaque nouvelle un peu attentive écoute, le formidablement vivant, plus que jamais même, dialogue, par cette grâce inépuisablement ressourcée ainsi que ressourçante, d’un tel  jeu si intense, si léger et profond à la fois, de la musique, que ce soit par le piano, en soliste, ou aussi dans la connivence joyeuse de la musique de chambre, ou  par l’orchestre qu’il a, pour toujours, l’enthousiasmante joie de diriger ainsi, et faire, à l’infini, et danser et chanter…

Ce vendredi 29 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Suite de « Et les quelques taches aveugles qui demeurent dans mon effort pour comprendre qui sont exactement les frères et soeurs de Valentine Bitôt-Lourreyt, la mère de Marie-Amélie Lourreyt-Droin, la commanditaire-propriétaire de la sublime Villa Téthys du Pyla, en 1928″ : 2) l’investigation…

29sept

Pour poursuivre ce que j’ai commencé hier d’entreprendre en mon article « « ,

je m’attelle présentement ici et maintenant à un premier résumé-explicitation de mes recherches d’hier afin de découvrir-identifier qui sont précisément tous les frères et sœurs de Valentine-Marie Bitôt (Bordeaux, 4 juin 1852 – Bordeaux, 1931), l’épouse à Bordeaux le 26 octobre 1880 de Charles-Louis-Alfred Lourreyt (La Guerche-sur-L’Aubois, 31 août 1855 – Bordeaux, 5 janvier 1914);

soit, si possible, l’ensemble des enfants de Pierre-Anselme Bitôt (Podensac, 12  mars 1822 – Bordeaux, 2 février 1888) et son épouse Catherine-Pauline Oré (Bordeaux, 2 novembre 1825 – Bordeaux, 19 octobre 1898)…

Au départ _ et ici je me fie aux notes de mon agenda du 18 septembre dernier… _, j’ai pris appui sur la généalogie proposée sur son site par Raphaël Vialard ;

laquelle, de cette Valentine Bitôt épouse Lourreyt (Bordeaux, 4 juin 1852 – ?), comportait 2 sœurs, Marie-Thérèse (8 octobre 1849 – ?) et Thérèse-Marie (Bordeaux, 21 mai 1867 – Bordeaux, 24 novembre 1915), et un seul frère, Emile (??) Bitôt.

Depuis, mes recherches depuis le dimanche 19 septembre dernier, et à force surtout d’éplucher minutieusement de nombreux avis et faire-part de décès, m’ont permis de découvrir, non seulement bien des précisions supplémentaires sur Marie-Thérèse, Valentine, Emile et Thérèse-Marie, membres de cette fratrie Bitôt, et leurs conjoints et leurs enfants,

mais aussi d’apprendre l’existence de 4 autres membres de cette fratrie Bitôt, constituée de 8 enfants au total, que la généalogie de Raphaël Vialard passait sous silence ;

et dont l’ordre de naissance, chaque fois répété _ parfois, le plus souvent, selon la pure et simple chronologie des naissances ; mais quelquefois aussi en faisant passer l’ensemble des 3 frères faisant-part (Paul, Marc et Emile Bitôt) avant l’ensemble des 5 sœurs (dont les prénoms de 2 d’entre elles n’apparaissent tout simplement pas ; elles figurent seulement là comme épouses de leurs maris, R. Lefour et E. Sarran, dont les noms seuls sont donnés : il s’agit, je l’ai découvert, après recherches méthodiques, le 2 octobre 2022, de Jeanne-Marie, née à Bordeaux le 18 février 1851 ; et de Marie-Amélie-Noémie, née à Bordeaux le 26 mars 1864…) ; mais on apprend bien vite à fait la part de ces choses protocolaires de ce temps-là… _, est le suivant

_ cf, par exemple l’Avis de décès, paru le 19 avril 1894, dans le journal La France de Bordeaux, de M. Henri Baron, beau-frère du Dr Emile Bitôt (numéro 6 de la fratrie des 8 enfants de Pierre-Anselme Bitôt et son épouse Catherine-Pauline Oré), en un ordre qui respecte la chronologie des naissances… _ :

_ 1) Marie-Thérèse Bîtot, l’aînée de cette fratrie de 8 enfants Bitôt, est née, probablement à Bordeaux, le 8 octobre 1849 ; et a été l’épouse _ j’ignore la date de ce mariage, ainsi que la date de naissance de leur fils unique Pierre Jolivet (ancien magistrat et propriétaire, selon l’Annuaire du tout Sud-Ouest illustré de 1904, page 572) _ de Louis Jolivet, avocat et bâtonnier, en 1895 et 1903 _ ariégeois, Louis Jolivet est arrivé à Bordeaux vers 1868, selon la même source, page 571.

_

_ 2) la seconde née, Jeanne-Marie Bitôt, née à Bordeaux le 18 février 1851 _ allais-je laborieusement découvrir dimanche 2 octobre 2022 en passant systématiquement en revue les registres d’archives d’état-civil des naissances à Bordeaux en 1850 et 1851… _, apparaît _ et selon l’ordre de naissance des divers frères et sœurs Bitôt _ non pas sous ses prénoms, mais seulement  comme l’épouse de son mari, Joseph-Raoul Lefour, qui lui est nommé, dans un certain nombre d’Avis de décès ou de Remerciements et Messes consécutifs à diverses obsèques de parents de cette famille Bitôt ; je veux dire comme l’épouse du très fameux Professeur Raoul Lefour (Chenérailles, 9 septembre 1854 – Bordeaux, 22 novembre 1916) _ cf le même Annuaire de 1904 à la page 614 et page 713, sur celui de 1913 ; ou aux pages 439-440 du « Des Hommes et des activités, autour d’un demi-siècle » des Editions BEB de 1957, indiquant qu’il s’était fixé à Bordeaux en 1875… _, qui fonda à Bordeaux la première Société française de Gynécologie…

_ 3) la troisième née de ce couple Bitôt-Oré, à nouveau une fille, est notre Valentine-Marie Bitôt (Bordeaux, 4 juin 1852 – Bordeaux, en 1931), qui épousera à Bordeaux le 26 octobre 1880 son cousin Charles-Louis-Alfred Lourreyt (La Guerche-sur-L’Aubois, 31 août 1855 – Bordeaux 5 janvier 1914), qui était alors clerc de notaire à Nevers. Valentine et Alfred seront les parents de 3 filles : Charlotte-Marie-Josèphe Lourreyt _ épouse à Dax, le 25 novembre 1901, du Dr Jean-Baptiste-Jacques-André Venot _ ; Catherine-Marie-Pauline Lourreyt _ épouse à Dax, le 27 février 1905, de Raoul-Simon-Albert Gallié _ et Marie-Amélie Lourreyt _ épouse à Dax, le 1er août 1910, de Georges-A.-Laurent Droin

_ 4) le quatrième né est _ enfin ! _ un garçon, Paul-Jean-Baptiste Bitôt, né à Bordeaux le 22 mars 1854 (et qui décèdera à Bordeaux le 1er mai 1911, veuf de son épouse Marie Rabion, décédée à Bordeaux le 1er novembre 1896) : le Dr Paul Bitôt _ cf la notice que consacre au Dr Paul Bitôt l’Annuaire du tout Sud-Ouest illustré de 1904, à la page 363

_ 5) le cinquième de la fratrie est à nouveau un garçon, Pierre-Marc-Georges Bitôt, né à Bordeaux le 29 juillet 1856, qui épousera à Bordeaux le 22 avril 1885 Marie-Louise-Elisabeth Lebelin de Dionne (née à Rochefort le 26 juillet 1853), avec laquelle il aura 3 enfants, Anne _ qui épousera Jean Cazenave ; ils auront des enfants… _, Claude _ qui décèdera le 29 août 1919 _ et Etienne-Jean-Marie, qui naîtra à Bordeaux le 20 juin 1894. Marc Bitôt, lui, sera ingénieur à la Compagnie des Chemins de fer du Midi, et chef de traction des chemins de fer _ cf la notice que lui consacre l’Annuaire du tout Sud-Ouest illustré de 1913, à la page 114

_ 6) le sixième est à nouveau un garçon, Pierre-Joseph-Emile Bitôt, né à Bordeaux le 5 mai 1861, et qui comme son père et son frère Paul _ ainsi que son beau-frère le Pr Raoul Lefour _, sera médecin : le Dr Emile Bitôt _ cf aussi la notice que lui consacre l’Annuaire du tout Sud-Ouest illustré de 1913, à la page 114 _, lequel décèdera à Bordeaux au mois de mai 1932 ; son épouse, Marie-Thérèse Baron, qui lui survivra, décèdera à Arcachon, en leur villa les Acanthes de l’Avenue Sainte-Marie, le 31 octobre 1942.

_ 7) la septième de la fratrie est une fille,

_ 8) enfin, la huitième et dernière de cette fratrie des huit enfants du Professeur d’Anatomie Pierre-Anselme Bitôt et son épouse née Catherine-Pauline Oré, est Thérèse-Marie Bitôt (Bordeaux, 21 mai 1867 – Bordeaux, 24 novembre 1915), qui sera à Bordeaux, le 28 décembre 1889, l’épouse de Victor-Jean-Pierre-Charles Dorlet (Chantenay – Saint-Imbert, 23 décembre 1858 – ? 3 juin 1918), professeur de mathématiques au lycée de Bordeaux _ cf la notice que lui consacre l’Annuaire du tout Sud-Ouest illustré de 1913, à la page 374 _ ; le couple aura 6 enfants Dorlet, qui naîtront entre le 21 février 1892 et le 2 juillet 1902.

Soit,

et dans l’ordre des naissances à Bordeaux, 3 rue du Hâ, de ces 8 frères et sœurs _ 3 frères et 5 sœurs _ Bitôt :

1) 8 octobre 1849 : Marie-Thérèse, future épouse de Louis Jolivet

2) 18 février 1851 : Jeanne-Marie, future épouse de Raoul Lefour

3) 4 juin 1852 : Valentine, future épouse d’Alfred Lourreyt

4) 22 mars 1854 : Paul, futur époux de Marie Rabion

5) 29 juillet 1856 : Marc, futur époux de Marie-Louise-Elisabeth Lebelin de Dionne

6) 5 mai 1861 : Emile, futur époux de Marie-Thérèse Baron 

7) 26 mars 1864 : Marie-Amélie-Noémie, future épouse d’Emile Sarran

8)21 mai 1867 : Thérèse-Marie, future épouse de Victor Dorlet

C’était donc bien à tort que j’avais d’abord supposé que le Dr Emile Bitôt était l’unique fils du Professeur P.-A. Bitôt et son épouse née Catherine-Pauline Oré ;

et que Marie-Thérèse, Valentine et Thérèse-Marie Bitôt étaient leurs trois seules filles…

Il ne faut donc _ jamais _ se contenter de simplement compiler les travaux d’autres chercheurs,

mais toujours, non seulement vérifier leur validité, mais rechercher davantage de sources documentaires à réunir, à confronter et in fine coordonner avec rigueur et le plus possible de justesse…

À poursuivre, bien sûr, puisque quelques blancs demeurent encore ;

cette mise au point-ci ne pouvant être qu’une étape…

Ce jeudi 29 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et les quelques taches aveugles qui demeurent dans mon effort pour comprendre qui sont exactement les frères et soeurs de Valentine Bitôt-Lourreyt, la mère de Marie-Amélie Lourreyt-Droin, la commanditaire-propriétaire de la sublime Villa Téthys du Pyla, en 1928 : 1) la question…

28sept

Les éléments de généalogie que m’ont fournis,

d’une part, et sur son site accessible à tous, le pilatais _ d’ascendance paternelle (les Vialard) lozérienne : du village d’Ussels (commune de Brion), situé sur le très beau plateau d’Aubrac, à la jointure des départements actuels de la Lozère et du Cantal, et à proximité de l’Aveyron…Raphaël Vialard (né en 1942),

et, d’autre part, cette fois sur ma demande explicite et précise, au tout début du mois de mars 2017, le cantalien _ et plus précisément maursois d’ascendance paternelle (les Bersagol) : Maurs est cependant limitrophe du Lot, et proche de Figeac… _ qu’est Jean-Luc Bersagol (né en 1959),

ne me permettent pas encore d’établir un tableau tout à fait complet de la famille Bitot-Oré,

je veux plus précisément parler ici de la fratrie complète des enfants nés du mariage _ mariage dont, déjà, j’ignore le lieu, assez probablement Bordeaux, et la date, en 1848 au plus tard, au vu de la date de naissance de leur tout premier né : Marie-Thérèse Bitot, née le 8 octobre 1849… _ du podensacais Pierre-Anselme Bitôt (Podensac, 23 mars 1822 – Bordeaux, 2 février 1888) et son épouse la bordelaise Catherine-Pauline Oré (Bordeaux, 2 novembre 1825 – Bordeaux, 15 octobre 1898) ;

ce mariage Bitot-Oré

dont proviennent notamment leur fille Valentine-Marie Bitôt (Bordeaux, 4 juin 1852 – Bordeaux, 1931), épouse, à Bordeaux, le 26 octobre 1880, de Charles-Louis-Alfred Lourreyt (La Guerche-sur-L’Aubois, 31 août 1855 – Bordeaux, 5 janvier 1914),

puis, notamment aussi, leur petite-fille Marie-Amélie Lourreyt (dont j’ignore encore non seulement le lieu et la date de naissance, mais aussi le lieu et la date de décès ; je connais seulement le lieu, Dax, et la date, le 1er août 1910, du mariage de celle-ci avec l’avocat parisien Georges Droin (Paris, 4 février 1885 – 22 avril 1943) _ comment se sont-ils donc connus, et dans quelles circonstances ? lui, le parisien, et elle, la dacquoise… _,

la commanditaire et propriétaire, avec son mari Georges-A.-Laurent Droin, de la sublime Villa Téthys, de l’Avenue de la Plage, au Pyla (en 1928)…

Je vais tâcher d’avancer un peu dans ces élucidations généalogiques et familiales qui m’intriguent,

et provoquent ma présente curiosité…

À suivre :

demain, les investigations…

Ce mercredi 28 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un riche passionnant commentaire détaillé « John Adams, l’oeuvre en coffret », du coffret de 40 CDs récemment publié par Nonesuch…

27sept

L’excellent blog musical et discographique du magazine belge Crescendo,

vient de publier, hier lundi 27 septembre 2022, sous la signature de Pierre-Jean Tribot, un riche, passionnant commentaire très détaillé, intitulé « John Adams, l’oeuvre en coffret« , du merveilleux coffret de 40 CDs que le label Nonesuch _ 075597932204 _ vient de faire paraître,

et un épatant outil de connaissance et/ou accession à l’œuvre de ce magistral compositeur américain contemporain qu’est John Adams, à l’occasion de ses 75 ans _ John Adams est né le 15 février 1947.

Cf ce que sur ce blog même j’avais indiqué en mes articles :

 

_ le 20 mars 2022 : « « …

_ le 27 mars 2022 : « « …

_ le 10 juillet 2022 : « « …

John Adams, l’œuvre en coffret 

LE 26 SEPTEMBRE 2022 par Pierre Jean Tribot

John Adams (né en 1947) : Christian Zeal and Activity, China Gates, Phrygian Gates, Shaker Loops, Common Tones in Simple Time, Harmonium, Grand Pianola Music, Harmonielehre, Tromba Lontana, Short Ride in the Fast Machine, The Chairman Dances, Nixon in China, Fearful Symmetries, The Wound-Dresser, Eros Piano, Five Songs, Berceuse élégiaque, The Black Gondola, The Death of Klinghoffer, El Dorado, Chamber Symphony, Hoodoo Zephyr, Violon Concerto, John’s Book of Alleged Dances, I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky, Lollapalooza, Road Movies, Gnarly Buttons, Slominsky’s Earbox, Scratchband, Century Rolls, Hallelujah Junction, Naive and Sentimental Music, El Nino, American Berserk, Guide to Strange Places, On the Transmigration of Souls, The Dharma at Big Sur, My Father Knew Charles Ives, Doctor Atomic, A Flowering Tree, Son of Chamber Symphony, First Quartet, City Noir, The Gospel According to the Other Mary, Saxophone Concerto, Absolute Jet, Roll Over Beethoven, Scheherazade  2, I Still Play, Must the Devil Have All the Good Tunes ? Interprètes divers. 1985-2019. Livrets en anglais. 1 coffret de 40 CD Nonesuch. 075597932294

A l’occasion des 75 ans de John Adams, Nonesuch propose un plantureux coffret qui est une quasi intégrale des partitions du génial  compositeur américain. Certes, il n’y a rien de neuf ou d’inédit dans cette superbe boîte, mais ce coffret permet d’avoir une vision panoramique _ voilà _ d’une œuvre qui s’affirme comme une immense référence de notre temps particulièrement adulée des publics à travers le monde _ et assez peu accessible, eu égard à l’indisponibilité de la plupart de ces CDs américains Nonesuch ; il fallait le préciser !

Car John Adams, comme ses compères Philip Glass ou Steve Reich, c’est un phénomène de société dans le monde de la musique de notre temps _ ce n’est cependant pas là le plus important ! Les modes passent et trépassent… Chacune de ses créations est attendue, suivie et commentée par les fans et des acteurs du milieu musical. Certaines de ses partitions sont même devenues des tubes, régulièrement programmées, par les orchestres y compris les formations d’étudiants _ et alors ? _ ; on pense à Short Ride in the Fast Machine ou The Chairman Dances, et certaines de ses œuvres sont multi enregistrés comme Harmonielehre (1985)pièce orchestrale fondatrice _  oui _ dont il existe déjà 7 versions différentes ! _ dont celle, excellente, par Simon Rattle… Phénomènes quasi incroyables pour de la musique savante _ ah ! _ de notre temps ! Ce parcours artistique unique d’un jeune compositeur qui s’affirme au soleil de la Californie, leader d’une nouvelle génération de compositeurs américains et consacré compositeur en résidence auprès du Berliner Philharmoniker pour la saison 2016-2017 _ c’est prêter là bien de l’importance à la pauvre écume du buzz… 

De cette somme, il faut retenir des axes structurants à commencer par un amour du son _ certes, mais de la musique aussi ! _, que ce soit dans les partitions minimales de ses débuts comme l’envoûtant Harmonium pour chœur et orchestre, sorte de fresque ondoyante, ou dans les créations les plus récentes, à l’image du concerto pour piano  Must the Devil Have All the Good Tunes ? coursé échevelée, ébouriffante et endiablée entre le piano et l’orchestre. L’ultra virtuosité _ mais pas gratuite _ est également une marque de fabrique des partitions pour orchestre : la puissance horizontale de Harmonielehre ou la folie straussienne de City Noir, tryptique lyique et explosif, sorte de Vie de Héros des temps contemporains. On peut moins apprécier certaines partitions orchestrales _ ce n’est pas le cas de l’ami Karol Beffa, qui porte cette œuvre-ci aux nues _, comme El Dorado, Guide to Strange Places, ou Naive and Sentimental Music _ que j’apprécie beaucoup personnellement _ qui peuvent manquer de corps _ ah ! _, mais les textures orchestrales sont superbes _ ouf ! _ et taillées avec la plus haute compétence _ et donc… Tout comme il est loisible de trouver un côté démonstratif _ ah ! _ à Lollapalooza pour orchestre, ou au Concerto pour piano Century Rolls, mais comment ne pas admirer la puissance instrumentale _ wow… _ de la symphonie tirée de l’opéra Doctor Atomic. Le sens de la mélodie est aussi une grande qualité _ tiens donc _ de John Adams, équation si rare chez un musicien de notre temps _ de quelles écoles, donc ? _, on peut ainsi fredonner l’air simple de la Grand Pianola Music, l’air de baryton “Batter my heart” de l’opéra Doctor Atomic, ou la ligne chantante de Tromba Lontana, fanfare pour orchestre. On aime aussi l’humour et le second degré _ ouf !  _qui transparaissnt dans des plus petits formats à l’image du John’s Book of Alleged Dances pour quatuor à cordes ou Gnarly Buttons pour clarinette et petit orchestre.

L’Histoire _ certes _ est également au centre de la démarche artistique de John Adams. L’Histoire par les évènements comme les sujets d’opéras tirés de drames et d’actions de notre époque : la visite du président Richard Nixon à Mao Zedong dans Nixon in China, la prise d’otage des passagers du navire de croisière l’Achille Lauro pour l’opéra The Death Of Klinghoffer, le tremblement de terre de Los Angeles en 1994 pour le bref  I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky ou la Nativité, histoire universelle pour El Nino, opéra oratorio multilingue, creuset de notre humanité.  Les drames de notre temps rattrapent même le compositeur par son On the Transmigration of  Souls, en hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001, commande de plusieurs institutions de la ville de New York et créé par le New York Philharmonic sous la direction de Lorin Maazel en 2002. Cette partition pour grand orchestre, chœur mixte, chœur d’enfants et sons fixés sur une bande magnétique valut à John Adams le Prix Pulitzer et plusieurs Grammy Awards. Cette partition fut même une césure dans la notoriété de ce compositeur classé alors à l’avant-garde qui s’institutionnalisa  _ ah ! _ comme l’une des grandes figures de la musique des USA.

Mais cette passion de l’histoire est aussi liée à celle de la musique _ enfin !! _ dont Adams est un fin connaisseur _ eh oui ! _ : Beethoven est décuplé et dynamité dans l’incroyable Absolute Jest pour quatuor à cordes et orchestre, Liszt ou Busoni sont orchestrés, Charles Ives, avec  le délicieux pastiche My Father Knew Charles Ives pour orchestre, est au cœur de cet hommage amoureux à ce pionnier de la musique américaine.

Le génie créatif de John Adams s’appuie _ aussi _ sur une fidélité _ bien sympathique, en effet _ à des artistes ou des institutions : les chefs d’orchestre Edo de Waart, Kent Nagano, Esa Pekka Salonen _ oui _, la violoniste Leila Josefowicz, le San Francisco Symphony Orchestra, le BBC Symphony Orchestra, le Los Angeles Philharmonic, qui mettent toutes leurs compétences artistiques et techniques au service des partitions du compositeur.

Le label Nonesuch, pierre angulaire de ce coffret _ absolument ! une autre fidélité, et cruciale ! _, accompagne John Adams depuis 1985 et le premier album : Harmonielehre sous la direction d’Edo de Waart au pupitre du San Francisco Symphony Orchestra, mais le coffret emprunte également quelques bandes à d’autres labels _ en effet _ DGG, San Francisco Symphony Media et Berliner Philharmoniker.  Certes ce n’est pas une intégrale, car il manque l’avant-dernier opéra The Girls of the Golden West (son dernier opéra Antony & Cleopatra vient _ lui _ juste d’être créé à l’opéra de San Francisco), et le bref I Still Dance, sorte de mouvement perpétuel pour orchestre, mais ce coffret est finalement indispensable _ bien sûr ! _, fenêtre essentielle _ oui, tout simplement ! _ pour l’art de notre temps.

L’objet est en lui-même une pièce de collection _ aussi… ; il est en tirage limité… _, complété des 2 généreux livrets, l’un consacré aux informations artistiques, et l’autre à la mise en perspective de l’art de John Adams.   

Son : 10  Notice : 10  Répertoire : 10  Interprétation : 10

Pierre-Jean Tribot

Un parcours d’écoute musicale fascinant autant que parfaitement réjouissant, voire jubilatoire !!!

Quel trésor de musique ouverte et festive ainsi accessible !

Merci beaucoup !!!

Ce mardi 27 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelques progrès dans mes recherches sur les Loureyt – Lourreyt, originaires de Maurs, dans le Cantal…

26sept

Le 28 février 2017, par un message téléphonique _ à 18h 18, ainsi que mon agenda 2016-2017 en fait foi, j’avais laissé un message sur son répondeur téléphonique _,

j’avais pris contact avec le chercheur Jean-Marc Bersagol, originaire du Cantal, et plus précisément de Maurs,

à propos des ascendances lotoises (Figeac) et surtout cantaliennes (Maurs _ la commune de Maurs, limitrophe du département du Lot, est assez proche de Figeac_) des Loureyt, ancêtres d’Alfred Lourreyt _ le père de Marie-Amélie Lourreyt, l’épouse de Georges Droin, qui furent, en 1927-28, les commanditaires de la si belle villa Téthys, achevée de construire, en à  peine six mois, courant juillet 1928, au Pyla _,

sur lesquelles ascendances je menais des recherches depuis le 16 janvier 2017.

Car il se trouve que Jean-Luc Bersagol _ né en 1959 _ avait présenté, en 2008, une thèse de doctorat, intitulée « Petites villes et réseaux urbains en Haute-Auvergne aux XVIIe et XVIIIe siècles« , sous la direction du Pr Jean Duma, à l’Université Paris 10 ;

et, plus encore, que certains des membre de la famille des Bersagol, de Maurs, avaient épousé certains membres de la famille des Loureyt, de Maurs eux aussi ;

dont certains de ces Bersagol-ci _ en l’occurrence, en particulier, Marie ou Jeanne Bersagol (Maurs, ca 1700 – Maurs, avant 1781), épouse du cabaretier de Maurs Jean Loureyt (Maurs, ca 1700 – Maurs, avant 1781)étaient des ascendants directs de Marie-Amélie Lourreyt, épouse, le 1er août 1910, à Dax, Georges Droin, les commanditaires et propriétaires de la sublime villa Téthys au Pyla :

au double-titre, d’une part,

de l’ascendance, à la 4ème génération, du père de cette Marie-Amélie Lourreyt, soit Charles-Louis-Alfred Lourreyt (La Guerche-sur-L’Aubois, 31 août 1855 – Bordeaux, 5 janvier 1914) époux le 12 janvier 1853, à La Guerche-sur-L’Aubois, de Charlotte-Augustine-Elvina Ménétrier (Charenton-le-Pont, 21 mars 1831 – Bordeaux, novembre 1871) ; et c’est aussi de cette inscription du nom orthographié Lourreyt à l’acte d’état-civil de ce mariage à La Guerche, que provient le doublement de la lettre R dans le nom de famille des Loureyt originaires de Maurs, puis de Figeac, où était domicilié le marié sur cet acte d’état-civil à son mariage le 12 janvier 1853…_  ;

fils de Jean-Baptiste-Charles Loureyt (Figeac, 26 octobre 1812 – ?) époux le 12 janvier 1853, à La Guerche-sur-L’Aubois, de Charlotte-Augustine-Elvina Ménétrier (Charenton-le-Pont, 21 mars 1831 – Bordeaux, novembre 1871) ; et c’est aussi de cette inscription du nom du marié orthographié Lourreyt à l’acte d’état-civil de ce mariage à La Guerche, que provient le doublement de la lettre R dans le nom de famille des Loureyt originaires de Maurs, puis de Figeac, où était ainsi domicilié le marié sur cet acte d’état-civil à son mariage le 12 janvier 1853… _ ;

lui-même fils de Jean-Pierre Loureyt (Maurs, 15 avril 1765 – ?) _ époux le 30 mai 1794, à Figeac, de Marguerite-Clotilde Gach (Figeac, 1er juin 1766 – ?_ ;

lui-même fils d’Antoine Loureyt (Maurs, 2 janvier 1726 – ?) _ époux le 15 février 1757, à Maurs, de Jeanne Treps (4 juin 1724 – ?) _ ;

lui-même fils de Jean Loureyt (Maurs, ca 1700 – Maurs, avant 1781) et son épouse Jeanne Bersagol (Maurs, ca 1700 – Maurs, avant 1781) ;

et d’autre part,

de l’ascendance à la 5e génération cette fois _ d’où ce que Jean-Pierre Bersagol qualifie de « magnifique implex » dans une descendance croisée _, de la mère de Marie-Amélie Lourreyt, soit Valentine-Marie Bitôt (Bordeaux, 4 juin 1852 – Bordeaux, 1931) _ épouse le 26 octobre 1880, à Bordeaux, de Charles-Louis-Alfred Lourreyt (La Guerche, 31 août 1855 – Bordeaux 5 janvier 1914), l’époux étant alors domicilié avec sa mère, veuve, à Nevers, et étant lui-même clerc de notaire à La Guerche ; La Guerche (Cher) est proche de Nevers (Nièvre), dont la sépare la Loire… _ ;

fille de Catherine-Pauline Oré (Bordeaux, 2 novembre 1825 – Bordeaux, 19 octobre 1898) _ épouse à une date que j’ignore, et probablement à Bordeaux, de Pierre-Anselme Bitôt (Podensac, 22 mars 1822 – Bordeaux, 2 février 1888), médecin, demeurant 3 rue du Hâ à Bordeaux _ ;

elle-même fille de Marie-Josèphine Loureyt (Figeac, 7 août 1796 – Bordeaux, octobre 1878) _ épouse le 16 août 1814, à Figeac, de Jean Oré (Bordeaux, 29 décembre 1792 – Bordeaux, 5 novembre 1850), professeur alors au collège de Figeac ; leur domicile bordelais, plus tard, sera au 4 rue de La Lande _ ;

elle-même fille de Jean-Pierre Loureyt (Maurs, 15 avril 1765 – ?) _ épouse le 30 mai 1794, à Figeac, de Marguerite-Clotilde Gach (Figeac, 1er juin 1766 – ?_ ;

lui-même fils d’Antoine Loureyt (Maurs, 2 janvier 1726 – ?) _ époux le 15 février 1757, à Maurs, de Jeanne Treps (4 juin 1724 – ?) _ ;

lui-même fils de Jean Loureyt (Maurs, ca 1700 – Maurs, avant 1781) et son épouse Jeanne Bersagol (Maurs, ca 1700 – Maurs, avant 1781) _ nous y voilà!

Jean-Baptiste-Charles Loureyt, né à Figeac le 26 octobre 1812, et Marie-Joséphine Loureyt, née à Figeac le 7 août 1796 _ et ayant tous deux aussi pour mère la figeacoise Marguerite-Clotilde Gach (née à Figeac le 2 juin 1766), et épouse, à Figeac, le 30 mai 1794 du natif de Maurs Jean-Pierre Loureyt _étant ainsi frère et sœur ;

 

et ascendants,

lui, de son fils Charles-Louis-Alfred Lourreyt,

et, elle, de sa petite-fille Valentine-Marie Bitôt,

lesquels, cousins, se marieront à Bordeaux le 26 octobre 1880 ;

Marie-Joséphine Loureyt étant décédée exactement deux ans plus tôt que ce mariage, au mois d’octobre 1878 ; et son frère cadet Jean-Baptiste-Charles, à une date que j’ignore, mais avant ce mariage bordelais, puisque l’acte d’état-civil de ce mariage bordelais mentionne que la mère du marié, Charlotte-Augustine-Elvina Lourreyt, née Ménétrier, était alors déjà veuve de son époux…

Ainsi Jean-Luc Bersagol m’avait effectivement appris la date du mariage à Bordeaux d’Alfred Lourreyt et son épouse (et cousine) Valentine Bitôt ; mais je n’avais pas gardé en mémoire cette donnée ;

dont je viens de retrouver maintenant trace en compulsant méthodiquement les notes de mon _ toujours copieux, et par là précieux _ agenda d’entre le 16 janvier 2017 et le 27 mars de la même année 2017 ;

ainsi que les très précieux courriels échangés_ et précieusement conservés eux aussi… _ avec Jean-Luc Bersagol entre le 1er mars et le 27 mars 2017 ;

avec réception de 4 fichiers attachés excellemment documentés, avec photos de pièces d’archives d’état-civil,

ainsi que d’un éclairant tableau généalogique réalisé par lui _ mettant en évidence l’implex et la variation d’orthographe Loureyt/Lourrreyt, lors du mariage, à La Guerche-sur-L’Aubois (Cher), le 12 janvier 1853…

 

Ce lundi 26 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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