Posts Tagged ‘archives municipales

L’énigme à élucider du déni de cousinage effectif d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) avec Maurice Ravel (1875 – 1937) : une énigme qui demeure à résoudre…

10oct

Pour répondre à une question précise d’Eric Rouyer

concernant mes recherches sur le cousinage luzien de Maurice Ravel avec les Hiriart et les Gaudin,

et leurs descendants…

L’énigme du déni de cousinage effectif d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) avec Maurice Ravel (1875 – 1937) : c’est bien là une question cruciale.
 
La question de ce cousinage au 2d degré de Dominique Hiriart (1849 – 1926) avec Marie Delouart (1840 – 1917)
puis, au 3e degré, de leurs enfants respectifs Magdeleine Hiriart – Gaudin (1875 – 1968) et Maurice Ravel (1875 – 1937)
_ cousinage reconnu par leurs lettres de condoléances des 8 octobre 1910 (pour le décès de Charles Gaudin, survenu le 12 septembre 1910),
et 24 novembre 1914 (pour les décès, sur le front, des frères Pierre et Pascal Gaudin, survenus le 12 novembre 1914) _,
ne s’est vraisemblablement posée, aux deux enfants d’Edmond Gaudin (1903 – 1988), Charles-Paul Gaudin (1938 – 2006) et sa sœur Maylen Gaudin – Lenoir (1942),
que quand ils ont eu sous les yeux _ j’ignore si c’est avant ou après le décès de Magdeleine Hiriart – Gaudin, survenu le 19 juin 1968 : probablement après… _
ces deux lettres (de condoléances) de 1910 (« Ma chère cousine… Maurice Ravel ») et 1914 (« Mon cher Maurice… votre cousine, Madeleine »),
la première qui a été conservée par Magdeleine,
et la seconde, par Maurice…
Possiblement à l’occasion d’un travail préparatoire à une exposition commémorative en l’honneur de Maurice Ravel : vraisemblablement pour l’anniversaire du centenaire de la naissance du compositeur, en 1975…
Et quand ont été sollicités des témoignages de proches ayant connu de près le compositeur…
 
Il me semble que si Magdeleine Hiriart – Gaudin avait été encore vivante en 1975,
elle aurait parlé, elle, sans détours, et pour ces commémorations, de son cousin Maurice Ravel, et de leur parenté effective…
 
Par leurs témoignages, les belles-sœurs de Magdeleine, Jane Gaudin – Courteault (1880 – 1979) et surtout Marie Gaudin (1879 – 1976)
ont collaboré, elles, surtout la généreuse Marie _ un peu moins Jane… _, à ces commémorations de Maurice Ravel en 1975 ;
mais j’ignore dans quelle mesure celles-ci, Marie comme Jane, avaient conscience de l’effectivité de ce cousinage entre le filleul de leur ancienne domestique et gouvernante Gachucha Billac (1824 – 1902) qu’était leur ami Maurice Ravel,
et leur belle-sœur Magdeleine Hiriart – Gaudin, fille de Dominique Hiriart (1849 – 1926), leur voisin (et notable) ayant pignon sur rue, lui aussi, rue Gambetta…
Maurice devait être _ et demeurer _ davantage pour elles le petit-neveu et filleul de leur chère Gachucha Billac (décédée le 17 décembre 1902),
que le cousin au 3e degré de leur belle-sœur (depuis le 28 septembre 1901) Magdeleine…
 
Je me demande aussi quels liens ont existé, après 1918, entre Magdeleine Hiriart – Gaudin et Maurice Ravel ? D’autres lettres ont-elles été échangées entre eux deux, comme entre Maurice Ravel et sa vieille et très chère amie Marie Gaudin (1879 – 1976) ?
Et si oui, que sont devenues ces lettres après le décès de Magdeleine ???
 
Et si Maurice Ravel a abondamment parlé de son amitié avec le jeune Edmond Gaudin, avec lequel il arpentait, en voiture, le pays basque, lors de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz,
en aucune lettre connue à ce jour, Maurice Ravel ne mentionne après 1914 le nom de sa cousine Magdeleine Hiriart -Gaudin…
 
Très aimablement, Madame Maylen Gaudin – Lenoir (née en 1942) m’a rapporté certains récits seulement oraux transmis dans la famille Gaudin concernant la venue et les séjours du petit Maurice, enfant, chez les Gaudin, rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz : c’était au petit Maurice, par exemple, qu’à table, on réservait les assiettes ébréchées _ un détail assez significatif…
De cette période de l’enfance de Maurice Ravel, et de ses séjours à Ciboure ou à Saint-Jean-de-Luz, nulle lettre n’est hélas connue de nous jusqu’ici…
 
De plus, toute sa vie, Maurice Ravel a été d’un tempérament très discret, voire secret, et parfaitement humble,
se consacrant passionnément et avec la plus grande rigueur, à son travail de composition, et à la plus grande excellence possible de ses œuvres : Ravel était perfectionniste !
Et même sa corrrespondance (surtout par de brèves cartes postales) était plutôt elliptique, et toujours avec pas mal de retard : il n’avait pas de temps à y consacrer…
 
Alors que la célébrité allait _ et va toujours _ en priorité aux artistes se faisant acclamer sur la scène ;
par exemple, le violoniste Jacques Thibaud, ou le chanteur Fédor Chaliapine, se sont fait construire de splendides villas à Saint-Jean-de-Luz ;
pas Maurice Ravel ;
dont l’immense célébrité (et fortune !), grâce au « Boléro », n’a été que posthume…
 
Certes Ravel a pu, après la Victoire de 1918, se produire un peu comme pianiste et un peu plus comme chef d’orchestre,
mais sans en retirer _ ni encore moins y rechercher _ beaucoup de gloire (ni d’argent), par exemple en France : ce fut surtout lors de tournées orchestrales aux Etats-Unis, en Espagne, en Autriche, etc.
Mais là n’était pas, et même loin de là, l’essentiel pour lui…
 
Et sa célébrité, puis gloire, de compositeur, s’est surtout révélée au grand public après sa mort en 1937, et après la Libération de 1945…
Pas mal aussi avec le développement et immense succès de l’industrie discographique…
 
 
Alors, comment comprendre ce déni de parenté effective avec Maurice Ravel de la part de son petit cousin Edmond Gaudin,
qui, très proche de lui, lui a servi de chauffeur dans ses virées de par tout le pays basque, en Espagne, comme en France, à l’occasion de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz,
à la fin des années 20 et au début des années 30 ?..
Edmond Gaudin a alors été un témoin vraiment très proche de la vie quotidienne de Maurice Ravel…
 
Edmond Gaudin a dit aussi à sa fille Maylen qu’il n’appréciait guère la musique de Ravel, m’a-t-elle confié…
 
Il y a là en effet un mystère,
qu’il serait bien intéressant d’élucider davantage…
 
Bien sûr, depuis le 15 mars 2020, la pandémie ne m’a pas permis de retourner souvent à Saint-Jean-de-Luz, non plus _ pas une seule fois ! _ qu’aux archives municipales de Ciboure _ devenues non accessibles au public _,
non plus que de rencontrer à nouveau Madame Gaudin – Lenoir, pour échanger plus longuement avec elle,
tant autour de ses souvenirs personnels, que des archives familiales qu’a conservées son frère Charles-Paul Gaudin ;
ou encore ses cousins Courteault…
 
À suivre, 
 
Ce dimanche 10 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur