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Récapitulatif commode de liens à 24 récentes révisions actualisées (du mercredi 3 novembre jusqu’à ce mercredi 1er décembre 2021) des premiers articles (du mercredi 2 décembre 2020 au lundi 4 janvier 2021) de mon enquête à propos de l’environnement familial de Louis Ducos du Hauron : d’utiles reprises, avec corrections et ajouts…

01déc

Voici, très simplement, un commode récapitulatif des liens à ma série de 23 articles récents (du mercredi 3 novembre dernier jusqu’à ce mercredi 1er décembre 2021),

concernant l’exploration généalogique de l’environnement familial de Louis Ducos du Hauron (Langon, 8 décembre 1837 – Agen, 31 août 1920)

reprenant, afin de les corriger et compléter un peu efficacement, mes articles initiaux,

très incomplets et comportant trop d’ignorances et d’erreurs _ mais il faut bien commencer, tojours, par se lancer dans l’aventure de l’à-connaître, du chercher et peut-être découvrir… _

depuis l’article initial du mercredi 2 décembre 2020 jusqu’à l’article du lundi 4 janvier 2021 :






















Pour le listing de la continuation patiente et aventureuse de l’ensemble de mes recherches d’une année,

on pourra se reporter aussi à mes précédentes récapitulations de liens :

ainsi voici 3 commodes récapitulatifs de mes articles de recherche à propos de la descendance des neveux Ducos du Hauron (et apparentés),
tout particulièrement en Algérie :
_ un tout premier récapitulatif, sur les commencements de ma recherche (débutée le 2 décembre 2020), en date du 3 janvier 2021 :
_ un second récapitulatif, beaucoup plus riche et fouillé, de 142 articles, en date du 2 avril 2021 :
_ et un troisième récapitulatif, avec de nouvelles recherches pointues, en date du 19 août 2021 :
Entre l’article du 19 août 2021 qui clôt mon troisième listing,
et celui du 3 novembre, par lequel je commence le listing détaillé ci-dessus de mes reprises avec corrections et ajouts,
se situent 4 autres articles,
du 30 octobre au 2 novembre 2021,
dont voici les liens :

Ensuite, j’entame-enclenche la série inaugurée par l’article du 3 novembre 

consécutif à ma longue conversation téléphonique, si fructueuse, du 2 novembre dernier, avec Joël Petitjean,

inattendu lecteur (et imprimeur, pour lui) assidu de la totalité de mes articles,

et LE CONNAISSEUR-DECOUVREUR de l’œuvre et du parcours d’inventeur génial et atypique de Louis Ducos du Hauron…

Mais, dès le 24 octobre précédent,

et suite à un courriel que j’avais adressé à Joël Petitjean,

avaient commencé nos riches échanges de courriels :

mes bouteilles à la mer avaient enfin rencontré leur destinataire !!!

et connnaissaient la grâce d’un retour d’un lecteur supérieurement compétent,

et fondamentalement curieux…

La singularité de ma démarche d’exploration rencontrait son premier vrai lecteur…

Sinon,

en rester à affronter le déroulé strictement documentaire d’une liste de liens

a quelque chose d’aride…

Qui n’a de sens qu’à entrer vraiment, par la lecture suivie et vraiment attentive, dans le détail qualitatif concret de chaque article…

Ce mercredi 1er décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’héritage littéraire de Bioy, par Eduardo Berti et Edgardo Scott, une superbe conclusion-ouverture de la brillante semaine Bioy à Bordeaux

12oct

L’entretien _ l’héritage littéraire de Bioy _ d’hier vendredi 11 octobre, à 17 h 30,

à l’Auditorium de la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck,

a merveilleusement tenu toutes ses promesses.

Les deux magnifiques écrivains argentins que sont

Eduardo Berti (né en 1964, à Buenos Aires)

_ dont est sortie la veille, au Castor Astral, L’Ivresse sans fin des portes tournantes _

et Edgardo Scott (né en 1978, à Lanus)

_ dont est sorti au mois de mars dernier, aux Ediciones Godot, à Buenos Aires, un passionnant Caminantes _,

tous deux promis au plus brillant avenir,

nous ont offert un richissime _ lucidissime _ entretien

sur la _ présente _ postérité littéraire et artistique

_ et complètement incherchée par Bioy lui-même, est-il nécessaire de le préciser ?

Seule l’éternité du présent (de la vie, de l’écriture, voire de la lecture…) le passionnait ! _

d’Adolfo Bioy Casares (Buenos Aires, 15 septembre 1914 – Buenos Aires, 8 mai 1999)

en Argentine

et dans tout le monde hispanophone

_ en France, l’œuvre de Bioy, demeurée un peu trop à l’ombre de l’œuvre de Borges,

est encore mal diffusée ;

y compris son chef d’oeuvre

(et c’est aussi l’opinion d’Edgardo Scott et d’Eduardo Berti !),

la partie de son Journal (intitulée Borges) consacrée à ses entretiens quasi quotidiens tout au long de leurs vies avec Borges, non traduite ! pas même l’édition déjà réduite, dite minor

_

en notre XXIéme siècle,

ces vingt ans qui ont suivi son décès.


De même que l’entretien de la veille

_ en ce même superbe Auditorium de la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck _,

avec René de Ceccatty,

cet entretien-ci a été enregistré,

et sera donc consultable

par tous les chercheurs, les curieux et les amoureux

de l’œuvre multiple, diverse, toujours renouvelée

_ fondamentalement libre en ses propres exigences (de perfection de l’aventure toujours ouverte de sa vive écriture) _

de Bioy _ invétéré humble charmeur…



Ce samedi 12 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Régine Robin, formidable exploratrice des méga-villes en mouvement : le cas-malaise de Paris

26mar

Régine Robin, merveilleuse marcheuse des très grandes villes,

après son magnifique Berlin Chantiers _ Essai sur les passés fragiles, en 2001,

et après son grandiose Mégapolis _ les derniers pas du flâneur, en 2009  _ cf notre article du 16 février 2009 : Aimer les villes-monstres (New-York, Los Angeles, Tokyo, Buenos Aires, Londres); ou vers la fin de la flânerie, selon Régine Robin _,

nous livre aujourd’hui un passionnant Mal de Paris :

tous trois aux Éditions Stock, et dans la superbe collection Un ordre d’idées, de Nicole Lapierre.

En l’entretien chaleureux  _ le podcast dure 50′ _ que Francis Lippa a eu avec Régine Robin au 91 de la rue Porte-Dijeaux sur ce Mal de Paris, le 10 mars dernier,

la conversation alerte met l’accent sur le corsetage _ un peu trop asphyxiant _ de l’imaginaire parisien dominant,

à la fois dans un temps (celui du Paris haussmannien du XIXe siècle) et un espace (celui du Paris maintenu à l’intérieur du cercle difficilement franchissable du Périphérique !) tous deux un peu trop confinés,

et faisant triompher les clichés

tant des nouveaux habitants (ceux de la gentrification de la capitale, et, maintenant aussi, de sa proche banlieue ! Paris a beaucoup chassé en banlieue les Parisiens les moins fortunés…),

que des touristes internationaux qui viennent y passer (et y consommer) quelques heures, au cours de leurs circuits.

L’anecdote, lors de l’entretien, des musiciens de rue roms payés à enchaîner sempiternellement, à tel coin de rue, la scie du _ pourtant merveilleux _ Padam, padam d’Edith Piaf, afin de renforcer le grain de la _ fausse, devenue frelatée _ couleur locale _ type Amélie Poulain, ou Midnight in Paris _du quartier, où ces malheureux sont contraints d’officier sans relâche afin de gagner (un peu) ainsi leur vie… Décidément la scie en boucle a de beaux jours devant elle…

L’île _ Fluctuat nec mergitur… _ ainsi repliée sur elle-même ainsi que sur un déjà lointain passé mythifié, apparente par là même ce Paris corseté _ tant imaginairement (dans les désirs de ceux qui viennent le goûter) que physiquement ! par la muraille un peu trop étanche du Périphérique… _ à la Venise formatée et se vidant de ses Vénitiens _ ils ne sont désormais plus que 60 000 à y résider à l’année, face aux dizaines de milliers de touristes qui viennent chaque jour se repaître ad nauseam de leurs clichés figés ! _ que la lucidité de Régis Debray mettait si justement en lumière dans son bien vif Contre Venise… C’est la muséification-touristification mortifère de Venise que dénonçait là cet amoureux vrai de Venise.

Sur ce phénomène,

cf ma série d’articles sur Arpenter Venise, à partir du 26 août 2012 : Ré-arpenter Venise : le défi du labyrinthe (involutif) infini de la belle cité lagunaire

C’est à dessein que je mets l’accent davantage sur l’aspect « malaise » que sur celui de l’affection teintée de nostalgie _ mais pas seulement : Régine Robin, en demi-américaine qu’elle est (montréalaise) adore surtout ce qui remue, bouge et change _ du mot « Mal » dans l’expression « le mal de Paris« , en employant l’expression « le cas-malaise de Paris » dans le titre de cet article…

Car dans l’ambiguïté voulue de ce titre choisi en commun par l’auteure et son éditeur pour ce livre, Le Mal de Paris,

je perçois tout ce qu’a de regret cette nord-américaine (de Montréal, en effet, où elle vit l’été ; alors qu’elle choisit de vivre l’hiver à Paris, et en Europe : depuis son appartement du XIVe arrondissement, rue du commandant René Mouchotte _ mais Régine Robin est aussi une grande amoureuse de New-York et de Buenos-Aires !),

de ce que Paris _ son Paris de vraie parisienne : elle est née à Ménilmontant-Bellevillene connaît pas assez _ trop corseté que Paris se trouve et se laisse entrainer en son imaginaire… _ la mobilité juvénile joyeuse des mégapoles s’assumant fièrement _ et quasi innocemment _ comme telles,

comme le font New-York, Los Angeles, Tokyo, Buenos-Aires, mais aussi Londres ou Berlin.

C’est ce courage _ américain en quelque sorte _ que Régine Robin rêve de voir Paris oser assumer enfin,

plutôt que de se laisser enliser dans la fossilisation _ muséification _ des seules _ trop petites, provinciales… _ gentrification et touristification : par d’autres…

Régine Robin continue d’être une vraie parisienne, en les divers quartiers où elle a vécu,

mais aussi envisage toujours de vivre…

Voilà un entretien bien vivant

et un livre plus encore,

en même temps que très riche de la perspicacité chantante de ses aperçus empathiques (à la fois excellemment informés _ admiration ! _ autant qu’infiniment poétiques _ dans ses promenades gourmandes et boulimiques, comme dans ses lectures d’une merveilleuse ouverture et variété, toujours, les unes comme les autres, jubilatoirement exploratrices autant qu’aventureuses, parmi le lacis de l’énorme maquis urbain en permanente expansion continue, malgré le corsetage… _) sur la vie vraie de Paris, en son vivant renouvellement, et des Parisiens qui savent y vivre au quotidien et au présent…


Le défi qui se pose à Paris _ comme, aussi, à d’autres villes, dont Bordeaux… _

est de savoir se donner vraiment,

par une imageance un peu plus féconde que la seule imagination (carrée et très étroitement formatée) des gestionnaires qui ne savent faire leur priorité que de la comptabilité à profit résolument quantitatif des tiroirs-caisses… _ cf L’Institution imaginaire de la société, de Cornelius Castoriadis _,

un présent et un avenir beaucoup plus ouverts et bien plus vivants (et mélangés)…

Titus Curiosus, ce 26 mars 2014

Ella Maillart, voyageuse humaniste : une exposition exemplaire à la Base sous-marine _ pour fêter les vingt ans d' »Itinéraires des photographes voyageurs » de Nathalie Lamire-Fabre

03avr

Vendredi soir, 1er avril, une conférence de la plus haute qualité _ humaine ! _ de Daniel Girardin,

conservateur du Musée de l’Élysée, à Lausanne

_ où est conservé le fonds d’archives photographiques d’« une des voyageuses les plus étonnantes du 20e siècle«  : Ella Maillart. « Exploratrice par quête de vérité _ c’est là le départ, l’alpha, mais aussi l’oméga, tant de (toute) sa vie que de son œuvre : la vérité de l’humanité… _, photographe par goût _ et avec quel talent direct ! _, écrivain et journaliste par nécessité, Ella Maillart (1903-1997), célèbre pour ses multiples exploits sportifs, ses voyages et ses livres, va parcourir, dès les années 1930, les régions les plus reculées de la planète _ aux fins fonds (interdits) de l’Asie centrale et orientale _ dans des conditions qui relevaient de la plus pure aventure« .  La collection Ella Maillart du Musée de l’Elysée comprend « 11 137 positifs et environ 20 000 négatifs«  _,

présentant,

à travers un choix très riche de ses photos, mais aussi de courtes séquences cinématographiques, ainsi que de témoignages de la voix d’Ella Maillart,

ce que fut la traversée du XXème siècle,

par des contrées peu courues, voire interdites, en Asie centrale et orientale, tout particulièrement _ soit « Sur les routes de l’Orient«  _,

de cette femme admirable,

à l’auditorium de la Bibliothèque municipale de Bordeaux.

Cette lumineuse conférence _ déjà ! _ d’un ami qui put s’entretenir régulièrement avec elle en sa dernière décennie d’existence,

était très justement intitulée : « Ella Maillart, voyageuse du XXème siècle« …

Ella Maillart dans la Madrasa d'Ulug Beg, Samarkand, Ouzbékistan, 1932

Ella Maillart dans la Madrasa d’Ulug Beg, Samarkand, Ouzbékistan, 1932
(© Musée de l’Elysée, Lausanne)

« Ella Maillart (21 février 1903 – 27 mars 1997)

est devenue par goût une voyageuse infatigable du XXe siècle.

Elle a porté sur le monde un regard d’une grande intensité _ oui ! ce dont témoignent à un très haut degré tant ses photos que ses récits et réflexions… _

et a transcrit _ voilà ! _ sa vie exceptionnelle en textes, en films et photographies.

Son parcours de vie a commencé avec le sport _ la voile, le ski : tant aux championnats du monde qu’aux Jeux olympiques _,

s’est poursuivi avec la découverte et le voyage aventureux _ les deux ! _,

et est ensuite devenu un voyage plus intérieur _ à partir de son long séjour en Inde, de 1940 à 1945 _, celui qui lui a appris à se connaître elle-même.

Ella Maillart a _ bientôt… _ compris que nul voyage ne mène au bout du monde.

Ce qui n’empêche personne de le parcourir« 

_ et découvrir et mieux connaître :

ainsi a présenté Daniel Girardin son propos introductif à l’exposition

qu’il a co-dirigée, avec Danièle Martinez, à la Base sous-marine de Bordeaux,

avec une parfaite délicatesse de ton

autant que justesse d’analyse _ le public, très nombreux, a pu l’apprécier…

http://idata.over-blog.com/2/57/37/48//photo_8.jpg








Quant à cette exposition

« Ella Maillart sur les routes de l’Orient« ,

qui se tient à la Base sous-marine du 29 mars au 30 avril 2011,

entrée libre, du mardi au dimanche inclus, de 13h30 à 19h (sauf jours fériés),

elle est _ ses photos comme ses textes ! _ merveilleusement disposée (et éclairée) : à notre attention _ très admirative !

En voici une présentation

par les organisateurs :

« Douée d’une énergie extraordinaire et d’une intelligente curiosité _ magnifiques ! en leur sobriété et classicisme… _, Ella Maillart (1903-1997) entreprend un premier voyage terrestre à Moscou en 1930, après avoir longtemps navigué en mer. Ce périple, très rare à ce moment lorsqu’il est entrepris _ suite à diverses rencontres éminemment positives successives : Ella sait s’y rendre disponible… _ sans opinion politique, la met définitivement _ voilà _ sur la longue route de l’Orient et décide de sa carrière d’écrivain et de photographe.

Lorsqu’on jette un regard rétrospectif sur la vie d’Ella Maillart, rien ne semble _ mais cela ne nous apparaît que très rétrospectivement ! rencontre après rencontre !!! _ être dû au hasard. Ce premier voyage fut financé – à hauteur de 50 dollars – par la veuve de Jack London, rencontrée à Berlin. Dans la capitale soviétique, elle fit ses premières photographies avec des déchets de pellicule _ mais oui ! _ donnés par le grand cinéaste Vsevolod Poudovkine, qui lui prodigua conseils et encouragements. Son premier Leica lui fut offert par le Dr Leitz en personne _ le patron de Leica… _, impressionné par les photographies qu’elle ramenait, en toute modestie _ mais oui : celle de la plus pure naïveté… _, du Turkestan russe, qu’elle visita en 1932. Elle en revint en découvrant les Kirghizes, les Kazakhs, les Ouzbeks, passant par Frounze, Tachkent et Samarcande, sans aucune autorisation officielle _ c’est peu croyable, mais c’est vrai !

De la frontière russe, du haut des Monts Célestes qu’elle atteint en accompagnant des scientifiques, elle voit miroiter _ sur la ligne même d’horizon… _ le Takla-Makan chinois, pays interdit qu’elle foulera _ voilà ! _ malgré toutes les difficultés en 1935, en compagnie de l’écrivain _ et journaliste, alors : grand reporter pour le Times ; son frère Ian Fleming s’inspirera de ses activités (ultérieures) pour les services secrets pour son personnage de James Bond…  _ britannique Peter Fleming. Un périple incroyable _ de difficultés _ de huit mois, qui les mènera de Pékin à Srinagar _ au Cachemire indien.

Elle pratiqua une photographie libre et mobile _ voilà ! _, caractérisée par une esthétique sobre, immédiate _ oui ! _, qui laisse à l’esprit sa liberté et au regard son acuité _ quelle merveilleuse justesse ! Si ses photographies ont souvent un caractère ethnologique, elles ne donnent jamais _ fort justement _ l’impression d’avoir été volées. Elles témoignent avant toute chose d’une certaine forme d’échange _ humain _ et d’un sentiment de respect _ c’est tout à fait cela ! Ella n’est jamais une voyeuse… _, qui constituent une grande part _ mais oui ! _ de leur beauté _ essentielle, droite et profonde !

Ella Maillart a vécu _ toute sa vie, sans en dévier _ selon son goût _ naïvement puissant (et non prosélyte) _ de la différence. Évitant le reportage rapide ou superficiel _ d’actualité journalistique… _, elle s’est immédiatement tournée _ aussi _ vers le livre, apte à rendre substantielle _ vraiment ! par son recul méditatif _ l’expérience _ humaine : à la Montaigne _ toujours approfondie _ de fait, déjà _ de ses rencontres _ sur le vif et sur le champ ! Dans l’immédiateté du vivant : cela, en effet, s’apprenant… Elle incarne _ oui : durablement par son essentielle droiture d’âme _ cette nouvelle génération de femmes indépendantes qui deviennent dans les années trente photographes, écrivains et journalistes, telles Marianne Breslauer, Gerta Taro ou son amie Annemarie Schwarzenbach.

Ses photographies montrent _ avec la puissance de la rectitude et de la profondeur vraies _ la qualité _ oui ! _ de regard et l’originalité _ de fait ; sans rechercher jamais en quoi que ce soit la moindre pose ! _ qui illustrent sa personnalité _ toute de probité : « vraie« 

Au-delà de la nostalgie obligée _ le temps (des années) passant _ des sujets _ que de mondes (!) ont disparu, en ce que Robert Jaulin a qualifié d’« ethnocide«  _, ses photographies touchent à l’essence de l’être humain _ tout simplement ! _ et illustrent l’intérêt _ absolument désintéressé ! loin de toute géopolitique, pour ce qui la concernait… _ incontournable qu’elle a toujours eu pour les autres _ en tant que ses « frères humains« , en l’altérité (profondément fraternelle, donc) de leur fière et intacte puissante singularité menacée… 


Cette exposition « Ella Maillart sur les routes de l’Orient« ,

à la Base sous-marine de Bordeaux,

est la manifestation-pilote du vingtième anniversaire (1991-2011) du Festival « Itinéraires des photographes voyageurs« 

festival de photographies

dont a eu l’idée, il y a exactement vingt ans, Nathalie Lamire-Fabre

_ qui fut, en la toute première session de ce festival, en mars 1991,

la première en France à présenter une exposition de photographies d’Ella Maillart !

Nathalie Lamire-Fabre dirige,

outre ce festival très remarquable (qui permet à de jeunes talents de se manifester !),

l’excellente galerie « Arrêt sur l’Image« , au Bassin à Flot, à Bordeaux… _,

Cette exposition « Ella Maillart sur les routes de l’Orient« , à la Base sous-marine de Bordeaux, donc,

est ainsi la « tête de pont » de vingt-deux autres expositions _ vingt-trois au total ! _ de _ plus jeunes… _ photographes voyageurs,

en dix-neuf autres lieux _ vingt au total ! _ disséminés en Bordeaux ;

une rétrospective des vingt années du festival,

avec une photo par expo,

étant, aussi, bien visible, sur le large et beau cours de Verdun,

accrochée sur les grilles du (si beau) Jardin public de Bordeaux…

J’ai plaisir, aussi, à rappeler, par ailleurs,

en particulier à la mémoire de notre maire _ qui ne manque pas de citer, en son speech d’inauguration (à la suite de M. Daniel Girardin, et juste avant Nathalie Lamire-Fabre), les noms de Henri Cartier-Bresson, Jean Dieuzaide ou Raymond Depardon,

mais oublie celui de Bernard Plossu !.. _,

qu’en 2008, la dix-septième édition du Festival « Itinéraires des photographes voyageurs« 

eut pour « tête de pont« , en cette même Base sous-marine,

une (tout aussi lumineusement _ par la magie de cette même Danièle Martinez _) splendide exposition _ croisée ! _

de Bernard Plossu _ le plus grand photographe français vivant, Monsieur le Maire ! _

et (le peintre, de Valence) Marcelo Fuentes :

« Regards croisés sur villes et paysages«  : cette exposition admirablement accrochée, elle aussi _ mais Danièle Martinez est une « magicienne«  des éclairages ! _, fut visible du 25 mars au 5 mai 2008,

ainsi que, en même temps, une seconde exposition Plossu, qui éclaboussait de sa lumière

la très lumineuse, déjà, galerie « Arrêt sur l’Image« , ouverte très largement, par son immense baie, sur le Bassin à flot,

et la Garonne, en direction de l’estuaire :

« Bernard Plossu et Marcelo Fuentes sont fascinés par les paysages, l’architecture fonctionnelle, rationaliste, constructiviste et par l’architecture héroïque de la modernité. Le photographe Bernard Plossu présente son travail autour d’architectures urbaines et de paysages inhabités. Le peintre valentien Marcelo Fuentes regarde les villes et les paysages comme des natures mortes.

L’exposition “ Regards croisés sur villes et paysages “ propose la confrontation fascinante de ces deux regards » _ humbles et perspicaces ; Bernard Plossu a pas mal appris de l’immense Paul Strand ! (1890-1976)…

Voilà.

Courez

venir admirer

sereinement

_ = contempler… _

le talent intensément et profondément

_ « substantiellement« , dit magnifiquement Daniel Girardin _

« vrai« 

d’Ella Maillart.

Que sa probité et son humanité

de « personne »

éclaire

les talents des jeunes photographes voyageurs de 2011 ;

même si le sens de l’aventure _ artistique et humaine ! mais est-ce dissociable ?.. _

a (forcément _ au moins par le contexte des regards… : et l’« ethnocide«  !.. versus la « mondialisation«  financière du commerce…) un peu changé ;

la planète ayant considérablement comme rapetissé

ainsi

par nos temps (et allures les plus courantes…) de 2011…


Titus Curiosus, ce 3 avril 2011

Penser le devenir du penser explosif de Deleuze : l’exposé lumineux d’Anne Sauvagnargues à la librairie Mollat, à propos de son « Deleuze _ l’empirisme transcendantal »

11nov

Avant-hier soir, mardi 9 novembre 2010, dans les salons Albert-Mollat de la rue Vital-Carles,

d’une voix clarissime et lumineusement _ qu’on se délecte de l’écoute du podcast : il dure 52 minutes _,

Anne Sauvagnargues a splendidement déployé _ et magistralement pédagogiquement détaillé : dans l’alacrité du jeu jouissivement ludique du seul souffle de son propre penser s’élançant et s’énonçant ! savoureusement ! _

en ses lignes de force majeures

_ pour un auditoire tout particulièrement attentif, ainsi qu’elle-même n’a pu s’empêcher, le constatant, de le dire _

le dispositif d’analyse du « penser philosophiquement » auquel Gilles Deleuze (1925 – 1995) est parvenu à se livrer et s’adonner, déjà audacieusement,

en la première partie _ en fait « premier versant«  ! encore dans un cadre de travail assez universitaire : caractérisé par le « lire«  certains des philosophes majeurs de l’Histoire de la Philosophie : Bergson, Kant, Hume, Spinoza, etc. (et d’autres !) _ de son œuvre

(de 1956 à 1968, pour ce « premier versant« 

_ le « second versant«  de l’œuvrer de Deleuze , étant celui qui va aller de 1968 à 1995, la fin tragique de l’individu Gilles Deleuze) _, que vient couronner ce bijou philosophique qu’est Différence et répétition, en 1968 donc _ Deleuze a quarante-trois ans ; et vingt-sept ans à vivre…)

qu’elle, Anne Sauvagnargues, détaille _ tout aussi lumineusement en son écrire ! qu’en son parler ! _ en son Deleuze _ L’Empirisme transcendantal,

paru cette année-ci, 2010, au mois de janvier, dans la collection « Philosophie d’aujourd’hui » aux Presses Universitaires de France :

soit la brillante seconde conférence _ après celle (de 46 minutes), et très brillante, elle aussi !, de Céline Spector à propos de son Montesquieu _ liberté, droit et histoire, ainsi que de l’expérience qu’elle a pu se former de la lecture de Montesquieu par Léo Strauss (et les straussiens), lors du fécond semestre (studieux) qu’elle a passé à l’université de Chicago… _ de la saison 2010-2011 de notre Société de Philosophie de Bordeaux

_ la prochaine conférence de notre Société sera celle que Jean Terrel consacrera à son Politiques de Foucault, le mardi 7 décembre, toujours dans le beau cadre des salons Albert-Mollat…

C’est moins à l’Histoire _ et en l’occurrence l’Histoire de la Philosophie _

qu’Anne Sauvagnargues s’intéresse _ et inscrit son propre travail (philosophique : philosophant ! créatif !!) en ce livre _,

qu’au devenir _ créatif explosif ! en le chantier permanent de la mise en travail (et remises en cause ! ou plutôt « reprises de chantiers« …) des philosophes : Deleuze demeure toujours, et même terriblement, intempestif

(bien davantage, par exemple, que cet autre pourtant lui aussi éminemment créatif qu’est son ami Foucault ; bien mieux « digéré«  lui, Foucault, par toutes sortes d’estomacs philosophiques ; et devenu même, ces derniers temps, une sorte de « classique«  de notre contemporanéité post-moderne : ainsi, et je veux y voir un exemple, Michel Foucault est-il intégré, ainsi qu’un Ludwig Wittgenstein, une Hannah Arendt, ou un Jean-Paul Sartre, dans la liste (depuis 2002) des auteurs susceptibles d’être étudiés et de fournir des textes d’« explication« -commentaire à l’examen du baccalauréat français ; Michel Foucault, oui ; mais pas Gilles Deleuze !!!!)… _

c‘est moins à l’Histoire

qu’Anne Sauvagnargues s’intéresse,

qu’au « devenir » _ c’est un des concepts majeurs de son livre ! _

du philosopher en acte

de Deleuze même,

un philosopher à la fois extrêmement attentif _ à la Martial Guéroult, si l’on veut (l’auteur du magistral Descartes selon l’ordre des raisons ; ou du très significatif Philosophie de l’Histoire de la Philosophie_

aux œuvres

(sous l’aspect _ et angle perspectif ! _ de systèmes…) qui demeurent

et que nous ont transmis _ j’en parle au masculin : les œuvres entiers ! envisagés en leur totalité ! et leur « système«  pré-supposé… _,

en leurs ouvrages (livres, articles, contributions diverses)

les « grands philosophes » du passé

_ ainsi Anne Sauvagnargues a-t-elle excellemment rappelé, en ouverture de sa conférence, la toute première phrase du tout premier texte publié par Deleuze sur Bergson

(c’était, en 1956 _ Deleuze avait trente-et-un ans _, et sur proposition de Maurice Merleau-Ponty, un article sur Bergson pour une encyclopédie présentant les philosophes du XXème siècle) :

« Un grand philosophe est quelqu’un qui crée de nouveaux concepts qui, à la fois, opèrent un découpage extraordinaire de l’expérience et transforment nos catégories« _ ;

en même temps _ voire plus encore ! _ qu’extrêmement attentif

aux disruptions, effractions, explosions,

déplacements, glissements, failles, ruptures

qui les affectent, eux, ces philosophes,

et les font alors,

par un geste décisif et radical (de « penser-philosopher« ) de leur part,

activement « tourner » _ eux-mêmes ainsi que leur penser-philosopher prospectif ! _

en d’autres _ non-ordinaires, eux _ dispositifs-dispositions-disruptions ;

et qui est le créer le plus formidablement fécond de ce travail propre du penser-philosopher vraiment,

caractéristique du plus exigeant (et vrai !) penser philosophique :

à vif !..

et que Nietzsche _ en son érémitisme implacable, sinon sauvage, de Sils-Maria, l’été, comme de la Riviera, l’hiver… _ a exprimé pas mal : Anne Sauvagnargues l’envisage de près…

Inutile d’ajouter encore

le degré d’admiration que je porte à l’éclairage que donne _ et va poursuivre : pour le « versant«  d’après 1968 du penser-philosopher-créer de Gilles Deleuze… _ Anne Sauvagnargues

au penser à vif

explosif _ et encore si intensément intempestif

et, de facto, répulsif aux divers académismes… _

de Deleuze !

Merci !!!!


Lire _ en s’y exposant soi-même, comme le fait la première ici, comme auteur, Anne Sauvagnargues : avant le lecteur, veux-je dire, à sa suite… _ Deleuze,

c’est perpétuellement venir s’exposer

à l’effort de penser-philosopher

_ en osant le contact avec les concepts à former : « aude sapere«  ; et il s’agit, en cet effort créatif aventureux de l’oser « sapere« , de saveurs d’abord les plus sensibles : cf par exemple, de Gilles Deleuze, le magistral Francis Bacon, la logique de la sensation… ; ou le plus qu’essentiel, bien sûr (= la racine de beaucoup du reste à advenir, au demeurant !), Proust et les signes !.. _

venir s’exposer

à l’effort de penser

les flux de forces qui « travaillent » _ formant et déformant aussi : ce sont d’essentielles mobilités… _ les subjectivations

qui, s’entrecroisant (et de manières complexes _ cf ici le grand Gilbert Simondon ; en 2005, a été publiée une excellente édition de L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information, aux Éditions Jérôme Millon : un travail crucial !.. _), nous produisent,

nous, sujets,

en l’esprit d’intelligence libre de ces processus vivants,

et du courage requis

que penser, en ce lisant, déjà,

très instamment nous demande,

requiert très impérativement _ sinon impérieusement… _ de nous aussi,

les lecteurs lisant _ et pensant-philosophant ainsi si peu que ce soit… _, à notre tour… ;

intelligence et courage

dont les philosophes sont, bien sûr, loin de détenir, en leur confrérie, le monopole ;

mais qu’ils partagent :

à côté, et au côté (fraternel, alors, en la fragilité de l’aventure ainsi requise !)

de divers autres penseurs-chercheurs

(« mineurs« , pour reprendre le terme-concept de Deleuze & Guattari, par exemple dans Kafka _ pour une littérature mineure : minoritaires, parce que singuliers ! tout simplement : voilà ! un « génie«  étant ici à l’œuvre en eux et par eux, alors…)

quand ils _ tous et chacun : en leur variable singularité peut-être… _ viennent s’exposer à la « chimère«  _ ainsi que la qualifie deleuziennement Anne Sauvagnargues _,

peu prévisible, certes, au départ, et dangereuse peut-être (au moins pour le confort intellectuel…),

de ce comprendre et faire…

Deleuze _ L’Empirisme transcendantal d’Anne Sauvagnargues

nous introduit magnifiquement lumineusement

dans ce qui demeure encore aujourd’hui

l’intempestivité

_ beaucoup rechignant encore, décidément, à oser venir s’y frotter vraiment ! _

de l’aventure audacieuse de ce qu’est

_ et demeure _,

en sa radicalité franche,

le penser

et philosopher

toujours à vif,

_ malgré la disparition brutale physique, en 1995, de l’homme de chair (18 janvier 1925 – 4 novembre 1995),

il y a maintenant juste quinze ans _

de Deleuze…

Titus Curiosus, le 11 novembre 2010

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