Posts Tagged ‘Bela Tarr

Un cinématographique « Malaise dans la civilisation » de maintenant : l’étrange et dérangeant « Pacifiction » du cinéaste (expérimental et visionnaire) Albert Serra…

05mar

Courant de moins en moins les salles de cinéma,

c’est rien moins que l’un peu anecdotique _ on a les boussoles qu’on peut… _ palmarès 2022 de décembre 2022 des critiques de cinéma du Monde, qui a attiré ma curiosité _ très inculte en ce domaine depuis plusieurs années, confinement aussi aidant… _ sur le film « Pacifiction » d’Albert Serra

alors qualfié de « chef d’œuvre« …

Aussi,

et cela sans avoir jamais lu aucune critique un peu précise de ce film _ qui m’aurait un peu préparé à l’expérience de son visionnage ; j’y arrivai donc totalement innocent de quelque idée préconçue que ce soit (à l’exception, bien sûr, de ce qualificatif un peu impressionnant de « chef d’œuvre«  ! sous la plume d’un ou plusieurs critiques de cinéma du Monde…) _, aussi ai-je attendu la parution en DVD de ce film « Pacifiction _ Tourment sur les îles » pour, tranquillement chez moi ce dimanche, passer ses 158′ à le regarder, et sans discontinuer, assez stupéfait tout de même…

Mais, dans la foulée,

j’ai visionné presque instantanément à la suite, dans la foulée quasi immédiate donc de ce visionnage un peu perturbant, les 25′ d’Entretien _ que je recommande chaudement… _ donné par Albert Serra, le réalisateur ;

qui m’a, lui, complètement éclairé sur le caractère expérimental (ainsi que lucidement visionnaire, aussi !) du filmage de celui-ci _ et sa non-direction d’acteurs comprise, il s’en explique fort bien ; d’où, d’ailleurs aussi, la formidable (et très justement reconnue) performance d’acteur de Benoît Magimel, présent à la presque totalité des images du film… _ ;

un filmage dans la lignée, disons du cinéma de Godard _ et je n’irai pas, pour ma part, citer aussi les noms, très justes eux aussi, de Apichatpong Weerasethacul, Andreï Tarkovski ou Bela Tarr…

Et je dois dire que ce point de vue de l’auteur, avec sa logique assumée, m’a paru complètement juste, et en partie même assez visionnaire, donc, sur le monde tel qu’il fonctionne aujourd’hui, et ses jeux assez _ et assez volontairement… _ obscurs de pouvoirs…

Une expérience étonnamment riche d’enseignements très divers, par conséquent,

au-delà de ce sentiment dérangeant _ mais lucide ! et surtout sans rien de doctrinaire à l’écran !!! _ de « malaise dans la civilisation »

Qui m’évoque, pour ce qui concerne les personnages ainsi montrés, le point de vue tourneboulé de K. chez Kafka

_ « Le Château« , « Le Procès« , etc. ;

et on peut penser plus précisément à « La Colonie pénitentiaire » de celui-ci, transporté ici au (rosâtre au crépuscule photogénique) petit paradis frelaté de l’île de Tahiti…

Ce dimanche 5 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’exquise politesse d’Europe centrale : Laszlo Krasznahorkai

04avr

Hier soir, au Studio Ausone, un merveilleux écrivain (d’Europe centrale), Laszlo Krasznahorkai,

pour son tout récent, en traduction française, Seiobo est descendue sur terre (aux Editions Cambourakis) :

un homme d’une exquise politesse _ et délicatesse _,

depuis bien longtemps hélas disparue en France.

De cet auteur,

j’avais lu, il y a assez longtemps, La Mélancolie de la résistance,

parue en traduction française aux Éditions Gallimard en 2006,

et dont le cinéaste Bela Tarr avait tiré le scénario de son film important, en 2001, Les Harmonies Werckmeister,

sorti en France en 2003,

que j’avais vu alors ; et dont je possède le DVD…

Il est dommage que la confusion de la modération de cette conférence

n’ait pas suffisamment permis, hier soir, d’entendre l’auteur nous parler vraiment de son livre.

Ni même de donner vraiment envie de le lire, d’entrer dans la chair de cette écriture.

Désir que me donne, a contrario, le parcours rapide, de la _ riche ! _ bibliographie de l’auteur.

Laszlo Krasznahorkai, a très aimablement répondu à ma question, à propos de ce merveilleux roman sans point, lui aussi, qu’est le merveilleux Zone, du merveilleux, aussi, Mathias Enard

_ cf mon article du 21 septembre 2008 : «  _ ;

et non seulement il l’a lu,

et grandement apprécié,

mais il connaît Mathias Enard, qu’il apprécie beaucoup ;

et en tant que personne, aussi.

Et, notamment, m’a-t-il dit, pour sa modestie : celle des grands ! des plus grands ! des très grands.

Ce mercredi 4 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

 

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur