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« Les frères Francoeur » et « Grands Motets pour Louis XV » (de Charles-Hubert Gervais) : deux splendides réalisations au disque des très talentueux frères baroqueux Théotime Langlois de Swarte et Sylvain Sartre…

15oct

Cette rentrée d’automne de la musique baroque française est marquée de deux nouvelles références discographiques _ rien moins ! _ concernant, en des genres bien différents, d’une part Charles-Hubert Gervais (1671 – 1744), et d’autre part « les frères Francœur« , François Francœur (1698 – 1787) et Louis Francœur (1692 – 1745),

dont viennent d’être magnifiquement servies, quasiment comme jamais, les musiques par deux absolument splendides CDs que sont

d’une part trois « Grands Motets pour la chapelle de Louis XV » _ »Super flumina Babilonis« , « Jubilate Deo » et « Miserere«  _ de Charles-Hubert Gervais, Maître de Chapelle de la Cour de Louis XV dès 1723 ;

et d’autre part, en un tout autre genre musical, non religieux cette fois, un florilège varié et extrêmement plaisant (et particulièrement virtuose _ jamais les œuvres interprétées n’ont si brillamment et si justement sonné, avec autant de vie ! mais Théotime est si doué… _) d’œuvres des frères François Francœur, dit le Cadet, et Louis Francœur, dit l’Aîné, ainsi que de Louis-Joseph Francœur (1738 – 1804), fils de Louis Francœur (et neveu de François _ qui devient son mentor au décès de Louis, en 1745 : Louis-Joseph n’ayant alors que 7 ans… _) ; ainsi que de musiciens qui à divers titres leur sont liés, tels que, surtout, bien sûr, François Rebel (1701 – 1775) _ co-auteur avec François Francœur (leurs écritures étant quasi indémêlables !.. Cf le podcast (de 25′) de l’émission de France-Musique du 14 septembre 2021 : « Rebel et Francœur, composer à deux« …) de retentissantes œuvres composées à deux et ayant connu un immense succès (et qui méritent des enregistrements enfin intégraux ! telle, tout spécialement, la grande tragédie en musique « Scanderberg« , créée en 1725, et redonnée avec tout autant de succès en 1763..) : un incompréhensible manque criant de la discographie, qui, jusqu’ici, n’en a donné que de parcimonieux et trop frustants extraits… _, et aussi Jean-Jacques-Baptiste Anet (1676 – 1755), et même un nommé Jean Durocher… ;

de la part de ces splendides musiciens-interprètes que sont les frères Sylvain Sartre et Théotime Langlois de Swarte, fils de la musicienne Bertille de Swarte ;

qui honorent, chacun en sa partie _ la direction d’orchestre de l’Ensemble Les Ombres, pour Sylvain ; le violon, et ô combien virtuose, pour Théotime _, le si beau répertoire baroque français _ qui me tient particulièrement à cœur ! ; cf là-dessus, par exemple, mon article du 16 février 2022 à propos du répertoire baroque religieux français : « « …  _, aujourd’hui par ces deux nouvelles réalisations discographiques absolument splendides que sont

_ le CD « Grands Motets pour Louis XV » de Charles-Hubert Gervais, par Les Ombres, le Chœur du Concert Spirituel, sous la direction de Margaux Blanchard & Sylvain Sartre _ soit le CD Château de Versailles Spectacles CVS073 ; n°6 de la décidément excellente collection « Grands Motets » de ce prestigieux label ; sur les réalisations précédentes de cette très bienvenue collection, cf par exemple mes articles des 10 novembre 2021 : « «  ; 19 février 2022 : «  » ; ou 15 juin 2022 : « « … _ ; et j’y relève aussi, bien sûr, que le premier violon des Ombres, n’est autre, ici, que le brillantissime, à nouveau et comme toujours, Théotime Langlois de Swarte ;

_ et le CD « Les Frères Francœur« , par Théotime Langlois de Swarte, violon, et Justin Taylor, clavecin _ soit le CD Alpha 895.

J’y reviens bien plus en détails dès demain ;

et en particulier sur les parcours musicaux de chacun des deux frères, dont je suis attentivement les chemins, opus discographique après opus discographique…

Ce samedi 15 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violon de braise (et de velours) de Théotime Langlois de Swarte dans Leclair, Vivaldi (et Locatelli), avec Les Ombres (de son frère Sylvain Sartre)…

23fév

Juste paru le vendredi 18 février dernier,

un électrisant _ de braise et de velours _ CD Vivaldi – Leclair – Locatelli du brillantissime violoniste Théotime Langlois de Swarte,

avec Les Ombres, l’ensemble que co-dirige _ avec Margaux Blanchard _ le frère de Théotime, Sylvain Sartre _ leur mère est Bertille de Swarte, née entre 1956 et 1961 ; Sylvain Sartre est né le 28 août 1979, à Périgueux ; et Théotime Langlois de Swarte, est né en 1995 (sans davantage de précision jusqu’ici) à Céret ; cf mon article du 22 juin 2021 : « «  _ :

le CD Harmonia Mundi HMM 902649, intitulé « Violin Concertos« , comportant deux Concertos _ RV 179a et RV 384d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741), deux Concertos _ opus 7 n° 5, en la mineur, et opus 10 n°3, en ré majeurde Jean-Marie Leclair (1697 – 1764)et un Concerto _ opus 3 n°8 _ de Pietro Locatelli (1695 – 1764) ;

en un enregistrement d’avril-mai 2021, dans la Grande Salle de l’Arsenal de Metz.

Il est intéressant de comparer l’interprétation, ici, en ce CD, avec l’ensemble Les Ombres, de Théotime Langlois de Swarte, des deux Concertos pour violon, op. 7 n°5 et op. 10 n°3, de Jean-Marie Leclair,

avec celle de Leila Schayegh, avec son ensemble La Cetra Barockorchester Basel, dans les CDs que celle-ci a consacrés à l’intégrale _ en 3 volumes _ des 12 Concerti per violino , op. 7 et op. 10, de Jean-Marie Leclair,

en l’occurrence, dans le volume III, pour le premier cité (op. 7 n°5), et dans le volume II, pour le second (op. 10 n°3) _ cf mes deux articles des 5 février 2022  et 9 mars 2020 :  «  » et « «  ; des enregistrements effectués à Bâle en mai 2019 et juin 2020… _ :

des enregistrements qui m’avaient énormément séduit.


Pour ajouter encore un peu plus à cette comparaison d’interprétations de ces deux violonistes éminemment virtuoses,

on peut aussi regarder et écouter cette vidéo (de 60′) d’un concert Leclair – Vivaldi (intitulé « De Venise à Paris« ) de Théotime Langlois de Swarte avec ces deux mêmes Concertos pour violon de Jean-Marie Leclair, mais, cette fois, avec l’Opera Orchestre national de Montpellier Occitanie, en une prise de vue enregistrée un peu plus tôt dans l’année 2021 : le 21 janvier…

Eh bien, pour ces deux Concertos-là de Jean-Marie Leclair,

j’opte pour l’alternance délicate et splendide de la braise et du velours de Théotime…

De même qu’en la comparaison, pour le Concerto opus 3 n°8 (extrait de L’Arte del violino) de Pietro Locatelli, avec l’enregistrement d’Elizabeth Wallfisch avec les Raglan Baroque Players sous la direction de Nicholas Kraemer _ en un coffret de 3 CDs Hyperion CDA 66721/3) _, en 2010, le jeu de Théotime et des Ombres, est, cette fois encore, c’est très net, mille fois plus vivant, souple, dense, profond…

En ajoutant que les précisions historiques données dans le livret par la notice d’Olivier Fourès, intitulée « Histoires de familles« ,

sont particulièrement intéressantes en montrant comment les parcours des trois compositeurs choisis pour ce superbe et passionnant CD, Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741 _ fils de Giovanni-Battista Vivaldi (Brescia, 1655 – Venise, 14 mai 1736) _), Jean-Marie Leclair (Lyon, 10 mai 1697 – Paris, 22 octobre 1764 _ fils d’Antoine Leclair (passementier et musicien lyonnais) _) et Pietro Locatelli (Bergame, 3 septembre1695 – Amsterdam, 30 mars 1764), se sont très effectivement croisés, et pas seulement physiquement, et à plusieurs reprises…

On voyageait beaucoup en cette Europe du XVIIIe siècle…

À Turin, depuis 1701 jusqu’en 1703, le jeune Antonio Vivaldi est élève du violoniste Francesco-Lorenzo Somis, dit Ardi (Turin, 1633 – Turin 1736) ; dont le fils Giovanni-Battista Somis (Turin, 25 décembre 1686 – Turin, 14 aoît 1763) sera quelques années plus tard, toujours à Turin, le maître de violon de Jean-Marie Leclair.

De même qu’à Rome, en 1724, le vénitien Antonio Vivaldi, alors au faîte de sa brillante carrière, rencontre le jeune violoniste bergamasque Pietro Locatelli _ qui fut à Rome élève d’Arcangelo Corelli (Fusignano, 17 février 1653 – Rome, 8 janvier 1713) _, qui ne tardera pas, bientôt, de venir rejoindre à Venise Antonio Vivaldi, avant son établissement définitif à Amsterdam, en 1729.

Et en 1728, alors que le lyonnais Jean-Marie Leclair vient se fixer définitivement à Paris, il a l’occasion, cette même année-là, de rencontrer à la cour de Kassel, le très brillant Pietro Locatelli.

Ensuite, ce dernier, fixé définitivement, donc, à Amsterdam à partir de 1729, recevra de régulières visites de Jean-Marie Lclair, venant l’écouter en concerts…

À travers leurs très notables _ et bien connues _ différences de composition et de jeu, et la variété des formations de chacun d’eux,

Vivaldi, Leclair et Locatelli ont ainsi eu, au cours de leur vie et carrière de par l’Europe, de fructueux échanges, et influences réciproques, au travers des singularités reconnaissables de leurs idiosyncrasies.

Et c’est un peu toute cette subtilité-là que nous donne à très judicieusement percevoir et ressentir, par son choix _ et les délicates et nettes nuances de son jeu musical _ de ces 5 concertos de violon,

ce très brillant musicien qu’est Théotime Langlois de Swarte

en ce superbe CD enrgistré pour Harmonia Mundi.

Ce mercredi 23 février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quand les messages des bouteilles lancées à la mer rencontrent des destinataires et offrent de merveilleux retours…

26sept

Que mon blog rencontre de vrais lecteurs passionnés
assez patients pour me lire in extenso _ au point même d’imprimer l’intégralité de la série de ces articles qui les intéressent !.. _,
constitue une sorte de miracle !
 
Et pourtant il advient à quelques uns de mes détaillés articles – bouteilles-lancées-à-la-mer 
d’arriver à rencontrer quelques lointains destinataires qui y portent une extrême scrupuleuse attention.
 
C’est magnifique !
 
C’est ce qui vient de se produire avec Joël Petitjean,
chercheur (et découvreur) de l’œuvre photographique de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920), le génial inventeur de la « photographie de couleurs » :
à partir de mes articles
d’avant-hier 24 septembre
et de la récapitulation commode du 4 janvier 2021
 
Comme c’est arrivé aussi, notamment, avec Manuel Cornejo
_ éditeur de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel (et Président des Amis de Maurice Ravel), avec lequel je suis désormais en très amical et très fructueux contact permanent _
pour mes articles de recherche sur Ravel (Ciboure, 1875 – Paris, 1937) :
 
Ou encore avec Luc et Georgie Durosoir,
à partir de mes divers articles _ cf celui-ci, inaugural et essentiel (!), du 4 juillet 2008 :  ; et, 12 ans plus tard, celui-là, du 28 juin 2020 : _ sur l’œuvre musicale de Lucien Durosoir (1878 – 1955)…
Dont un des très mémorables aboutissements fut mes 2 contributions (1  et 2), au mois de février 2011, au Colloque « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955)« , qui s’est tenu au magnifique Palazzetto Bru-Zane à Venise :
 
La recherche désintéressée, vierge de tout souci de plaire, est donc féconde…

En effet, à mon courriel de vendredi 24 septembre dernier, à 15h 12 :
Le commentaire, hier, d’Annie Boulanger _ quelle magnifique surprise ! _, à mon article du 21 décembre 2020 :
m’a permis de reprendre, corriger et améliorer mon article généalogique du 4 janvier dernier : 
J’ose donc espérer que de nouveaux contacts, comme ceux, excellents, que j’ai eu en décembre dernier avec Claude Lamarque,
par exemple lors du colloque « Louis Ducos du Hauron » qui aura lieu au Théâtre Ducournau, à Agen, la journée du 27 novembre prochain,
m’offriront l’opportunité de compléter _ ou corriger _ mon essai de généalogie des descendants des trois neveux _ Amédée Ducos du Hauron (Agen, 1866 – Alger, 1937), Raymond de Bercegol (Lamothe-Landerron, 1869 – Paris 16e, vers 1949) et Gaston Ducos du Hauron (Agen, Agen, 1870 – Savigny-sur-Orge, 1912) _, de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920), ce génie agenais…
Joël Petitjean a merveilleusement répondu ceci, par retour de courriel, à 19h 58 :
… 

Cher Monsieur,
 
Il y a quelques mois, Claude Lamarque _ petit-fils de Gaston Ducos du Hauron, via la fille aînée de ce dernier, Etiennette Ducos du Hauron (Saint-Mandé, 1898 – Paris 6e, 1996), épouse d’Alfred Lamarque (Angers, 1878 – Paris 7e, 1976) _, avec qui je suis en relation très amicale, m’avait demandé s’il pouvait vous donner mon adresse courriel afin que nous puissions échanger sur notre passion commune, ce que j’ai accepté bien volontiers !
 
J’ai donc attendu votre message et je le reçois aujourd’hui avec joie.
 
Passionné et travaillant sur Ducos du Hauron depuis de longues années _ 1984 _, j’ai fait l’effort de suivre au jour le jour, lire (et imprimer) votre formidable travail (qui mériterait grandement d’être organisé pour une publication) ; je suis donc un de vos lecteurs assidus.
 
Vous m’avez beaucoup appris.
 
Pour ma part, j’ai réuni une importante documentation et j’aurais quelques précisions à vous apporter.
 
Je suis donc à votre disposition pour convenir, si vous le souhaitiez, d’un rendez vous téléphonique ces prochaines semaines. (Nous nous rencontrerons peut-être en marge du colloque du 27 novembre, mais il n’est pas sûr que nous puissions échanger longuement.)
 
Je vous adresse en pièce jointe, pour information, un de mes articles ainsi que mon CV (c’est le plus simple…) où sont décrits tous mes travaux et réalisations sur Ducos du Hauron.
 
Au plaisir de vous lire, bien cordialement.
 
Joël Petitjean
Voici maintenant ma réponse à ce splendide courriel de Joël Petitjean,
hier, samedi 25 septembre, à 11h 02 :
Cher Monsieur,

 
Quelle magnifique et heureuse surprise que votre courriel !
 
Vous sachant très occupé,
et m’étant petit à petit écarté du propos initial de ma recherche concernant les 3 neveux _ et leurs activités en lien avec celles de leur oncle Louis _ de Louis Ducos du Hauron,
pour porter mon attention sur leurs descendances, et bientôt les affiliations de ces descendants ;
et plus encore, très vite, sur les parcours en Algérie d’Amédée Ducos du Hauron et des personnes qui lui étaient, de près, puis de plus loin, apparentées _ par mariages _,
je n’ai pas voulu vous ennuyer avec ces recherches qui s’éloignaient des activités spécifiques de recherche et inventions de Louis Ducos du Hauron 
(ainsi que de ses 3 neveux, qui ont plus ou moins, et à divers moments, effectivement collaboré à ses travaux)…
 
J’étais donc un peu loin de penser que le chercheur très sérieux que vous êtes, pouvait s’intéresser aux interrogations et étapes de ma curiosité à propos de la famille de Louis Ducos du Hauron _ et son devenir jusqu’à aujourd’hui…
 
C’est que j’ignorais que vous êtes aussi, et peut-être d’abord, un passionné de la curiosité…
 
Les articles de mon blog constituent, en effet, une sorte de journal, quasi au quotidien, de ma recherche tâtonnante, et avançant par « sauts »,
au gré des indices que je parvenais, peu à peu, à glaner, et à connecter un peu entre eux, afin de répondre aux diverses strates de mes interrogations…
 
Même si, de temps, j’éprouvais le besoin d’en tirer quelques maladroites synthèses, me corrigeant au fur et à mesure.
 
J’ai pu entrer en contact avec divers membres de familles directement issues des 3 neveux de Louis Ducos du Hauron, ou apparentées, via des mariages.
Je me suis en effet pas mal appuyé sur des faire-part de mariage et de décès, voire des annonces de naissance, qu’il m’a fallu éclaircir, au fur et à mesure, afin d’établir les réels liens de parenté.
 
Mais j’en ai pris l’habitude, ayant travaillé d’abord sur le parcours _ en zone dite libre, sous l’Occupation _ de mon père (Stanislawow, 1914 – Bordeaux, 2006) durant la guerre (entre mai 1942 et septembre 1944),
pour découvrir, à partir de menus indices, ce qu’il avait vécu : au camp de Gurs, où il a fait partie de Groupes de Travailleurs Etrangers _ GTE : une création de Vichy… _ ; puis à Toulouse, et surtout à Oloron, où il a eu quelques activités de Résistance…
 
J’ai travaillé aussi sur la généalogie (béarnaise) de la famille Bioy, d’Oloron
dont le plus célèbre membre est l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares (Buenos Aires, 1914 – Buenos Aires, 1999) _ ma mère (Tarbes, 1918 – Bordeaux, 2018), née Marie-France Bioy, était La mémoire vivante de notre famille…
Là-dessus, cf mon commode compendium d’articles du 30 juillet dernier :
Puis, j’ai entrepris des recherches sur la généalogie basquaise de la mère, Marie Delouart (Ciboure, 1840 – Paris, 1917), de Maurice Ravel (Ciboure, 1875 – Paris, 1937) :
j’ai ainsi appris à une très aimable luzienne, Maylen Lenoir, née Gaudin, le cousinage effectif, ignoré et même nié jusque là !!! _ et il y a là une étrangeté qui mériterait assurément d’être éclaircie ! _, de sa grand-mère, née Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), avec Maurice Ravel ;
Maurice Ravel dont la grand-tante, Gachucha Billac (Ciboure, 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 1902), sœur de sa grand-mère maternelle Sabine Delouart (Ciboure, 1809 – Ciboure, 1874),
était la gouvernante des 7 enfants Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz, dont l’aîné, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1875 – Bimbo, sur le fleuve Oubangui, 1910), était le mari de Magdeleine Hiriart…
Dans 2 lettres des 8 octobre 1910 et 20 novembre 1914 _ aux pages 246 et 403 de la Correspondance de Maurice Ravel publiée aux Éditions Le Passeur par Manuel Cornejo en 2018 _, à l’occasion des décès de Charles Gaudin _ le mari de Magdeleine Hiriart ; cf mon article du 16 juillet 2019 : _, puis de ses frères Pierre (Saint-Jean-de-Luz, 1878 – Mangiennes, 1914) et Pascal (Saint-Jean-de-Luz, 1883 – Mangiennes, 1914) Gaudin,
Maurice Ravel et Magdeleine Hiriart s’appellent « Mon cher cousin », « Ma chère cousine » : j’ai simplement cherché à comprendre pourquoi…
Et Maurice Ravel est demeuré toute sa vie l’ami très proche de Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1876 – Saint-Jean-de-Luz, 1976), la 4ème des 8 enfants d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 1920) et Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 1936), au domicile desquels Maurice Ravel est descendu à de multiples reprises lors de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz…
 
Je suis, bien sûr, en lien constant et amical avec le Président des Amis de Maurice Ravel, le très actif Manuel Cornejo, le magnifique éditeur de la très précieuse Correspondance de Maurice Ravel,
de la lecture scrupuleuse de laquelle je suis parti pour mes recherches…
J’ai ainsi pu corriger de grossières erreurs de certains biographes prétendument sérieux, qui se contentent de reprendre tels quels, sans critique, ni authentique recherche personnelle tant soit peu rigoureuse et approfondie, les travaux de chercheurs antérieurs…
Manuel Cornejo tiendra compte des apports de mes corrections et découvertes lors de la réédition à venir de cette très riche Correspondance
Lui aussi est un chercheur passionné (et sérieux !).
 
Dernièrement, je me suis intéressé aussi à la famille d’un ancien collègue de travail, au tournant des années 80,
dont deux neveux, fils de sa sœur Bertille de Swarte, sont d’intéressants _ et remarquables _ musiciens baroques : Sylvain Sartre et Théotime Langlois de Swarte…
Je me souvenais, en effet, que mon collègue, originaire de Dordogne, avait des liens de parenté avec la famille Sartre ;
et il se trouve que le père (Jean-Baptiste Sartre) de Jean-Paul Sartre (Paris, 1905 – Paris 1980) était originaire de Thiviers, en Dordogne : Jean-Baptiste Sartre est né à Thiviers le 5 août 1874 ; et décédé à Thiviers, le 17 septembre 1906.
Le père de Sylvain Sartre, Pierre Sartre, est, en effet _ j’ai pu l’établir : cf mon article du 8 juin dernier : ... _, un cousin des Sartre de Thiviers… 
Il suffisait d’opérer les connexions nécessaires…
Le monde n’est pas si grand que des chemins ne finissent pas par se croiser…
 
Et il se trouve aussi que ma belle-mère est d’une vieille famille d’Agen, les Boué ;
Agen, où vivent donc des cousins…
Je suis aussi Vice-Président de la Société de Philosophie de Bordeaux…
Et, par ma forme d’esprit, je suis fervent adepte et pratiquant de la sérendipité !
 
Encore merci de ce merveilleux contact !
A ce courriel mien d’hier à 11h 02,
Joël Petitjean a répondu très vite, à 12h 46,
ceci :
Cher Monsieur,
 
Je suis si heureux de recevoir votre réponse !
 
Votre message est passionnant et votre parcours tout à fait remarquable.
 
Il me semble que personne, avant vous-même, n’avait tenté une étude et une synthèse aussi complètes sur la généalogie de Louis Ducos du Hauron.
 
J’ai lu et entendu bien des choses sur sa vie et son oeuvre, mais je suis en effet très curieux d’en savoir davantage sur sa personnalité, ses relations avec ses proches, la manière dont il fut aimé et admiré par les siens, les souvenirs qu’il a laissés à sa famille… Tout cela est de nature à mieux faire comprendre son magnifique et étonnant parcours.
 
C’est pourquoi mes longues conversations téléphoniques avec Claude Lamarque, dans un climat d’extrême gentillesse et de passion partagée, m’ont comblé de bonheur… (Je n’ai pas de nouvelle récente de Claude ; en avez-vous ?)
 
Je me réjouis de notre future conversation. Je vous proposerai une date dans quelque temps (je prépare en ce moment ma communication pour le colloque).
 
Avec mes sincères remerciements, bien à vous.
 
Joël
 
N.B. 1. Après m’être senti bien seul durant de longues années (depuis 1998, sinon depuis 1984…), presque personne n’étant venu au musée voir les archives _ de Louis Ducos du Hauron _ que j’ai retrouvées _ et c’est en effet très frustrant ; alors que la photographie suscite tant d’intérêts… _  je suis ravi de voir, depuis 2015, toute une synergie se mettre _ enfin… _ en place à Chalon-sur-Saône, Paris, Agen, Lectoure, Langon, afin d’étudier et faire connaître Ducos du Hauron. Le colloque d’Agen _ le samedi 27 novembre prochain _ en sera un vibrant témoignage.
 
N.B. 2. Grâce à Charles Sarion et aux Amis de Ducos du Hauron, j’ai rendu un long article à la Société académique d’Agen. Celui-ci sera bientôt publié, avec d’autres contributions, dans un numéro de la Revue de l’Agenais consacré à l’inventeur
_ j’ai moi-même eu un article publié par la Revue de l’Agenais (127e année, n°1, janvier-mars 2000), concernant la Bibliothèque musicale des Ducs d’Aiguillon, conservée à Agen, et réalisé pour un colloque organisé à Aiguillon par Serge-Alain Paraillous…
J’avais entrepris ces recherches en tant que conseiller artistique de Hugo Reyne et La Simphonie du Marais…
Pour lesquels j’avais découvert, en 1995, une œuvre restée jusqu’alors inconnue de Marc-Antoine Charpentier, sur un livret de Jean de La Fontaine, de 1678 : Les Amours d’Acis et Galatée… Découverte précieusement mentionnée à la page 138 de la 2de édition, en 2004, du Marc-Antoine Charpentier de Catherine Cessac, aux Éditions Fayard : cf là-dessus mon article du 18 avril 2009 : .
Cela fait vraiment plaisir !!!
Ce dimanche 26 septembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Deux passionnantes nouveautés discographiques de musique française baroque, de deux des fils de Bertille de Swarte : Sylvain Sartre et Théotime Langlois de Swarte

16août

Ce mois d’août 2021 nous offre diverses nouveautés discographiques,

parmi lesquelles deux très intéressantes réalisations de deux des fils de Bertille de Swarte

_ cf le bien utile précédent récapitulatif de mes recherches, du 29 juin 2021 : _ :

l’une de Sylvain Sartre,

à la direction de l’ensemble Les Ombres ;

et l’autre de son frère le violoniste Théotime Langlois de Swarte,

en duo avec William Christie au clavecin ;

ainsi que viennent de me l’apprendre deux articles de l’excellent site Discophilia, de Jean-Charles Hoffelé,

en date des vendredi 13 août, sous le titre de « Tragédie babylonienne » _ cette expression désignant la tragédie lyrique (de 1718) « Sémiramis« , du compositeur André Cardinal Destouches (1672 – 1749) _ ;

et lundi 16 août, sous le titre de « Le Violoniste retrouvé » _ il s’agit là du violoniste Jean-Baptiste Sénaillé (1687 – 1730), compositeur de sonates pour violon et basse continue (parues en 1710, 1712, 1716, 1721 et 1727.

Voici donc ces deux articles :

TRAGÉDIE BABYLONIENNE

Un voyage au Royaume de Siam en mission avec le Père Tachard (épisode immortalisé par Voltaire dans son Destouches à Siam), un engagement dans l’armée du Roi, le siège de Namur, et dans la musique militaire soudain la révélation de son destin, le jeune Destouches, à la vie jusque-là aventureuse, sera compositeur, André Campra son maître, la Tragédie Lyrique son nouveau champ de bataille.

Au soir de sa vie, Louis XIV entend Issé, premier ouvrage lyrique de celui qui, aux côtés de Colin de Blamont, aura pris la charge laissée par Campra : surintendant de la musique du Roi. Le monarque goûte la pastorale, avoue que les talents de compositeur de Destouches lui évoquent ceux de Lully.

Sept ouvrages lyriques suivront, Sémiramis fermant _ en décembre 1718 _ cette théorie de tragédies lyriques brillantes, pleines d’effet, où Destouches se souvenant des leçons de Campra, ose renouveler le genre par l’ampleur de l’orchestre et la puissance dramatique des scènes. Callirhoé marquera le sommet de cette nouvelle manière, l’ouvrage suscitant une admiration frôlant l’hystérie. Le sujet plus sombre de Sémiramis, reine incestueuse, le livret aux arrière-plans psychologiques complexes de Pierre-Charles Roy, le rôle si poignant de la reine de Babylone écrit pour le grand dessus de Marie Antier ne suffirent pas pour garantir à cet opéra au sombre flamboiement le succès qui entourait encore Callirhoé.

C’est que Destouches, prenant le contrepied du goût de la Régence, qui voulait des ouvrages légers, renouait ici avec le grand style de Lully, et avouait son goût pour l’opéra à grands effets – tremblement de terre et foudre vengeresse abondent au long des cinq actes – qu’il mariait avec une justesse psychologique dans l’incarnation des personnages en avance sur son époque. En cela, il annonce Hippolyte et Aricie de Rameau qui paraîtra quinze ans plus tard _ en 1733.

Les Ombres se dévouent à ce compositeur majeur de l’opéra français, l’ensemble de Sylvain Sartre avait déjà révélé Issé, aura participé aux renaissances de Callirhoé, du Carnaval et la Folie, et enregistré l’admirable cantate Sémélé. Avec sa vaillante troupe, ils font flamboyer ce drame sombre si puissant.

Eléonore Pancrazi met son grand soprano à Sémiramis, qu’elle incarne avec ardeur dès « Pompeux attrait » ; il fallait une tragédienne pour incarner la reine de Babylone, elle l’a trouvée. Mathis Vidal incarne les tourments d’Arsane sans craindre la tessiture exposée qui faisait la renommée de Cochereau, Emmanuelle de Negri donne à Amestris la couleur si singulière de ces sopranos lyriques qui dans la tragédie lyrique devaient conjuguer charme et pathétique. Thibault de Damas donne à Zoroastre toute son autorité.

La partition abonde en beautés, et sa fin, sur le simple « Je meurs » de la Reine n’est pas la moins saisissante. Destouches ne reviendra plus au grand style de la tragédie lyrique, Les Eléments, dont la composition fut partagée avec Delalande, sacreront le triomphe de l’opéra-ballet dont la cour de Louis XV sera si friand. Savait-il qu’avec Sémiramis, il refermerait l’univers inventé par Lully, laissant à ses successeurs le soin d’en dévoyer les canons et l’esthétique ?

Et si demain Sylvain Sartre et ses amis remontaient le fil du temps, nous révélant Amadis de Grèce, Omphale, Télémaque et Calypso, Marpesia, première reine des Amazones ?

LE DISQUE DU JOUR

André Cardinal Destouches(1672-1749)
Sémiramis

Eléonore Pancrazi,
mezzo-soprano (Sémiramis)
Mathias Vidal, ténor (Arsane)
Emmanuelle de Negri, soprano (Amestris)
Thibault de Damas, baryton-basse (Zoroastre)
David Witczak, baryton (L’Oracle, L’Ordonnateur des jeux funèbres)
Judith Fa, soprano (Une Babylonienne, Une prêtresse)
Clément Debieuvre, ténor (Un Babylonien, Un génie)

Chœur du Concert Spirituel
Les Ombres
Sylvain Sartre, direction

Un album de 2 CD du label Château de Versailles Spectacles CVS038

Photo à la une : la mezzo-soprano Eléonore Pancrazi – Photo : © DR…

LE VIOLONISTE RETROUVÉ

Dix années séparent Senaillé de Leclair. Le premier fut à bonne école avec son père, un des violons de Lully, le second un virtuose de son instrument dont le métier flamboyant ne pouvait faire oublier qu’il était un compositeur de génie, auteur d’une tragédie lyrique majeure, Scylla et Glaucus, dont la puissance ne se compare qu’aux grands ouvrages de Rameau.

L’un et l’autre auront, de leurs archets impétueux, réuni les goûts français et italien, c’est au premier que Théotime Langlois de Swarte et William Christie consacrent l’essentiel de leur stupéfiant album, et c’est justice : les Sonates si brillantes et si touchantes de Senaillé, emplies de danses et de musettes, parcourues de sarabandes et d’adagios nostalgiques, n’auront suscité qu’un album monographique signé par Odile Edouard voici quelques lustres pour le label K617.

Elles sont merveilleusement chorégraphiées par l’archet plein et souple du jeune homme _ certes ! _, qui sait y faire transparaître les nombreuses influences de l’opéra. Le génie poétique de Senaillé en fait tout sauf un petit maître, il égale Mondonville et n’est pas loin de se hausser au niveau de Leclair lorsqu’il élance la prodigieuse Courante de sa Sonate en mi mineur : cette ardeur du rythme, cet archet qui s’enflamme et danse, coupent le souffle.

Disparu à l’orée de sa quarantaine, ce compositeur qui n’aura composé que des livres _ au nombre de cinq _ de Sonates pour son instrument, méritait qu’enfin on le redécouvre, il ne lui aura manqué que le temps d’approfondir son art, et c’est un peu cruel d’ouvrir ce disque avec la Gavotte de Leclair, qui expose un génie mélodique tendant vers Mozart, alors que la Sarabande de la Sonate en mi de Senaillé est belle comme une phrase de Rebel. A dix ans de distance, l’un regarde l’avenir, l’autre caresse le passé, duo merveilleux que William Christie et son jeune ami ressuscitent avec des tendresses brillantes dont je ne me lasse pas.

Vite, s’il vous plait Messieurs, un second volume.

LE DISQUE DU JOUR

Générations

Jean-Baptiste Senaillé (1687-1730)


Sonate pour violon et basse continue en mi mineur, Op. 4 No. 5
Sonate pour violon et basse continue en sol mineur, Op. 1 No. 6
Sonate pour violon et basse continue en ré majeur, Op. 3 No. 10
Sonate pour violon et basse continue en ut mineur, Op. 1 No. 5


Jean-Marie Leclair (1697-1764)


Sonate pour violon et basse continue en mi mineur, Op. 3 No. 5 (extrait : I. Gavotte)
Sonate pour violon et basse continue en la majeur, Op. 1 No. 5
Sonate pour violon et basse continue en fa majeur, Op. 2 No. 2

Théotime Langlois de Swarte, violon
William Christie, clavecin

Un album du label harmonia mundi HAF89051292 (Série « Les Arts Florissants »)

Photo à la une : le violoniste Théotime Langlois de Swarte – Photo : © DR

Ce lundi 16 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelques précisions d’apparentements accessibles avec un peu de sagacité grâce à ce qui peut apparaître sur les réseaux sociaux…

26juin

Enfin, quelques détails quasi innocents apparaissant sur les réseaux sociaux _ tels Facebook ou Twitter _,

peuvent être à même de nous livrer d’utiles précisions sur les relations familiales ou d’amitié des familles auxquelles nous nous intéressons ici,

pour peu qu’on les interprète avec un peu de sagacité…

Par exemple,

sur les pages Facebookook de Marie Mathy, mère de Gaël, Jérémie, Juliette et Madeleine de Swarte,

je découvre que Marie-Amélie Mathy, qui a été l’épouse de Bertrand de Swarte, n’a pas eu seulement 3 enfants : Gaël de Swarte, Jérémie de Swarte et Juliette de Swarte ;

mais bien 4 : sa « dernière née« , en 1995 _ Marie-Amélie Mathy, leur mère, est née, elle, le 27 mars 1959 _, est Madeleine de Swarte, qui avait, apprenons-nous, 20 ans à la date de la photo parue à la date du 29 novembre 2015 _ une photo appréciée et commentée notamment par Bertille de Swarte (la mère de Camille Sartre et belle-mère du mari de celle-ci : Gaël de Swarte, le fils aîné de Marie-Amélie Mathy) et Jérémie de Swarte, le second fils de Marie-Amélie Mathy…

Je découvre aussi, parue cette fois à la date du 7 décembre 2014, une photo de « Mamie Marie » avec Bébé Rose, nouvellement née, et son jeune père…

Et c’est la découverte du faire-part de décès de Madame Veuve Jean-Pierre Mathy, née Odette Legros _ née à Namur le 1er octobre 1943 et décédée à Namur le 12 août 2017 _, qui m’a révélé que Marie-Amélie Mathy _ qui a un nouveau compagnon prénommé Eric _ a eu 4 enfants : Gaël, Jérémy, Juliette et Madeleine de Swarte ;

que Gaël et et son épouse Camille Sartre _ la fille de Pierre Sartre et Bertille de Swarte _ avaient bien, à cette date du 12 août 2017, 2 enfants : Louise et Marin de Swarte ; 

que Jérémy de Swarte a une épouse, Jennifer Simon _ leur mariage aura lieu trois années plus tard, à Trélissac : le 12 août 2017 _ ;

et que les 2 autres enfants de Marie-Amélie Mathy et Bertrand de Swarte sont Juliette et Madeleine de Swarte…

Et que le frère de Marie-Amélie est Jean-Nicolas Mathy

À suivre…

Ce samedi 26 juin 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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