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Une bien belle découverte : la clarinette de Karel Husa (et Bohuslav Martinů) par Anna Paulova, une interprète à suivre…

12août

L’œuvre infiniment délicate de Bohuslav Martinu (Polička, 8 décembre 1890 – Liestal, 28 août 1959)

m’intéresse…

Aussi apprendre la parution d’un CD _ Supraphon, qui plus est !consacré à ne serait-ce qu’une œuvre de lui, suffit à déclencher ma curiosité.

Ainsi en va-t-il ce jour du CD « Karel Husa Bohuslav Martinu Music for clarinet« , par la clarinettiste tchèque Anna Paulova, soit le CD Supraphon SU 4327-2.

Un CD qui fait surtout découvrir 5 œuvres absolument superbes, avec clarinette, d’un compositeur jusqu’ici inconnu de moi : Karel Husa (Prague, 7 août 1921 – Apex, Caroline du Nord, 14 décembre 2016)…

En ces pièces de musique de chambre pour effectifs réduits,

Anne Paulova est accompagnée d’une pléïade d’interprètes _ tchèques _ de la plus haute qualité ! ; dont quelques uns ne me sont pas du tout inconnus, tel l’excellent pianiste Ivo Kahanek, qu’à plusieurs reprises, déjà, j’ai pu énormément apprécier cf par exemple mon article «  » du 5 mars 2020… _,

et d’abord en sa merveilleuse intégrale « the complete piano works« , le coffret de 4 CDS Supraphon SU 4299-2, des pièces pour piano seul d’Antonin Dvorak (enregistré à Prague de mars à juin 2021).

Et c’est un article tout récent _ le 8 août dernier _, et élogieux, de Crescendo, intitulé « La clarinette et l’exil, avec Anna Paulova« , et sous la plume de Pierre-Jean Tribot, qui m’a opportunément informé de l’existence de ce vraiment très beau CD… 

La clarinette et l’exil avec Anna Paulová 

LE 8 AOÛT 2023 par Pierre Jean Tribot

Bohuslav Martinů (1890–1959) : Sonatine pour clarinette et piano, H 356 :

Karel Husa(1921–2016) : Évocations de Slovaquie pour clarinette, alto et violoncelle, Four Bohemian Sketches pour clarinette et piano, Deux Préludes pour flûte, clarinette et basson, Sonata à tre pour violon, clarinette et piano,  Three Studies pour clarinette solo.

Anna Paulová : clarinet ; Ivo Kahánek : piano ; Oto Reiprich : flute ; Jan Hudeček : bassoon ; Jan Fišer : violin : Kristina Fialová : alto ; Vilém Vlček : violoncelle.

2023.

Livret en : anglais, allemand, tchèque et français.

78’12.

Supraphon. SU 4327-2.

La clarinettiste Anna Paulová est l’un des talents émergents de la scène musicale tchèque. Formée dans les meilleures écoles, bardée de prix internationaux, elle est déjà une soliste que les grandes institutions tchèques _ dont la qualité est du plus haut niveau ! _ s’arrachent. Elle propose un premier disque _ voilà _ autour du deux grandes figures de la musique tchèque du XXe siècle, deux personnalités au parcours parfois proche par l’exil _ voilà _ comme dénominateur commun. Si l’on ne présente plus Bohuslav Martinů, l’œuvre de Karel Husa est moins connue à l’exception de sa Music for Prague composée en réaction à la répression du Printemps de Prague en 1968.  Né dans la jeune Tchécoslovaquie de l’après Première Guerre mondiale, le jeune homme étudie à Prague avant, comme tant d’autres, de se perfectionner à Paris auprès de Nadia Boulanger _ tiens, tiens… En 1954, fort d’une lettre de recommandation de sa professeure, il est embauché à l’Université de Cornell dans l’État de New York aux USA. Il s’installe alors avec sa famille et ne quittera plus le pays, devenant , en 1959, citoyen américain. Sa carrière se déploie entre l’enseignement (il forme des compositeurs comme Steven Stucky et Christopher Rouse) et une participation à la vie musicale.

..;

L’album nous permet de découvrir des œuvres avec clarinette et formations de chambre ou clarinette solo. C’est une musique finement ciselée avec des réminiscences de folklore comme dans les  Évocations de Slovaquie pour clarinette, alto et violoncelle ou les Four Bohemian Sketches pour clarinette et piano. L’ensemble scintille comme un diamant _ voilà _ avec un haut degré d’exigence technique et de musicalité, ce n’est en rien avant-gardiste, mais témoigne d’un modernisme de bon ton séduisant à l’oreille par la richesse des timbres et la maîtrise instrumentale. On apprécie particulièrement la Sonata à tre _ regarder ici la brève vidéo (de 2’06) ... _ pour violon, clarinette et piano et Three Studies pour clarinette sol. Ces dernières devraient être l’un des grands classiques de l’instrument. En introduction, l’album propose la courte Sonatine pour clarinette et piano de Bohuslav Martinů, excellente introduction au ton mélodique, aéré, élégant et planant _ voilà qui est excellemment caractérisé.

Tout au long de cet album, il faut saluer la qualité superlative _ oui ! _ des musiciens, à commencer par la clarinettiste Anna Paulová au timbre flatteur et à la musicalité exemplaire. Cette jeune virtuose hisse à son niveau ses collègues :  Ivo Kahánek au piano _ je l’ai déjà, et à plusieurs reprises, énormément apprécié _, Oto Reiprich à la flûte, Jan Hudeček au basson, Jan Fišer au violon, Kristina Fialová à l’alto et Vilém Vlček au violoncelle. Tous sont _ magnifiquement _ engagés pour faire briller les facettes et les saveurs de ces _ superbes _ musiques. La prise de son est, encore une fois chez Supraphon, magique _ oui ! _ et nous place _ absolument _ au plus proche des musiciens.

Avec cette parution, Supraphon s’affirme comme l’un des labels les plus intéressants _ mais oui ! _ du moment ! Le choix éditorial de ce disque est quant à lui exemplaire _ oui _ et devrait faire école !

Son : 10 Livret : 10  Répertoire : 10 Interprétation : 10

..;

Pierre-Jean Tribot

Soit une réalisation musicale et discographique parfaitement exemplaire !

Post-scriptum :

On peut aussi regarder et écouter en concert, à Lübeck le 4 novembre 2020, Anna Paulova, cette fois avec le pianiste Christian Ruvolo, interpréter cette même « Sonatina » pour clarinette et piano, H. 356, de Bohuslav Martinu ; la vidéo est d’une durée de 11′ 57.

Et aussi, toujours en concert à Lübeck, le 10 décembre 2020, et à nouveau avec le pianiste Christian Ruvolo, cette vidéo-ci (d’une durée de 18′ 46), de la « Sonate pour clarinette et piano » Op. 28 de Mieczyslaw Weinberg. 

Toutefois, et pour ma part, je préfère _ et de beaucoup ! _ le jeu de piano d’Ivo Kahanek, transcendant, lui, tout comme la clarinette d’Anna Paulova, dans ce très beau CD Supraphon SU 4327-2 « Karel Husa Bohuslav Martinu Music for clarinet« ,

qui fait découvrir la superbe musique _ vraiment ! _ de ce compositeur que jusqu’ici je dois avouer que je ne connaissais pas : Karel Husa… 

Ce samedi 12 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violon plus-que-parfait de Frank-Peter Zimmermann : à explorer en toute sa palette avec délectation…

29jan

En mon article du mercredi 25 janvier dernier, « « ,

je disais tout le bien que je pensais de l’admirable jeu musical de Frank-Peter Zimmermann.

Ce qui m’a incité à faire emplette

à la fois de son CD Martinu/Bartok Bis 2457 SACD des 2 Concertos pour violon de Bohuslav Martinu (avec le Bamberger Symphoniker sous la direction du chef tchèque Jakub Hrusa) et de la Sonate pour violon seul de Bela Bartok _ un CD qui, alors que je m’intéresse particulièrement aussi à tout l’œuvre de Bohuslav Martinu, avait échappé à mon attention à sa sortie, en 2020 : un CD transcendant ! ; cf l’excellent compte-rendu très détaillé (et avec extraits musicaux !) qu’en donne le 27 décembre 2020 Colin Clarke sur le site classicalexplorer.com _ ;

mais aussi de son récent coffret de 30 CDs de ses « Complete Warner Recordings » Warner 0190296317880 _ d’enregistrements pour EMI entre 1984 et 1997 (plus un CD Ligeti pour Teldec, enregistré en 2001) : né à Duisburg le 27 février 1965, Frank-Peter Zimmermann avait tout juste 19 ans en 1964, et 32 ans en 1997. Le mois de février prochain, il aura donc 58 ans accomplis…

Cf le très bel et très juste article « Zimmermann, la jeunesse«  que Jean-Charles Hoffelé a consacré à ce si riche coffret, le 18 septembre dernier, 2022…

En me convainquant ainsi,

avec l’appui de la plus éclatante évidence de la réussite absolue _ oui ! _ de tous ses CDs réalisés pour l’excellent label suédois Bis _  ainsi en ai-je ré-écoutés la plupart, et en particulier aussi  ceux avec Antoine Tamestit et Christian Poltéra, eux aussi musiciens magnifiques !.. _ ;

de l’extraordinaire précocité d’émergence de son lumineux talent, du temps, déjà, de ses enregistrements pour EMI _ entre les 19 et 32 ans de sa prime jeunesse… _, en ce généreux splendide coffret de 30 CDs que vient de proposer, cet automne 2022, le label Warner :

par exemple, en la réussite éclaboussante de ses quatre CDs de Sonates pour violon et piano de Mozart, avec le magnifique Alexandre Lonquich _ enregistrés aux mois de mai 1987 et mai 88, pour les deux premiers (les CDs 7 et 8), et juillet 1989 et juin 1990 pour les deux autres (les CDs 14 et 15) ; et toujours avec la naturelle complicité éminemment musicale d’Alexander Lonquich, mais, en un bien différent registre musical de leurs talents, le CD 11 de ce copieux coffret Warner comporte les deux superbes Sonates pour violon et piano de Sergei Prokofiev, enregistrées en novembre et décembre 1987…

Quel talent déjà si jeune muri et accompli !

Et quel parcours d’excellence si musicalement épanoui pour atteindre l’absolu des transcendantes merveilles d’interprétation d’aujourd’hui _ pour le label Bis tout spécialement…

C’est donc avec pas mal d’impatience que j’attends le Volume II _ est-il ou pas déjà enregistré ? _ de ses Sonates & Partitas pour violon seul (BWV 1001, 1002 et 1005) de Bach, ce chef d’œuvre lui aussi absolu, que Frank-Peter Zimmermann a atteint d’avoir un tel âge pour oser enfin y confronter son propre accomplissement de très humble _ mais très exigeant à l’égard de soi-même aussi _ interprète, comme sont les vrais grands …

Ce samedi 28 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter à nouveau la Sonate n°2 pour violoncelle et piano (H.286, en 1941) de Bohuslav Martinu, cette fois par Barosz Koziak, violoncelle, et Radoslaw Kurek, piano, pour le label polonais Dux…

18jan

Décidément le pas assez interprété Bohuslav Martinů (1890 – 1959) a présentement les faveurs des éditeurs de CDs :

après le superbe CD Pentatone PTC 5187 007 « Martinů Cello Sonatas » _ cf mon article du 7 janvier dernier « «  _,

voici que le label polonais Dux nous présente un ultra-prenant CD Dux 1909 « Martinů – Cello Concerto N°2 – Sonata for Cello and Piano N°2« , par le violoncelliste Bartosz Koziak, le pianiste Radoslaw Kurek, et le Janacek Philharmonic Ostrava dirigé par Petr Popelka.

Et voici ce qu’en disent,

et Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, sous l’intitulé « Concerto de paysages« , en date du 11 janvier dernier ;

et, en date du 29 décembre 2022, sur le site de ResMusica, Jean-Luc Caron, sous le titre de « Martinů à (re)découvrir avec le violoncelle opérant et zélé de Bartosz Koziak« .

Martinů à (re)découvrir avec le violoncelle opérant et zélé de Bartosz Koziak

La Sonate n° 2 pour violoncelle et piano (1941) et le Concerto n° 2 pour violoncelle et orchestre (1945) de Bohuslav Martinů, composés aux États-Unis, reçoivent avec Bartosz Koziak une interprétation de _ très _ grande qualité.

Bohuslav Martinů, après avoir fréquenté le conservatoire de Prague, s’installe en France en 1923 où il établit sa réputation comme compositeur. Fuyant l’occupation allemande, il part en 1940 aux États-Unis et ne retournera en Europe qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Son vaste catalogue aborde pratiquement tous les genres musicaux et porte profondément les marques de ses origines culturelles, mais également des influences venues de la Renaissance (madrigal anglais), du concerto grosso de l’époque baroque, autant que du jazz. Élève de Roussel à Paris, il découvre Dukas aussi bien que Ravel, et laisse un catalogue riche d’environ quatre cents numéros _ mazette ! _ où l’on repère d’autres attributs comme ceux de l’esthétique debussyste.

….

On peut avancer que sa réputation internationale demeure encore _ hélas _ très en deçà de la valeur intrinsèque de sa musique. Est-ce en partie parce qu’il renonça initialement à la domination mélodique classique pour se concentrer sur la multiplication de brèves cellules ? Ou encore parce qu’il métamorphosa une débauche rythmique et polytonale vers des élans lyriques conduisant plus tard à une forme de néo-impressionnisme ? Ses états esthétiques successifs véhiculent néanmoins le plus souvent une atmosphère attachante et chaleureuse _ oui ! _, et une fréquentation plus régulière devrait _ très certainement _ emporter l’adhésion des auditeurs.

La Sonate n° 2 pour violoncelle et piano écrite peu après l’arrivée du compositeur en Amérique offre au piano, au cours du premier mouvement noté Allegro, une réelle abondance mélodique. Le Largo suivant, ample, est empreint d’un sentiment de méditation intense, mais ne se dispense nullement de hardiesses rythmiques. La sonate s’achève par un Allegro commodo tonique, où se profilent des rappels populaires. Le violoncelle chantant de Bartosz Koziak et le piano survolté de Radosław Kurek _ voilà ! _ élèvent cette riche partition au rang de chef-d’œuvre _ mais oui ! _ de la musique de chambre tchèque.

Le Concerto n° 2 pour violoncelle et orchestre, plus lyrique que son prédécesseur _ le n° 1, composé, lui, en 1930 _, d’allure néo baroque, ne fut publié qu’en 1964, une vingtaine d’années après son élaboration. L’Orchestre philharmonique Janaček basé dans la ville d’Ostrava démontre qu’il compte parmi les plus saillants du pays. Ses qualités exacerbées par la direction vigoureuse et rigoureuse du chef Petr Popelka (né en 1986) donnent une magnifique allure au Concerto, accentuant délicatement le paisible Moderato initial, soulignant le lyrisme touchant de l’Andante poco moderato et son engagement rythmique et incisif dans le final Allegro. Bartosz Koziak nous propose une interprétation de premier choix, adoptant habilement son jeu aux trois mouvements successifs et bien distincts voulus par le compositeur.

Bohuslav Martinů, ce monument de la musique tchèque, mérite une place de choix située non loin de Smetana, Dvořak et Janaček _ voilà. Ce CD paru chez Dux contribuera sans doute à la conforter par son engagement _ superbe _ et par son intégrité _ oui.

Bohuslav Martinů (1890-1959) :

Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2, H. 304 ;

Sonate pour violoncelle et piano n° 2, H. 286.

Bartosz Koziak, violoncelle ; Janáček Philharmonic Ostrava, direction : Petr Popelka ; Radosław Kurek, piano.

1 CD DUX.

Enregistré à la salle de concert du Janáček Philharmonic Ostrava du 2 au 4 juin 2021 et dans l’auditorium du centre européen Matecznik à Otrębusy le 26 juin 2022.

Notice en polonais et en anglais. Durée : 51:03

CONCERTO DE PAYSAGES

1945, de son exil américain Bohuslav Martinů célèbre la fin de la Deuxième Guerre mondiale dans un immense Concerto pour violoncelle, l’un des plus beaux écrits au XXe siècle, et qui reste _ trop  _ peu joué comparé à son autre concerto pour le même instrument. Il gorge son orchestre de paysages moraves _ voilà _, fait chanter à son violoncelle des mélodies tour à tour dansées ou nostalgiques, également pénétrées d’idiomes tchèques. Les trois mouvements sont portés par une constante rythmique, l’Andante y compris, que Bartosz Koziak a la belle idée de prendre en tempo vif, chantant et ornant jusqu’à l’ivresse _ voilà.

Comme sa lecture est belle, jusqu’à la grande cadence songeuse du Finale qu’il donne dans son intégralité, grâce aussi à son Guadagnini hérité de Dezyderiusz Danczowski (le père de Kaja Danczowska si je ne m’abuse, lecture lyrique, chaleureuse, et d’un feu enthousiasmant dans ce Finale aux allures de furiant que la formation d’Ostrava flamboie. Voilà la nouvelle version que j’espérais _ rien moins ! _ de ce chef-d’œuvre depuis celle si sentie de Sacha Večtomov _ au sein du double CD Supraphon SU 3586-2 112 ; qu’amateur fidèle et passionné de Martinů je possède aussi…

Complément parfait, avec la Deuxième Sonate où le rejoint le piano évocateur _ oui, très vivant _ de Radosław Kurek, œuvre qui ouvrait l’exil américain, œuvre au noir, d’une puissance dramatique certaine _ oui ! _, qui ne renonce pas aux danses et aux chants tchèques. Bartosz Koziak s’en saisit de son archet diseur, merveille d’un violoncelliste dont chaque disque est précieux _ voilà !!! _ et qui n’en est pas à son coup d’essai chez Martinů _ à suivre de très près, par conséquent…

Puisse-t-il demain nous donner _ aussi _ les premiers Concerto et Sonate !

LE DISQUE DU JOUR


Bohuslav Martinů
(1890-1959)


Concerto pour violoncelle et orchestre No. 2, H. 304
Sonate pour violoncelle et piano No. 2, H. 286

Bartosz Koziak, violoncelle
Radosław Kurek, piano
Janáček Philharmonic Orchestra (Janáčkova filharmonie Ostrava)
Petr Popelka, direction

Un album du label DUX Records 1909

Photo à la une : le violoncelliste Bartosz Koziak – Photo : © DR

Et pour un plus,

voici aussi la vidéo d’un enregistrement live sur un site polonais, Kwarantanna, de ces deux interprètes, Bartosz Koziak et Radoslaw Kurek,

comportant, à partir de 29′ 58″, cette Sonate n°2 pour violoncelle et piano H. 286 (de 1941) de Bohuslav Martinů…

Une superbe musique

en de superbes interprétations !

Cf aussi mon article du 7 janvier dernier : 

« « …

Ce mercredi 18 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les 3 Sonates pour violoncelle et piano de Bohuslav Martinu (de 1939, 1941 et 1952) par Johannes Moser et Andrei Korobeinikov : une musique magnifique, profonde, idéalement servie ici…

07jan

Un lien particulier m’attache aux musiques d’Europe centrale et orientale.

Et donc aussi à l’œuvre de ce compositeur un peu moins célébré et interprété que d’autres : le tchèque Bohuslav Martinu (Polička, Bohème, 8  décembre 1890 – Liestal, Suisse, 28 août 1959).

Martinů est l’auteur d’une œuvre considérable de plus de quatre cents numéros d’opus _ trop largement méconnue en France _  dont la profonde originalité et perfection d’écriture _ voilà ! _ l’inscrivent dans la grande tradition de la musique tchèque aux côtés de Dvořák, Janáček et Smetana.

 

Ainsi suis-je très touché par le superbe, très émouvant, enregistrement _ le CD Pentatone PTC 5187 007 _ des 3 Sonates pour Violoncelle et Piano (de 1939, 1941 et 1952) de Martinů, qui vient de paraître chez l’excellent label Pentatone,

par ces deux magnifiques musiciens que sont le violoncelliste germano-canadien Johannes Moser (né le 14 juin 1979 à Munich _ fils et neveu de cantatrices : sa mère, Edith Wiens, et sa tante, Edda Moser _) et le pianiste russe Andrei Korobeinikov (né à Dolgoprudny, près de Moscou, en 1986),

interprètes, déjà, d’un très réussi et remarqué « Works for Cello and Piano » de Rachmaninov et Prokofiev _ le CD Pentatone PTC 5186 594 _, paru en 2016 ;

et dont j’ai plusieurs fois eu l’occasion, sur ce blog, de faire l’éloge discographique, à propos, par exemple, de CDs Mendelssohn, pour Johannes Moser _ cf mon article du 6 novembre 2019 : « «  à propos de l’album « Felix & Fanny Mendelssohn« , avec le pianiste Alasdair Beatson, le CD Pentatone PTC 5186 781… _et Scriabine, pour Andrei Korobeinikov _ cf mon article du 7 août 2008 «  » à propos de son époustouflant album « Scriabine«  MIR 061 qui venait de paraître chez Mirare.

Une musique magnifique, profonde, idéalement servie ici,

que celle de ce trop méconnu encore de nous, Bohuslav Martinů

Ce samedi 7 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les fantasques « Nuits magiques » de Bohuslav Martinu…

25sept

Admirateur de l’œuvre du grand compositeur tchèque Bohuslav Martinu

(Polička, 8 décembre 1890 – Liestal, 28 août 1959),

c’est avec beaucoup de plaisir que je lis, ce jour, l’article intitulé « Orients » de Jean-Charles Hoffelé sur son excellent site Discophilia,

qui met tout spécialement en exergue,

au sein d’un excellent récital merveilleusement composé de la soprano tchèque Katěrina Kněžiková intitulé _ d’après la justement célèbre mélodie de Henri Duparc _ « Phidylé« , en un CD Supraphon SU 4296-2,

ce chef d’œuvre trop méconnu pour soprano et orchestre qu’est « Nuits magiques » (H. 119), de Bohuslav Martinu _ une œuvre composée en 1918.

ORIENTS

Cherchant d’autres œuvres à assembler avec Nuits magiques, le triptyque impressionniste écrit pour soprano et orchestre par Bohuslav Martinů à la fin de la Grande Guerre _ en 1918 _ sur des poèmes tirés du recueil sinisant d’Hans BethgeMahler avait herborisé pour son Chant de la terre, Katěrina Kněžiková a choisi de nous embarquer dans un voyage d’Orient, belle idée logique _ en effet…

Pour Nuits magiques, si rarement enregistré _ hélas ! _ alors que c’est l’un des chefs-d’œuvre _ oui ! _ de Martinů, son long soprano est une pure merveille, aigus ambrés, voix souple, sourires et mystères dans un timbre de miel où Robert Jindra fait miroiter les couleurs subtiles de son magnifique orchestre. Pour l’univers plus sombre de la Penthesilea (1908) de Szymanowski _ 1882 – 1937 : un autre compositeur merveilleux ! _, même réussite incontestable.

Et les Français ? L’oreille nous tire parfois pour quelques idiosyncrasies de prononciation, peu importe, le sens des mots, et quasi toujours les mots eux-mêmes, sont justes, Shéhérazade (1903) _ de Maurice Ravel (1875 – 1937) _ de bout en bout un émerveillement sensuel et fantasque _ voilà _ avec là encore l’apport majeur d’un orchestre et d’un chef capables de paysages.

Les _ ravéliennes, encoreMélodies populaires grecques (1907) manquent un peu de piquant, mais chez Duparc (1848 – 1933),la ligne est souveraine pour les poudroiements dorés de L’invitation au voyage, pour la sensualité opiacée de La vie antérieure.

Très beau disque, de toute façon absolument essentiel _ voilà ! _ pour le Martinů.


LE DISQUE DU JOUR


Phidylé

Bohuslav Martinů
(1890-1959)
Nuits magiques, H. 119


Henri Duparc (1848-1933)
L’invitation au voyage
La vie antérieure
Phidylé
Chanson triste


Maurice Ravel (1875-1937)
Cinq mélodies populaires grecques, M.A 9, 10, 4, 5, 11
Shéhérazade


Karol Szymanowski (1882-1937)
Penthesilea, Op. 18

Katěrina Kněžiková, soprano
Janáček Philharmonic Orchestra
Robert Jindra, direction

Un album du label Supraphon SU4296-2

Photo à la une : la soprano Katěrina Kněžiková – Photo : © DR

Un CD vivement conseillé…

Ce samedi 25 septembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

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