A Chantal Thomas, en souvenir d’avant 1968 à Bordeaux
17juin
17juin
05juin
En forme de réponse concrète bien effective, bien sonore et, mieux encore, très musicale, à l’éditorial du Magazine Classica de ce mois de juin 2022,
auquel je m’efforçai de donner une première forme de proposition de réponse en ouvrant mon article du 2 juin dernier « Le génie au sommet d’un interprète : Stéphane Degout dans la partie de baryton de la version pour orchestre de chambre par Arnold Schoenberg (en 1920) du « Chant de la Terre » (1908) de Gustav Mahler… » par ces modestes considérations-ci, que je me permets de rappeller ici :
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« Un bien intéressant article intitulé « Un éclair de lucidité » signé par Emmanuel Dupuy en ouverture, page 4 du n° 712 de ce mois de juin 2022 de Diapason,
et en commentant une tribune du compositeur Raphaël Cendo (né en 1975) parue dans Le Monde du 1er mai dernier,
fait le constat _ consterné ! _ de l’ »état de mort cérébrale« _ au moins depuis « trois bonnes décennies » ; voire même « à partir des années 1950« … _ de la musique contemporainr française ;
et « déplore le divorce durable entre la musique d’aujourd’hui et la foule des mélomanes«
_ cf le livre si lucide de Karol Beffa « L’Autre XXe siècle musical« (aux Éditions Buchet-Chastel) ; ainsi que le très éclairant entretien que j’ai eu avec Karol Beffa à propos de ce travail magnifique à la Station Ausone le 25 mars dernier (cf ici sa vidéo) _ ;
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mélomanes dont la passion de la musique _ ainsi contrariée en sa curiosité et contrainte par pareille impasse de la création contemporaine de la musique française (issue, principalement, de Pierre Boulez : « non pas Boulez, ce « visionnaire », mais ses« disciples » qui, prisonniers de son influence, en poste dans les institutions, n’ont pas su s’adapter ! Résultat : un immobilisme total de la pensée musicale dans les institutions censées justement l’encourager. (…) Il devient urgent de nous poser la seule question qui vaille : remplissons-nous toujours notre mission, celle de produire des œuvres novatrices, mais qui s’adressent à tous, nous parlent de nous et du présent ? J’en doute« , s’inquiétait le compositeur Raphaël Cendo)… _ s’est trouvée amenée à se tourner vers les répertoires de musique du passé,
ainsi que les renouvellements _ désirés, et qui soient passionnément révélateurs à juste titre, forcément, pour ne pas être, sinon, tout simplement vains, comme c’est trop souvent le cas… _ des interprétations de ces œuvres,
au concert comme au disque…« …
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voici, donc, ce jour,
la proposition d’un très effectif concert, pour après-demain mardi 7 juin, au Thé$âtre des 4 Saisons, à Gradignan, à 20h 15,
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à l’invitation duquel créateur contemporain de musique, et de musique française, qu’est l’ami compositeur joyeux Karol Beffa, je me rendrai avec un très vif plaisir, pour y écouter-découvrir l’œuvre sienne qui va y être créée,
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puisque c’est là-même que va donc être créé, oui, entre ces beaux murs-là, du Théâtre des 4 Saisons à Gradignan, à l’orée du beau bois du Parc de Mandavit, et par son dédicataire le très joyeux Félicien Brut, le Concerto pour Accordéon et Orchestre « Olympia » de Karol Beffa
_ dont j’ignore encore la (ou les) raison(s) de ce titre ainsi donné, n’ayant pas encore demandé à Karol Beffa, et cela pour la toute simple bonne raison que j’en ignorais jusque là ce titre, « Olympia« ;
ce titre choisi aurait-il, ou pas, quelque rapport avec le fait qu’ « Olympia« , ou « Olympias« , fut la princesse d’Épire, puis reine de Macédoine, épouse du roi Philippe II de Macédoine, qui a donné le jour à Alexandre-le-Grand ? ;
et, d’autre part, Karol a-t-il été appris qu’ « Olympia » est aussi le nom du cinéma sur l’emplacement duquel, Cours Georges Clemenceau, à Bordeaux, a été construit ce bel Auditorium, dans lequel ont eu lieu, les 24 et 25 mars derniers, les séances d’enregistrement pour le disque à paraître à l’automne prochain, pour le label Warner, dans lequel figurera cet « Olympia« -ci, ce Concerto pour Accordéon et Orchestre, composé par Karol Beffa pour son dédicataire, l’heureux accordéonniste joyeux, énergique et plein de vie, qu’est Félicien Brut ? _ ;
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une œuvre qui, et je n’en doute pas un seul instant, sera « novatrice, s’adressant à tous, et nous parlant de nous et du présent« , pour reprendre les mots de Raphaël Cendo cités et commentés par l’opportun éditorial du numéro de Classica de ce mois de juin, par Emmanuel Dupuy, à propos de la création musicale contemporaine, et tout particulièrement en la France d’aujourd’hui…
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Mettre en œuvre bien effective et pour le meilleur, avec une implacable exigeance de justesse et beauté, bien sûr, leur vibrante imageance d’artiste, en s’adressant à un exigeant public ouvert d’aujourd’hui, étant l’heureuse et à terme féconde injonction à laquelle répondent, au présent, les créateurs d’éternité…
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Car une œuvre est toujours aussi une adresse bien réelle à quelqu’un, auquel et à laquelle, elle, l’œuvre, s’efforce de donner sa réponse singulière, avec sa propre et vraie, et haute, nécessité idiosyncrasique, hic et nunc, dans le temps donné par la vie, soit la réponse effective que vient proposer et offrir l’artiste.
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Et en cela, l’œuvre est doublement un présent,
qu’il nous appartient, alors, à nous, d’apprendre, avec importante attention et même soin, à recevoir avec l’égard et toute la justesse possible dus.
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Car « Le style, c’est l’homme même« , ainsi que l’a bien formulé Buffon le 25 août 1753.
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Programme :
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> Partie I/ (par l’orchestre du PESMD)
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Arturo Márquez : Danzón nº 2 (10’) _ créé le 5 mars 1994.
Heitor Villa-Lobos : Bachianas brasileiras n°2 (6’) _ créé en 1930.
Leonard Bernstein (1918-1990) : West Side Story – Danses symphoniques (25’) _ créé le 26 septembre 1957.
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> Partie II / (avec Félicien Brut)
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Astor Piazzolla : Oblivion (4’) _ créé en 1984 ; et je viens de retrouver parmi mes CDs 2 interprétations de cet « Oblivion« par la merveilleuse Milva, et Astor Piazzolla lui-même…
Thibault Perrine : Caprice d’accordéoniste (8’) _ créé le 24 juillet 2018.
Karol Beffa : Olympia (18’) _ qui sera créé ce mardi 7 juin 2022 à Gradignan.
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J’ai donc tout à fait hâte d’écouter-découvrir cette création, par son dédicataire Félicien Brut, d' »Olympia« , ce concerto pour accordéon et orchestre de Karol Beffa, qui a été enregistré, pour le label Warner, à l’Auditorium de Bordeaux, les 24 et 25 mars dernier, juste avant l’Entretien que j’ai eu avec Karol Beffa à la Station Ausone, autour de son très riche essai « L’Autre XXe siècle musical » ;
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cf mon article du 7 avril dernier :
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Ce dimanche 5 juin 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa
09déc
Avant de rendre compte, ce jeudi 9 décembre 2020, de la poursuite de l’Intégrale des Pièces pour divers claviers de Johann-Sebastian Bach, par le magnifique claviériste qu’est Benjamin Alard
_ nous en sommes au volume 5 ; et les volumes 6 et 7, déjà enregistrés, paraîtront au cours de l’année 2022, chez Harmonia Mundi ; et d’autres suivront… _,
je voudrais rappeler ici les précédents articles, que sur ce blog « En cherchant bien« , j’ai consacrés déjà à ce suprbe interprète :
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_ l’article du 15 septembre 2009 : La joie Bach : de sublimes sonates à l’orgue Aubertin de Saint-Louis en l’Île par un « solaire » Benjamin Alard
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_ l’article du 20 mai 2011 : Le Bach magistral de Benjamin Alard : le Concerto dans le goût italien et l’ouverture à la française du radieux CD Alpha 180
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_ l’article du 19 février 2012 : la postérité-filiation (musicale) de l’immense Gustav Leonhardt : Pierre Hantaï, Elisabeth Joyé, Benjamin Alard…
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_ l’article du 30 mars 2018 : Découvrir l’entame merveilleuse de l’oeuvre de clavier de Jean-Sébastien Bach par le prodigieux Benjamin Alard
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_ l’article du 22 avril 2018 : Ecouter le passionnant et très sympathique Benjamin Alard présenter son projet d’intégrale Bach aux divers claviers
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_ l’article du 19 avril 2019 : Superbe et indispensable coffret « Vers le Nord » de l’intégrale de l’oeuvre pour clavier de Bach, par le toujours parfait Benjamin Alard
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_ l’article du 17 juin 2019 : Le Bach de Benjamin Alard justement reconnu
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_ l’article du 13 octobre 2020 : Le confondant ravissement du Bach « à la française » de Benjamin Alard en son intégrale des oeuvres pour claviers de Johann Sebastian Bach
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Ainsi que deux articles de chaleureux remerciements à son émouvante participation à la cérémonie très marquante des obsèques du cher Jacques Merlet,
à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux,
le jeudi 7 août 2009.
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Voici donc des liens à ces divers articles,
permettant de parcourir,
sinon l’exhaustivité de la carrière d’interprète de Benjamin Alard,
du moins l’histoire de mon écoute de ses interprétations, auxquelles j’ai eu accès :
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_ l’article du 15 septembre 2009 : Tombeau de Jacques Merlet en son idiosyncrasie _ à un grand bordelais…
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_ l’article du 11 décembre 2015 : L’hommage du Monde (et Renaud Machart) à Jacques Merlet, le jour même de son décès, le 2 août 2014
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Les 5 premiers coffrets _ soient les volumes 1, 2, 3, 4 et 5 _ de cette intégrale des Pièces pour divers clavier de Johann-Sebastian Bach, comportent à ce jour 3 + 4 + 3 + 3 + 3 CDs…
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Benjamin Alard Alard manifestant un très vif désir de choisir pour chacune de ces diverses pièces l’instrument _ orgue historique, claviorganum, clavecin historique (ou copie d’après un instrument historique), clavicorde _ lui paraissant, bien sûr, le plus adéquat…
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Et notre écoute, ainsi renouvelée, est, pour chaque pièce, une surprise qui, bien souvent, nous laisse pantois d’admiration…
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Tant, forcément pour le génie du compositeur de la pièce, Bach, comme saisi lui-même à son clavier improvisant l’œuvre,
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que pour la maîtrise inventive et fidèle de son interprète ici, Benjamin Alard…
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Avant de me pencher d’un peu plus près sur ce volume 5 de 3 CDs,
demain,
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voici,
en quelque sorte en hors d’œuvre musical,
une éloquente vidéo de 7′ 51 de la Toccata et fugue en Ré mineur BWV 565,
sur l’Orgue Quentin Blumenrœder (de 2009) du Temple du Foyer de l’Âme, à Paris…
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À suivre…
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Ce jeudi 9 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
17oct
Le proprement magique CD « Amazone » de la mezzo-soprano Léa Désandré,
avec l’ensemble Jupiter, sous la direction de Thomas Dunford,
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nous fait tout spécialement assister au splendide épanouissement de la voix et de l’art de chanter _ splendides tous les deux ! _ de Léa Désandré,
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en même temps qu’il nous offre,
par des airs excellemment choisis, sur la thématique suivie des Amazones (de la mythologie antique),
de magnifiques _ très prometteuses… _ fenêtres sur plusieurs pans, français et italiens, du meilleur du Baroque musical du XVIIIème siècle.
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Ainsi l’article intitulé « Destouches« , de Jean-Charles Hoffelé, le 12 octobre dernier, sur son site Discophilia,
nous a-t-il _ déjà _ grandement mis l’eau à la bouche,
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et préparé à porter toute l’attention nécessaire à l’interprétation par Léa Désandré,
en ce CD Erato 0190295065843,
tout particulièrement _ mais pas seulement : c’est l’ensemble du programme, mis au point par Yannis François, qui est tout simplement magnifique ! _de sublimes airs extraits de « Marthésie, première reine des Amazones« , d’André-Cardinal Destouches _ une œuvre inédite jusqu’ici au CD…
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Et c’est peu dire que l’audition de ce CD (de 76 ‘) nous a comblé de joie !
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« Amazone » : le titre du nouveau récital de Lea Desandre m’alertait. Et si elle avait eu, probablement aiguillée par Thomas Dunford, la bonne idée d’enregistrer les airs de Marthésie, reine des Amazones d’André Cardinal Destouches ?
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Bingo !, deux grands airs y sont, magnifiques de nostalgie et de révolte (« Faible fierté, gloire impuissante » et son magnifique berceau de flûtes _ l’air, sublime, dure 4′ 05 … _), d’intense déclamation où passe _ oui, bien sûr _ l’ombre de Lully (« Ô Mort ! Ô triste Mort »)_ l’air dure 2’24 _), et aussi la saisissante scène finale avec sa foudre _ « Quel coup me réservait la colère céleste ?« , l’air dure 4′ 28 ;
et me rappelle le sublime air du suicide d’Astrée de l’opéra « Astrée » (en 1691) de Pascal Collasse, sur un livret de Jean de La Fontaine,
présent dans le programmme du CD Virgin Classics (paru en 1996) de La Simphonie du Marais « Un portrait musical de Jean de La Fontaine« , dont j’étais, pour 90 %, l’auteur, avec Hugo Reyne… ;
cf mon article du 9 septembre 2021 : Le beau chemin parcouru de Véronique Gens dans l’opéra baroque français : de Lully à Charpentier, en passant par Collasse et Desmarets… ;
ou celui du 3 juillet 2020 : De Philis à Psyché, ou la découverte, 24 ans plus tard, d’une licence poétique dans le CD (de 1996) « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine », dans l’Air de cour « Tout l’univers obéit à l’amour » de Michel Lambert et Jean de La Fontaine, de 1659 … _,
coup de génie _ mais oui ! _ d’un compositeur majeur _ oui, vraiment ! _ du Grand Siècle _ André-Cardinal Destouches (Paris, 6 avril 1672 – Paris, 7 février 1744) _ que l’on n’en finit pas de découvrir _ après le « Sémiramis » que vient de diriger Sylvain Sartre, le frère aîné de Théotime Langlois de Swarte, présent, au violon, parmi les musiciens de l’ensemble Jupiter _ cf aussi leur merveilleux CD « The Mad Lover« , dont rendait compte, avec enchantement, mon article du 12 mai 2021 : Un éblouissement musical « purcellien » : le CD « The Mad Lover », de Théotime Langlois de Swarte et Thomas Dunford…
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Ailleurs les amazones permettent à Lea Desandre, entre France et Italie _ la chanteuse a des ascendances paternelles italiennes, probablement dans le Val d’Aoste ou le Piémont… _, de faire briller son beau soprano virtuose et sensible _ parfaitement ! _ si finement entouré par les soins amoureux des musiciens de Jupiter _ que dirige Thomas Dunford, son compagnon à la ville comme à la scène. La fantaisie rieuse du Non posso far de Provenzale qui ouvre cet album foisonnant _ oui ! _ donne la mesure d’un voyage fabuleux où William Christie s’invite _ plutôt discrètement, à mes oreilles, pour un tel chef d’œuvre !.. _ pour une Passacaille _ bien connue _ de Louis Couperin, Cecilia Bartoli et Véronique Gens la rejoignant pour deux plages
_ de 4′ 57 (c’est sublime ! quelle découverte que ce compositeur napolitain, Giuseppe De Bottis, 1678 – 1753 , auteur de l’opéra Mitilene, regina delle Amazzoni, créé à Naples en 1707 ; d’où sont extraits 3 formidables airs de ce CD…) ;
et de 2′ 40 (pour un très beau duo des Amazones, extrait d’une mascarade donnée à Marly en 1700, œuvre d’Anne Danican Philidor (Paris, 11 avril 1681 – Paris, 8 octobre 1728), le fondateur du Concert spirituel le 17 mars 1725, et fils d’André Danican Philidor (1652 – 1730), dit Philidor l’aîné, bibliothécaire et copiste du roi Louis XIV ; c’est à André Danican Philidor, le père d’Anne, que l’on doit la richesse considérable (!) des fonds musicaux de la Bibliothèque nationale de France et de celle de Versailles : ballets, opéras, musique instrumentale ou religieuse y sont réunis en de très précieux volumes qui présentent notamment la plupart des grands ballets et comédies-ballets de Lully… ; mais ici c’est hélas à tort que la notice du CD attribue au père, André Danican Philidor, une œuvre qui appartient à son fils, Anne, le fondateur, le 17 mars 1725, de cette institution si importante qu’a été le Concert spirituel, à Paris, de 1725 à 1790 ; Anne Danican Philidor est aussi l’auteur de la pastorale héroïque Diane et Endymion (réputée être son chef d’œuvre), en 1698, et de l’opéra Danaé, en 1701 ;
à propos d’André Danican Philidor, dit Philidor l’aîné, cf le CD de La Simphonie du Marais et Hugo Reyne, en 1995 : « Fanfares, fêtes et marches royales« , auquel il se trouve que j’ai un peu participé ;
des 7 Mascarades données à Marly en 1700 par les Danican Philidor : André, dit Philidor l’aîné, le père (1652 – 1730), Anne Danican Philidor (1681 – 1728), son fils, ainsi que Pierre Danican Philidor (1681 – 1731), son neveu, ce CD de 1995 de La Simphonie du Marais comporte des extraits instrumentaux seulement de la très exotique et pittoresque Mascarade du Roy de la Chine, d’André Danican Philidor, dit Philidor l’aîné, le père…
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Et sur la localisation de cette partition de la mascarade des Amazones d’Anne Danican Philidor, donnée à Marly en 1700,
cf cette décisive précision, donnée par un article extrêmement détaillé, et donc très précieux pour les chercheurs un peu curieux, de Laurent Guillo : « La loterie de 1729 : le chant du cygne du copiste André Danican Philidor » :
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« Tome 57e.
Les 7 Masquarades faites par ordre du Roy sur les ordres de Mr Bontens et representées [f. 15r] devant Sa Majesté à Marly, mis en musique sçavoir Le Roy de la Chine Par Mr Philidor Le pere, Les Amazones par Anne Philidor. Les Savoyards par Mr Philidor le pere. La Noce de village Mr Philidor le père. Le lendemain de la Noce par Anne Philidor. Les Echets par Pierre Philidor. Le Vaisseau Marchand par Mr Philidor le père. Les paroles sont de Mrs Le Noble et Babron. Ces 7 Masquarades ont esté representées plusieurs fois l’an 1700.
¶ Ce précieux volume, qui contient des unica, est à Berkeley UL : MS-455. Cité par Carl B. Schmidt, en 1992, page 384″…
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Et si demain Thomas Dunford nous enregistrait l’intégrale de Marthésie, reine des Amazones ? Oui, décidément, Destouches est grand !
Et quelle est donc _ la question se pose, en effet… _ cette mystérieuse _ et magnifique !!! _ vingt-sixième plage _ en français _ ?
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Airs et parties instrumentales extraits d’opéras de Francesco Provenzale (Lo schiavo di sua moglie), Francesco Cavalli (Ercole amante), Giovanni Buonaventura Viviani (Mitilene), Giuseppe de Bottis (Mitilene), Georg Caspar Schürmann (Die getreue Alceste), Carlo Pallavicino (L’Antiope), André Danican Philidor (Les Amazones), François et Louis Couperin (Passacaille en ut majeur), André Cardinal Destouches (Marthésie, première reine des amazones), Marin Marais, Antonio Vivaldi (Ercole sul Termodonte)
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Lea Desandre, mezzo-soprano
Cecilia Bartoli, mezzo-soprano
Véronique Gens, soprano
William Christie, clavecin
Jupiter
Thomas Dunford, direction
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Un album du label Erato 0190295065843
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Photo à la une : Lea Desandre et Thomas Dunford – Photo : © Julien Benhamou
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Et les airs italiens de ce magnifique programme composé autour des Amazones,
notamment celui (de 14′ 32) du napolitain Francesco Provenzale (1624 – 1704), « Non posso far« , qui ouvre en beauté le CD,
n’ont absolument rien à envier à la sublimité des airs tirés d’opéras français d’André-Cardinal Destouches, ou d’André Danican Philidor…
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L’opéra de cet autre extraordinaire _ et jusqu’ici, il faut le reconnaître, complètement méconnu _ napolitain, Giuseppe De Bottis (1678 – 1753), Mitilene, regina delle Amazzoni, créé à Naples en 1707,
est magnifiquement servi ici par deux très beaux airs et un fulgurant duo (de Léa Désandré avec Cecilia Bartoli) :
_ le stupéfiant duo « lo piango, lo peno« , plage 5 ;
_ l’air « Lieti fiori, erbe odorosi« , plage 21 ;
_ et l’air « Sdegno all’armi, alle vendette« , plage 22.
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Giuseppe De Bottis, un compositeur à découvrir, donc ;
de même que sont à explorer vraiment les œuvres vraiment superbes d’André Cardinal Destouches et André Danican Philidor…
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Et je tiens à souligner aussi, et tout spécialement, la somptueuse poésie de l’interprétation, à la plage 12 du CD, par Thomas Dunford, au luth, de « L’Amériquaine« , de Marin Marais, extraite de la « Suite d’un goût étranger« … : une plage (de 4′ 57) de pure magie, tout simplement…
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Une merveille, aussi : quel luxe !..
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Ce dimanche 17 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
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Post-scriptum :
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les chemins de la vie ont fait qu’il se trouve que j’ai été le professeur de philosophie, en 1979-80, à Bordeaux, de Philippe Désandré, le père de Léa ;
ainsi que le collègue, à Arcachon et à Libourne, deux années scolaires différentes, de Thibault de Swarte, l’oncle maternel des musiciens Théotime Langlois de Swarte et son frère Sylvain Sartre…
22sept
Le 15 septembre dernier, le quotidien Sud-Ouest a publié un bon article _ intitulé « Salle Mably : une soixantaine de tableaux et de photos font revivre le Bordeaux des années 1950« … _ de présentation d’une excellente et très émouvante _ au moins pour les Bordelais qui se souviennent de leur ville à cette époque… _ exposition,
intitulée, elle, « Regards croisés sur Bordeaux : des photographes sur les pas de Francis Sussat, peintre des années 1950« …
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Voici donc ce très intéressant article, sous la plume de Christophe Loubes :
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Petite révolution pour l’association La Mémoire de Bordeaux en cette rentrée 2021 : le traditionnel salon d’expression photographique intègre 20 tableaux. « C’est un fonds qui nous a été confié par Francis Sussat, un peintre amateur qui a représenté le Bordeaux des années 1945 à 1958, explique Geneviève Caillabet, documentaliste de l’association. Il n’avait plus été exposé depuis 1991. »
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Singulier personnage, ce Francis Sussat _ Bordeaux, 18 mai 1925 – Bordeaux, 24 août 1995. Technicien pour IBM, il n’a jamais cherché à vivre de sa peinture malgré une production abondante. Ses tableaux sur Bordeaux, il les a peints de mémoire, sans documents, 30 ou 40 ans après _ et on aimerait en apprendre bien davantage ! _, comme s’il voulait matérialiser des images qu’il gardait intactes dans sa tête. Au dos de chacun il a ajouté des indications historiques sur les lieux représentés. Ces textes servent de cartels aux tableaux.
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Je dois ajouter que cette passionnante exposition, Cour Mably,
jouxte celle, intitulé « Secret Blue« , de ma fille Eve Lippa et de son compère chicagoan David Esquivel ;
cf mon article de présentation du 18 septembre dernier : La fascinante Expo « Secret Blue » d’Eve Lippa et David Esquivel à Bordeaux, Cour Mably, du mardi 21 au lundi 27 septembre 2021……
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Ce mercredi 22 septembre 2021, Francis Lippa – Titus Curiosus