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Un merveilleux « Magnificat » de Jean-Sébastien Bach par Arcangelo et Jonathan Cohen

18avr

J’aime beaucoup le Magnificat de Jean-Sébastien Bach

_ que j’ai pu apprécier à diverses reprises au concert ;

et dont j’aime écouter (et comparer) diverses versions au disque :

la dernière fois, il s’agissait d’une très belle version de John Eliot Gardiner dirigeant, pour ce Magnificat en sa version originale du 2 juillet 1723, à saint-Thomas de Leipzig, en mi bémol majeur (BWV 243a), ses troupes du  Monteverdi Choir et des English Baroque Soloists (le CD Soli Deo Gloria SDG 728). 

Ce jour,

voici le CD Bach Magnificats d’Arcangelo, que dirige Jonathan Cohen (le CD Hyperion CDA 68157) ;

avec au _ superbe ! _ programme,

 

en plus du resplendissant Magnificat de Jean-Sébastien Bach (1685 – 1750), cette fois en sa version révisée de la fin des années 20 ou du début des années 30, car « beaucoup plus facile pour les trompettes« , en ré majeur, BWV 243,

un Magnificat en ré majeur, lui aussi, composé en 1749, mais ici en sa version révisée de 1779, avec ajoût de trompettes et timbales,  (H 772) _ qui a choisi de conserver cependant le très émouvant Et misericordia de 1749 _, de Carl Philipp Emanuel Bach (1714 – 1788),

et un autre _ son troisième, en 1760 _, en do majeur (E 22), lui, de Jean-Chrétien Bach (1735 – 1782).

Un CD brillantissime.

Et qui permet de faire une sorte de point sur la postérité bachienne _ révisions des œuvres comprises _ au long du XVIIIème siècle : 1723 – ca 1729 ; 1760 ; et 1749 – 1779…

Ce mercredi 18 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Le bonheur de Félix Mendelssohn : son Octuor, avec Christian Tetzlaff, en un CD AVI (en public, au Festival de musique de chambre « Spannungen »‘de Heimbach)

17oct

Félix Mendelssohn (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847) est un formidable pourvoyeur de joie :

ce qui donne, à pareille constance de jubilation, par (c’est-à-dire grâce à) pas mal de ses œuvres, un aperçu probablement assez consistant, en son intensité, du bonheur accessible, au moins musicalement, pour qui veut bien l’accueillir : par les oreilles et par le cœur (de son âme !)…

Il m’est souvent arrivé de « recommander » le merveilleux CD comprenant, de ce même Félix Mendelssohn, le « Concerto pour violon, piano et orchestre à cordes » en ré mineur (ou « double concerto » : la partition autographe est datée du 6 mai 1823 ; le compositeur a quatorze ans !..), dans l’interprétation éblouissante _ c’était en 1989 (déjà !) _ de Gidon Kremer, Martha Argerich et l’Orpheus Chamber Orchestra (il s’agit du CD Deutsche Gramophone n° 427 338-2) _

accompagné d’un très, très beau, aussi, « Concerto pour violon et orchestre à cordes » en ré mineur lui aussi, de ce même Félix Mendelssohn, par Gidon Kremer : l’œuvre fut composée au début de 1822 ; et il ne s’agit pas du très célèbre « Concerto pour violon et orchestre« , dit n°2, et en mi mineur, lui, l’opus 64 de Félix-Mendelssohn-Bartoldy, composé en 1844, pour son ami le violoniste Ferdinand David, et dont la première interprétation eut lieu au Gewandhaus de Leipzig le 13 mars 1845 par son dédicataire ; ce concerto très célèbre-là _ et à très juste titre, lui aussi ! _, davantage « romantique« , lui, s’inspire, en effet, bien moins de C.-P.-E. Bach que des concertos (contemporains) de Paganini, notamment le cinquième…

D’autres versions de ce « double concerto » (pour violon, piano et orchestre à cordes, en ré mineur, donc _ je reviens à cette œuvre tellement jubilatoire ; et pas assez connue encore des mélomanes !..)

ont paru depuis au disque ; nulle

_ par exemple celle par Rainer Kussmaul au violon, Andreas Staier au pianoforte et Concerto Köln, pourtant, en 1998 (un CD Teldec) _

n’arrive à la cheville de celle-là ! solaire ! tant Kremer, Argerich et les Orpheus se surpassent au service de la musique juvénilissime, au meilleur sens du terme, du merveilleux felix pour toujours Mendelssohn

_ dont nous fêtons toute cette année 2009 le bicentenaire de la naissance : c’était, en effet, le 3 février 1809 …

Une version propre à « retarder » le départ des malades en phase terminale pour l’autre monde ; comme à faire faire bien des économies (de médicaments) pour maux de « dépression« , à toutes les Sécurités Sociales du monde !

 Je recommande aussi très vivement (!)

les douze (ou treize) « Symphonies pour cordes« 

que Félix Mendelssohn  composa, pour les six premières d’entre elles, l’année 1821 _ l’année de ses douze ans : elles sont dans la « mouvance » de l’œuvre (que je qualifierais de « vibrante« !) de Carl-Philipp-Emanuel Bach ;

et cela, probablement du double fait,

_ et du maître de musique du jeune Félix, Carl Friedrich Zelter (né le 11 décembre 1758 et mort le 15 mai 1832 à Berlin), ami personnel de Goethe, et grand admirateur du « Bach de Berlin » (et de Hambourg, aussi : Carl-Philipp-Emanuel _ né, lui, le fils de Jean-Sébastien, à Weimar le 8 mars 1714 et mort à Hambourg le 14 décembre 1788) ;

Zelter qui faisait travailler son jeune élève en « composition musicale » sur cette œuvre admirée-là ;

_ et, du fait, aussi, de la grand-tante de Félix, Sarah Levy, qui avait acheté à la veuve de Carl-Philipp une partie des « archives musicales » de son mari ;

laquelle Sarah Levy en avait fait cadeau, plus tard, à son cher (heureux : felix) petit-neveu musicien :

d’où,

en plus de quelque chose _ et qui n’est certes pas rien, ni même peu ! _d’une transmission que je dirais « bachienne« , en héritage musical de Johann-Sebastian, via Carl-Philipp-Emanuel,

d’où, donc, aussi, le souffle formidable du « Sturm und Drang » parfaitement et jubilatoirement sensible dans la joie musicale si puissante (et si généreusement contagieuse !) de (toute) la musique de Félix :

se trouve peut-être là, oserais-je donc dire, un des secrets de l’art du bonheur musical confondant (!) de ce formidable génie de la musique…

Cette parenté musicale-ci, avec le Bach de Hambourg (et Berlin), fut d’ailleurs très tôt parfaitement « notée« , dès 1827, par un journaliste berlinois (de l' »Allgemeine Musikalische Zeitung« ) d’après lequel « Mendelssohn, quand il eut achevé (de suivre l’enseignement de Zelter), écrivit des symphonies pour instruments à cordes seules dans le style de Bach« …

La dernière des douze (ou treize) de ces « Symphonies pour cordes » parut en 1823…

La version en 3 CDs de ces treize « Symphonies pour cordes » de Félix Mendelssohn par Concerto Köln en 1994, 1995 et 1996 est proprement enthousiasmante (3 CDs Teldec : 4509-94565-2 ; 4509-98435-2 & 0630-13138-2 ; ils ont été réédités et sont disponibles dans la collection « Elatus » de Warner-Classics)…

J’en viens maintenant à l' »Octuor« , en mi bémol majeur, ce chef d’œuvre des chefs d’œuvre, de Félix Mendelssohn-Bartholdy,

composé, lui, en 1825, alors que Félix n’a encore que seize ans :

l' »exploit » (musical : d’un jeune homme) n’en paraît que plus extraordinaire ; car

cette musique est la « jeunesse » (mais éternelle !) même !..

Et l’interprétation

_ en concert s’il vous plaît ! le 11 juin 2008, au « Spannungen Chamber Music Festival » de la centrale hydro-électrique (« Hydropower Station » ; « Kraftwerk« ) de Heimbach (dans les Monts de l’Eifel) ;

festival (« Spannungen » signifie « Tensions » !) que dirige depuis sa création en 1997 le pianiste Lars Vogt _

est confondante de dynamisme, de vie, de musicalité !

Les (merveilleux !) interprètes en sont :

Christian Tetzlaff, Isabelle Faust, Lisa Batiashvili, Antje Weithaas, aux violons ;

Rachel Roberts, Ori Kam, aux altos ;

et Tanja Tetzlaff & Quirine Viersen, aux violoncelles.


Cet enthousiasmant « Octuor » de Félix Mendelssohn, saisi au concert à Heimbach le 11 juin 2008,

est accompagné d’un autre « Octuor » proprement somptueux, lui aussi, d’un autre parfait chef d’œuvre de la musique :

l' »Octuor« , en ut majeur, opus 7, de Georges Enesco

(ou George Enescu, en roumain, ainsi que dans la transcription anglaise :

Liveni, en Moldavie roumaine, 19 août 1881 – Paris, 4 mai 1955) ;

un autre immense musicien ; à beaucoup mieux connaître et interpréter (!) ;

une œuvre composée avant les dix-neuf ans de son génial auteur

(publiée le 5 décembre 1900, elle fut créée au concert, à Paris, le 18 décembre 1909 par les Quatuors Geloso et Chailley _ Pierre Monteux étant l’altiste du Quatuor Geloso…).


Les interprètes de cet « Octuor » d’Enesco, à la centrale hydro-électrique de Heimbach

(dans les montagnes de l’Eifel, non loin de Düren, d’Aix-la-Chapelle et de Bonn, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie),

saisi au concert, lui aussi, pour le disque, le lendemain, le 12 juin 2008, sont :

aux violons, Christian Tetzlaff, Antje Weithaas, Isabelle Faust, Katherine Gowers ;

aux altos, Antoine Tamestit, Rachel Roberts ;

et aux violoncelles, Gustav Rivinius & Quirine Viersen

_ quelques uns des interprètes de l' »Octuor » de Mendelssohn, la veille, on le voit, ont cédé leur place à d’autres, amis, pour l' »Octuor » d’Enesco…

C’est là tout l’esprit (magique !) des Festivals de Marlboro (autour de Rudolf Serkin),

d’Aldeburgh (autour de Benjamin Britten),

de Lockenhaus (autour de Gidon Kremer)

que l’on sent souffler sur l’interprétation magnifique de ces deux chefs d’œuvre,

à ce Festival de Heimbach,

qu’anime Lars Vogt,

autour de (et avec) l’excellentissime Christian Tetzlaff.

Soit,

un parfaitement euphorisant CD AVI « Mendelssohn – Enescu Octets for strings« ,

avec le label « Spannungen Chamber Music Festival » : AVI n° 8553163 !

Christian Tetzlaff : un très brillant musicien

à suivre…


De même que le festival « Spannungen » de Heimbach, dans l’Eifel…


Titus Curiosus, ce 17 octobre 2009

Est parue aussi, cette année 2009,

une très belle version de l' »Octuor » de Georges Enesco, pour orchestre, réalisée par le chef Lawrence Foster,

et interprétée tout aussi brillamment par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, dirigé par ce même Lawrence Foster ;

le CD comporte aussi la « Sonate pour violon » et piano en ré majeur, opus 25, « dans le caractère populaire roumain« , de Georges Enesco,

par de jeunes virtuoses enflammés :

Valeriy Sokolov, au violon, et Svetlana Kosenko, au piano.

Un très beau CD Virgin Classics « Enescu String Octet – Violin Sonata N° 3 » : n° 50999 519312 2 3…

Vive la musique ! Vive la jeunesse ! Vive la beauté !

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