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Un superbe « Sacre royal de Louis XIV » : un DVD de reconstitution musicale magnifiquement réussie de la cérémonie à Reims le 7 juin 1654

02fév

Sébastien Daucé,

avec son remarquable Ensemble Correspondances

_ ainsi que Les Pages du CMBV (sous la direction d’Olivier Schneebeli) _

nous propose un superbe et très réussi DVD

_ de 108′ ; édité par le Château de Versailles : CVS 017 _

d’un essai de reconstitution musicale

de ce que furent les cérémonies, à Reims, du sacre du roi Louis XIV,

le 7 juin 1754

_ le jeune roi (depuis le décès de son père Louis XIII, le 14 mai 1643, à Saint-Germain-en-Laye)

était né (à Saint-Germain-en-Laye) le 5 septembre 1638…

Les chroniques du temps

n’ont, en effet, hélas pas conservé le détail du programme musical de ces festivités du sacre

_ pas davantage que ceux des mariages de Louis XIII avec Anne d’Autriche, le 21 novembre 1615, à Bordeaux, à la cathédrale Saint-André ;

ou de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche, le 9 juin 1660, à Saint-Jean-de-Luz, en l’église Saint-Jean-Baptiste :

j’avais entrepris des recherches là-dessus…

Mais il est demeuré possible de reconstituer

avec une assez grande probabilité de justesse

ce que purent être les musiques utilisées alors.

Ce fut la tâche des équipes du Centre de Musique Baroque de Versailles,

sous la conduite éminemment experte de Thomas Leconte…

Et cela à partir de partitions

_ très heureusement conservées, elles, un peu par hasard (et chance pour nous) :

au sein de ce qui demeure de l’infiniment précieuse collection Philidor _

de musiques données pour des occasions sinon similaires, du moins fonctionnellement assez proches,

et le plus souvent demeurées anonymes :

l’auteur de la composition important alors bien moins que sa fonction cérémonielle !

Et la réalisation de ce concert

a été _ superbement _ filmée

dans le cadre somptueux de la Chapelle Royale du Château de Versailles

_ achevée de construire, elle, en 1710…

Les musiques _ d’une tendresse toute française : fondante ! _ sont ici merveilleusement données…

Et l’image,

avec des gros plans sur les interprètes, chanteurs comme interprètes,

est très agréable…

Ce dimanche 2 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jean-François Dandrieu (1681 – 1738) : l’élégance radieuse et tendrissime du Baroque français, par Jean-Baptiste Robin aux Grandes Orgues de la Chapelle Royale de Versailles

04jan

Après un très beau CD Jean-François Dandrieu Pièces de caractère,

par Marouan Mankar-Bennis, au clavecin 

_ un CD Encelade ECL 1702 ;

cf mon article du 22 mai 2018 : _,

en des œuvres extraites de ses trois grands Livres de Clavecin (de 1724, 1728 et 1734),

et un superbe _ éblouissant ! quelle découverte ! _ CD Opus 1 de Dandrieu (et Corelli),

soit les 6 Sonates en trio de Jean-François Dandrieu, publiées _ ce fut sa première œuvre à l’être _ en 1705

_ soit le CD Alpha 542 ;

cf l’article très élogieux de mon blog le 16 août 2019 : _,

par Le Consort

_ constitué de Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, Louise Pierrard, Hanna Salzenstein et Justin Taylor,

un merveilleux ensemble ! _,

voici que nous arrive

un merveilleux (!) CD Dandrieu Magnificats,

sur les Grandes Orgues de 1710 de la Chapelle Royale de Versailles,

par l’organiste titulaire de cet orgue, Jean-Baptiste Robin

_ soit le CD Château de Versailles Spectacles CVS 023

(intitulé Volume 1 !) _ :

pour nous faire pénétrer en toute beauté

l’idiosyncrasie ravissante _ quelle sublime tendresse ! _

de ce magnifique compositeur (Paris, 1681 – Paris 17 janvier 1738)

du premier tiers

de l’élégantissime Baroque français.

Un pur ravissement !

Ce samedi 4 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Je rejoins ici l’article fouillé et justissime de Frédéric Muñoz

le 29 décembre dernier sur le site de Res Musica,

intitulé Premier volet Dandrieu par Jean-Baptiste Robin à Versailles :

Premier volet Dandrieu par Jean-Baptiste Robin à Versailles

La Majesté louis-quatorzième de Michel-Richard de Lalande, par le Poème Harmonique

12avr

Ces derniers temps, la musique françaisse du XVIIéme siècle _ et du XVIIéme un peu prolongé encore… _ revient charmer un peu plus nos oreilles et notre goût…

Ainsi aujourd’hui ce superbe CD Delalande, versant musique religieuse,

que viennent nous offrir les musiciens du Poème Harmonique, les chanteurs de l’Ensemble Aedes, et quatre chanteurs solistes, Emmanuelle De Negri, Dagmar Saskova, Cyril Auvity & André Morsch, sous la direction de Vincent Dumestre :

un CD Alpha 968, intitulé « Majesté« ,

en un programme de trois grands Motets « pour le Roi Soleil » : Deitatis majestatem, Ecce nunc bénédicite, et Te Deum.

Ce jeudi 12 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. :

ce samedi 19 mai, un excellent article sur ce CD Majesté de Lalande du Poème Harmonique de Vincent Dumestre,

sur le site de Res Musica, par Cécile Glaenzer :

LALANDE PAR VINCENT DUMESTRE : FERVEUR DU GRAND MOTET VERSAILLAIS

Majesté. Michel-Richard de Lalande (1657-1726) : Grands motets Deitatis majestatem, Ecce nunc benedicite et Te Deum. Emmanuelle de Negri, Dagmar Šašková, Sean Clayton, Cyril Auvity, André Morsch, Ensemble Aedes (Mathieu Romano), Le Poème Harmonique, direction : Vincent Dumestre. 1 CD Alpha-Classics. Enregistré en mai 2017 à la chapelle du château de Versailles. Livret français, anglais, allemand. Durée: 74:32

Après avoir enregistré les Te Deum de Lully et Charpentier, Vincent Dumestre est de retour à la Chapelle Royale de Versailles pour nous donner à entendre trois grands motets de Lalande dans le lieu même où ils ont été entendus à l’époque.

 

majesté_lalande

 

 

 

 

 

 

 

 

Nommé en 1683 à la Chapelle Royale, Michel-Richard de Lalande compose soixante-dix-sept grands motets _ pas moins ! _ pendant les quarante ans qu’il passe au service du roi, ce qui fait de lui le maître du genre _ oui _ et porte haut sa réputation jusqu’à la fin de l’Ancien Régime _ en effet : ses œuvres continueront d’être données à la Chapelle royale de Versailles ; ainsi qu’au Concert spirituel. Compositeur favori du roi _ oui _, il renouvelle l’écriture orchestrale de Lully _ oui _ en mettant en valeur des instruments solistes au sein de ses œuvres chorales. L’office royal quotidien se déroulait selon un rite immuable, destiné à magnifier la présence du monarque _ c’est cela _ : pendant qu’une messe basse était dite à l’autel _ en bas _, les musiciens de la Chapelle exécutaient des motets sur la tribune _ en haut _ face au roi.

Les grands motets avec symphonie donnent une véritable image sonore de la majesté des lieux et de l’instant _ oui _, le plus somptueux de tous étant le Te Deum, qui souligne avec éclat les plus grandes réjouissances de la vie de la cour. Le Te Deum de Lalande, composé en 1684 et plusieurs fois remanié _ c’est à noter _, est celui qui sera le plus joué _ oui _ à Versailles, à Paris et dans toute la France jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, passant de l’église au Concert Spirituel où il fut donné plus de trente fois _ pas moins : c’est dire…

Pour cet enregistrement, Vincent Dumestre a réuni l’orchestre du Poème Harmonique en grand effectif, l’excellent ensemble vocal Aedes de Mathieu Romano, et Emmanuelle de Negri, Dagmar Šašková, Sean Clayton, Cyril Auvity et André Morsch, cinq des meilleurs solistes vocaux du moment. Le résultat sonore est d’une grande plénitude _ parfaitement adéquate à l’esprit de ces œuvres _ : petit chœur de solistes, grand chœur et symphonie instrumentale alternent en une magnifique fresque où les affects du textes _ voilà _ sont parfaitement soulignés _ comme il leur convient. À remarquer, l’accompagnement judicieux du basson _ oui _, très présent tout au long du programme et particulièrement expressif dans l‘Aeternae fac cum sanctis du Te Deum. Dans le deuxième motet, Ecce nunc benedicite, deux chœurs jubilatoires _ oui _ encadrent un émouvant récit _ oui _ des solistes souligné par les instruments. Ici encore, le basson fait merveille _ voilà. La version du Te Deum choisie par Vincent Dumestre s’appuie sur un manuscrit de Lalande où chaque section est précisément minutée _ un document en cela très précieux ! _, ce qui donne un renseignement précieux _ oui ! _ sur les tempi de l’époque.

Un disque qui fera date _ oui _ dans le paysage du grand motet versaillais _ un genre très singulier en toute l’Europe _ et qui porte bien son titre : Majesté.

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