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Suite des fruits discographiques du centenaire, en 2019, de la naissance, en 1919, de Mieczyslaw Weinberg : ses Quatuors n° 14 et 15

16juil

L’anniversaire de la naissance du compositeur Mieczyslaw Weinberg

(Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 février 1996)

continue de produire, en cette année 2020,

une abondante passionnante moisson discographique :

ainsi ce jour, sur le site Res Musica,

Patrice Imbaud chronique pour nous,

sous le titre « le Silesian Quartet joue Mieczyslaw Weinberg« ,

un CD Accord

comportant les Quatuors n° 14 et 15 de ce compositeur,

ainsi que la cantate de chambre Les trois Palmiers,

par le Silesian Quartet, et la soprano Joanna Freszel…

Voici cet article :

Le Silesian Quartet joue Mieczysław Weinberg

 

Ce jeudi 16 juillet 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

La discographie Weinberg (suite) : deux Requiem symphoniques…

12fév

En forme d’appendice à mon article d’avant-hier

,

après l’article du 8 juillet 2019  Mirga Gražinytė-Tyla et Gidon Kremer signent un disque majeur de Weinberg du site Resmusica,

sous la signature de Stéphane Friédérich,

voici qu’aujourd’hui 12 février 2020,

et sous le titre Kaddish,

le site Discophilia de Jean-Charles Hoffelé

consacre à ce même double CD Deutsche Grammophon 4836566

des Symphonies n° 2 et 21 de Mieczyslav Weinberg,

par Gidon Kremer et Mirga Grazinyte-Tyla

dirigeant le City of Birmingham Symphony Orchestra et la Kremerata Baltica,

Weinberg Symph 2 21 DG

un nouveau très bel article parfaitement détaillé :

KADDISH

Un berceau de cordes ouvre dans un grand geste la vaste prière pour les morts juifs des deux holocaustes, celui d’Hitler et celui de Staline, qu’est la 21e Symphonie de Mieczysław Weinberg, partition au noir _ de 1991 _ dont l’ampleur _ voilà _ aura fait dire à Gidon Kremer qu’il avait, en lisant la partition, le sentiment de découvrir la Onzième Symphonie de Gustav Mahler _ décédé à Vienne le 18 Mai 1911, laissant sa 10 ème Symphonie inachevée…

Ce deuil ne veut pas de voix, la musique est le langage de l’indicible _ oui _, son prophète est ici un violon, un seul violon, l’instrument immémorial du peuple ashkénaze _ certes _, que Gidon Kremer joue en déploration _ en effet. Le Largo qui ouvre l’œuvre cite à nu sur un piano solitaire, un fragment de la Première Ballade de Chopin, bref tombeau _ elle aussi, en 1831 _ de cette Pologne disparue qui fut toujours la vraie patrie du compositeur, exilé dans cette Union Soviétique qui aura dépecé _ voilà ! _ avec l’aigle nazi son pays et sa famille _ c’est parfaitement dit.

Mais Gidon Kremer a raison, Mahler est omniprésent tout au long de l’œuvre, en citation directe, mais surtout par le ton général _ oui _  même lorsque celui-ci reparaît derrière le masque de Chostakovitch dans les deux brefs scherzos en forme de danses de mort.

Mirga Gražinytė-Tyla vous conduit dans cet enfer sans paradis avec le même art souverain qu’elle met aux grands panneaux du triptyque de la Deuxième Symphonie, retable de cordes en deuil composé au sortir de la Seconde Guerre mondiale _ en 1946. Mettre en regard ces deux Requiem était une évidence _ oui…

LE DISQUE DU JOUR

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996)


Symphonie No. 2 pour cordes, Op. 30
Symphonie No. 21, Op. 152 “Kaddish”

Gidon Kremer, violon
Kremerata Baltica
City of Birmingham Symphony Orchestra
Mirga Gražinytė-Tyla, direction

Un album de 2 CD du label Deutsche Grammophon 4836566

Photo à la une : le chef d’orchestre Mirga Gražinytė-Tyla – Photo : © Deutsche Grammophon

Puisse cette diffusion d’excellents articles

faciliter la découverte par le plus large public

de la musique magnifique de ce compositeur unique du XXème siècle

qu’est Mieczyslav Weinberg

(Varsovie, 8 décembre 1919 – 26 février Moscou, 1996)…

Ce mercredi 12 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Merveilleuse musique et merveilleuse interprétation ! Le CD Shostakovich (Piano Quintet + String Quartet n° 3) du Quatuor Belcea & Piotr Anderszewski

14avr

Qu’il est bon d’être magnifiquement subjugué dès les premières notes des premières mesures de musique par un CD de musique !

Eh bien, c’est l’expérience d’un tel transport que je viens de vivre dès les premières mesures du premier mouvement (Prelude, Lento) du Quintette avec piano en sol mineur de Dimitri Chostakovitch, par le Quatuor Belcea et Piotr Anderszewski au piano (le CD Alpha 360).

Une œuvre composée en 1940, et qui valut au compositeur un franc succès, tant auprès du régime (et de Staline), que du public. Ce mouvement, Prélude (de 4′ 46″) , fait d’ailleurs couple avec la Fugue, Adagio, du mouvement qui suit (de 11′ 34″), où tout se ralentit encore et se tend…

Le livret, sous la plume de Clemens Matuschek, est excellent,

à faire apparaître le profond double jeu des deux œuvres de ce disque,

le Quintette de 1940 _ l’URSS n’est pas encore en guerre, et jouit de sa reconquête de la partie orientale de la Pologne, en tant que bénéfice sien du partage avec le Reich nazi de la malheureuse Pologne, à la suite du pacte Molotov-Ribbentrop d’août 1939, qui permit à Hitler d’avoir les mains libres pour attaquer à l’Ouest… _,

et le Quatuor à cordes n° 3, de 1946, de Dmitri Shostakovich (1906 – 1975), par le QuatuorBelcea et le pianiste Piotr Andreszewski (CD Alpha 360).

L’appréciation du très lucide _ lui aussi _ collègue compositeur Prokofiev (1891 – 1953) est citée :

« Je connais des gens qui ont employé les moyens les plus désespérés pour composer une fugue tant soit peu originale. ILs n’y sont que rarement arrivés. Mais la fugue de Chostakovich contient une quantité de choses nouvelles« …

L’interprétation est, elle aussi, magistrale ;

celle du pianiste,

celle des cordes aussi,

d’une clarté confondante ;

et avec énormément de sous-entendus les plus ambigus possibles…

Une citation _ de l’altiste Krzysztof Chorzelski _  avance, à propos de l’Intermezzo, Lento _ à nouveau, d’une incroyable tension dans l’étirement grinçant d’une insupportable douceur ! _, du quatrième mouvement :

« On a presque l’impression que c’est la dernière issue, une fuite dans la construction d’une fausse idylle. Une atmosphère comme celle du roman de Boulgakov, Le Maître et Marguerite… »

Pour conclure, superbement ce livret :

« Pour Dimitri Chostakovitch, le grand succès remporté par cette œuvre eut d’ailleurs, outre sa réhabilitation sociale _ après la terrible déchéance consécutive à la rage de Staline face à l’opéra Lady Macbeth de Mzensk, en 1936 _, un autre effet secondaire agréable, comme il le révéla _ avec infiniment d’humour (grinçant, ici encore) _ à un de ses amis :

« Sais-tu pourquoi j’ai ajouté une partie de piano au quatuor ? Pour la jouer moi-même et avoir ainsi une raison de voyager pour donner des concerts dans différentes villes et villages. Cela me permettra aussi de voir le vaste monde ! » »…

Un disque superbe de bout en bout !

Ce samedi 14 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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