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Et ce soir, découverte majeure de deux superbes CDs d’éblouissante musique de trois magnifiques compositeurs polonais du XXe siècle : Aleksander Tansman (1897 – 1986), Grazyna Bacewicz (1909 – 1969) et Witold Lutoslawski (1913 – 1994)…

15fév

Et ce soir,

découverte majeure de deux superbes CDs d’éblouissante musique de trois compositeurs polonais du XXe siècle :

Aleksander Tansman (1897 – 1986) et Grazyna Bacewicz (1909 – 1969), d’une part,

et Witold Lutoslawski (1913 – 1994), d’autre part :

_ le CD « Bacewicz – Tansman – Piano Quintets« , de Julia Kociuban et le Messages Quartet,

soit le CD Dux 1792, enregistré à Lodz du 25 au 27 juillet 2021 _ écoutez-le ici

_ et le CD « Witold Lutoslawski _ Concerto for Orchestra – Partita for Violin and Orchestra – Novelette« , de Christian Tetzlaff et le Finnish Radio Symphony Orchestra dirigé par Nicholas Collon,

soit le CD Ondine ODE 1444-2, enregistré à Helsinki au mois d’avril, septembre et décembre 2022 _ écoutez ici le Largo de la Partita

Et sur ce CD Lutoslawski,

voici ce qu’en dit si bien, en un article intitulé « Les deux Lutoslawki« , Jen-Charles Hoffelé, en date du 12 février dernier :

LES DEUX LUTOSLAWSKI

Gloire aux Finlandais ! _ du Finnish Radio Symphony Orchestra, mais aussi du décidément excellent label Ondine. Ils poursuivent sous la direction de leur nouveau directeur musical _ le jeune chef britannique Nicholas Collon _ un cycle Lutosławski commencé sous la baguette analytique d’Hannu Lintu qui aura eu le temps de graver les quatre Symphonies et Jeux vénitiens.

Nicholas Collon n’est pas moins implacablement précis au long d’une lecture au scalpel du Concerto pour orchestre, partition heureuse au disque ces derniers temps (Krzysztof Urbański en avait signé pour Alpha une proposition transcendante), dont il fait entendre, derrière les grands décors bartokiens, l’avènement de la syntaxe si percutante qui éclatera dans les délires sonores de Novelette, complément éclairant ajouté en coda du disque.

Mais restons au Concerto : chaque détail en scintille, chaque gramme de cette poudre d’or des percussions (le Capriccio), de ces filets de brume (début de la Passacaille, je note un petit côté Britten), y résonne avec un naturel confondant. Le Finale, avec sa coda démiurgique (et non coupée), est anthologique.

La grande Partita, œuvre roide coulée de la plume la plus sévère maniée par Lutosławski depuis le Concerto pour violoncelle, est sauvé de sa sécheresse par l’archet lyrique _ oui ! _ de Christian Tetzlaff, qui en humanise _ voilà… _ les violences dans les jeux de timbres savamment dosés des Finnois. Ils semblent avoir trouvé en Nicholas Collon mieux qu’un directeur, une source d’inspiration.

LE DISQUE DU JOUR

Witold Lutosławski
(1913-1994)


Concerto pour orchestre
Partita pour violon et orchestre
Novelette

Christian Tetzlaff, violon
Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise
Nicholas Collon, direction

Un album du label Ondine ODE 1444-2


Photo à la une : le chef d’orchestre Nicholas Collon –
Photo : © Markku Ulander

En ces deux merveilleux CDs,

c’est tout un continent musical extraordinaire qui vient se découvrir à nous ici…

Ce jeudi 15 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Rappel ému de l’infiniment touchant « In memoriam Lars Vogt » de Christian et Tanja Tetzlaff (et Paavo Järvi) sur un programme Brahms-Viotti-Dvorak : dédié à l’amitié indéfectible…

22jan

Ce lundi 22 janvier 2022,

sous la plume de Patrice Imbaud, et sous le titre de « Double Concerto de Brahms, Viotti et Dvořák : In Memoriam Lars Vogt« ,

le site ArsMusica revient nous rappeler l’émotion profonde du CD Ondine ODE 1423-2 « Brahms-Viotti-Dvorak- In memoriam Lars Vogt« 

évoquée dans mon précédent article «  » du jeudi 12 octobre 2022.

Double Concerto de Brahms, Viotti et Dvořák : In Memoriam Lars Vogt

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Dédié à la mémoire du pianiste et chef d’orchestre Lars Vogt disparu l’an dernier, cet enregistrement réunit ses amis Paavo Järvi, Christian et Tanja Tetzlaff dans un bel et émouvant hommage musical associant le Double Concerto de Brahms, le Concerto pour violon n° 22 de Viotti et Silent Woods de Dvořák.

S’appuyant sur un instrumentarium atypique et probablement inspiré de façon lointaine du Triple Concerto de Beethoven, le Double Concerto pour violon et violoncelle de Johannes Brahms fut composé en 1887 dans un souci non avoué de réconciliation du compositeur avec son ami le violoniste Joachim qui en assura d’ailleurs la création. Paavo Järvi à la tête du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Christian et Tanja Tetzlaff nous en livrent, ici, une interprétation typiquement brahmsienne, passionnée, fougueuse, joliment nuancée et parfaitement équilibrée, empreinte de complicité.

On sait combien Brahms appréciait le Concerto pour violon n° 22 de Giovanni Battista Viotti (1755-1824) qu’il avait notamment entendu interprété par Joseph Joachim et dont Christian Tetzlaff nous donne une interprétation légère, élégante, presque galante, virtuose, cantabile et poétique transcendée par un accompagnement orchestral très coloré, ardent et d’une remarquable clarté.

Admiration réciproque et amitié caractérisaient le lien solide existant entre Johannes Brahms et Antonín Dvořák, on ne s’étonnera donc pas que ce programme construit autour de Brahms, de l’amitié et du souvenir s’achève sur le très nostalgique Silent Woods pour violoncelle et orchestre. Une courte pièce initialement conçue pour piano à quatre mains, composée lors de la tournée d’adieu du compositeur avant son départ pour le Nouveau Monde, arrangée secondairement pour violoncelle et orchestre en 1893, toute imprégnée du lyrisme douloureux de l’exil dont Tanja Tetzlaff offre une lecture vibrante en totale symbiose avec l’orchestre (vents). Magnifique point final à ce disque du souvenir !

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Johannes Brahms (1833-1897) : Double concerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur op. 102.

Giovanni Battista Viotti (1755-1824) : Concerto pour violon n° 22 en la mineur.

Antonín Dvořák (1841-1904) : Silent Woods (Bois silencieux) op. 68.

Christian Tetzlaff, violon ; Tanja Tetzlaff, violoncelle ; Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, direction : Paavo Järvi.

1 CD Ondine. Enregistré du 21 au 23 décembre 2022 à la Radio de Berlin.

Notice de présentation en anglais et en allemand.

Durée : 61:00

Mais il me faut signaler aussi le très bel article d’hommage, et précisément intitulé « Hommage », de Jean Charles Hoffelé sur son site Discophilia, en date, lui, du 2 décembre 2023,

consacré à ce même superbe CD Ondine ODE 1423-2 « In memoriam Lars Vogt »  :

HOMMAGE

« In Memorian Lars Vogt » indique discrètement une notation au bas du recto. Une photographie du pianiste, tête penchée, yeux clos, comme à l’écoute, orne le verso du livret où Tanja et Christian Tetzlaff en conversation avec Friederike Westerhaus évoquent leur longue amitié avec le pianiste. Est-ce l’ami que semblent pleurer la violoncelliste puis le violoniste en phrasant avec tant d’ombres, de tels soupirs, leurs premières interventions ? Emouvant en tous cas _ certes… _, et indiquant d’emblée qu’en accord avec Paavo Järvi, ils feront pencher ce concerto-ballade _ Op. 102 : créé le 18 octobre 1887 à Cologne, avec les deux dédicatoires, Joseph Joachim au violon et Robert Haussmann au violoncelle _ vers une prégnante nostalgie _ très brahmsienne, fondamentalement _, proposition qui me semble inédite dans la discographie relativement modeste de l’œuvre si on la compare à celle des trois autres opus concertants _ les deux Concertos pour le piano, Op.15 (créé le 22 janvier 1859 à Hanovre, avec Brahms lui-même au piano) et Op. 83 (créé le 9 novembre 1881 à Budapest, avec à nouveau Brahms lui-même au piano), et le Concerto pour le violon, Op. 77 (créé le 1er janvier 1879 à Leipzig, avec Joseph Joachim au violon)…

Les couplages pourraient sembler partiellement étonnants, non pour le Waldesruhe d’Antonín Dvořák, joué comme en rêve _ oui _ par Tanja Tetzlaff, mais du côté Viotti. Sembler seulement, Brahms chérissait _ personnellement _ l’œuvre et encouragea Joachim à la jouer, Christian Tetzlaff la sauve de cette virtuosité un peu tapageuse dont l’encombrait Isaac Stern, son archet lyrique magnifie le discours complexe de cette œuvre où deux mondes semblent se mirer : l’Adagio mozartien _ voilà _ s’entoure d’Allegros capricieux ou tempétueux, un romantisme s’y affirme, qui n’aura pas échappé à l’auteur du Requiem allemand.

LE DISQUE DU JOUR

Johannes Brahms
(1833-1897)


Concerto pour violon et
violoncelle en la mineur,
Op. 102


Giovanni Battista Viotti(1755-1824)


Concerto pour violon et orchestre No. 22 en la mineur,
G. 97


Antonín Dvořák (1841-1904)


Waldesruhe (No. 5, extrait de « De la forêt de Bohème, Op. 68, B. 133 »

Christian Tetzlaff, violon
Tanja Tetzlaff, violoncelle
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin
Paavo Järvi, direction

Un album du label Ondine ODE1423-2

Photo à la une : Paavo Järvi, entouré de Christian Tetzlaff et Tanja Tetzlaff – Photo : © DR

Un superbe « In memoriam Lars Vogt » dédié à l’amitié indéfectible.

Ce lundi 22 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

La merveille des « Sonatas & Partitas » pour violon seul de J. S. Bach (BWV 1001 à 1006) par Frank Peter Zimmermann : les CDs Bis 2577 et 2587…

09déc

L’enchantement de l’interprétation de Frank-Peter Zimmermann en ses CDs Bis SACD 2577 enregistrements à Honrath du 8 au 12 juin 2020 et à Stockholm les 27 et 28 mars 2021 _ et Bis SACD 2587 enregistrements à Cologne du 17 au 19 août 2021 et à Wuppertal les 17 et 18 mars 2022 et la diversité des lieux des séances d’enregistrement est tout à fait imperceptible…  _ des « Sonatas & Partitas » BWV 1001 à 1006 de Johann Sebastian Bach, est absolument magique !

Bien sûr, je me suis empressé de comparer cette interprétation de ce chef d’œuvre magistral de Bach par Frank-Peter Zimmermann avec celle, très impressionnante elle aussi, du cher Christian Tetzlaff en son double album Ondine ODE 1299-2D en un enregistrement à Brème du 22 au 26 octobre 2016.  

Tetzlaff paraît à mon oreille un peu plus rauque, comme si ces chefs d’œuvre de Bach constituaient d’abord des Études auxquelles l’interprète s’avise de se confronter un peu durement en sa très haute solitude expérimentale d’essai d’incarnation de ces notations sublimes du compositeur ;

et Zimmermann plus chantant, et hédoniste _ quasi pré-romantique… _, s’offrant un poil davantage à l’écoute aussi d’au moins un autre auditeur que lui-même…

En tout cas, deux réalisations musicales et discographiques somptueuses !!!

Ce mercredi 6 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un bouleversant très intense et somptueux CD « Brahms – Viotti – Dvorak – In memoriam Lars Vogt », de ses amis de toujours Christian et Tanja Tetzlaff, avec Paavo Järvi dirigeant le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, sur le thème idoine de l’indéfectible amitié : pour Lars Vogt, en hommage…

12oct

Comme en suite vraiment idéale à mon article d’hier 11 octobre « « ,

ce jeudi 12 octobre,

me bouleverse au plus intime le très intense hommage musical à Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022) de ses amis de toute une vie, Christian (Hambourg, 29 avril 1966) et Tanja (Hambourg, 1973) Tetzlaff,

le CD Ondine ODE 1423-2, enregistré à Berlin les 21-22-23 décembre 2022, « Brahms – Viotti – Dvorak – In memoriam Lars Vogt » _ écoutez-en ici ces extraits (d’une durée de 5′ 22) _ de Christian et Tanja Tetzlaff et Paavo Järvi dirigeant le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin :

en l’occurrence

le double Concerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur Op. 102 (de 1887) , de Johannes Brahms (Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897) écoutez ici le 1er mouvement Allegro (de 16′ 16), ici le 2d mouvement Andante (de 6′ 35), et ici le 3e mouvementent Vivace non trop (de 8’07) : c’est somptueux !

Or, cette œuvre est très intimement liée à l’amitié de Johannes Brahms et Joseph Joachim  (Kittsee, près de Bratislava, 28 juin 1831 – Berlin, 15 août 1905) : Brahms devait écrire initialement un concerto pour violoncelle pour son ami Robert Hausmann. S’étant accroché avec un autre ami de longue date (depuis leur rencontre en 1853, à Hanovre), le violoniste Joseph Joachim, à la suite de son difficile divorce, en 1884 (Brahms avait pris la défense de son ex-femme, Amalie Schneeweiss (Maribor, 10 mai 1839 – Königsfeld, 3 février 1899) : Joseph et Amalie s’étaient mariés le 10 juin 1863, et avaient 6 enfants), le compositeur en profita pour dédier également à Joseph Joachim son œuvre dans le but d’une réconciliation qui lui tenait très à cœur. La première de ce somptueux double concerto eut lieu à Cologne le 18 octobre 1887 avec l’Orchestre du Gürzenich sous la direction du compositeur, Johannes Brahms, avec comme solistes les deux dédicataires, le violoniste Joseph Joachim et le violoncelliste Robert Hausmann _,

le Concerto pour violon et orcheste N° 22 en la mineur W22/G. 97 (de 1793-95), de Giovanni-Battista Viotti (Fontanetto Po, 18 mai 1755 – Londres, 3 mars 1824) _ il se trouve en effet que le double concerto de Johannes Brahms intègre de très près cette œuvre de Viotti, composée en cette tonalité de la mineur, qui est aussi celle du double concerto de Brahms de 1887 : le livret du CD en précise les détails… _,

et « Silent Woods » Op. 68 n°5 (de 1883-93), d’Antonin Dvorak (Nehalozeves, 8 septembre 1841 – Prague, 1er mai 1904) _ 5éme pièce de l’Op. 68 B.133 pour piano à 4 mains « De la Forêt de Bohème« , un opus commandé par l’éditeur Fritz Simrock, cette pièce (intitulée « Klid« , en tchèque : « Le Silence« …) fut transcrite par Dvorak pour violoncelle et piano (B.173) le 28 décembre 1891, en l’honneur du violoniste Ferdinand Lachner et du violoncelliste Hanuš Wihan qui partaient pour les États-Unis ; l’arrangement devint très vite si populaire que Dvorak en fit une nouvelle transcription, cette fois pour violoncelle et orchestre (B. 182), réalisée le 28 octobre 1893 ; et lors de sa publication en 1894, l’éditeur Fritz Simrock modifia le titre initial donné par Dvorak en 1883, « Le Silence« , pour celui de « Le Silence des bois«  _, ici en la version pour violoncelle _ en l’occurrence celui de Tanja Tetzlaff _ et orchestre, 

en un programme consacré au thème _ absolument idoine _ de l’indéfectible amitié _ celle qui a uni Johannes Brahms et Joseph Joachim autour, aussi, de ce Concerto pour violon -ci de Viotti, comme en témoigne le double concerto en la mineur de 1887 ; comme celle qui continue d’unir pour jamais à Lars Vogt Christian et Tanja Tetzlaff _

ainsi que l’explicitent les 7 pages de l’entretien de Tanja et Christian Tetzlaff avec Frederike Westerhaus, intitulé « Un grand trésor continue d’habiter toujours le cœur« , dans le livret de ce somptueux très intense et émouvant CD Ondine…

Il me faut ajouter encore que l‘idée même de ce superbe CD d’Hommage à Lars Vogt vient du chef d’orchestre Robin Ticciati, ami proche lui aussi de Lars Vogt et de Christian et Tanja Tetzlaff, selon ce que confie d’entrée du livret du CD, page 3, Christian Tetzlaff.

Et c’est donc Robin Ticciati, chef du Deutsches Symphony-Orchester Berlin depuis 2017 _ avec lequel Christian Tetzlaff a réalisés pour le label Ondine les deux superbes enregistrements des CDs 1334-2 « Beethoven – Sibelius » et 1410-2 « Brahms – Berg » _, qui devait tenir la baguette du DSO Berlin, au mois de décembre 2022, pour ce CD d’hommage au cher ami Lars Vogt. Mais la maladie de Robin Ticciati l’en empêchant, c’est à un autre ami, très proche, lui aussi, de Lars Vogt, Paavo Järvi, qu’il a été fait très amicalement appel pour diriger le DSO de Berlin…

Mais j’ai j’ai déjà eu l’occasion de dire combien Lars Vogt était apprécié, comme pianiste et comme chef, et aimé, comme personne éminemment humaine, de ses confrères chefs d’orchestre et musiciens _ cf mon article du 6 septembre 2022 : « « , dans lequel je faisais part de l’hommage très ému de François-Xavier Roth par lequel celui-ci avait ouvert son concert Berlioz à l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz, le soir même du décès, le 5 septembre 2022, de Lars Vogt…

Un CD d’hommage à Lars Vogt, et à la force de l’amitié, réellement merveilleux…

Ce jeudi 12 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et, avec trois mois de retard, une très juste célébration un peu tardive du sublime double album Schubert de Lars Vogt avec Tanja et Christian Tetzlaff…

27juil

Presque trois mois après mon propre article du 20 avril 2023 « « ,

ce n’est que ce mercredi 26 juillet 2023 qu’en un très bel _ et juste ! _ article intitulé « Arcadie« , Jean-Charles Hoffelé, sur son excellent site Discophilia, vient enfin rendre grâce au paradis disparu de la musique de Schubert telle qu’interprétée en état de grâce, sublime, par Lars Vogt et Tanja et Christian Terzlaff,

en leur absolument mémorable double album Ondine ODE 1394-2D « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata« …

Voici donc cet article si justement intitulé « Arcadie » :

ARCADIE

Reijo Kiilunen, le patron d’Ondine, n’a pas hésité un instant : lâché d’abord _ que Lars Vogt était… _ pour ses enregistrements en soliste par EMI, puis pour les échos de son festival de musique de chambre _ Spannungen _ par Electrola, il aura offert à Lars Vogt plus qu’un label, une amitié _ c’est capital _ qui aura permis à son art d’augmenter sa pureté stylistique _ épurée _comme sa dimension lyrique _ déployée. Qu’il enregistre ce qu’il souhaite, seul, avec orchestre, avec ses amis Tetzlaff, et quand il le voudrait _ le grand luxe, dont il a usé à la perfection des diverses facettes de son très grand art d’interprète probe et splendide…

La moisson fut belle _ et c’est là un euphémisme… _, de Bach à Chopin, de Schubert à Brahms, mais si tôt _ = précocément ! _ achevée qu’on est déjà rendu à des publications posthumes _ Lars Vogt est décédé le 5 septembre 2022 _, justement aujourd’hui Schubert, demain Mozart pour deux concertos avec son Orchestre de chambre de Paris _ et nous attendons ces derniers avec pas mal d’impatience…

Légers, fusants, pur charme _ oui _, les deux Trios de Schubert ne laissent pas un millimètre au pathos _ en effet… _, d’un dessin admirablement classique _ oui _, une épure où se consume un jeu pianistique immatériel, quasi mendelssohnien _ comme c’est juste ! _ (le Finale sur les pointes et en estompe du Premier !) et où les archets chantent et flûtent _ voilà. Le Deuxième qu’on croit plus sombre sera tout aussi solaire _ oui _, d’une lumière peut-être plus affirmée encore, le Notturno lui-même, suspension d’un chant ténu au-dessus des eaux, est nacré d’un rayon de lune.

Sublime _ voilà !!! _, tout comme le dialogue très libre, au caractère improvisé _ mais oui _, de l’Arpeggione où l’archet _ amical, fraternel _ de Tanja Tezlaff se fond dans ce piano de chanteur _ voilà. Admirable album _ absolument : un trésor !!! _ qui ne disait en rien adieu, pour mieux nous serrer le cœur _ je parlais, pour ma part, de « tendresse » et de « vie« 

LE DISQUE DU JOUR

Franz Schubert (1797-1828)


Trio pour piano, violon et violoncelle No. 1 en si bémol majeur, D. 898
Notturno pour piano, violon et violoncelle en mi bémol majeur, D. 897
Rondeau brillant pour violon et piano en si mineur, D. 895
Trio pour piano, violon et violoncelle No. 2 en mi bémol majeur, D. 929
Sonate pour arpeggione et piano en la mineur, D. 821

……

Christian Tetzlaff, violon
Tanja Tetzlaff, violoncelle
Lars Vogt, piano

Un album de 2 CD du label Ondine ODE 11394-2D


Photo à la une : de gauche à droite, la violoncelliste Tanja Tetzlaff, le pianiste Lars Vogt et le violoniste Christian Tetzlaff – Photo : © Giorgia Bertazzi

Une pure merveille !

Ce jeudi 27 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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