Posts Tagged ‘collection « Compagnons de voyage »

Un juste regard (de 2020) sur le lumineux « Piccola » (de 1994) de Rosita Steebeek, sur le blog vocal Paludes…

19sept

Sur le blog vocal Paludes _ sur les ondes de Radio-Campus Lille _, et en date d’hier vendredi 18 septembre,

voici une synthèse très juste _ et très justement enthousiaste _ de Piccola, le roman-témoignage de Rosita Steenbeek, paru _ en néerlandais _ en 1994, et que vient de traduire _ de l’italien, sur une traduction de Rosita Steenbeek elle-même, qui vivait à Rome, Via del Sudario… _ en français René de Ceccatty, pour sa collection « Compagnons de voyage« , qu’il inaugure aux Éditions Vendémiaire,
qui met excellemment le focus sur l’interconnexion subtile des personnalités des quatre principaux protagonistes,
et tout particulièrement _ sans narcissime aucun, ni la moindre lourdeur : légèreté et gaîté règnent lumineusement, à la romaine… _ sur celle de Rosita.
Cf mes 4 articles des 21, 22, 23 et 24 août derniers :
L’auteur _ Nikola _ de ce blog vocal semble jeune,
et on comprend que le contexte présent du politiquement correct contraste pas mal, pour lui, avec les mœurs bien plus ouvertes (post 68) du siècle passé…
Car il s’agit aussi d’une éducation sentimentale pour une jeune femme étrangère, venant, d’ailleurs, d’un pays un peu plus puritain (calviniste) que l’Italie d’alors (d’un catholicisme disons de façade)…
Ne perdons pas de vue que Rosita Steenbeek est aussi une jeune femme très cultivée,
qui a même fait aussi quelques études de théologie _ même si cela n’est guère évoqué (ni a fortiori souligné !) dans son texte
L’émancipation _ méditerranéenne, surtout à Rome et un peu en Sicile _ loin du père a importé aussi, en effet, dans le parcours de Rosita Steenbeek, qui « s’est trouvée » elle-même à Rome, au point d’y demeurer très longtemps : on la comprend…
L’auteur de ce blog vocal a donc tout a fait raison de mettre l’accent sur ce que s’apportent réciproquement, en effet, Rosita et ses 3 partenaires masculins, dont deux créateurs d’exception (Federico Fellini et Alberto Moravia) :
l’éducation sentimentale n’est donc pas _ pas complètement _ à sens unique.
Rosita leur apporte elle aussi, à chacun d’eux, quelque chose de précieux, en leurs jours de vieux mâles déclinants.
Cela me fait penser à l’image de je ne sais plus quelle sainte qui nourrissait au sein son vieux père, enfermé en prison… Mais là je pousse un peu loin le bouchon…
Et en cela, ce témoignage (très peu romancé : il s’agissait, semble-t-il, de maintenir une légère distance avec le témoignage brut !) de Rosita, republié ici (ainsi que traduit de l’italien) par les soins de René de Ceccatty à 26 ans de distance de son édition originale, en 1994, et en néerlandais,
éclaire aussi ce qui a passé entre les époques…
Charme et vivacité éclairent donc de la belle lumière méditerranéenne ce bien riche Piccola
Une ultime remarque concernant ce blog vocal :
un autre trait d’époque (de 2020) : cette manie d’angliciser les prononciations de tous les noms étrangers (Stinbik, pour Steenbeek)… Lille n’est pourtant pas très éloignée d’Utrecht…
Ce samedi 19 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Réception de « Piccola », lumineux roman autobiographique de Rosita Steenbeek (1994), traduit par René de Ceccatty

21août

Reçu ce jour, des Éditions Vendémiaire,

Piccola, de Rosita Steenbeek _ paru en 1994 en néerlandais : l’auteur est née à Utrecht le 25 mai 1957 _,

que vient de traduire, de l’italien, René de Ceccatty

_ le titre originel, en néerlandais, de ce « roman autobiographique«  est De laatste vrouw : ce qui signifie « la dernière femme« … Et cela, d’après le commentaire du personnage de Roberto, le Professeur Chiaramonte, le riche hôte (et amant vieillissant) sicilien, à Taormina, de Suzanne, la narratrice ; lequel Roberto chantonne, page 110, la chanson Piove de Domenico Modugno, créée à l’Eurovision en 1959, et demeurée célèbre depuis, face à la sombre perspective d’être quitté : « Mais je sais que ça finira par arriver. Ciao ciao bambina et poi per sempre ti perderò (…) Tu es la dernière femme, la dernière femme…« .

J’en ai entamé immédiatement la lecture, très fluide, très agréable _ le livre semble ne pas comporter de chapitres ; en fait, si ! Mais de longueurs très inégales (118 pages, 69 pages et 202 pages), et dépourvus de titres. Les épisodes s’enchaînent très rapidement : tout passe (et advient) sans s’attarder, ni demeurer… D’où, aussi, des va-et-vient fréquents… _,

dont l’intrigue, pour le moment _ j’en suis à la page 127 (sur 399) _, nous transporte _ lumineusement _ en quelques va-et-vient entre Rome (Cinecitta, la Via Venetto, le Ghetto, le Trastevere, etc.) et Taormina, en Sicile.

La première mention de Rosita Steenbeek qui m’est tombée sous les yeux se trouve dans l’admirable Objet d’amour de René de Ceccatty _ cf mon article enthousiaste du 24 mai 2016 : _, aux pages 341 :

« L’appartement que je décris, Via del Sudario _ qui donne sur le couvent des Théatins (qui jouxte Sant-Andrea della Valle), où j’ai résidé 10 jours, du 6 au 15 mars 1992, en plein cœur de la Rome historique : quel merveilleux séjour !.. _, près de San Giuliano dei Fiamminghi, existe. C’est celui de la romancière et actrice néerlandaise Rosita Steenbeek, qui a écrit notamment sur le peintre Vanvitelli, originaire de son pays« 

et 342 :

« Puis, j’ai vu la Rome d’amis _ voilà _ qui y vivaient, Arturo Patten qui était photographe, Rita Cirio qui est critique de théâtre et amie de Fellini, Laura Betti, la comédienne et archiviste des œuvres de Pasolini, Alberto Moravia dont j’écrivais la biographie et son ancienne compagne Dacia Maraini, Rosita Steenbeek qui fut intime de Moravia et de Fellini, Bruna Conti, archiviste de Pasolini, de Visconti et de Sibilla Aleramo, auxquels j’ai consacré des études et des livres, et plusieurs écrivains et artistes auxquels j’ai rendu visite ou que je retrouvais à Rome : Claudia Cardinale, Adriana Asti, Giorgio Ferrara, Elisabetta Rasy, Jacqueline Risset, Graziella Chiarcossi, Nour Melehi, Gianna Cimino, Francesca Sanvitale, Rosetta Loy, Ginevra Bompiani, Sandro Veronesi, Rocco Carbone, Enzo Siciliano, Renzo Paris, Elio Pecora, Alberto Abate, Valentino Zeichen, Nicola Piovani, Umberto La Rocca » …

Bien sûr, je suis très curieux de poursuivre ma lecture de ce lumineux Piccola romain

La collection « Compagnons de voyage » commence décidément excellemment !

Ce vendredi 21 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une toute première approche de « Pénombre de l’aube _ essai d’autobiographie d’un concept de race » de William Edward Burghardt Du Bois (paru en 1940), traduit par Jean Pavans

20août

Les Éditions Vendémiaire,

en une toute nouvelle collection (intitulée « Compagnons de voyage« ) dirigée par René de Ceccatty,

publient le 3 septembre 2020

Pénombre de l’aube _ essai d’autobiographie d’un concept de race

de William Edward Burghardt Du Bois (l’édition originale est parue en 1940),

en une traduction de Jean Pavans.

L’autobiographie de William Edward Burghardt Du Bois

(Great Barrington, Massachusetts, 23 février 1868 – Accra, Ghana, 27 août 1963)

narre, en 1940 _ l’auteur a alors 72 ans _,

et splendidement,

la vie et les combats d’un des plus grands militants noirs américains,

précurseur de Martin Luther King (Atlanta, Géorgie, 15 janvier 1929 – Memphis, Tennessee, 4 avril 1956)

et Malcom X (Omaha, Nebraska, 19 mai 1925 – Harlem, New-York, 21 février 1965).

W. E. B. Du Bois est, en effet, l’une des plus célèbres figures de l’histoire noire américaine.

Écrivain et essayiste, il a publié une autobiographie ainsi que des romans.

Deux de ses ouvrages ont déjà été traduits en français :

Les Âmes du peuple noir et Les Noirs de Philadelphie (aux Éditions La Découverte, en 2007 et 2019).

Quel est l’esprit de cette collection « Compagnons de voyage » ?

qu’inaugure ainsi René de Ceccatty ?

Et dont feront partie le célèbre Roman du Genji, de Murasaki-shikibu (XIe siècle),

Boris Godounov et autres pièces de Pouchkine, traduit et présenté par Andrei Vieru,

et Le Vert paradis et autres textes de Victoria Ocampo _ la sœur de Silvina Ocampo, et belle-sœur de mon cousin Adolfo Bioy Casares _, présentés par Silvia Baron Supervielle.

Et d’abord _ il paraît lui aussi le 3 septembre… _ Piccola, de Rosita Steenbeek,

un roman à forte tonalité autobiographique :

Rosita Steenbeek s’est inspirée de ses propres relations _ à Rome _ avec l’écrivain Alberto Moravia et le cinéaste Federico Fellini.

« Il y a des livres qui dépassent les frontières des pays où ils sont nés, et celles du temps où leurs auteurs ont vécu.

Ce sont les classiques étrangers

qui nous accompagnent sans lassitude, et auxquels nous ne cessons de revenir.

Chacun de nous a cette bibliothèque portative« ,

indique ainsi René de Ceccatty.

De ce Pénombre de l’aube, de W. E. B. Du Bois,

traduit par Jean Pavans,

voici ma toute première _ et cursive _ impression :

Venant de recevoir ce Pénombre de l’aube que tu m’adresses,

je viens d’en lire la Préface (de ton frère),
ainsi que l’annexe Mon caractère.
 
Je trouve cela tout à fait intéressant à la fois pour ce qui en apparaît déjà de la personnalité de son auteur,
en même temps que pour ce que notre moment (voire l’Histoire générale) peut y trouver de plus ou moins en accord (socio-politique) avec sa propre actualité.
 
Le livre semble donc à même d’y trouver son public…
 
L’honnêteté de l’auteur est extrêmement sympathique.
Mais il faut aller bien plus avant (et profond) dans la lecture pour émettre un avis mieux justifié !
 
En tout cas,
une personne d’honnête homme (et courageux) tout à fait sympathique !
 
A suivre

Ce jeudi 20 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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