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La Société de philosophie de Bordeaux reçoit : Bernard Sève ; puis Fabienne Brugère…

10nov

La Société de philosophie de Bordeaux aura le plaisir d’accueillir,
ce jeudi 13 novembre à 18h à La Machine à Lire (salle annexe, rue du Parlement-Saint-Pierre),
et mardi 25 novembre dans les salons Albert-Mollat, de la librairie Mollat, 15 rue Vital-Carles,

les philosophes,
Bernard Sève
et Fabienne Brugère,

à l’occasion de deux conférences de philosophie,
auxquelles le public le plus large
est chaleureusement convié
non seulement à assister
_ par son écoute attentive _ ;

mais aussi à participer : par les questions au conférencier,
enrichissant ainsi, par le dialogue,
le questionnement
_ philosophique _ du philosophe-conférencier (de départ :
questionnement qu’il vient _ tout spécialement _ nous faire partager,
en venant nous livrer quelques une de ses pistes un peu « personnelles » de recherche…) ;

questionnement dont celui-ci vient nous donner, en quelque sorte, la continuation du cours, du flux, plus ou moins bouillonnant (de ce questionnement « in progress« ) :

« la bêtise serait _ Flaubert nous l’a appris _ de conclure« …

Ouvrant par là un débat dans les (= nos) esprits, dont la démocratie a aussi (bien) besoin : pour redevenir plus vivante…

Voici ces deux annonces de conférences :


pour le jeudi 13 novembre, à La Machine à Lire : Bernard Sève ;

et le mardi 25 novembre prochain, à la Librairie Mollat : Fabienne Brugère.

Bernard Sève, sur « Montaigne. Des règles pour l’esprit »

Montaigne est-il seulement un philosophe sceptique ? Il critique certes la raison, sa présomption, son impuissance. C’est le fameux « Que sais-je ? ». Mais la raison n’est pas la seule faculté intellectuelle, ni même la plus importante.

Les « Essais » sont d’abord une extraordinaire enquête sur la puissance de l’esprit, que Montaigne distingue soigneusement de la raison. Livré à lui-même, l’esprit invente, croit, divague… En somme, il imagine,

pour le meilleur (l’invention poétique) et pour le pire (le fanatisme religieux).

Comment « régler » cette puissance fantasque ?

Bernard Sève est professeur d’esthétique et de philosophie de l’art à l’Université Lille 3. Il est notamment l’auteur de « La Question philosophique de l’existence de Dieu« , P.U.F. 1994 et 2000) et de « L’Altération musicale, ou Ce que la musique apprend au philosophe » (Seuil, 2002) ; ainsi que de « Montaigne. Des règles pour l’esprit » (paru aux PUF, le 27 novembre 2007).

Ensuite,

la Société de philosophie de Bordeaux aura le plaisir d’accueillir, le mardi 25 novembre à 18 h, dans les salons Albert Mollat, 15 rue Vital-Carles,

Fabienne Brugère, sur « Le sexe de la sollicitude » :


Pourquoi les femmes restent-elles majoritairement des pourvoyeuses de soin et des mères dans presque toutes les sociétés, même dans celles où les mouvements féministes ont eu un impact certain dans la promotion d’une égalisation des devenirs des femmes et des hommes ? On répond ordinairement : parce que c’est une affaire de nature féminine.

Alors, la sollicitude, cette relation aux autres sur le mode de la protection, a-t-elle vraiment un sexe
, le « deuxième sexe » pour reprendre l’expression de Simone de Beauvoir ? Si tout ce qui porte les femmes aux tâches d’amour et de soin est largement culturel, comment déconstruire cette assignation sexuée injuste ; et sauver la sollicitude qui n’est ni la compassion, ni la charité ?

Pour y répondre, Fabienne Brugère défendra une conception de l’individu qui n’est pas celle de l’individu autonome, performant _ masculin généralement _, prônée par l’ultra-libéralisme économique. La sollicitude doit valoir comme une reconnaissance de l’individu dépendant et, plus généralement, de la vulnérabilité (des humains, des institutions, de la nature).

Fabienne Brugère est professeure de philosophie à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux3. Elle est actuellement Présidente du Conseil de Développement de la Communauté urbaine de Bordeaux. Elle dirige (en collaboration avec Anne Sauvagnargues) la collection « Lignes d’art » aux PUF. Ses centres d’intérêt sont la réflexion sur l’art, la question des sentiments et du partage entre usage privé et public, le féminisme.

Ouvrages déjà publiés : « Théorie de l’art et philosophie de la sociabilité selon Shaftesbury« , Champion, 1999 ; « Le goût. Art, passions et société« , PUF, 2000 ; « L’Expérience de la beauté« , Vrin, 2006 ; « C’est trop beau« , Gallimard, Jeunesse giboulées, 2008 ; « Le sexe de la sollicitude« , Paris, Le Seuil, « non conforme », paru ce mois d’octobre 2008.


Je reprends ma parole :
j’ai personnellement présenté Bernard Sève, le 20 mai 2003, dans les salons Albert-Mollat, pour son _passionnant _ livre sur la musique, « L’Altération musicale, ou Ce que la musique apprend au philosophe » : c’est un ami…

Quant à Fabienne Brugère,
je n’ai pas besoin de la présenter aux bordelais
: elle enseigne à l’Université Michel-de-Montaigne-Bordeaux-3 depuis l’année 2001, en qualité de maître de conférences, et de professeur depuis septembre 2004… Elle aussi a focalisé sa réflexion, et une partie importante de son enseignement, sur l’Esthétique :
ce que je me permettrai d’interpréter comme un certain souci de l’altérité (du réel, comme de la personne _ ou « l’autre » ; « souci » quelque peu en crise ces derniers temps-ci _ d’ultra-libéralisme exacerbé, notamment, mais pas seulement…)…

Je reviendrai  très prochainement sur cette question, à propos du _ passionnant ! et urgent !_ livre de Michaël Foessel, dont je me permets de recommander d’ores et déjà très vivement la lecture : « La Privation de l’intime_ mises en scène politiques des sentiments« , paru ce mois d’octobre 2008, lui aussi, aux Éditions du Seuil…


Titus Curiosus, ce 10 novembre 2008

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