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De Zoltan Kodaly (1882-1967), ce chef d’oeuvre foudroyant qu’est sa Sonate pour violoncelle seul, opus 8 (de 1915)

23déc

Dans un récent article

_ du 3 septembre dernier :  _,

je disais le plus grand bien de l’interprétation de Julian Steckel 

dans 3 chefs d’œuvre pour violoncelle de Zoltan Kodaly,

ses opus 4 (Sonatine pour Violoncelle et Piano),

7 (Duo pour Violoncelle et Violon)

et 8 (Sonate pour Violoncelle seul),

et tout particulièrement ce chef d’œuvre absolu

qu’est la Sonate pour Violoncelle seul, opus 8,

du très très grand Zoltan Kodaly (1882 – 1967).

Je parlais aussi _ et bien sûr pour m’en réjouir ! _ de la pléthore présente

_ et tout spécialement en Allemagne _

d’excellents jeunes violoncellistes.

Et voici que paraît un somptueux récital

_ intitulé #CelloUnlimited _

d’œuvres pour violoncelle seul du XXè siècle,

dont la Sonate pour violoncelle seul, opus 8, de Kodaly (en 1915),

par l’excellent Daniel Müller-Schott,

à côté de la Sonate pour violoncelle seul, opus 134 de Prokofiev (de 1953),

de la Sonate pour violoncelle seul, opus 25 n° 3 d’Hindemith (de 1922),

de la Serenade de Hans Werner Henze (de 1949),

d’une Cadenza du violoncelliste lui -même (de 2018),

d’une Sonate pour violoncelle seul de George Crumb (de 1955)

ainsi que du Chant des Oiseaux de Pau Casals (de 1939).

Et les confrontations de ces œuvres sont, déjà,

par le fait même de leur mise en réseau,

passionnantes !

Voici le commentaire que donne de cette interprétation superlative-ci

de la Sonate de Kodaly

par Daniel Müller-Schott

Jean-Charles Hoffelé en l’article de ce jour de son blog Discophilia,

sous le titre d’Ivresse  :


IVRESSE



Qui pourrait contester ce fait établi : János Starker s’était, croyais-je pour toujours, approprié la Sonate pour violoncelle seul de Zoltán Kodály. Beaucoup, et les plus grands violoncellistes d’abord à commencer par Paul Tortelier y auront tenté d’y faire entendre d’autres voix, mais enfin Daniel Müller-Schott de son archet aigu, me replonge dans le grand geste épique _ voilà _ que seul jusqu’ici Starker osa incarner _ incarner une oeuvre est essentiel.


Ce violoncelle doit brûler : dès l’Intrada, il prend feu dans des sonorités admirables et ose le cri, la stupeur, et dans le Finale inhumain, dansera, ivre. Quelle version à couper le souffle où ce si beau violoncelliste, toujours soucieux d’une certaine perfection sonore, s’affranchit de cette attention. Il le peut ; même en forçant son instrument, la noblesse de sa sonorité _ voilà _ résiste, cette touche si sûre, ce son si pur ne peuvent s’abdiquer _ la grandeur est nécessairement oxymorique.

Le programme de l’album est passionnant, panorama éloquent _ mais oui _ du violoncelle solo au XXe siècle, de l’esquisse _ inachevée, Prokofiev étant mort avant d’avoir pu l’achever _ de la Sonate que Prokofiev voulait écrire pour Rostropovitch au Chant des oiseaux de Pau Casals en passant par la Sérénade déconcertante de Henze ou la Sonate de Crumb dont les pizzicatos disent d’emblée l’étrangeté, en passant par les gestes modernistes de la Sonate d’Hindemith. Mais c’est à l’œuvre de Zoltán Kodály _ un chef d’oeuvre qui vous foudroie _ que vous reviendrez d’abord.


LE DISQUE DU JOUR


Zoltán Kodály (1882-1967)
Sonate pour violoncelle, Op. 8
Sergei Prokofiev (1891-1953)
Sonate pour violoncelle en
ut dièse mineur, Op. 134

Paul Hindemith (1895-1963)
Sonate pour violoncelle,
Op. 25 No. 3

Hans Werner Henze
(1926-2012)
Sérénade pour violoncelle
Daniel Müller-Schott (né en 1976)
Cadenza
George Crumb (né en 1929)
Sonate pour violoncelle
Pablo Casals (1876-1973)
El cant dels ocells

Daniel Müller-Schott, violoncelle

Un album du label Orfeo C984191

Photo à la une : le violoncelliste Daniel Müller-Schott – Photo : © Uwe Arens

Une admirable interprétation-incarnation

de ce chef d’œuvre émouvantissime

de Zoltan Kodaly !

Ce lundi 23 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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