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La seule autre Intégrale jusqu’ici des 9 Livres de Madrigaux (entre 1587 et 1651) de Claudio Monteverdi, avant celle (1993 – 2021) du Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini : celle de la Venexiana (1998 – 2006) de Claudio Cavina, avec assez souvent les mêmes merveilleux chanteurs idoines (italiens)…

20déc

Forcément,

la parution le 17 décembre dernier de mon article « « , ainsi que celle d’hier 19 décembre de mon article « « ,

m’a vivement incité à aller jeter une oreille un peu attentive à l’unique intégrale des 9 Livres de Madrigaux de Claudio Monteverdi  (publiés entre 1587 et 1651) précédant celle (enregistrée entre 1993 et 2021) du Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini _ soit le coffret Naïve OP 7547 paru le 3 novembre 2023 _, je veux dire celle de La Venexiana sous la direction de Claudio Cavina (enregistrée entre 1998 et 2006),

soit le coffret Glossa GCD 920929.

Puisque la merveilleuse Compagnia del Madrigale _ écoutez sa confondante Intégrale des Madrigaux de Carlo Gesualdo ! À faire pleurer de jouissance les pierres !!! _ de Daniele Carnovich et Giuseppe Maletto n’a enregistré qu’un unique CD, intitulé « Lagrime d’Amante« , de Madrigaux, choisis entre les Livres 1, 2, 3, 4, 5 et 6, de Claudio Monteverdi _ soit le CD Glossa GCD 922810, enregistré en septembre 2018 et juillet 2020, et paru en 2021…

 

Ce mercredi 20 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Faire un point sur l’appréciation d’un compositeur, Giovanni Legrenzi (1626 – 1690), à travers les interprétations discographiques de quelques unes de ses oeuvres dont on dispose…

15mai

C’est à l’occasion de la parution _ et l’audition, bien sûr _ du CD « Mottetti » de Giovanni Legrenzi (Clusone, Bergame, 12 août 1626 – Venise, 17 mai 1690) par le Concerto italiano de Rinaldo Alessandrini, le CD Naïve OP 30579 qui paraît ce mois de mai 2023 _ enregistré à Rome il y aura bientôt 4 ans, du 11 au 14 juillet 2019 : pourquoi avoir tant attendu de la part de Naïve ?.. _,

que me prend l’idée de faire un point sur mes appréciations des œuvres de ce compositeur renommé-réputé, et même souvent qualifié de « jalon décisif » de la descendance musicale monteverdienne à Venise _ entre, disons, Claudio Monteverdi (1567 1643) et Antonio Vivaldi (1678 – 1741) _, qu’est Giovanni Legrenzi,

mais dont l’écoute _ discographique _ des œuvres, de genres variés et bien divers pourtant, n’a jamais vraiment jusqu’ici suscité de ma part _ de mélomane humblement récepteur _ un jubilatoire enthousiasme, et un durable engoûment, à travers les interprétations que j’en possède au disque jusqu’ici ;

soit, avec le CD récemment acquis ce mois de mai 2023, 7 CDS _ je n’arrive hélas pas pour le moment à remettre la main sur un 8e, le CD de « La Morte del cor penitente« , par les Sonatori de la Gioiosa Marca, le CD Divox CDX 71802, paru en 1995 ; dont voici cependant ici le podcast (de 1′ 53″) de son Ouverture seulement… _, parus entre 2001 et 2023…

En voici donc la liste :

_ « Dies Irae, Sonate, Motetti« , par le Ricercar Consort dirigé par Philippe Pierlot, le CD Ricercar 233412, paru en 2001

_ « Missa – Opus 1« , par l’Ensemble Olivier Opdebeek et Corsi Spezzati, le CD Pierre Verany PV 700033, paru en 2001

_ « Il cuor umano all’incanto (1673)« , par l’Ensemble Legrenzi, le CD Tactus TC 621201, paru en 2003

_

_ « Trio Sonate 1655, a 2 e a 3« , par les Parnassi Musici, le CD CPO 777 030-2, paru en 2004

_ « Sedecia », par l’Officina Musicum, dirigée par Riccardo Favero, le CD Dynamic CDS 711, paru en 2010

_ « Sonate & Baletti« , par l’Ensemble Clematis, le CD Ricercar RIC 356, paru en 2015 : le seul qui m’a réellement ému et touché… 

_ et le tout récemment paru « Mottetti« , par le Concerto italiano dirigé par Rinaldo Alessandrini, le CD Naïve OP 30579, qui ne me touche décidément pas…`

Au point que j’en suis précisément venu à me demander

si ma présente insensibilité à la musique de ce CD, provient ou bien de l’œuvre même du compositeur, Legrenzi, ou bien de cette interprétation-ci, en ce disque-ci…

Et pour ce qui concerne l’interprétation et les interprètes de la musique, au disque comme au concert, la qualité de la prestation (ainsi que celle, aussi, ne pas l’oublier !, de la réception par l’auditeur mélomane…), il faut insister sur le fait important qu’elles dépendent de nombreux facteurs, dont le lieu, le moment, le contexte, etc.

Soient bien des variables à prendre en compte et s’efforcer de mesurer…

Pour le genre délicatissime et merveilleux du madrigal,

mais qui n’est, bien sûr, pas le motet,

 

il se trouve que très probablement la référence musicale et discographique incontestable est l’ensemble La Compagnia del Madrigale, de Daniele Carnovich (Padoue, 1957 – Fontarabie, 20 septembre 2020 _ cf mon article du 25 septembre 2020 : « «  _), Rossana Bertini et Giuseppe Maletto ( _ cf mon article du 30 mars 2023 : « «  _),

avec, aussi, l’ensemble le précédant, La Venexiana, de Claudio Cavina (Terra del Sole, 14 septembre 1961 – 30 août 2020 _ cf mon article du 31 août suivant : « «  _)…

Mais hélas ni La Compagnia del Madrigale, ni La Venexiana, n’ont consacré d’enregistrements discographiques d’un compositeur aussi tardif _ par exemple le riche coffret de 9 CDs (enregistrés de 1998 à 2010, et paru en 2016) intitulé « L’Arte del Madrigale (1586-1616) » de La Venexiana, coffret Glossa 920930 ; mais c’est aussi le cas pour les CDs de La Compagnia del Madrigale, dont le compositeur le plus tardif enregistré par eux (Cipriano De Rore, 1515-1565 ; Luzzasco Luzzaschi, 1545-1607 ; Luca Marenzio, 1553- 1599 ; Carlo Gesualdo, 1566-1613) n’est autre que l’immense Claudio Monteverdi, 1567-1643., dont le Huitième Livre de Madrigaux est paru à Venise en 1638 _ que Giovanni Legrenzi (1626 – 1690)…

D’où ma décision de faire un petit point d’écoutes comparées

avec les CDs Legrenzi présents _ et retrouvés : en manque cependant un à l’appel : où peut-il donc se cacher ?.. _ en ma discothèque personnelle…

 

Ce lundi 15 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’indispensable monument discographique de ce hapax que sont les 6 Livres de Madrigaux (publiés de 1591 à 1611) de Carlo Gesualdo (1566 – 1613), par La Compagnia del Madrigale (de mars 2000 à octobre 2019) : un chef d’oeuvre sublime !

31juil

Si l’art de Carlo Gesualdo (Venosa, 8 mars 1566 – Gesualdo, 8 septembre 1613)

est un sublimissime hapax (et sommet !) de la musique européenne _ ses géniaux 6 Libri di Madrigali ont été publiés entre 1691 et 1611 _,

l’interprétation que viennent d’en donner, pour le label Glossa, en des enregistrements allant de mars 2000 jusqu’à juillet 2020, et pour des CDs parus de 2001 à 2022, les chanteurs extraordinaires de La Compagnia del Madrigale _ d’une durée totale de 6 h 39′ et 6″ _,

atteint elle aussi au sublime ;

venant en quelque sorte prendre le relais de l’Intégrale magnifique, pour le label Rivoalto, donnée par le Quintetto Vocale Italiano, sous la direction d’Angelo Ephrikian, dans un très longtemps insurpassé enregistrement, à Milan, entre le 10 janvier et le 30 septembre 1965 _ réunis, par exemple, en un coffret de 6 CDs newt on classics 88021 36, paru, lui, en 2012 ; pour une durée totale de 6h et 1′.

D’abord membres de l’ensemble La Venexiana,

fondé en 1995 par Claudio Cavina (Terra del Sole, 14 septembre 1961 – Forli, 30 août 2020 _ Claudio Cavina a été victime d’un AVC le 24 décembre 2016 ; l’écouter ici dans le merveilleux « Zefiro torna«  (de 5′ 12″) du « Libro Nono di Madrigali«  de Claudio Monteverdi, enregistré en juillet 2006 à Modène… _) et Rossana Bertini,

Daniele Carnovich (Padoue, 1957 – Fontarabie, 20 septembre 2020), Rossana Bertini et Giuseppe Maletto, ont fondé en 2008 leur merveilleux ensemble La Compagnia del Madrigale,

dont la discographie est d’une qualité tout à fait exceptionnelle !

..

Écoutez à 8′ 26″ de ce podcast d’hommage de Rossana Bertini à Daniele Carnovich _ en date du 22 septembre 2020 ; cf aussi mon article du 25 septembre 2020 : « «  _,

leur interprétation du sublime « Moro lasso » du « Sesto Libro di Madrigali » (de 1611) de Carlo Gesualdo _ enregistré en juillet 2012 à Roletto…

Un sublime radieux !

Ce dimanche 31 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Daniele Carnovich, basse, nous a quittés : La Compagnia del Madrigale perd un de ses fondateurs… La grâce à dimension d’éternité de la sublime musique

25sept

Avec ses amis Rossana Bertini, soprano, et Giuseppe Maletto, tenor,

Daniele Carnovich a fondé en 2009 l’ensemble La Compagnia del Madrigale

_ un ensemble absolument merveilleux consacré à l’interprétation des Madrigaux _

créé en se séparant, alors, de l’ensemble, lui aussi magnifique, La Venexiana

(fondé, avec Rossana Bertini, en 1995, par le contre-ténor Claudio Cavina _ décédé, lui, le 30 août dernier, à l’âge de 58 ans ; cf mon article du 31 août dernier :  _),

auxquels ces chanteurs appartenaient.

Daniele Carnovich,

qui vient de décéder le dimanche 20 septembre dernier, à l’âge de 63 ans,

était né à Padoue, en 1957 ;

et il vivait à Fontarabie _ juste en face d’Hendaye _,

avec son épouse la mezzo Maite Arruabarrena (née à Renteria en 1964),

et leurs deux enfants, Angela et Andoni.

Pour célébrer l’œuvre musical discographique de Daniele Carnovich,

je renvoie ici à mes articles de ce blog à propos de quelques miraculeuses réalisations de La Compagnia del Madrigale,

articles en date des 1er juin 2018, 20 janvier 2019, 5 décembre 2019 et 18 juin 2020 :

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et  .

Sans oublier cet article du 24 mars 2020 consacré au sublime coffret Glossa GCD 920929 de l’intégrale des Madrigaux de Monteverdi, par la Venexiana, où Daniele Carnovich tenait la partie de basse :

Daniele Carnovich a beaucoup travaillé aussi avec Jordi Savall : une fidélité de pas moins de quarante ans…

Bien sûr la vie est une maladie mortelle ;

mais c’est une raison supplémentaire _ et surtout fondamentale ! _ de bien apprendre à jouir _ au mieux _ de ses plus sublimes instants,

tels ceux, musicaux, que peuvent nous offrir des concerts, ou encore des disques :

des moments où le temps _ se tenant, pour lors, avec un peu de « tenue« , et avec une relative consistance (capable, qui sait ?, de devenir mémorable…) _ est à même de nous livrer _ gracieusement ! _ accès au bonheur puissant de ce ténu et frêle _ infiniment précieux par là… _ sublime _ voilà ! _ hors-temps-là de l’éternité !

Et cela _ cette aptitude à saisir à la volée, à l’instant, ce qu’offre le fugace Kairos qui passe _ s’apprend tout au long d’une vie…

Merci la vie !!!

Ce vendredi 25 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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