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Eloge de Jelyotte aujourd’hui…

29jan

Alors que le lundi 18 octobre dernier,

en mon article ,

je faisais l’éloge du magnifique  CD « Jéliote, haute-contre de Rameau «, soit le CD Alpha 753,

voici que, hier 28 janvier 2021,

Jean-Charles Hoffelé a consacré sa chronique de son site Discophilia à ce même CD superbement interprété  par Reinoud van Mechelen,

en un article intitulé, lui, « Ténor à la française« … 

Le voici donc :

TÉNOR À LA FRANÇAISE

Une carrière _ celle d’un chanteur : Pierre Jélyotte _, voilà bien ce que Reinoud van Mechelen veut illustrer au long de cet album groupant dans l’ordre chronologique les rôles _ voilà _ qui auront porté le plus fameux ténor de son temps _ Pierre Jélyotte, donc _ à l’empyrée de la tragédie lyrique _ soit l’opéra à la française…

Ce ne sera pas faire injure à notre ténor d’aujourd’hui _ Reinoud van Mechelen, en l’occurrence _ de le trouver mieux accordé aux incarnations de l’apogée – à commencer par l’inclassable grenouille _ de « Platée«  _ que Rameau imagina afin de dévoyer _ avec humour… _ sa voix et de flatter ses multiples talents _ voilà ! comiques, aussi _ d’acteur – qu’à celles des débuts _ de Pierre Jélyotte _ : il n’a pas les aigus glorieux de l’Air pour les coureurs des Fêtes grecques de _ Colin deBlamont, mais du moins l’élan. Pourtant sa Platée _ de l’opéra éponyme _ est irrésistible, car sans charge, tout dans le détail, avec des falsettos caressés là _ voilà _ où tant les coassent.

Cette élégance _ oui _ qui signe toujours l’art de Reinoud van Mechelens’accomplit dans les airs de la fin de la carrière : magique la rossignolade du Temple de la Gloire, délicieux les airs occitans du Daphnis et Alcimadure de Mondonville, dont j’aimerai tant _ et nous donc !!! _ enfin tenir une intégrale digne de ce nom.

Au crépuscule, une fois la cour regagnée, le temps des airs tendres et nostalgiques sera _ certes _ venu, magnifiant des textes complexes qui exigent du chanteur un art _ subtil et délicat _ des affects _ voilà _ dont le ténor se régale : écoutez le sublime _ oui !« Que l’amour embellit la vie » des Boréades, ou ce quasi air de cour si nostalgique _ oui _ signé par Jean-Benjamin de La Borde, Pourquoi cruel amour ?.

Le temps serait-il venu de découvrir ce compositeur lettré que Jean-François Parot aura ressuscité au long de ses romans ?

LE DISQUE DU JOUR

Jéliote, haute-contre de Rameau

Airs et extraits instrumentaux, de Jean-Philippe Rameau (Hippolyte et Aricie, Dardanus, Platée, Le Temple de la Gloire, Castor et Pollux, Les Boréades), François Colin de Blamont (Les fêtes grecques et romaines), François Rebel et François Francœur (Scandeberg), Charles-Louis Mion (Nitétis), Pierre de Jélyotte (Zelisca), Jean-Marie Leclair (Scylla et Glaucus), Antoine Dauvergne (Les amours de Tempé), Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (Daphnis et Alcimadure), Pierre-Montan Berton (Erosine), Jean-Benjamin de La Borde (Ismène et Isménias)

Reinoud van Mechelen, ténor
A Nocte Temporis

Un album du label Alpha Classics 753

Photo à la une : le ténor Reinoud van Mechelen – Photo : © DR

Bravo !

Ce samedi 29 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Mieux connaître les chanteuses de l’Académie Royale de Musique entre 1736 et 1769 : le CD « Brillez, astres nouveaux ! » de Chantal Santon Jeffery…

18fév

Après le très intéressant CD Alpha 554 Dumesny, haute-contre de Lully,

de Reinoud van Mechelen et A Nocte Temporis

_ cf mon article du 10 janvier 2020 : _

Chantal Santon Jeffery,

avec le Purcell Choir et l’Orfeo Orchestra,

sous la direction de György Vashegyi,

nous propose un passionnant florilège d’airs chantés

par les principales chanteuses à l’Académie Royale de Musique,

entre 1736 et 1769 :

le CD Brillez, astres nouveaux !,

soit le CD Aparté AP223.

En effet, Chantal Santon Jeffery vient incarner ici

diverses héroïnes de compositeurs d’opéras du XVIIIème siècle français,

autour de Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764)

_ pour une Planète de Castor et Pollux, de 1737 ;

pour l’Iphise des Fêtes d’Hébé, de 1739 ;

pour une Phrygienne de Dardanus, de 1744 ;

pour une Dame romaine ainsi qu’une Bergère du Temple de la Gloire de 1745 ;

et pour Argie des Paladins, de 1760 ;

pour La Naissance d’Osiris, de 1754, c’est une Musette tendre instrumentale qui est donnée.

_,

tels Charles-Hubert Gervais (1671 – 1744)

_ pour la Pomone de l’opéra de même titre, Pomone, en 1720 _,

Joseph Bodin de Boismortier (1689 – 1755)

_ pour la Daphné des Voyages de l’Amour, de 1736 ;

et une nymphe de Daphnis et Chloé, de 1747  _,

Jean-Marie Leclair (1697 – 1764)

_ ici, c’est symphonie instrumentale de Scylla et Glaucus, de 1746, qui nous est donnée _,

Pancrace Royer (1703 – 1755)

_ pour un air du chœur du Pouvoir de l’Amour, en 1743 _,

Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (1711 – 1772)

_ pour un air du chœur du Carnaval du Parnasse, en 1749 ;

et pour l’Erigone ainsi que pour la Vénus des Fêtes de Paphos, en 1758 _,

Antoine Dauvergne (1713 ) 1797)

_ pour la Canente de l’opéra de même titre, Canente, en 1760 _,

Bernard de Bury (1720 – 1785)

_ ici, c’est l’ouverture des Caractères de la Folie, de 1743, qui nous est donnée _,

et Jean-Baptiste Cardonne (1730 – 1792 ?)

_ pour l’Argine de l’Omphale, de 1769.

Les principales titulaires _ et stars adulées ! _ de ces rôle

à l’Académie royale de Musique

ont été

Melle Petitpas (1706 – 1739),

active entre 1727 et 1739,

Marie Fel (Bordeaux, 24 février 1713 – Chaillot, 2 février 1794),

active entre 1734 et 1758,

Marie-Jeanne Lemière (1733 – 1786), épouse Larrivé,

active entre 1750 et 1778

et Sophie Arnould (Paris, 13 février 1740 – Paris, 22 octobre 1802),

active entre 1757 et 1778 ;

ainsi que l’indique l’excellent livret

rédigé par Benoît Dratwicki…

Le travail d’interprétation qu’offre ce CD

est à marquer d’une pierre blanche !

Ce mardi 18 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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