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Nouvelle réactualisation, ce jeudi 11 janvier 2024, de la bibliothèque de podcasts et vidéos d’Entretiens de Francis Lippa, d’octobre 2009 à janvier 2024, avec les plus excellents auteurs et parfois amis…

11jan

Suite à mon entretien d’avant-hier mardi 9 janvier à la Station Ausone avec François Noudelmann pour un aperçu rétrospectif sur tout son œuvre philosophique,

et cela à partir de son passionnant récit familial sur trois générations de Noudelmann : son grand-père Chaïm (1891 – 1941), son père Albert (1916 – 1998), et lui-même François (né en 1958) par rapport à eux deux, en fonction des filiations et dés-affiliations et affinités adventives…

_ cf mon article d’hier mercredi 10 janvier 2024 «  » qui donnait donc accès à cette jubilatoire vidéo. de notre superbe entretien de 61’… _,

voici,

pour succéder à mon précédent article rétrospectif du catalogue de mes divers Entretiens enregistrés (podcasts et vidéos) avec d’excellents auteurs, en date du vendredi 16 décembre 2022 : « « ,

voici donc

une nouvelle réactualisation simplement mise à jour de cette collection de liens à de podcasts et vidéos de mes Entretiens enregistrés et disponibles _ les assez nombreux entretiens antérieurs ayant pris place dans les salons Albert Mollat n’ayant hélas pas encore bénéficié d’enregistrements, et cela à l’initiative magnifique de Denis Mollat… _ :

1)  Yves Michaud, Qu’est-ce que le mérite ? (52′) le 13 octobre 2009

2)  Jean-Paul Michel, Je ne voudrais rien qui mente dans un livre (62′), le 15 juin 2010

3)  Mathias Enard, Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants (57′), le 8 septembre 2010

4)  Emmanuelle Picard, La Fabrique scolaire de l’histoire (61′), le 25 mars 2010

5)  Fabienne Brugère, Philosophie de l’art (45′), le 23 novembre 2010

6)  Baldine Saint-Girons, Le Pouvoir esthétique (64′), le 25 janvier 2011

7)  Jean Clair, Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′), le 20 mai 2011

8)  Danièle Sallenave, La Vie éclaircie _ Réponses à Madeleine Gobeil (55′) le 23 mai 2011

9)  Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs (60′), le 16 mai 2012

10) François Azouvi, Le Mythe du grand silence (64′), le 20 novembre 2012

11) Denis Kambouchner, L’École, question philosophique (58′), le 18 septembre 2013

12) Isabelle Rozenbaum, Les Corps culinaires (54′), le 3 décembre 2013

13) Julien Hervier, Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle (58′), le 30 janvier 2014

14) Bernard Plossu, L’Abstraction invisible (54′), le 31 janvier 2014

15) Régine Robin, Le Mal de Paris (50′), le 10 mars 2014

16) François Jullien, Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison (68′), le 18 mars 2014

17) Jean-André Pommiès, Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance (45′), le 14 janvier 2015

18) François Broche, Dictionnaire de la collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions (58′), le 15 janvier 2015

19) Corine Pelluchon, Les Nourritures _ philosophie du corps politique (71′), le 18 mars 2015

20) Catherine Coquio, La Littérature en suspens _ les écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire (67′), le 9 septembre 2015

21) Frédéric Joly, Robert Musil _ tout réinventer (58′), le 6 octobre 2015

22) Ferrante Ferranti, Méditerranées & Itinerrances (65′), le 12 octobre 2015

23) Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Secrets de Vichy (59′), le 13 octobre 2015

24) Frédéric Martin, Vie ? ou Théâtre ? de Charlotte Salomon (61’), le 25 novembre 2015

25) Marcel Pérès, Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet (64’), le 12 décembre 2015

26) Yves Michaud, Contre la bienveillance (64′), le 7 juin 2016

27) Karol Beffa et Francis Wolff, Comment parler de musique ? & Pourquoi la musique ? (32′), le 11 octobre 2016

28) Etienne Bimbenet, L’Invention du réalisme (65′), le 6 décembre 2016

29) Olivier Wieviorka, Une Histoire des Résistances en Europe occidentale 1940-1945 (54′), le 8 mars 2017

30) Michel Deguy, La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes (75′), le 9 mars 2017

31) Frédéric Gros, Possédées (58′), le 6 avril 2017

32) Sébastien Durand, Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la seconde guerre mondiale (55′), le 6 juin 2017 _ non diffusable publiquement, hélas, pour des raisons techniques : l’entretien est passionnant ! À défaut, lire le livre : « Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale : 1938-1950, une filière et une société face à la guerre, l’Occupation et l’épuration« , aux Éditions Memoring…

33) François Jullien, Dé-coïncidence (61′), le 17 octobre 2017

34) René de Ceccatty, Enfance, dernier chapitre (52′) & La Divine comédie (30′), de Dante (traduction en vers et en français de René de Ceccatty), le 27 octobre 2017

35) Marie-José Mondzain, Confiscation _ des mots, des images et du temps (65′), le 7 novembre 2017, au Théâtre du Port-de-la-Lune : une vidéo.

36) Pascal Chabot : L’homme qui voulait acheter le langage (49′), le 20 septembre 2018

37) Nathalie Castagné / Goliarda Sapienza : Carnets (49′), le 29 avril 2019

38) Jean-Paul Michel : Défends-toi, Beauté violente ! & Jean-Paul Michel « La surprise de ce qui est«  & Correspondance 1981-2017 avec Pierre Bergounioux  (82′), le 3 mai 2019 : une vidéo

39) Hélène Cixous : 1938, nuits (62′), le 23 mai 2019 : une vidéo

40) Denis Kambouchner : Quelque chose dans la tête & Vous avez dit transmettre (62′), le 26 novembre 2019

41) Karol Beffa : L’Autre XXe siècle musical (53′), le 25 mars 2022 : une vidéo 

42) René de Ceccaty : Le Soldat indien (9′), le 4 novembre 2022 : une vidéo

43) Pascal Chabot : Avoir le temps : Essai de chronosophie ainsi que Après le progrès & Les sept stades de la philosophie & Global burn-out L’Âge des transitions & Exister, résister _ ce qui dépend de nous & Traité des libres qualités (64′), le 22 novembre 2022 : une vidéo

Et donc maintenant aussi :

44) François Noudelmann : Les Enfants de Cadillac ainsi que Le Toucher des philosophes : Sartre, Nietzsche, Barthes au piano & Les Airs de famille. Une philosophie des affinités & Le Génie du mensonge _ les plus grands philosophes sont-ils de sublimes menteurs ?  & Penser avec les oreilles & Un tout autre Sartre (61′), le 9 janvier 2024 : une vidéo.

À suivre…

Le lien à l’article de mon blog du 27 avril 2017 Deux merveilleux entretiens à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, avec Nicolas Joly et Stéphane Guégan donne accès, lui, à deux très riches vidéos d’entretiens à la Cité du Vin :

le premier entretien, le 17 janvier 2017, avec Nicolas Joly _ le très fameux vigneron du prestigieux merveilleux vignoble de La Coulée de Serrant, en Anjou… _, et Gilles Berdin, à propos du livre La Biodynamie (94′) : une vidéo ;

et le second, le 28 mars 2017, avec Stéphane Guégan _ conservateur du patrimoine _, à propos de la passionnante et très réussie exposition à la Cité du Vin Bistrot ! De Baudelaire à Picasso (96′) : une vidéo

 

J’y joins ici aussi ce courriel adressé ce matin même à François Noudelmann, en forme de prolongation à nos riches échanges de mardi, ainsi qu’immense remerciement… : 

Cher François,

 
exemplaire aussi a été mon entretien magique avec Jean Clair (le 20 mai 2011) à propos de ses « Dialogue avec les morts » et « L’Hiver de la culture »,
dont pourra jouir au mieux à l’écoute ta lucidissime exercée « troisième oreille ».
 
Et beaucoup de ses paroles (et bien plus qu’elles : ses rythmes, ses grains de voix, ses tons, ses ralentis, ses pauses, ses silences, etc.) vont,
telle une bouteille lancée à la mer,
trouver en toi l’oreille (et le penser) qu’ils attendaient et espéraient-désespéraient peut-être de rencontrer…
Mais nous sommes finalement d’incurables jubilatoires optimistes…
 
En voici un lien au podcast
 
Je vais bien sûr _ et c’est ce que je viens de faire ici même _ rédiger un nouveau récapitulatif des enregistrements accessibles des podcasts et vidéos de mes entretiens,
en y joignant le merveilleux nôtre d’avant hier 9 janvier,
où tous ces entretiens sont accessibles à l’oreille ou au regard.
 
Bien sûr, tous ne sont pas de la hauteur de celui, de bout en bout merveilleux, avec Jean Clair
_ de même que tous les « Comment l’entendez-vous ? » de la magnifique Claude Maupomé ne sont pas tous de la hauteur somptueuse du « Je l’entends comme je l’aime » de Roland Barthes pour son Schumann ; celui-ci eût lieu au mois d’octobre 1978 ; et c’était d’ailleurs là la première (!) d’une merveilleuse émission qui eut 545 exemplaires, jusqu’en 1990... _,
mais beaucoup d’entre eux sont, au moins de mon point de vue, assez jubilatoires ; et les passions lumineuses communicatives de ces interlocutions m’ont vraiment beaucoup appris et m’ont ouvert, à moi aussi, de vrais mondes…
 
De mes 45 entretiens enregistrés jusqu’ici _ les précédents, avant 2009, n’étaient pas encore enregistrés par Denis Mollat ; et le nôtre est donc le 46e _,
j’élis :
 
celui (en vidéo) avec Hélène Cixous sur son « 1938, nuits »,
celui (en vidéo) avec Karol Beffa sur son « L’Autre XXe siècle musical  » _ il y parle entre autres de Ravel, de Poulenc, de Reynaldo Hahn… _,
celui (en vidéo) avec Pascal Chabot sur son « Avoir le temps : Essai de chronosophie » (+ l’ensemble de son parcours philosophique),
celui (en vidéo) avec Marie-José Mondzain sur son « Confiscation _ des mots, des images et du temps »,
celui (en podcast) avec René de Ceccatty sur ses « Enfance, dernier chapitre » et « La Divine comédie »,
celui (en podcast) avec Bernard Plossu sur son « L’Abstraction invisible »,
celui (en podcast) avec Michel Deguy sur son « La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes »…
 
Comme par hasard presque tous des amis…
 
Tomber sur, rencontrer, trouver de vrais interlocuteurs,
comme aussi des paysages, des villes,
et bien sûr aussi des œuvres (ainsi que des interprétations) à lire, regarder, écouter,
avec lesquels s’entretenir, dialoguer, rebondir, aller plus loin, s’enchanter,
voilà ce que j’aime _ tel un Montaigne s’entretenant avec ses livres (et ses poutres gravées) en sa féérique Librairie _ ;
 
et que j’ai aussi eu la chance d’avoir _ mais oui ! _ le long de mes 42 ans de défi d’enseigner à philosopher, dans la classe, avec mes élèves, chaque heure (ou presque…) de cours, au lycée…
Et j’ai adoré ça !
De même que j’aime aussi chercher-rechercher un pas plus loin, à côté ou de biais :
 
_ comme en la recherche du parcours de survie (tu) de mon père le Dr Benedykt Lippa (1914 – 2006) sous l’Occupation ;
_ comme en la recherche de l’ancrage argentin (depuis 1830) de mes cousins oloronais Bioy, dont est issu le cousin au second degré de ma mère née Marie-France Bioy (1918 – 2018), Adolfo Bioy Casares (1014 – 1999), l’ami si proche de Jorge Luis Borges ;
_ comme à propos de l’œuvre musical de Lucien Durosoir (1878 – 1955) pour lequel j’ai donné 2 communications au Colloque musical « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir » au Palazzetto Bru-Zane à Venise le 19 février 2011 : «Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir » et « La Poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : romantiques, parnassiens, symbolistes, modernes » ;
_ comme en la recherche des ancêtres basques du cher Maurice Ravel  (1875 – 1937) à Ciboure ;
_ comme en la recherche de la descendance de la branche « algérienne » de Louis Ducos du Hauron (1837 – 1920), l’inventeur génial, en 1868, à Lectoure, de la photographie en couleurs…
 
Et au-dà de ces podcats et vidéos d’entretiens accessibles sur mon blog « En cherchant bien »,
ce sont tous mes articles (qui ont débuté le 3 juillet 2008) qui constituent pour moi un trésor d’expression et mémoire conservé et accessible…
 
Voilà !
 
Un immense merci, cher François.
 
Voilà ce qu’est s’entendre en s’écoutant et se répondant en s’accordant assez bien, sur le vif…
Soient les inestimables cadeaux vrais de la vraie vie.
Une grâce…
 
Bien à toi, François,
 
Francis

Et je joins encore, ce vendredi matin, ce lien-ci à un site où peut se regarder et écouter la vidéo d’une passionnante contribution (d’une durée de 30′) de François Noudelmann consacrée au « doigté » selon Roland Barthes, pour la Fondation Singer-Polignac, le jeudi 4 juin 2015…  

Ce jeudi 11 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un bref rappel rétrospectif : les tous premiers encouragements de Joël Petitjean à mon travail de recherche, absolument original, à propos de la descendance des trois neveux (Amédée, Gaston et Raymond) de Louis Ducos du Hauron, en date des 24 et 25 septembre 2021…

22juil

En matière de bref recul rétrospectif sur mon patient et suivi travail de recherche _ débuté très précisément le dimanche 6 décembre 2020, avec mon article « «  ; cf mon tout premier article consacré à ma découverte de Louis Ducos du Hauron (dont j’ignorais jusque là jusquà l’existence !!!), en date du jeudi 2 décembre 2020 : « «  _ sur la descendance des trois neveux, Amédée et Gaston Ducos du Hauron et Raymond de Bercegol, de Louis Ducos du Hauron,

voici,

en forme de témoignage de l’amorce de notre amicale et féconde correspondance,

ces deux courriels reçus de Joël Petitjean en date des 24 et 25 septembre 2021 :

_ d’abord, celui-ci, en date du 24 septembre 2021, à 19h 58 :

« Cher Monsieur,

 
Il y a quelques mois _ décembre 2020… _, Claude Lamarque, avec qui je suis en relation très amicale, m’avait demandé s’il pouvait vous donner mon adresse courriel afin que nous puissions échanger sur notre passion commune, ce que j’ai accepté bien volontiers !
 
J’ai donc attendu votre message, et je le reçois aujourd’hui avec joie.
 
Passionné et travaillant sur Ducos du Hauron depuis de longues années, j’ai fait l’effort de suivre au jour le jour, lire (et imprimer) votre formidable travail _ et je retiens, bien sûr, cette extraordinaire expression ! _ (qui mériterait grandement d’être organisé pour une publication) _ Wow !!! et c’est bien sûr moi qui mets cela en rouge _ ; je suis donc un de vos lecteurs assidus _ re-wow !
 
Vous m’avez beaucoup appris _ voilà qui grandement m’honore !
 
Pour ma part, j’ai réuni une importante documentation et j’aurais quelques précisions à vous apporter.
 
Je suis donc à votre disposition pour convenir, si vous le souhaitiez, d’un rendez vous téléphonique ces prochaines semaines. (Nous nous rencontrerons peut-être en marge du colloque du 27 novembre, mais il n’est pas sûr que nous puissions échanger longuement.)
 
Je vous adresse en pièce jointe, pour information, un de mes articles ainsi que mon CV (c’est le plus simple…) où sont décrits tous mes travaux et réalisations sur Ducos du Hauron.
 
Au plaisir de vous lire, bien cordialement.
 
Joël Petitjean« …

Avec ma réponse du lendemain, le 25 septembre, à 11h  02 :

« Cher Monsieur,

 
Quelle magnifique et heureuse surprise que votre courriel !
 
Vous sachant très occupé, et m’étant petit à petit écarté du propos initial de ma recherche concernant les 3 neveux de Louis Ducos du Hauron, 
pour porter mon attention sur leurs descendances, et bientôt les affiliations de ces descendants ;
et plus encore, très vite, sur les parcours en Algérie _ Alger, Orléansville, etc. _ d’Amédée Ducos du Hauron et des personnes qui lui étaient de près, puis de plus loin, apparentées,
je n’ai pas voulu vous ennuyer avec ces recherches qui s’éloignaient des activités de recherche et inventions de Louis Ducos du Hauron 
(ainsi que de ses 3 neveux, qui ont plus ou moins, et à divers moments, collaboré _ Amédée lui aussi ! pas seulement Gaston et Raymond ; et il faudra assurément revenir le creuser !.. _ à ses travaux)…
 
J’étais donc un peu loin de penser que le chercheur très sérieux que vous êtes, pouvait s’intéresser aux interrogations et étapes de ma curiosité à propos de la famille de Louis Ducos du Hauron…
 
C’est que j’ignorais que vous êtes aussi, et peut-être d’abord, un passionné de la curiosité…
 
Les articles de mon blog constituent, en effet, une sorte de journal, quasi au quotidien, de ma recherche tâtonnante, et avançant par « sauts »,
au gré des indices que je parvenais, peu à peu, à glaner, et à connecter un peu entre eux, afin de répondre aux diverses strates de mes interrogations…
 
Même si, de temps, j’éprouvais le besoin d’en tirer quelques maladroites synthèses _ me corrigeant au fur et à mesure.
 
J’ai pu entrer en contact avec divers membres de familles directement issues des 3 neveux de Louis Ducos du Hauron, ou apparentées, via des mariages _ tout particulièrement en Algérie, et notamment à Orléansville et sa région…
Je me suis pas mal appuyé sur des faire-part de mariage et de décès, voire des annonces de naissance _ glanées via le web… _, qu’il m’a fallu éclaircir, au fur et à mesure.
 
Mais j’en ai pris l’habitude, ayant travaillé d’abord sur le parcours _ en zone dite libre, sous l’Occupation _ de mon père (1914 – 2006) durant la guerre (entre mai 1942 et septembre 1944),
pour découvrir, à partir de menus indices, ce qu’il avait vécu : au camp de Gurs, où il a fait partie de Groupes de Travailleurs Étrangers (G. T. E.) ; puis à Toulouse et à Oloron, où il a eu quelques activités de Résistance…
 
J’ai travaillé aussi sur la généalogie (béarnaise) de la famille Bioy, d’Oloron
dont le plus célèbre membre est l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares (1914 – 1999) _ ma mère (1918 – 2008) est née Marie-France Bioy : elle était LA mémoire de la famille… 

Puis, sur la généalogie basquaise de la mère _ Marie Delouart (1840 – 1917) _ de Maurice Ravel (1875 – 1937) : 
j’ai ainsi appris à une luzienne _ Maylen Lenoir, née Gaudin _ le cousinage effectif _ ignoré et même nié jusque là !!! _ de sa grand-mère, née Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), avec Maurice Ravel ;
Maurice Ravel dont la grand-tante, Gachucha Billac (1824 – 1902), sœur de sa grand-mère maternelle Sabine Delouart (1809 – 1874),
était la gouvernante des enfants Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz, dont l’aîné, Charles Gaudin (1875 – 1910), était le mari de Magdeleine Hiriart…
Dans 2 lettres de 1910  et 1914, à l’occasion des décès de Charles Gaudin, puis de ses frères Pierre (1878 – 1914) et Pascal (1883 – 1914) Gaudin,
Maurice Ravel et Magdeleine Hiriart s’appellent « Mon cher cousin », « Ma chère cousine » : j’ai simplement cherché à comprendre pourquoi…
 
Je suis bien sûr en lien constant avec le Président des Amis de Maurice Ravel, Manuel Cornejo, l’éditeur de la Correspondance de Maurice Ravel,
de laquelle je suis parti pour mes recherches…
J’ai ainsi pu corriger de grossières erreurs de certains biographes prétendument sérieux, qui se contentent de reprendre tels quels, sans critique _ni recherche originale de leur part ! _, les travaux de chercheurs antérieurs…
Manuel Cornejo en tiendra compte lors de la réédition à venir de cette très précieuse Correspondance
Lui aussi est un chercheur passionné (et sérieux !).
 
Dernièrement, je me suis intéressé aussi à la famille d’un ancien collègue de travail, au tournant des années 80,
dont deux neveux, fils de sa sœur Bertille de Swarte, sont d’intéressants musiciens baroques : Sylvain Sartre et Théotime Langlois de Swarte…
Je me souvenais, en effet, que mon collègue, originaire de Dordogne, avait des liens de parenté avec la famille Sartre ;
et il se trouve que le père de Jean-Paul Sartre était originaire de Thiviers, en Dordogne.
Il suffisait d’opérer les connexions nécessaires…
 
Le monde n’est pas si grand que des chemins ne finissent pas par se croiser…
 
Et ma belle-mère est d’une vieille famille d’Agen, les Boué…
 
Voici mon numéro de téléphone : …
Et mon adresse : Francis Lippa …
 
Je suis aussi Vice-Président de la Société de Philosophie de Bordeaux…
 
Encore merci de ce merveilleux contact !
 
Francis« …

Suivi de la réponse immédiate de Joël Petitjean, en date de ce même 25 septembre 2021, à 12h 48,

qui a constitué pour moi un encouragement magnifique, ainsi que le début d’une amitié de chercheurs curieux, honnêtes et généreux dans le partage de leurs découvertes… :

« Cher Monsieur,

Je suis si heureux de recevoir votre réponse !
 
Votre message est passionnant et votre parcours tout à fait remarquable.
 
Il me semble que personne, avant vous-même, n’avait tenté une étude et une synthèse aussi complètes sur la généalogie de Louis Ducos du Hauron _ Wow !!!
 
J’ai lu et entendu bien des choses sur sa vie et son œuvre, mais je suis en effet très curieux d’en savoir davantage sur sa personnalité, ses relations avec ses proches, la manière dont il fut aimé et admiré par les siens, les souvenirs qu’il a laissés à sa famille… Tout cela est de nature à mieux faire comprendre son magnifique et étonnant parcours _ telle était en effet l’intuition originaire qui m’a animé dès le départ….
 
C’est pourquoi mes longues conversations téléphoniques avec Claude Lamarque, dans un climat d’extrême gentillesse et de passion partagée, m’ont comblé de bonheur… (Je n’ai pas de nouvelle récente de Claude ; en avez-vous ?) _ Claude Lamarque va bien, m’a répondu à Lectoure samedi dernier 15 juillet son neveu Louis Allard, auprès duquel je m’enquérais de nouvelles de son oncle Claude…
 
Je me réjouis de notre future conversation. Je vous proposerai une date dans quelque temps (je prépare en ce moment ma communication pour le colloque).
 
Avec mes sincères remerciements, bien à vous.
 
Joël
 
N.B. 1. Après m’être senti bien seul durant de longues années (depuis 1998, sinon depuis 1984…), presque personne n’étant venu au musée voir les archives que j’ai retrouvées, je suis ravi de voir, depuis 2015, toute une synergie se mettre en place _ voilà ce qui est nécessaire à de telles entreprises ! _ à Chalon-sur-Saône, Paris, Agen, Lectoure, Langon, afin d’étudier et faire connaître Ducos du Hauron. Le colloque d’Agen _ du 27 novembre 2021 _ en sera un vibrant témoignage.
 
N.B. 2. Grâce à Charles _ Sarion _ et aux Amis de Ducos du Hauron, j’ai rendu un long article à la Société académique d’Agen. Celui-ci sera bientôt publié, avec d’autres contributions, dans un numéro de la Revue de l’Agenais consacré à l’inventeur« …

Voilà.

Le fait d’une pareille reconnaissance, précoce, de mon travail de recherche absolument original, et publié sur mon blog « En cherchant bien » dès le 6 décembre 2020, à propos des trois neveux de Louis Ducos du Hauron, Amédée et Gaston Ducos du Hauron et leur cousin Raymond de Bercegol, ainsi que de la descendance de chacun d’eux trois, est on ne peut plus précieux pour moi, tout particulièrement de la part d’un chercheur aussi compétent et admirable que Joël Petitjean…

D’autant que Joël Petitjean m’a confirmé, samedi dernier, à Lectoure, qu’il continuait de suivre régulièrement la publication de mes articles sur mon blog…

À suivre…

Ce samedi 22 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Langage de la parenté versus jeu contingent des affinités, ces alliances de différences : un éloge du nomadisme et de la créolisation, à la Edouard Glissant, par François Noudelmann dans « Les enfants de Cadillac » ; soient un regard depuis New-York, pour François Noudelmann, et un regard de sa tour bordelaise, à la Montaigne, pour Titus Curiosus – Francis Lippa…

25mai

Ce jeudi 25 mai,

je poursuis pour le cinquième jour ma quête de ce que je caractérise, en lisant, dans l’enthousiasme, cette pépite et ce trésor, qu’est, de François Noudelmann, son « Les enfants de Cadillac« , comme une prise de conscience progressive, par l’auteur, au fil de ses découvertes, recherches, puis re-découvertes, d’une vie mouvante et émouvante, sienne, de « tensions entre affiliations (et plus encore désafilliations, ruptures, coupures, fuites, départs, déplacements, éloignements…) et un jeu contingent et ouvert, renversant, d’affinités de rencontres, alliances de différences (nourrissantes, greffantes et métamorphosantes, bien plus que de ressemblances fermées et fermantes, aliénantes), ou les routes et déroutes d’un homme (et « amant à double vie« , dit-il aussi...) plus libre« …

Cf donc la continuité de mes articles précédents :

_ du dimanche 21 mai : « « 

_ lundi 22 mai : « « 

_ mardi 23 mai :  « « 

_ et mercredi 24 mai : « « 

De fait, une autre logique que celle la plus attendue (de la part des généalogistes), se fait jour et se dessine très clairement, page 189 :

« Les généalogistes, obsédés par la continuité _ chaque génération succédant à celle (de ses parents) qui la précède, déjà génétiquement, même s’il n’y a jamais, et de loin, pure et simple duplication (clonage !) d’individus… _, sous-estiment le marrainage et le parrainage _ par lesquels filleuls et filleules empruntent, par certaines identifications souples et ludiques, bien d’autres traits que ceux directement reçus génétiquement, mais aussi culturellement, de leur père et de leur mère _, qui introduisent du jeu _ de la complexité, de la variété et des variations… _ dans la transmission _ qui est aussi, et pour une très bonne et large part, culturelle ; avec la richissime part des œuvres…….

(…) Il faut bien admettre que certains tuteurs et protecteurs ont nourri cet imaginaire parental, m’obligeant parfois _ plusieurs fois, donc ; pas seulement en quittant Limoges en 1976… _ à devenir un fils fuyant pour ne pas endosser _ tel que l’a endossé Énée quittant Troie en flammes… _ un Anchise trop pesant.

Grâce à eux, je ne suis pas resté dans le no man’s land _ asséchant et destructeur _ où me destinait le ballottage _ acté par le juge des divorces, en 1967 _ entre deux milieux _ celui du père et celui de la mère, chacun des deux bien mal remarié, un peu plus tard, aux yeux de leur fils François _ hostiles ou négligents.

Ces grands aînés, souvent professeurs _ oui, par exemple de Lettres ou de Philosophie ; et aussi de Piano… _, m’ont vu comme un chien perdu au milieu d’un jeu de quilles, et ils m’ouvrirent leurs espaces _ différents (et ouverts d’œuvres vraies et non factices)… _ et m’apprirent _ et c’est fondamental pour l’épanouissement de la personnalité en gestation en ce moment tendu (et souvent à vif) de changement de carapace, et d’éclosion de l’adolescence… _ la passion des œuvres _ un élément capital ! et assurément fondamental ! Même si beaucoup, et même la plupart, craignent et fuient les trop vives passions…

La première fut ma professeur de piano _ je regrette pour ma part que François Noudelmann n’honore pas son récit du nom de celle-ci… _, rencontrée quand j’avais dix ans _ en 1969, donc, et à Lyon où François résidait avec son père, seuls tous les deux, mais ensemble… _ parce qu’il fallait occuper mon temps libre, et qui me fit peu à peu découvrir la musique et bien d’autres choses aussi essentielles, une fois l’adolescence venue. En termes de transmission, elle tiendrait une place majeure dans l’arbre.

(…) Et le dernier, emblématique de ces pères qu’on pourrait dire supplétifs, annexes, cooptés ou assimilés : Édouard Glissant  _ Sainte-Marie, Martinique, 21 septembre 1928 – Paris 15e, 3 février 2011 ; cf le beau livre que François Noudelmann, qui a accompagné son parcours de 1999 à son décès en 2011, lui a consacré, en 2018 : « Édouard Glissant, l’identité généreuse« …   _  fut à la fois le théoricien et le praticien de ces relations imprédictibles, anti-généalogiques, refusant la vérité _ exclusive, réductrice, fermée _ de l’origine, des races et des racines, leur opposant le nomadisme et la créolisation _ ouverts aux grands vents, voilà.

(…) Combien d’autres paternités et maternités, fraternités et sororités sans liens de sang, agrégeons-nous pendant notre existence ?

Le langage de la parenté devrait _ ainsi _ céder _ dans les discours et représentations sociales les plus répandues, dominantes (et idéologiques) _ devant la force _ combien féconde, elle _ de ces adoptions incessantes et laisser place au jeu contingent _ ouvert et créateur, lui _ des affinités, ces alliances de différences _ nous y voici !, page 190. Ce concept d’« affinités«  étant crucial dans l’idiosyncrasie de François Noudelmann ; cf son tout à fait décisif « Les Airs de famille. Une philosophie des affinités« , paru en 2012.

Et il faudrait y ajouter non seulement ces libres cousinages humains, mais aussi des animaux, des livres, des musiques, des habitats, des voyageurs, des événements historiques et des malheurs intimes _ aussi, bien sûr, même si le discret et pudique François Noudelmann est loin de s’y attarder : il les floute plutôt, mais sans totalement les masquer ; car ce serait là mentir… Il faut et il suffit donc de bien le lire… _,

tout ce qui forme et déforme plus ou moins plastiquement _ un être, le nourrit _ et irrigue ; cf l’intuition de ma contribution personnelle, intitulée « Oasis (versus désert) », au « Dictionnaire amoureux de la librairie Mollat« , aux pages 173 à 177 (celui-ci est paru aux Éditions Plon en octobre 2016) ; et cette contribution, je la donne à lire en mon article du 17 juin 2022 : « « , accessible ici _ comme une sève abondante _ oui.

Le hasard des rencontres _ avec le nécessaire concours, aussi, du malicieux (et terrible : son tranchant à l’égard de la pusillanimité et la procrastination étant implacable !) divin Kairos ; cf là-dessus mon article du 26 octobre 2016, comportant mon texte « Pour célébrer la rencontre« , qui constituait l’ouverture de mon essai de 2007 demeuré inédit « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni », à partir de ma lecture très détaillée du chef d’œuvre (bien trop méconnu) de Michelangelo Antonioni « Al di là delle nuvole« , en 1995 ; et mon analyse de sa riche genèse chez Antonioni ;

cf là-dessus les inestimables ressources des volumes publiés par Alain Bonfand aux Éditions Images modernes : « Le Cinéma de Michelangelo Antonioni« , en deux volumes (un volume de présentation, « Le Cinéma de Michelangelo Antonioni« , et surtout, bien sûr, les « Écrits«  d’Antonioni), en 2003 ; ainsi que l’indispensable lui aussi « Ce Bowling sur le Tibre«  d’Antonioni , en 2004… _,

et l’incitation à entrer sur des terrains que je pensais réservés _ socialement _ à d’autres, ont guidé mes routes et déroutes« , lit-on ainsi page 191.

On comprend ainsi comment je me sens personnellement pas mal d’accointances et affinités, déjà, avec ce que François Noudelmann dit ici de sa formation-construction de lui-même _ philosophique, littéraire, musicale, etc. _ et de ses cheminements…

..

Même si je n’ai, pour ce qui me concerne, nulle attraction new-yorkaise _ non plus qu’américaine… _ :

New-York, où le 29 avril 1892, à l’âge de 32 ans (il était né en 1860 à Entradam, alors en Hongrie, mais actuellement en Roumanie), est décédé Samuel Kahan, le grand-père maternel de mon pére, né lui en 1914 _ et c’est un vieux et très émouvant film muet (en yiddish), « Hester Street«  (de Joan Micklin Silver, d’après « Yekl«  d’Abraham Cahan, paru en 1896; cf ici la bande-annonce de ce film), vu, par hasard, au Festival du Film d’Histoire de Pessac, qui m’a permis de comprendre comment certains pères de famille juifs faisaient le voyage de l’Amérique, New-York et Ellis Island, afin d’y préparer la venue de leur épouse et enfants… Samuel Kahan est décédé assez vite après son arrivée. Son épouse et ses trois enfants, Fryderyka, Rose et Nison (né à Lemberg le 25 octobre 1983, et décédé à Haifa en 1949), sont ainsi demeurés alors en Galicie, à Lemberg ; et n’ont pas gagné New-York… Mais lui, Samuel Kahan, est inhumé à New-York. Et je descends de lui, je suis son arrière-petit-fils (né le 12 décembre 1947), via sa fille Fryderyka, ma grand-mère paternelle, et son petit-fils Benedykt Lippa, mon père… Et c’est par la cousine germaine Eva de mon père, fille du frère Nison de Fryderyka, Eva Kahan, épouse Speter (Budapest, 15 mars 1915 – Tel-Aviv, 2007 ; Eva a survécu à un passage à Auschwitz, en 1944 ; et en a laissé des témoignages !..) qu’un soir de juillet 1986, j’ai pris connaissance, au restaurant où elle dînait, de cet arbre généalogique familial galicien… De bref  passage à Bordeaux, et sachant que son cousin Benedykt avait fait ses études de médecine à Bordeaux, Eva Speter, de passage à Bordeaux, était tombée sur le nom de « Lippa » dans l’annuaire téléphonique de Bordeaux qu’elle avait voulu consulter ; et c’est ainsi qu’elle m’avait joint au téléphone : « _ Êtes-vous parent avec le Docteur Benedykt Lippa ? _ Oui, c’est mon père« , avais-je bien sûr répondu… De fait, mon père, lui même très sportif (il a pratiqué très longtemps le tennis ; et avait fait de la boxe en sa prime jeunesse ; il avait aussi appris le violon !), avait raconté plusieurs fois, non sans fierté, qu’il avait une cousine Eva qui, en sa jeunesse, avait été championne de natation, à Budapest : je connaissais donc l’existence de cette cousine Eva ; et c’est probablement une des raisons qui m’avait suggéré, en 1981, de donner le prénom d’Eve à notre seconde fille, née le 10 octobre 1981…Et plus tard, Eva, ainsi que son frère Andrew Samuel Kahan (né à Budapest le 28 février 1921), sont chacun d’eux venus d’Israël rendre visite à mes parents… 

L’épouse de Samuel Kahan, Sara Sprecher (Lemberg, 1860 – Lviv, 1937) _ les Sprecher, très aisés, possédaient plusieurs immeubles à Lemberg – Lwow… _, mon arrière-grand-mère paternelle, la mère de la mère, Fryderyka Kahan, de mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislaus – Stanislawow – Ivano-Frankivsk, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), était donc native de la même ville (Lemberg -Lwow – Lvov – Lviv) que Marie Schlimper (Lemberg, 1881 – ?, ?), la mère d’Albert Noudelmann (Paris, 24 juin 1916 – Limoges, 16 juillet 1998), et grand-mère paternelle de François Noudelmann (Paris, 20 décembre 1958)…

Pour ma part, je me sens _ culturellement, philosophiquement et humainement _ proche d’un Montaigne, et de sa lumineuse et si féconde tour, où je pouvais, enfant et adolescent, me rendre à pied dans la journée depuis le domicile familial de Castillon-la-Bataille ;

cette tour dans laquelle très sereinement, et très activement, par l’exercice inventif  de son très alerte penser _ ce que je nomme, en dialogue avec l’amie Marie-José Mondzain, son « imageance«  _, et surtout à l’écritoire de ses « Essais« , Montaigne (Saint-Michel-de-Montaigne, 28 février 1533 – Saint-Michel-de-Montaigne, 13 septembre 1592) _ une fois la si riche conversation effective de l’ami La Boétie interrompue : La Boétie (né à Sarlat le 1er novembre 1530) est décédé à Germignan, près de Bordeaux, le 18 août 1563… _ entretenait un dialogue quasi permanent et archi-vivant _ « tant qu’il y aurait de l’encre et du papier«  ! Et du souffle de vie en lui… _ avec les auteurs _ vivant à jamais dans l’éternité de leur plus vif penser _ des livres de sa bibliothèque, et des inscriptions de citations peintes par lui sur les poutres de sa « librairie », au second étage de la tour ; cf d’Alain Legros le passionnant « Essais sur poutres« …

Je suis donc _ en toute modestie, bien sûr : je ne me prends pas pour Montaigne !.. _ attaché à ma propre tour bordelaise _ avec ses rangées et piles de livres et disques ; mais dénuée de poutres… _, ainsi qu’à la librairie Mollat, et aux dialogues avec les auteurs (d’œuvres) avec lesquels j’ai la passion et la chance insigne de m’entretenir _  voilà ! _ très effectivement _ et pas seulement par la lecture et l’écoute active de leurs œuvres ; j’aime rechercher et découvrir de leur bouche même, en notre échange sur le vif, quels ont été et sont, selon eux, les « sentiers » même les plus secrets de leur création _ ;

cf ce catalogue-ci récapitulatif de podcasts et vidéos de mes entretiens : « « 

Et je me sens aussi pas mal d’accointances et affinités _ déjà philosophiques de fond, mais aussi littéraires : François Noudelmann adore et Montaigne et Marivaux ; si chers à moi aussi ; et musicales : François Noudelmann vénère Fauré, Debussy, Ravel, et Poulenc : moi de même !.. Pour ne rien dire de ses positions culturelles et civilisationnelles ; je les partage absolument aussi… _ avec François Noudelmann,

ne serait que par notre passionnée mélomanie, et notre attention singulière à l’écoute…

Ainsi que nos regards transversaux, à tous deux, sur le réel…

Et ici je renvoie à mon article programmatique qui a précédé, le 3 juillet 2008, l’ouverture de mon blog « En cherchant bien _ carnets d’un curieux« , le 4 juillet 2008 ;

avec un article intitulé, emblématiquement, et je n’y ai pas dérogé depuis, «  » : exemples détaillés à l’appui, il est très explicite ; le consulter ici

Et j’avais choisi d’en baptiser le signataire _ je désirais un nom d’auteur _ « Titus Curiosus« , soit quelque chose, en mon esprit, comme « petit curieux« ,

sans autre ambition que de m’essayer, en pleine liberté, à bien chercher à découvrir vraiment… ; et partager ainsi, par le blog, modestement, sans tapage ni compromission de quelque sorte, ces efforts d’un peu mieux penser, un peu mieux regarder, un peux mieux écouter, un peu mieux sentir et ressentir, les altérités _ en leur  plus authentique singularité et idiosyncrasie : distinctes, donc, et indépendantes de moi-même… Les approcher, simplement, d’un tout petit peu plus près : comme quand on aime vraiment.

« Former son jugement« , disait le cher Montaigne _ en le frottant et osant le confronter, sans timidité ni crainte, à ceux d’autres qu’on estime ou admire : en un dialogue poursuivi, via des œuvres que ces autres ont données et laissées, en une vivante libre interlocution éruptive et féconde, tenue et entretenue (et constamment revue) au présent, avec eux, dans la distance actuelle et exigeante de l’éloignement géographique ou/et historique, en une dimension de quelque chose qui s’apparente, et cela forcément en toute modestie (et avec un brin d’humour, et surtout sans présomption), à comme de l’éternité, dont le signe annonciateur ressenti est la joie… Ce que l’amie Baldine Saint-Girons caractérise superbement comme un « acte esthétique« , en son justissime et si beau « L’Acte esthétique« , pour déclencher et entretenir cette joie du plus vif et actif penser en soi-même : être vraiment vivant, au contact parlant de ces altérités chantantes, à recevoir, et auxquelles répondre, et avec lesquelles, oui, dialoguer vraiment. Et de fait cela advient, vraiment… Vraiment.

Ce jeudi 25 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le passionnant travail tant d’analyse que de synthèse de Patrick Rotman sur les « Résistances en France (1940 – 1945) », en 4 fois 55′ hier soir 25 avril sur Arte…

26avr

Hier soir, et presque par hasard, j’ai regardé avec passion sur la chaîne Arte les 4 fois 55′ de film du « Les Résistances en France (1940 – 1945)« 

très brillamment et très lucidement construit par le réalisateur-chercheur Patrick Rotman,

en 4 très riches et remarquablement clairs _ et surtout justissimes ! _ épisodes détaillés successifs :

_ « Le bricolage héroïque été 1940 – juin 1941« 

_ « Tournants  juin 1941 – novembre 1942« 

_ « Unification novembre 1942 – juin 1943« 

_ « Libération juin 1943 – automne 1944« 

Un document tant d’analyse pointue que de synthèse lumineuse sur le déroulé très complexe et si tragique d’un peu plus de quatre années de ces Résistances en France, des « bricolages » tâtonnants de l’été 40 à la participation à la libération de la France à l’automne 1944…

Ces 4 fois 55′ de films que j’ai ici mis en ligne ne seront accessibles ici que provisoirement pour le moment…

Mais qu’on saisisse bien l’opportunité de cette splendide occasion de les découvrir et regarder, et puis les re-regarder et scruter bien en détails…

Ainsi, en un exemple parmi bien d’autres,

le défilé des recrutés du SOL de Darnand, à la minute 50′ 38″ » du premier épisode

En une forme de complément à mes propres recherches passées sur ces Résistances de France, au moment de ce qui avait été pour moi la recherche de la connaissance de ce qu’avait été le parcours de mon père ces années-là, en zone sud, du côté d’Oloron de juillet 1942 à décembre 1943, puis de Toulouse de décembre 1942 à juin 1944, puis de nouveau Oloron de juin 1944 à septembre 1944, avant _ les Allemands partis _ son retour à Bordeaux…

Avec, notamment cet ajout-ci d’un très détaillé courriel en date du 5 juin 2014,

cité déjà en mon article du 20 août 2019 « « , un article important dans lequel je me réfère à d’autres articles eux aussi trés détaillés de ma recherche personnelle :

22 avril 2015 : 

18 avril 2017 : 

et encore, auparavant :

_ 31 août 2013 : 

_ 31 juillet 2014 : 

_ 27 septembre 2014 :  

(utilement révisé celui-ci le 7 octobre 2022 en mon article ).

Voici donc le détail de ce courriel, si riche pour l’avancée de la recherche, du 5 juin 2014,

non retouché, lui, depuis cette date, alors que bien de nouvelles connaissances sont venues, depuis, préciser ou corriger certaines des données dont je disposais à la date de ce 5 juin 2014 : la recherche heureusement progresse.

Mais tel qu’il était et demeure donc, ce courriel d’alors, à des amis oloronais _ certains décédés hélas depuis 2014 _ qui m’aidaient dans ma recherche _ laquelle est aussi, ainsi, un défi envers cette montre qui ne cesse de tourner ; et les vies de passer… _, constitue un tout à fait notable et précieux document…

Chers amis,
à cette date du 5 juin 2014,
voici un point sur l’enquête que je mène depuis une année environ
sur le parcours de mon père le Dr Benoît (ou Benedykt) Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006)
en zone non-occupée
entre le 5 juin 1942 _ cela fait aujourd’hui 72 ans ! _ ,
date de son départ précipité (sur le conseil pressant de son maître en ORL _ et fort bien informé ! _ le Professeur Georges Portmann) de Bordeaux vers Oloron
_ Oloron, où résidaient deux des frères (Pierre Bioy, pharmacien à Oloron, et Xavier Bioy, maire d’Herrère) du père de sa fiancée (et depuis, ma mère : Marie-France Bioy, née le 18 février 1918, et toujours en vie, et avec une très bonne mémoire ! _ décédée le 27 octobre 2018 à Bordeaux, en sa 101e année) _, Paul Bioy (mon grand-père maternel),
et son retour définitif à Bordeaux le 1er octobre 1944, au domicile de mes grands-parents maternels Bioy, 117 rue Judaïque.
Entre ces deux dates du 5 juin 1942, son départ de Bordeaux, et du dimanche 1er octobre 1944, son retour à Bordeaux,
mon père a été interné au camp de Gurs
_ mais à ce jour j’ignore encore à partir de quand ; et donc combien de temps !..
Et s’il y faisait déjà partie (ou pas) d’un GTE à l’intérieur du camp de Gurs
_ comme me le suggère Claude Laharie, étant donné que mon père était l’assistant en ORL du Professeur Georges Portmann,
et qu’il parlait, outre le français et le polonais, l’allemand, le russe et l’espagnol : il y exerçait la médecine, et faisait office de traducteur et secrétaire.
A ce sujet, j’indique que je détiens un livre offert à Gurs et dédicacé à mon père par son auteur le Pasteur Charles Cadier ;
ce livre est recouvert d’une feuille
dont le verso n’est autre qu’un formulaire (vierge) de demande d’engagement d’un travailleur étranger à un GTE !
Je dispose pour le moment seulement du « contrat agricole » qui a ex-filtré mon père de Gurs,
contrat passé le jeudi 26 août 1943 au siège du 526e GTE à Oloron (pour un mois, mais il a été renouvelé les mois d’octobre, novembre et décembre 1943) :
ce contrat a été passé entre le commandant du 526e GTE
_ probablement Philippe Grandclément à cette date, venant de succéder à Marcel Brenot à la tête du 526e GTE d’Oloron _,
et à l’initiative _ c’est important à noter ! _ du commandant de ce 526e GTE,
et Pierre Klingebiel, professeur de philosophie à Oloron, et ami de Jean Bonnemason, un des chefs du réseau de résistance de l’Armée secrète de la région d’Oloron
_ Pierre Klingebiel avait permis à plusieurs républicains espagnols d’être exfiltrés de Gurs grâce à de tels « contrats agricoles ».
Mon père a fait partie de cette organisation de Résistance (« Région oloronaise _ Capitaine Bonnemason« ) dès le mois de juillet 1942,
indique son Etat des services (18e Région militaire _ Direction du Service de Santé)
en date du 29 mai 1945 (comme Médecin-Lieutenant).
Si mon père est demeuré interné au camp de Gurs du mois de juin 1942 au jeudi 26 août 1943,
je recherche des documents
ou des témoignages
à même de le confirmer :
ainsi, par exemple, ai-je rencontré à Pau (le 15 novembre 2013) l’infirmière Eva Laügt (née en 1914),
mais ni le nom, ni les photos de mon père, n’ont parlé à sa mémoire _ et pour cause : Eva Laügt a quitté le camp de Gurs un peu avant l’arrivée de mon père….
Puis mon père a fait partie (sous le matricule 2091 _ contrat n° 452, en 1943)
du 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées et Landes non occupées :
_ une première fois, de septembre à décembre 1943 (Philippe Grandclément dirigeant alors ce GTE) :
le jeudi 9 décembre, mon père est en effet transféré en région toulousaine, au 561e GTE de Beaupuy,
où il est incorporé le vendredi 10 décembre 1943 (cf le Registre des Contrôles nominatifs du 561e GTE).
_ puis, une seconde fois, du vendredi 21 juillet 1944 à la fin septembre 1944 (cette fois sous le matricule 3693 _ contrat n° 601) :
le jeudi 20 juillet 1944, mon père a en effet quitté Toulouse et la gare Matabiau
(et la veille, le mercredi 19 juillet, le cantonnement du 561e GTE de Beaupuy ;
à moins que ce ne soit le 562 GTE de Toulouse, rue de Belfort (mon père y avait été muté le vendredi 16 juin 1944 ;
mais cette mutation a été ensuite notée sur le Registre des Contrôles nominatifs de ce 562e GTE comme « nulle et non avenue » (!) ;
avec l’inscription « RdC le 21-7-44 a. c. du 19-7-44«
_ sur les Registes des Contrôles nominatifs de ces deux GTE 561 et 562, mon père est immatriculé déjà sous le numéro 3693) ;
le vendredi 21 juillet mon père se rend au siège du 526e GTE à la Villa Montréal (28 Avenue Henri IV) à Jurançon
et il revient à Oloron le samedi 22 juillet 1944…
J’ignore à ce jour si c’est encore Philippe Grandclément qui dirige ce 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées à la date du 21 juillet 1944
_ c’est en effet l’adjoint Gourmençon (?) qui signe le document accompagnant le nouveau « contrat agricole » de mon père, adressé ce 21 juillet à Pierre Klingebiel _,
mais sur un nouveau document daté cette fois du vendredi 4 août 1944,
le nouveau chef du 526e GTE départemental est alors E. Delluc (qui dirigeait précédemment le 525e GTE départemental des Hautes-Pyrénées).
Le siège de ce 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées était encore situé à Oloron à la date du jeudi 26 août 1943 ;
mais ce siège fut transféré à Pau-Jurançon,Villa Montréal, 28 Avenue Henri IV, dès les premiers jours de septembre 1943
(sans doute par la volonté de son nouveau chef, Philippe Grandclément, qui succédait alors au commandant Marcel Brenot) ;
et quand mon père revient dans les Basses-Pyrénées, le vendredi 21 juillet 1944,
le siège du 526e GTE départemental des Basses-Pyrénées se trouve toujours à la Villa Montréal à Jurançon.
_ à la Villa Montréal, j’ai rencontré Georges et Gérard Bacqué, ses actuels propriétaires,
et fils de Cyprien Bacqué, lui-même résistant, ami de Gabriel Delaunay et d’Honoré Baradat…
C’est en 1945 que Cyprien Bacqué est devenu locataire de la Villa Montréal ; et quelques années plus tard, son propriétaire…
Entre ces deux dates du vendredi 10 décembre 1943 (arrivée de mon père à Beaupuy) et du vendredi 21 juillet 1944 (son passage à Jurançon),
mon père est immatriculé (sous le numéro 3693) au 561e GTE de Beaupuy (à 8 kms au nord-est de Toulouse),
de la mi-décembre 1943 au 16 juin 1944.
Le vendredi 16 juin 1944, mon père est muté au 562e GTE de Toulouse – rue de Belfort (Services Généraux).
Mais peut-être est-il demeuré cantonné au 561e GTE de Beaupuy jusqu’au jeudi 20 juillet 1944, date de son départ effectif de Toulouse,
la mutation du 561e GTE au 562e GTE ayant été déclarée « annulée« ,
d’après ce qui est inscrit sur le Registre des Contrôles Nominatifs du 562e GTE de Toulouse,
pour des raisons qui m’échappent pour le moment…
Une lettre (n°699 / CI du 19-7-44 _ un lundi _) est censée justifier cette « annulation-radiation » ; mais cette lettre manque hélas ! dans le Registre du 562e GTE !
En effet, je viens de découvrir aux Archives départementales de la Haute-Garonne, grâce à Madame Chantal Pagès,
que le registre des Contrôles nominatifs du 562e GTE de Toulouse, rue de Belfort,
indique que mon père a bien été muté du 561e GTE de Beaupuy au 562e GTE de Toulouse (Services Généraux) le vendredi 16 juin 1944 ;
mais que cette mutation a été ensuite considérée comme « nulle et non avenue » (sic) ;
et que mon père a été rayé de ce registre le vendredi 21 juillet 1944, à compter du vendredi 16 juin !..
Pataquès qu’il serait bien intéressant de démêler…
A moins que la mutation évoquée par la lettre n° 699 / CI du 19-7-44 concerne
non plus le 562e GTE de Toulouse (rue de Belfort, Services Généraux),
mais cette fois le 526e GTE de Pau-Jurançon !
et permettant le retour de mon père à Oloron,
grâce à  un nouveau « contrat agricole » (n° 601) passé par le chef du 526e GTE, à nouveau avec Pierre Klingebiel…
Tout cela renforçant d’abord ma conviction qu’il y a une enquête à mener sur les chefs des divers GTE :
certains (par exemple François Malinvaud au 647e GTE départemental de Chancelade, en Dordogne) sont engagés dans la Résistance ;
d’autres (par exemple Alexandre de Moroge au 618e GTE de Buzy, dans les Basses-Pyrénées), dans la Milice ;
d’autres demeurent attentistes, en attendant de voir comment le vent  et la force des armes, vont tourner… Surtout à partir du Débarquement de Normandie le 6 juin !
Et tout cela posant aussi, et plus précisément, la question des liens
et de mon père
et des chefs des divers GTE auxquels il a eu à faire
_ d’abord, peut-être à l’intérieur même du camp de Gurs (si je suis l’intuition de Claude Laharie :
mais je n’ai jusqu’ici découvert aucun document administratif concernant la présence de mon père dans un GTE à Gurs,
exceptés les archives et témoignages _ écrits ou oraux _ de Pierre et André Klingebiel…),
puis Marcel Brenot (?), Philippe Grandclément, E. Delluc, au 526e GTE des Basses-Pyrénées ;
Georges Ledoux, au 561e GTE de Beaupuy ;
M. Brouguière, si c’est encore lui qui dirige le 562e GTE de Toulouse rue de Belfort en juin-juillet 1944 _
avec les réseaux de résistance,
et d’abord celui de l’Arme secrète _ Jean Bonnemason, Pierre Klingebiel, etc., à Oloron…
A ce sujet, je suis en contact avec plusieurs descendants des résistants de ce réseau de l’Armée secrète à Oloron,
afin de réunir méthodiquement ce qui demeure d’archives privées concernant ce réseau !
Voici un rapide résumé de quelques avancées à ce jour de ma recherche :
_ 5 juin 1942 : afin de rejoindre Oloron (et les oncles de sa fiancée Marie-France Bioy : Pierre Bioy, pharmacien à Oloron, et Xavier Bioy, maire d’Hérère :
deux des frères de mon grand-père Paul Bioy),
et sur les conseils de son maître (ORL) le Pr Georges Portmann qui (très bien informé !) l’avertit de l’imminence de prochaines rafles à Bordeaux,
le Dr Benedykt (ou Benoît) Lippa quitte son domicile (chez les parents de sa fiancée, Marie-France Bioy) à Bordeaux (177 rue Judaïque)
et franchit la ligne de démarcation à Hagetmau, à l’heure du repas de midi _ ma mère et ma tante l’avaient accompagné jusque là.
Mon père était ami du Dr Hoffmann-Martinot : j’en ai parlé à son fils…
_ date ? Benedykt Lippa, interpellé par la gendarmerie _ vers la fin du mois de juin : il est interné un moment à Grenade-sur-l’Adour _
est interné au camp de Gurs (quand ? _ au début du mois de juillet _ et avec quel statut, et combien de temps il y demeure, je l’ignore à ce jour _ je l’apprendrai plus tard… :
je note que page 134 de la thèse de Peter Gaida « Camps de travail sous Vichy« , on lit ceci :
« En août 1941, une circulaire informe les préfets que chaque ex-militaire polonais franchissant la ligne de démarcation
_ ce qui est le cas de mon père, engagé volontaire le 20 septembre 1939 _,
est à incorporer dans un GTE » ; en principe, donc…).
Parmi les archives de Pierre Klingebiel, je remarque qu’un document d’avril 1945 indique que
la pénalité-amende infligée à mon père pour franchissement illégal (clandestin) de la ligne de démarcation,
avait été « levée« !
Dans quelles circonstances, et comment, et par qui, je l’ignore à ce jour aussi…
_ juillet 1942 _ au camp de Gurs… _ : mon père s’est « engagé dans la résistance, Région oloronaise, Capitaine Bonnemason« 
selon son « Etat des Services » (18e RI _ Direction du Service de Santé) du 29 mai 1945, à Bordeaux :
est-ce alors même qu’il se trouve interné au camp de Gurs ? je l’ignore _ formellement, mais c’est très probable…
Henri Duchemin (Oloron, 22-3-1918 – Roquiague, 14-8-1944), frère des futurs amis protestants de mon père, Laurent et Anna Duchemin
(et amis des Klingebiel), à Oloron,
est gardien au camp de Gurs, ainsi que résistant :
blessé lors de combats (de membres du Corps-Franc Pommiès) le 10 août à Mauléon-Licharre,
Henri Duchemin est achevé à coups de baïonnette par les Allemands le 14 août dans une ferme, à Roquiague…
Ou bien mon père n’a-t-il été interpellé et interné à Gurs qu’un peu plus tard? A ce jour, je l’ignore…
Je suis assez intrigué par le fait que ma mère, qui a pu _ tant bien que mal… _  correspondre tout le temps de la guerre avec mon père,
ne garde pas de souvenir que mon père a été interné (et peut-être plus d’un an : possiblement de fin juin 1942 à fin août 1943) à Gurs,
quand il se trouvait en Béarn…
_ octobre 1942 : date présente sur une carte de visite du Professeur Georges Portmann
recommandant son assistant, le Dr Lippa, au Dr Rigaud (chargé de cours d’ORL à la Faculté de médecine de Toulouse)…
Qui est ce Dr Rigaud ? Mon père l’a-t-il rencontré à Toulouse ?
Jacques Lartigue se souvient des gros livres de médecine que mon père avait sur sa table
au domicile de son oncle et sa tante Joseph et Léonie Castille, 40 rue des Oustalots, à Oloron _ où mon père résidait alors _,
quand mon père l’a soigné : il avait 9 ans…
Ces livres de médecine, mon père les a probablement ramenés de Toulouse…
_ le 26 août 1943, un contrat « agricole » (d’un mois : il sera renouvelé mensuellement, jusqu’au mois de décembre 1943 compris)
est passé entre le commandant du 526e GTE d’Oloron
(Marcel  Brenot ? Philippe Grandclément, plus probablement _ oui ; on peut lire la signature de son adjoint, Joseph de Goussencourt _,
le nom de Philippe Grandclément remplaçant celui de Marcel Brenot dès le 26 août 1943 sur les papiers officiels :
le nom de Marcel Brenot est toutefois encore présent _ et c’est bien sûr à relever ! _ sur un document imprimé faisant partie du dossier de ce contrat)
et Pierre Klingebiel, professeur de philosophie au collège d’Oloron et protestant actif
(et très lié aux activités du cercle de résistants de l’Armée secrète d’Oloron, que dirigeait Jean Bonnemason ;
Pierre Klingebiel est ami de Jean Bonnemason ; et il reçoit (= cache et nourrit) de nombreux candidats à l’évasion par l’Espagne…) ;
et cela sur l’initiative du chef du 526e GTE d’Oloron :
_ d’une part, afin que le 526e GTE dispose « à demeure » des services de ce médecin ;
_ et, d’autre part, que Benedykt Lippa dispose, ainsi exfiltré du camp de Gurs, de davantage de liberté de mouvement
(j’ignore à partir de quelle date mon père a été interné au camp de Gurs _ probablement fin juin ou début juillet 1942 _) ;
_ d’autre part encore, un brouillon de courrier de Pierre Klingebiel, en date d’avril 1945, indique que
la pénalité-amende pour franchissement illégal de la ligne de démarcation infligée à mon père, a été annulée :
par qui ? et dans quelles circonstances ?..
Ma mère se souvient bien de ce lien de mon père à « Grandclément » !
mais il s’agit de Philippe Grandclément (25 juillet 1904 – 26 avril 1974),
le frère aîné d’André (18 juillet 1909 – 27 juillet 1944),
le célèbre chef de la Résistance en région bordelaise, assassiné au Muret le 27 juillet 1944…
Je cherche à joindre les descendants de Philippe Grandclément (mort à Saint-Laurent-La-Prée, près de Rochefort, en 1974),
via Jérôme Allard, petit-fils (belge) d’André.
En vain jusqu’ici, malgré un premier contact téléphonique positif avec Jérôme Allard ; ensuite, il ne m’a plus répondu…
_ le Dr Lippa quitte ainsi le camp de Gurs en devenant TE du 526e GTE d’Oloron
(ou Izeste-Louvie-Juzon : mon père a coupé du bois pour l’entreprise Morello-Lombardi, à Arudy-Louvie-Juzon :
cela, il le racontait…) ;
ainsi qu’en témoignent les archives de Pierre Klingebiel
(archives méthodiquement exposées en un copieux et très précieux ! fascicule par son fils André Klingebiel),
ainsi que les souvenirs personnels de son fils, André Klingebiel
(né en 1930, professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de Bordeaux, et ayant une excellente mémoire) ;
et ceux, aussi de Jacques Lartigue (né en 1934), à Oloron :
mon père a résidé à Oloron, 40 rue des Oustalots, chez l’oncle et la tante, Joseph et Léonie Castille, de ce dernier
_ membre d’une famille d’industriels toujours très actifs à Oloron…
_ vers le 8 décembre 1943 _ probablement le jeudi 9 _ : mon père a quitté Oloron ;
et doit installer l’infirmerie du 561e GTE de Haute-Garonne,
qui (déménagé de Clairfont ; la chose est avérée au moins le 3 mars 1944 : sur un document préfectoral de Haute-Garonne)
est installé au château de La Gaillarde, à Beaupuy,
où mon père réside déjà depuis le vendredi 10 décembre
(sans eau courante ni électricité pour le moment : le château, inoccupé depuis plusieurs années, est délabré…)
_ cf la lettre de mon père à Pierre Klingebiel, le lundi 20 décembre 1943.
_ 31 décembre 1943 : résiliation officielle du « contrat agricole » de Benedykt Lippa auprès de Pierre Klingebiel et du 526e GTE d’Oloron
_ archives de Pierre Klingebiel…
Mais le Registre des Contrôles nominatifs du 561e GTE inscrit le nom de mon père en date du 1er décembre ;
et indique que son installation au château de La Gaillarde a eu lieu à la date du 10 décembre 1943
(ce qui est confirmé par une lettre de mon père (datée du 20 décembre) à ses amis Klingebiel à Oloron…
_ samedi 29 janvier 1944 : visite, à Muret (Haute-Garonne) du Dr Lippa au Pasteur Arias Castro
(qui dispose, lui, d’un « contrat industriel » à l’usine d’aiguilles pour seringues médicales de M. Thiébaud),
au domicile du Pasteur Arias Castro, à Muret, 8 Chaussée de Louge.
Mon père aide alors le Pasteur Arias Castro à éviter de partir en Allemagne, ou d’être expédié à l’Organisation Todt
_ ma mère se souvient bien de cela…
Un courrier d’Arias Castro à Pierre Klingebiel (daté du dimanche 6 février 1944) indique la date de cette visite de mon père à Muret.
_ 3 mars 1944 : recensement préfectoral attestant du transfert du 561e GTE de Clairfont à Beaupuy, au Domaine de La Gaillarde
(cf l’article de Lilian Pouységur, in Les Camps de travail du Sud-Ouest de la France, page 31).
_ mercredi 29 – jeudi 30 mars 1944 : Marie-France Bioy, sa fiancée, vient en train de Bordeaux à Toulouse
_ un attentat vient d’être commis dans le quartier de la gare Matabiau, qui est en émoi ! _ ma mère passe la nuit en un des hôtels en face de la gare, infesté de soldats allemands _ ;
et rend visite à mon père au cantonnement du château de La Gaillarde, à Beaupuy
mercredi 17 mai et mercredi 14 juin 1944 : deux rapports de police citent le nom de Benedict Lippa au Domaine de La Gaillarde à Beaupuy
(561e GTE, dirigé par M. Ledoux) _ Archives départementales de Haute-Garonne (5795 W 1381).
Le 17 mai, l’Inspecteur de police Pierre Boyreau adresse son rapport d’enquête
au chef de la 2e section de la 8e Brigade de Police de Sûreté,
suite à une « dénonciation anonyme (du mardi 11 avril 1944)
sur les agissements de certains T.E. du groupe n°561, cantonné au château de La Gaillarde à Beaupuy » :
le cuisinier Mariano Rincon Garcia, le garde-magasinier Jose Ubeda Navarro et le conducteur de charrette Jose Rodriguez Agudo
    _ les deux derniers fréquentant le café du limonadier Bourgeois à Beaupuy ;
et le fils Bourgeois venant aussi leur rendre visite au cantonnement du château de La Gaillarde.
Le vendredi 20 mai, l’inspecteur Boyreau est invité par son supérieur hiérarchique à donner davantage de détails sur son enquête
  (de détournement de nourriture ! « graisse et pâtes alimentaires » !), qui n’avait retenu aucun motif avéré d’incrimination…
D’autre part, mon père _ accusé de pratiquer la médecine en dehors du cantonnement (et des T. E. dispersés) _
a reçu des « avertissements » du chef du 526e GTE, Georges Ledoux, pour « exercer (la médecine) en violation de la loi ».
Il s’agissait pour lui, crevant de faim, d’améliorer son ordinaire en se procurant (contre ses services médicaux), des œufs _ qu’il gobait ! _ ;
comme il l’indiquait dans une lettre à ses amis Klingebiel, le mercredi 22 février 1944…
Avant de diriger le 561e GTE de Beaupuy, le commandant Georges Ledoux avait dirigé le 862e GTE de Montestruc (Gers),
un GTE constitué de Polonais anciens engagés volontaires (pour la France) dans la guerre.
Et le mercredi 14 juin, le Commissaire de Police de Sûreté Paul Mollard-Chaumette, chef de la 3e section de la 8e Brigade de Police de Sûreté,
rédige à son tour un rapport (de vérification !) sur l’enquête de l’Inspecteur Boyreau :
aucun élément délictueux n’est retenu par lui ni contre les T. E. _ dont mon père _ du 561e GTE de Beaupuy, ni contre l’Inspecteur Boyreau…
 vendredi 16 juin 1944 : Benédict Lippa est muté du 561e GTE de Beaupuy au 562e GTE de Toulouse (rue de Belfort), Services Généraux ;
 mais cette mutation est notée « nulle et non avenue » (sic) sur le Registre des Contrôles nominatifs de ce 562e GTE,
qui ajoute « RdC le 21-7-44 a.c. du 16-6-44 (lettre n°699 / CI du 19-7-44)«  : des éléments à décrypter…
jeudi 20 juillet 1944 : Benedict Lippa quitte Toulouse _ probablement de son initiative : la situation militaire se détériore gravement déjà pour les Allemands _ pour Oloron, par le train,
via une journée (le vendredi 21 juillet) passée à Pau-Jurançon (à la Villa Montréal, siège du 526e GTE), pour formalités administratives :
un nouveau « contrat agricole » (de complaisance) est rédigé là entre le chef de ce 526e GTE
_ est encore Philippe Grandclément ? Est-ce déjà E. Delluc, qui lui succède,
et signera un autre document adressé à Pierre Klingebiel le vendredi 4 août suivant… _
et, à nouveau, Pierre Klingebiel, à Oloron…
J’en déduis que mon père bénéficie d’appuis au siège de ce 526e GTE de Jurançon…
En avait-il aussi à Toulouse ? Probablement…
jeudi 11 août 1944 : à Oloron : échange de courrier de mon père (domicilié 40 rue des Oustalots à Oloron : chez Joseph et Léonie Castille)
avec sa fiancée demeurant à Bordeaux,
lui demandant de ne pas craindre de prendre le train pour venir de Bordeaux lui rendre visite à Oloron.
Léonie Castille (née Brun) est la sœur de Marthe (née Brun) la mère de Jacques Lartigue,
que mon père a soigné alors pour des crises d’asthme.
Jacques Lartigue se souvient très bien de mon père, et de ses gros livres de médecine (probablement ramenés de Toulouse) !
De plus, l’épouse _ déjà décédée _ de Jean Bonnemason, est née Alexandrine Brun.
Léonie, Marthe (sœurs) et Alexandrine (cousine) sont toutes trois des membres de la famille Brun, d’Oloron…
_ date ? Marie-France Bioy, ma mère, vient voir son fiancé, mon père, à Oloron ;
elle déjeune chez Joseph et Léonie Castille, d’une part ;
et elle dort chez Laurent et Anna Duchemin (amis des Klingebiel) et protestants actifs, de l’autre.
samedi 23 septembre 1944 : lettre de mon père, depuis Oloron, à sa fiancée à Bordeaux,
lui annonçant son retour prochain d’Oloron à Bordeaux, le samedi 30 septembre ;
et où il s’inquiète très concrètement de son avenir professionnel à court terme en région bordelaise…
dimanche 1er – dimanche 15 octobre 1944 : de retour en région bordelaise, le Dr Lippa est homologué provisoirement
au grade de Médecin-lieutenant au groupe FFI « Dick » à Pessac…
Voilà où j’en suis à ce jour de mon enquête,
qui avance donc pas à pas.
Je pense que les divers chefs des GTE :
Marcel Brenot peut-être ; Philippe Grandclément à coup sûr ; E. Delluc dont le nom apparaît le 4 août 1944, pour le 526e GTE siégeant à Oloron, puis à Pau-Jurançon, pour les Basses-Pyrénées ;
et à Toulouse, MM. Lemay (chef du Groupement n°2), Georges Ledoux (chef du 561e GTE de Beaupuy) et Brouguière (chef du 562e GTE de Toulouse, rue de Belfort)
ont probablement aidé mon père à éviter de faire partie de ceux qui ont été envoyés à Noé et expédiés à l’Organisation Todt ;
et cela en liaison avec les mouvements de Résistance _ probablement l’Armée secrète, comme dans les Basses-Pyrénées, avec Jean Bonnemason à Oloron…
Bien à vous,
Francis Lippa

Voilà pour ce soir…

Avec beaucoup de gratitude pour ce si remarquable magnifique travail, diffusé hier soir sur Arte, de Patrick Rotman…

Ce mercredi 26 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une remise à jour de mon article d’enquête sur les liens de Résistance entre Pierre de Bénouville et les Portmann, père et fils (Georges et René), à partir de mes rencontres au siège de Jakintza à Ciboure samedi 1er octobre dernier…

07oct

Suite à ma venue à Ciboure et au siège de l’Association Jakintza samedi dernier 1er octobre 2022,

et à ma rencontre notamment avec Xavier Larramendy, mais aussi Paul Badiola, Guy Lalanne et Jean-Michel Sallaberry,

et suite à mon article d’hier jeudi 6 octobre « « ,

j’ai procédé ce vendredi 7 octobre 2022 à une remise à jour _ augmentée et précisée _ de mon article du 27 septembre 2014 «  « ,

en mettant bien en évidence, en rouge, et en précisant davantage la part prise, au mois d’avril 1944, par Pierre Larramendy (Saint-Jean-de-Luz, 17 juin 1908 – Saint-Jean-de-Luz, 30 juin 1987988 – 1987), le propriétaire de l’Hôtel du Golf de Chantaco,

mais aussi la participation du secrétaire de la mairie d’Ascain de l’époque, en 1944, François Bertrand (Ascain, 22 mars 1897 – Ascain, 18 novembre 1972), l’oncle maternel de Guy Lalanne, le président et fondateur de Jakintza, à Ciboure,

à l’expatriation vers l’Espagne (et Alger…), via des sentiers escarpés au flanc de la Rhune, du Résistant, membre de Combat, Pierre de Bénouville (Amsterdam, 8 août 1914 – Paris 17e, 4 décembre 2001), traqué alors par le Gestapo ;

et en revenant aussi, en rouge, sur les liens de protection entre le Professeur Georges Portmann (Saint-Jean-de-Maurienne, 1er juillet 1890 – Sainte-Eulalie, 24 février 1985) et mon père, le Docteur Benedykt Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), qui avait été son Assistant en ORL à la Faculté de Médecine de Bordeaux _ mon père a eu aussi des activités de Résistance à Oloron, dès le mois de juillet 1942, selon son « Etat des Services » (18e RI _ Direction du Service de Santé) du 29 mai 1945, à Bordeaux ; et cela alors qu’il était « Travailleur Etranger«  au 182e GTE du camp de Gurs, par conséquent), auprès de l’oloronais Jean Bonnemason (Gère-Bélesten, 29 novembre 1894 – Oloron, 8 décembre 1955) ; cf le détail de mon article du 20 août 2019 «  « 

Bien des questions demeurent encore en suspens ;

et bien des recherches demeurent toujours à réaliser…

Ce vendredi 7 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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