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« Fuir, là-bas fuir », ou l’anti-destin du « devenir la valise de sa mère », Eve Klein, d’Hélène Cixous, dans son, cette fois, « Ruines bien rangées »…

23déc

Ce jeudi 23 décembre 2021,

je viens d’achever ma toute première lecture, une nouvelle fois jubilatoire, de l’opus de 2020 d’Hélène Cixous :

les 153 pages de son « Ruines bien rangées » ;

un opus qui, dans la série de ce qu’Hélène Cixous a merveilleusement qualifié (en son magique entretien avec moi-même, Francis Lippa, chez Mollat, le 23 mai 2019, à propos de « 1938, nuits« ) de ses « Contes et légendes d’Osnabrück » _ comme l’ont finement relevé Kathleen Gyssels et Christa Stevens, en ouverture de leur belle Introduction aux « Écriture des origines, origines de l’écriture _ Hélène Cixous« , parus aux Éditions Brill, à Leyde, en 2019 ; cf aussi, ibidem, le texte absolument passionnant, « Le Legs empoisonné« , d’Hélène Cixous elle-même, en chapitre premier de ce riche volume néerlandais… _ reprend et quasi récapitule le répété et constant choix préférentiel de l’objet « valise » comme caractérisant prioritairement, avec le sac-à-dos et les godasses de marche, les 103 années de vie de son étonnante et magnifique sage-femme de mère, Ève Klein ;

Ève Klein-Cixous : Strasbourg, 14 octobre 1910 – Paris, 1er juillet 2013, en passant bien sûr par Osnabrück (entre 1919 et 1930), puis Londres, Manchester, Paris, Dresde (en 1933, pour y revoir sa mère, Omi, réfugiée là auprès de sa sœur Hete Stern, après avoir quitté elle aussi, à son tour, Osnabrück…), Paris, Oran, Alger, et puis re-Paris à partir de 1971, quand elle est expulsée d’Algérie…

 

Bien sûr, et forcément, avec jubilation, à suivre…

Ce jeudi 23 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’idée de revenir lire de près la merveilleuse Hélène Cixous…

21déc

Jeudi 16 décembre dernier,

m’est soudain venue l’idée de revenir lire de près Hélène Cixous…

Et à la fois pour m’en adresser-confier à un interlocuteur ami et ami d’Hélène Cixous, et merveilleux connaisseur de son œuvre,

et pour m’aider à mieux faire le point en moi-même sur ce qu’a été la longue période d’absence de quasi lecture (de quasiment rien du tout !),

je me suis mis à rédiger un courriel à l’ami René de Ceccatty,

qui m’avait bien aidé à entrer avec la plus grande lucidité possible, de sa qualité très rare de vrai lecteur, dans l’idiosyncrasie singulière d’auteur d’Hélène Cixous, son amie…

Voici donc, tel quel, ce que cela a donné :

Cher René,

 
assez étrangement, peut-être d’abord du fait de ne plus fréquenter les rayons de la librairie Mollat (ainsi que de ne plus lire de revues d’actualité littéraire : je m’en suis ainsi coupé…),
il se trouve que depuis le 15 mars 2020 et le premier confinement drastique,
j’ai très très peu lu.
 
J’’écoute beaucoup de musique.
 
Et surtout je me livre à des recherches très fouillées sur la généalogie (inexplorée jusqu’ici) des familles de Maurice Ravel, à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz ;
et de Louis Ducos du Hauron, à Agen, et surtout en Algérie : 
j’ai ainsi beaucoup appris sur l’Algérie entre 1830 et 1940…
 
Chercher et découvrir ce que d’autres n’ont étrangement pas pensé à rechercher, me passionne…
 
 
Mais voilà que vient de me venir l’idée de rechercher ce qu’avait publié des deux dernières années 2020 et 2021 Hélène Cixous :
« Rêvoir », en octobre dernier :
et « Ruines bien rangées », en octobre 2020…
Dans lequel Hélène Cixous « revient » à Osnabrück…
 
De fait, Osnabrück assume pour elle (et en son œuvre) une essentielle fonction métaphorique.
 
Et en dépit de son déni lors de mon entretien avec elle, merveilleux, chez Mollat le 23 mai 2019 à propos de « 1938 Nuits »,
ce n’est pas du tout Osnabrück que sa grand-mère Rosie a de fait quitté après la Nuit de Cristal, la nuit du 9 au 10 novembre 1938,
mais bien Dresde…
 
Personne de ses lecteurs n’a été jusqu’à le remarquer ;
et plus encore oser le lui faire remarquer…
 
Bien sûr, en ses récits, la ville d’Osnabrück
où, venue de Gemen, la famille Jonas s’est installée en 1880 (une fois la ville enfin ouverte aux Juifs), et où Rosie Jonas, Omi, fille d’Abraham Jonas et son épouse Hélène Meyer, est née le 23 avril 1882,
offre beaucoup plus d’attraits fantasmatiques (et fantasmagoriques) que la ville de Dresde, qui ne manque certes pas non plus d’attraits ; mais différents ; cf par exemple, et pour cette période qui nous intéresse, le merveilleux Journal de Victor Klemperer, dresdois…
 
C’est que, voilà, Hélène Cixous ne recherche pas la stricte vérité historique pour les « personnages » que deviennent, en ses récits, les divers membres de sa famille,
mais la pleine puissance fictionnelle (de vérité !) de ces récits, avec leurs immenses enjeux civilisationnels…
 
D’où cette fidélité-préférence accordée à « Osnabrück » comme scène de ces images reconstituées,
« revécues », en son « rêvoir »…
 
Je vais bien sûr tâcher de vite me procurer ce « Ruines bien rangées », le lire sans rien en laisser échapper,
puis  lui consacrer un article sur mon blog… En complément de mes divers précédents articles sur cet immense Œuvre-Cixous…
 
Je viens de regarder avec grand intérêt ce matin la vidéo (de 50’) d’un passionnant entretien de France-Culture, du 23 octobre 2020, intitulé « Hélène Cixous, la vie par la littérature » :
 
L’interviewer, Guillaume Erner, est certes plutôt moyen, à mon goût ; mais Hélène, elle, est toujours aussi magnifique d’intelligence !!!! et de profondeur de « vérité »…
Elle est vraiment extraordinaire !
 
Après, je passerai à son « Rêvoir » de cette année 2021…
Un titre lui aussi emblématique…
 
 
J’espère aussi, cher René, que tu traverses au mieux ces moments difficiles qui se prolongent…
Je pense aussi à l’« Année Dante » qui se termine ; et à l’« Année Pasolini » qui  va débuter.
Je suppose donc que tu ne vas pas manquer d’activités d’écriture diverses ; ainsi que de voyages italiens… 

 
À suivre,
et bien à toi,
 
Francis, à Bordeaux
Voilà…
Et ce 21 décembre, je viens de lire le premier chapitre, pages 11 à 39, de ce « Ruines bien rangées »,
intitulé, ce chapitre d’ouverture : « Au centre du centre du monde »…
À suivre…
Ce mardi 21 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

En forme de pause musicale, un remarquable film-concert « Per l’orchestra di Dresda », sous la direction d’Alexis Kossenko…

20nov

En forme de pause musicale,

pendant que je poursuis mes recherches attentives sur la liste des diverses maisons de Ciboure, telle qu’elle apparaît, exemplairement, dans le très remarquable « Ciboure, 400 ans d’histoire« , de Guy Lalanne (aux Éditions Jakintza, paru au mois de mai 2016), aux pages 111 à 126,

j’écoute (et regarde), au défilé du film d’une durée de 64′, le superbe film-documentaire, commenté par Alexis Kossenko, en même temps qu’il dirige la troupe musicienne de ses Ambassadeurs,

consacré aux musiques « Per l’orchestra di Dresda« , au XVIIIe siècle…

Ces sublimes pièces données ici

forment un superbe florilège musical de ce qui participe du meilleur (et plus jouissif) répertoire musical baroque ;

tout particulièrement les œuvres d’une profonde et formidablement intense jubilation du sublimissime Jan-Dismas Zelenka…

Ce samedi 20 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le romantisme radieux du Concerto pour violon de Johannes Brahms par David Oistrakh et Franz Konwitschny dirigeant la Staatskapelle de Dresde en 1954

11juin

En hommage à notre amie Simone Rey, née Spéraber

(Poudenx, 1919 – Guéthary, 2 décembre 2014).

C’est notre chère amie luzienne, Simone Rey,

excellente pianiste et très fine mélomane,

qui m’a fait découvrir, sur disque noir,

l’interprétation radieuse du magique Concerto pour violon en ré Majeur, opus 77, de Johannes Brahms

(Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897),

par l’impérial David Oistrakh

(Odessa, 30 septembre 1908 – Amsterdam, 24 octobre 1974)

et la Staatskapelle de Dresde

dirigée par le très grand Franz Konwitschny

(Fulnek, en Moravie, 14 août 1901 – Belgrade, 28 juillet 1962) ;

soit le CD DG 423 399-2,

enregistré à Berlin en février 1954.

Une merveille d’interprétation

de ce chef d’œuvre de la musique romantique ;

composé par Brahms pour son ami le violoniste virtuose Joseph Joachim,

achevé l’été 1878,

et créé à Leipzig le 1er janvier 1879 par Joseph Joachim, au violon,

et Johannes Brahms lui-même à la tête de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig.

En voici le podcast.

Une impériale splendeur !

Ce mercredi 10 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la virtuosité éblouissante du violon de Carlo Farina (Mantoue, c. 1604 – Vienne, 1639), et son rayonnement immense hors d’Italie, via Dresde

01avr

Après la joie du stylus fantasticus de Reincken (Deventer, 10 décembre 1643 – Hambourg, 24 novembre 1722)

_ cf mon article du 28 mars : _

ou Buxtehude (Helsingborg, 1637 – Lübeck, 9 mai 1707)

autour de Hambourg et Lübeck,

et celle de la virtuosité de Schmelzer (Scheibbs, 1623 – Prague, 20 mars 1680)

_ cf mon article du 29 mars : _,

Vejnanovsky (Hukvaldy, 1633 – Kromerziz, 24 septembre 1793)

_ cf mon article d’hier 31 mars : _

et Biber (Wartenberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704)

_ cf mon article d’avant-hier 30 mars : … _,

à Vienne et Kromerziz,

la joie rayonnante _ et contagieuse ! _ du violon virtuose

de celui qui fut à la source probablement principale de ce rayonnement étincelant

de brillance jubilatoire par toute l’Europe :

Carlo Farina (Mantoue, vers 1600 – Vienne, juillet 1639),

en son séjour de trois années, 1626-1627-1628, à Dresde,

où il publia rien moins que cinq livres de musique instrumentale

_ comportant 128 pièces _

dédiés à la famille des violons…

J’ai choisi pour en écouter quelques unes

le violon virtuose et très juste de Leila Schayegh

accompagnée de

Jörg Halubek, clavecin et orgue au continuo,

Daniele Caminiti, archiluth,

et Jonathan Pesek, violoncelle et viole de gambe,

en un merveilleux CD PanClassics PC 10368,

enregistré au mois de juin 2016.

On y adjoindra avec un très grand profit

l’écoute du CD Carlo Farina Cappriccio stravagante – Sonate

de l’Ensemble Clematis

le CD Ricercar RIC 285 paru le 22 mai 2009. 

Ce mercredi 1er avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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