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Ecouter le 8 mélodies « D’ombre et de soleil » de Louis Beydts, sur 8 poèmes des « Contrerimes » de Paul-Jean Toulet…

24mar

Ce dimanche,

un très utile apport à mon article du jeudi 21 mars dernier

« « 

que j’ai pris soin de réviser pour y intégrer ce très utile complément à savourer à l’écoute :

je veux dire l’accès aux podcasts des 8 mélodies « D’ombre et de soleil » que Louis Beydts, en 1946, a composées et publiées à partir de son choix, pour ce recueil de mélodies siennes, de 8 poèmes _ de toute beauté ! _ parmi ceux publiés, en 1921, dans le recueil posthume des « Contrerimes » de Paul-Jean Toulet.

En voici le détail,

désormais accessible ici _ en cliquant _ à l’écoute :

_ « Dans la saison qu’Adonis fut blessé » (1′ 39)

_ « Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver » (1′ 25)

_ « Dormez, ami » (1′ 50)

_ « Douce plage où naquit mon âme » (1′ 42)

_ « L’hiver bat la vitre et le toit » (1′ 52)

_ « Iris, à son brillant mouchoir » (1′ 04)

_ « Le temps irrévocable a fui » (2′ 44)

_ « Puisque tes jours ne t’ont  laissé » (2′ 41)

J’y joins aussi

la très intéressante et un peu détaillée notice biographique « Un prince de l’opérette, le bordelais Louis Beydts (1895-1953)« ,

découverte ce dimanche matin sur le site Musica et Memoria

Voilà,

pour aller directement au principal, à partager, de cette très heureuse surprise musicale que constitue ce splendide CD « Louis Beydts – Mélodies & Songs« , le CD Aparté AP 345,

dans l’interprétation au-dessus de tout éloge des magnifiques Cyrille Dubois, ténor, et Tristan Raës, au piano.

Ce dimanche 24 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Découvrir un auteur dont la sensibilité résonne fort à l’oreille » : ce qui débouche d’avoir assisté à un entretien avec François Noudelmann à la Station Ausone, suivi de la lecture de ses « Enfants de Cadillac »…

12jan

En réponse à mon envoi de la vidéo de l’entretien de mardi dernier 9 janvier avec François Noudelmann à la Station Ausone,

d’une spectatrice de l’entretien qui m’avait dit son émotion au moment de la signature par François Noudelmann de ses livres exposés, et qui m’avait alors communiqué son adresse-mail, 

je reçois ce jour ce mot qui forcément me touche :

« Je viens de finir Les enfants de Cadillac avec une émotion inédite.
C’est un texte extraordinaire ! Je vais maintenant commander les œuvres philosophiques. 
Merci pour votre travail de présentation, 
J’ai découvert un auteur dont la sensibilité résonne fort à mon oreille.« 

Très simplement, merci !!

Recevoir pareil double témoignage fait plaisir…

Et qu’avoir assisté à un entretien vivant débouche sur un pareil désir de connaître de plus près tout l’œuvre philosophique d’un auteur,

est tout simplement merveilleux.

Et en plus de mon article d’avant-hier mercredi 11 janvier « « ,

voir aussi mon article d’hier jeudi 12 janvier :

« « ...

Ce vendredi 12 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nouvelle réactualisation, ce jeudi 11 janvier 2024, de la bibliothèque de podcasts et vidéos d’Entretiens de Francis Lippa, d’octobre 2009 à janvier 2024, avec les plus excellents auteurs et parfois amis…

11jan

Suite à mon entretien d’avant-hier mardi 9 janvier à la Station Ausone avec François Noudelmann pour un aperçu rétrospectif sur tout son œuvre philosophique,

et cela à partir de son passionnant récit familial sur trois générations de Noudelmann : son grand-père Chaïm (1891 – 1941), son père Albert (1916 – 1998), et lui-même François (né en 1958) par rapport à eux deux, en fonction des filiations et dés-affiliations et affinités adventives…

_ cf mon article d’hier mercredi 10 janvier 2024 «  » qui donnait donc accès à cette jubilatoire vidéo. de notre superbe entretien de 61’… _,

voici,

pour succéder à mon précédent article rétrospectif du catalogue de mes divers Entretiens enregistrés (podcasts et vidéos) avec d’excellents auteurs, en date du vendredi 16 décembre 2022 : « « ,

voici donc

une nouvelle réactualisation simplement mise à jour de cette collection de liens à de podcasts et vidéos de mes Entretiens enregistrés et disponibles _ les assez nombreux entretiens antérieurs ayant pris place dans les salons Albert Mollat n’ayant hélas pas encore bénéficié d’enregistrements, et cela à l’initiative magnifique de Denis Mollat… _ :

1)  Yves Michaud, Qu’est-ce que le mérite ? (52′) le 13 octobre 2009

2)  Jean-Paul Michel, Je ne voudrais rien qui mente dans un livre (62′), le 15 juin 2010

3)  Mathias Enard, Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants (57′), le 8 septembre 2010

4)  Emmanuelle Picard, La Fabrique scolaire de l’histoire (61′), le 25 mars 2010

5)  Fabienne Brugère, Philosophie de l’art (45′), le 23 novembre 2010

6)  Baldine Saint-Girons, Le Pouvoir esthétique (64′), le 25 janvier 2011

7)  Jean Clair, Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′), le 20 mai 2011

8)  Danièle Sallenave, La Vie éclaircie _ Réponses à Madeleine Gobeil (55′) le 23 mai 2011

9)  Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs (60′), le 16 mai 2012

10) François Azouvi, Le Mythe du grand silence (64′), le 20 novembre 2012

11) Denis Kambouchner, L’École, question philosophique (58′), le 18 septembre 2013

12) Isabelle Rozenbaum, Les Corps culinaires (54′), le 3 décembre 2013

13) Julien Hervier, Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle (58′), le 30 janvier 2014

14) Bernard Plossu, L’Abstraction invisible (54′), le 31 janvier 2014

15) Régine Robin, Le Mal de Paris (50′), le 10 mars 2014

16) François Jullien, Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison (68′), le 18 mars 2014

17) Jean-André Pommiès, Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance (45′), le 14 janvier 2015

18) François Broche, Dictionnaire de la collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions (58′), le 15 janvier 2015

19) Corine Pelluchon, Les Nourritures _ philosophie du corps politique (71′), le 18 mars 2015

20) Catherine Coquio, La Littérature en suspens _ les écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire (67′), le 9 septembre 2015

21) Frédéric Joly, Robert Musil _ tout réinventer (58′), le 6 octobre 2015

22) Ferrante Ferranti, Méditerranées & Itinerrances (65′), le 12 octobre 2015

23) Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Secrets de Vichy (59′), le 13 octobre 2015

24) Frédéric Martin, Vie ? ou Théâtre ? de Charlotte Salomon (61’), le 25 novembre 2015

25) Marcel Pérès, Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet (64’), le 12 décembre 2015

26) Yves Michaud, Contre la bienveillance (64′), le 7 juin 2016

27) Karol Beffa et Francis Wolff, Comment parler de musique ? & Pourquoi la musique ? (32′), le 11 octobre 2016

28) Etienne Bimbenet, L’Invention du réalisme (65′), le 6 décembre 2016

29) Olivier Wieviorka, Une Histoire des Résistances en Europe occidentale 1940-1945 (54′), le 8 mars 2017

30) Michel Deguy, La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes (75′), le 9 mars 2017

31) Frédéric Gros, Possédées (58′), le 6 avril 2017

32) Sébastien Durand, Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la seconde guerre mondiale (55′), le 6 juin 2017 _ non diffusable publiquement, hélas, pour des raisons techniques : l’entretien est passionnant ! À défaut, lire le livre : « Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale : 1938-1950, une filière et une société face à la guerre, l’Occupation et l’épuration« , aux Éditions Memoring…

33) François Jullien, Dé-coïncidence (61′), le 17 octobre 2017

34) René de Ceccatty, Enfance, dernier chapitre (52′) & La Divine comédie (30′), de Dante (traduction en vers et en français de René de Ceccatty), le 27 octobre 2017

35) Marie-José Mondzain, Confiscation _ des mots, des images et du temps (65′), le 7 novembre 2017, au Théâtre du Port-de-la-Lune : une vidéo.

36) Pascal Chabot : L’homme qui voulait acheter le langage (49′), le 20 septembre 2018

37) Nathalie Castagné / Goliarda Sapienza : Carnets (49′), le 29 avril 2019

38) Jean-Paul Michel : Défends-toi, Beauté violente ! & Jean-Paul Michel « La surprise de ce qui est«  & Correspondance 1981-2017 avec Pierre Bergounioux  (82′), le 3 mai 2019 : une vidéo

39) Hélène Cixous : 1938, nuits (62′), le 23 mai 2019 : une vidéo

40) Denis Kambouchner : Quelque chose dans la tête & Vous avez dit transmettre (62′), le 26 novembre 2019

41) Karol Beffa : L’Autre XXe siècle musical (53′), le 25 mars 2022 : une vidéo 

42) René de Ceccaty : Le Soldat indien (9′), le 4 novembre 2022 : une vidéo

43) Pascal Chabot : Avoir le temps : Essai de chronosophie ainsi que Après le progrès & Les sept stades de la philosophie & Global burn-out L’Âge des transitions & Exister, résister _ ce qui dépend de nous & Traité des libres qualités (64′), le 22 novembre 2022 : une vidéo

Et donc maintenant aussi :

44) François Noudelmann : Les Enfants de Cadillac ainsi que Le Toucher des philosophes : Sartre, Nietzsche, Barthes au piano & Les Airs de famille. Une philosophie des affinités & Le Génie du mensonge _ les plus grands philosophes sont-ils de sublimes menteurs ?  & Penser avec les oreilles & Un tout autre Sartre (61′), le 9 janvier 2024 : une vidéo.

À suivre…

Le lien à l’article de mon blog du 27 avril 2017 Deux merveilleux entretiens à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, avec Nicolas Joly et Stéphane Guégan donne accès, lui, à deux très riches vidéos d’entretiens à la Cité du Vin :

le premier entretien, le 17 janvier 2017, avec Nicolas Joly _ le très fameux vigneron du prestigieux merveilleux vignoble de La Coulée de Serrant, en Anjou… _, et Gilles Berdin, à propos du livre La Biodynamie (94′) : une vidéo ;

et le second, le 28 mars 2017, avec Stéphane Guégan _ conservateur du patrimoine _, à propos de la passionnante et très réussie exposition à la Cité du Vin Bistrot ! De Baudelaire à Picasso (96′) : une vidéo

 

J’y joins ici aussi ce courriel adressé ce matin même à François Noudelmann, en forme de prolongation à nos riches échanges de mardi, ainsi qu’immense remerciement… : 

Cher François,

 
exemplaire aussi a été mon entretien magique avec Jean Clair (le 20 mai 2011) à propos de ses « Dialogue avec les morts » et « L’Hiver de la culture »,
dont pourra jouir au mieux à l’écoute ta lucidissime exercée « troisième oreille ».
 
Et beaucoup de ses paroles (et bien plus qu’elles : ses rythmes, ses grains de voix, ses tons, ses ralentis, ses pauses, ses silences, etc.) vont,
telle une bouteille lancée à la mer,
trouver en toi l’oreille (et le penser) qu’ils attendaient et espéraient-désespéraient peut-être de rencontrer…
Mais nous sommes finalement d’incurables jubilatoires optimistes…
 
En voici un lien au podcast
 
Je vais bien sûr _ et c’est ce que je viens de faire ici même _ rédiger un nouveau récapitulatif des enregistrements accessibles des podcasts et vidéos de mes entretiens,
en y joignant le merveilleux nôtre d’avant hier 9 janvier,
où tous ces entretiens sont accessibles à l’oreille ou au regard.
 
Bien sûr, tous ne sont pas de la hauteur de celui, de bout en bout merveilleux, avec Jean Clair
_ de même que tous les « Comment l’entendez-vous ? » de la magnifique Claude Maupomé ne sont pas tous de la hauteur somptueuse du « Je l’entends comme je l’aime » de Roland Barthes pour son Schumann ; celui-ci eût lieu au mois d’octobre 1978 ; et c’était d’ailleurs là la première (!) d’une merveilleuse émission qui eut 545 exemplaires, jusqu’en 1990... _,
mais beaucoup d’entre eux sont, au moins de mon point de vue, assez jubilatoires ; et les passions lumineuses communicatives de ces interlocutions m’ont vraiment beaucoup appris et m’ont ouvert, à moi aussi, de vrais mondes…
 
De mes 45 entretiens enregistrés jusqu’ici _ les précédents, avant 2009, n’étaient pas encore enregistrés par Denis Mollat ; et le nôtre est donc le 46e _,
j’élis :
 
celui (en vidéo) avec Hélène Cixous sur son « 1938, nuits »,
celui (en vidéo) avec Karol Beffa sur son « L’Autre XXe siècle musical  » _ il y parle entre autres de Ravel, de Poulenc, de Reynaldo Hahn… _,
celui (en vidéo) avec Pascal Chabot sur son « Avoir le temps : Essai de chronosophie » (+ l’ensemble de son parcours philosophique),
celui (en vidéo) avec Marie-José Mondzain sur son « Confiscation _ des mots, des images et du temps »,
celui (en podcast) avec René de Ceccatty sur ses « Enfance, dernier chapitre » et « La Divine comédie »,
celui (en podcast) avec Bernard Plossu sur son « L’Abstraction invisible »,
celui (en podcast) avec Michel Deguy sur son « La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes »…
 
Comme par hasard presque tous des amis…
 
Tomber sur, rencontrer, trouver de vrais interlocuteurs,
comme aussi des paysages, des villes,
et bien sûr aussi des œuvres (ainsi que des interprétations) à lire, regarder, écouter,
avec lesquels s’entretenir, dialoguer, rebondir, aller plus loin, s’enchanter,
voilà ce que j’aime _ tel un Montaigne s’entretenant avec ses livres (et ses poutres gravées) en sa féérique Librairie _ ;
 
et que j’ai aussi eu la chance d’avoir _ mais oui ! _ le long de mes 42 ans de défi d’enseigner à philosopher, dans la classe, avec mes élèves, chaque heure (ou presque…) de cours, au lycée…
Et j’ai adoré ça !
De même que j’aime aussi chercher-rechercher un pas plus loin, à côté ou de biais :
 
_ comme en la recherche du parcours de survie (tu) de mon père le Dr Benedykt Lippa (1914 – 2006) sous l’Occupation ;
_ comme en la recherche de l’ancrage argentin (depuis 1830) de mes cousins oloronais Bioy, dont est issu le cousin au second degré de ma mère née Marie-France Bioy (1918 – 2018), Adolfo Bioy Casares (1014 – 1999), l’ami si proche de Jorge Luis Borges ;
_ comme à propos de l’œuvre musical de Lucien Durosoir (1878 – 1955) pour lequel j’ai donné 2 communications au Colloque musical « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir » au Palazzetto Bru-Zane à Venise le 19 février 2011 : «Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir » et « La Poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : romantiques, parnassiens, symbolistes, modernes » ;
_ comme en la recherche des ancêtres basques du cher Maurice Ravel  (1875 – 1937) à Ciboure ;
_ comme en la recherche de la descendance de la branche « algérienne » de Louis Ducos du Hauron (1837 – 1920), l’inventeur génial, en 1868, à Lectoure, de la photographie en couleurs…
 
Et au-dà de ces podcats et vidéos d’entretiens accessibles sur mon blog « En cherchant bien »,
ce sont tous mes articles (qui ont débuté le 3 juillet 2008) qui constituent pour moi un trésor d’expression et mémoire conservé et accessible…
 
Voilà !
 
Un immense merci, cher François.
 
Voilà ce qu’est s’entendre en s’écoutant et se répondant en s’accordant assez bien, sur le vif…
Soient les inestimables cadeaux vrais de la vraie vie.
Une grâce…
 
Bien à toi, François,
 
Francis

Et je joins encore, ce vendredi matin, ce lien-ci à un site où peut se regarder et écouter la vidéo d’une passionnante contribution (d’une durée de 30′) de François Noudelmann consacrée au « doigté » selon Roland Barthes, pour la Fondation Singer-Polignac, le jeudi 4 juin 2015…  

Ce jeudi 11 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

En parallèle à ma lecture enchantée du « Penser avec les oreilles » de François Noudelmann (paru en 2019), trois entretiens de l’auteur à propos de cet indispensable travail d’exploration jubilatoire et festif de l’aisthesis…

13juin

Poursuivant ma lecture absolument enthousiaste de l’œuvre de François Noudelmann,

et alors que je viens d’entamer _ j’en suis à la page 41 _ ce mardi 13 juin son « Penser avec les oreilles« , paru aux Éditions Max Milo le 29 août 2019 _ voici déjà le texte très alléchant de sa quatrième de couverture : « Des réflexions sur la place du son dans le discours philosophique. Elles mettent en lumière l’importance de la voix, du ton ou de l’accent dans l’élaboration et la réception _ les deux ! _ de la pensée des philosophes.

Et si nous enlevions les bouchons de nos oreilles pour entendre enfin le son des idées ? La pensée fait du bruit, nous l’avons oublié : de grands vacarmes ou de légers bruissements. La voix des philosophes, leurs accents, font partie _ absolument ! _ de leur pensée. Même dans leurs écrits nous entendons des cris et murmures _ mais oui : toute une gamme d’humeurs très variées, qui sont partie prenante du penser. Depuis les dispositifs acoustiques de l’Antiquité jusqu’à l’utilisation du microphone aujourd’hui, François Noudelmann pose son stéthoscope sur la philosophie. Il étudie les milieux sonores les plus favorables à la réflexion et propose une écologie sonore de la pensée » : rien moins ; et c’est passionnant !.. _,

de la même manière avec laquelle j’ai procédé en avant-propos de mes lectures-relectures de son « Les airs de famille. Une philosophie des affinités » (paru aux Éditions Gallimard le 16 février 2012), en mon article d’introduction du 21 mai dernier : « « , comportant de précieux liens à trois vidéos d’entretiens de (et avec) François Noudelmann, en date du 7 juillet 2020, et intégrées toutes les trois en un article unique pour ABCpenser.com , sur une idée de Philippe Petitintitulé très justement « Qui êtes-vous, François Noudelmann ? – Ma vie a été une suite de rencontres« , que voici : « Qui êtes-vous, François Noudelmann ? » (22’21) ; « Écouter » (28′ 51) ; et « Affinité » (25′ 05),

semblablement, en forme d’initiation à cette lecture de « Penser avec les oreilles« , voici trois remarquables entretiens de François Noudelmann, en date respectivement

du 28 avril 2017 _ soit parallèlement à l’écriture de son essai qui paraîtra deux ans plus tard, le 29 août 2019 ; et c’est à relever… _pour le premier : « Pour une écoute des bruits de la pensée » (d’une durée de 77′ 17), et en un séminaire à Toulouse, « Poéthiques« , organisé par Jean-Yves Laurichesse et Nathalie Cochoy, à l’université Jean Jaurès de Toulouse ;

du 16 septembre 2019 _ en concomitance, donc, avec la parution du livre… _, pour le second : « Stéthoscope » (de 53′ 10), pour l’émission « L’Heure bleue » de Laure Adler, sur l’antenne de France-Inter ;

et du 14 avril 2022 presque trois années plus tard, pour celui-ci… _, pour le troisième : « Penser avec les oreilles » (de 37′ 12), en un entretien avec Carine Fillot, sur le site d’Elson.fr ;

entretiens très vivants et très ouverts et très riches,

dans lesquels nous pouvons percevoir la voix même _ avec la gamme infiniment variée (en rien, jamais monocorde) de ses inflexions et rythmes, sonorement eux-mêmes déjà très parlants en dehors de la teneur des paroles prononcées et significations proposées… _ de François Noudelmann penser au présent de ces entretiens enregistrés _ en interlocution, donc, avec un auditeur très attentif, qui improvise des questions, ainsi qu’un auditoire présent en effectivité dans la salle, ou via la diffusion à la radio, ou sur le Net…

La voix et les intonations, comme la gestuelle des bras et des mains, de François Noudelmann étant toujours éminemment expressives,

en leur chantante et dansante formidable liberté de l’imageance tellement festive, de ce jubilatoire penser en acte…

Et je voudrais citer aussi ici l’impression magnifique et merveilleuse que j’ai éprouvée, le 20 mai 2011, dans la salle Albert-Mollat où se tenait l’entretien (d’une durée de 57′) que j’ai eu le bonheur d’avoir avec Jean Clair, à propos de ses Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′) :

J’eus alors la très insigne chance de recevoir la grâce infiniment rare d’écouter, précisément, vraiment penser mon interlocuteur, en notre conversation à la fois précise et ouverte autour de ses deux livres…

Ou quand la voix se fait, en son grain même, en ses tons, en ses flux et inflexions, en ses rythmes, en ses ralentissements et silences, le véhicule éminemment sensible et perceptible d’un serein, simple et profond assumé penser vraiment… 

En voici, à savourer, le prodigieux podcast

À suivre…

Ce mardi 13 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Langage de la parenté versus jeu contingent des affinités, ces alliances de différences : un éloge du nomadisme et de la créolisation, à la Edouard Glissant, par François Noudelmann dans « Les enfants de Cadillac » ; soient un regard depuis New-York, pour François Noudelmann, et un regard de sa tour bordelaise, à la Montaigne, pour Titus Curiosus – Francis Lippa…

25mai

Ce jeudi 25 mai,

je poursuis pour le cinquième jour ma quête de ce que je caractérise, en lisant, dans l’enthousiasme, cette pépite et ce trésor, qu’est, de François Noudelmann, son « Les enfants de Cadillac« , comme une prise de conscience progressive, par l’auteur, au fil de ses découvertes, recherches, puis re-découvertes, d’une vie mouvante et émouvante, sienne, de « tensions entre affiliations (et plus encore désafilliations, ruptures, coupures, fuites, départs, déplacements, éloignements…) et un jeu contingent et ouvert, renversant, d’affinités de rencontres, alliances de différences (nourrissantes, greffantes et métamorphosantes, bien plus que de ressemblances fermées et fermantes, aliénantes), ou les routes et déroutes d’un homme (et « amant à double vie« , dit-il aussi...) plus libre« …

Cf donc la continuité de mes articles précédents :

_ du dimanche 21 mai : « « 

_ lundi 22 mai : « « 

_ mardi 23 mai :  « « 

_ et mercredi 24 mai : « « 

De fait, une autre logique que celle la plus attendue (de la part des généalogistes), se fait jour et se dessine très clairement, page 189 :

« Les généalogistes, obsédés par la continuité _ chaque génération succédant à celle (de ses parents) qui la précède, déjà génétiquement, même s’il n’y a jamais, et de loin, pure et simple duplication (clonage !) d’individus… _, sous-estiment le marrainage et le parrainage _ par lesquels filleuls et filleules empruntent, par certaines identifications souples et ludiques, bien d’autres traits que ceux directement reçus génétiquement, mais aussi culturellement, de leur père et de leur mère _, qui introduisent du jeu _ de la complexité, de la variété et des variations… _ dans la transmission _ qui est aussi, et pour une très bonne et large part, culturelle ; avec la richissime part des œuvres…….

(…) Il faut bien admettre que certains tuteurs et protecteurs ont nourri cet imaginaire parental, m’obligeant parfois _ plusieurs fois, donc ; pas seulement en quittant Limoges en 1976… _ à devenir un fils fuyant pour ne pas endosser _ tel que l’a endossé Énée quittant Troie en flammes… _ un Anchise trop pesant.

Grâce à eux, je ne suis pas resté dans le no man’s land _ asséchant et destructeur _ où me destinait le ballottage _ acté par le juge des divorces, en 1967 _ entre deux milieux _ celui du père et celui de la mère, chacun des deux bien mal remarié, un peu plus tard, aux yeux de leur fils François _ hostiles ou négligents.

Ces grands aînés, souvent professeurs _ oui, par exemple de Lettres ou de Philosophie ; et aussi de Piano… _, m’ont vu comme un chien perdu au milieu d’un jeu de quilles, et ils m’ouvrirent leurs espaces _ différents (et ouverts d’œuvres vraies et non factices)… _ et m’apprirent _ et c’est fondamental pour l’épanouissement de la personnalité en gestation en ce moment tendu (et souvent à vif) de changement de carapace, et d’éclosion de l’adolescence… _ la passion des œuvres _ un élément capital ! et assurément fondamental ! Même si beaucoup, et même la plupart, craignent et fuient les trop vives passions…

La première fut ma professeur de piano _ je regrette pour ma part que François Noudelmann n’honore pas son récit du nom de celle-ci… _, rencontrée quand j’avais dix ans _ en 1969, donc, et à Lyon où François résidait avec son père, seuls tous les deux, mais ensemble… _ parce qu’il fallait occuper mon temps libre, et qui me fit peu à peu découvrir la musique et bien d’autres choses aussi essentielles, une fois l’adolescence venue. En termes de transmission, elle tiendrait une place majeure dans l’arbre.

(…) Et le dernier, emblématique de ces pères qu’on pourrait dire supplétifs, annexes, cooptés ou assimilés : Édouard Glissant  _ Sainte-Marie, Martinique, 21 septembre 1928 – Paris 15e, 3 février 2011 ; cf le beau livre que François Noudelmann, qui a accompagné son parcours de 1999 à son décès en 2011, lui a consacré, en 2018 : « Édouard Glissant, l’identité généreuse« …   _  fut à la fois le théoricien et le praticien de ces relations imprédictibles, anti-généalogiques, refusant la vérité _ exclusive, réductrice, fermée _ de l’origine, des races et des racines, leur opposant le nomadisme et la créolisation _ ouverts aux grands vents, voilà.

(…) Combien d’autres paternités et maternités, fraternités et sororités sans liens de sang, agrégeons-nous pendant notre existence ?

Le langage de la parenté devrait _ ainsi _ céder _ dans les discours et représentations sociales les plus répandues, dominantes (et idéologiques) _ devant la force _ combien féconde, elle _ de ces adoptions incessantes et laisser place au jeu contingent _ ouvert et créateur, lui _ des affinités, ces alliances de différences _ nous y voici !, page 190. Ce concept d’« affinités«  étant crucial dans l’idiosyncrasie de François Noudelmann ; cf son tout à fait décisif « Les Airs de famille. Une philosophie des affinités« , paru en 2012.

Et il faudrait y ajouter non seulement ces libres cousinages humains, mais aussi des animaux, des livres, des musiques, des habitats, des voyageurs, des événements historiques et des malheurs intimes _ aussi, bien sûr, même si le discret et pudique François Noudelmann est loin de s’y attarder : il les floute plutôt, mais sans totalement les masquer ; car ce serait là mentir… Il faut et il suffit donc de bien le lire… _,

tout ce qui forme et déforme plus ou moins plastiquement _ un être, le nourrit _ et irrigue ; cf l’intuition de ma contribution personnelle, intitulée « Oasis (versus désert) », au « Dictionnaire amoureux de la librairie Mollat« , aux pages 173 à 177 (celui-ci est paru aux Éditions Plon en octobre 2016) ; et cette contribution, je la donne à lire en mon article du 17 juin 2022 : « « , accessible ici _ comme une sève abondante _ oui.

Le hasard des rencontres _ avec le nécessaire concours, aussi, du malicieux (et terrible : son tranchant à l’égard de la pusillanimité et la procrastination étant implacable !) divin Kairos ; cf là-dessus mon article du 26 octobre 2016, comportant mon texte « Pour célébrer la rencontre« , qui constituait l’ouverture de mon essai de 2007 demeuré inédit « Cinéma de la rencontre : à la ferraraise _ ou un jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) : à la Antonioni », à partir de ma lecture très détaillée du chef d’œuvre (bien trop méconnu) de Michelangelo Antonioni « Al di là delle nuvole« , en 1995 ; et mon analyse de sa riche genèse chez Antonioni ;

cf là-dessus les inestimables ressources des volumes publiés par Alain Bonfand aux Éditions Images modernes : « Le Cinéma de Michelangelo Antonioni« , en deux volumes (un volume de présentation, « Le Cinéma de Michelangelo Antonioni« , et surtout, bien sûr, les « Écrits«  d’Antonioni), en 2003 ; ainsi que l’indispensable lui aussi « Ce Bowling sur le Tibre«  d’Antonioni , en 2004… _,

et l’incitation à entrer sur des terrains que je pensais réservés _ socialement _ à d’autres, ont guidé mes routes et déroutes« , lit-on ainsi page 191.

On comprend ainsi comment je me sens personnellement pas mal d’accointances et affinités, déjà, avec ce que François Noudelmann dit ici de sa formation-construction de lui-même _ philosophique, littéraire, musicale, etc. _ et de ses cheminements…

..

Même si je n’ai, pour ce qui me concerne, nulle attraction new-yorkaise _ non plus qu’américaine… _ :

New-York, où le 29 avril 1892, à l’âge de 32 ans (il était né en 1860 à Entradam, alors en Hongrie, mais actuellement en Roumanie), est décédé Samuel Kahan, le grand-père maternel de mon pére, né lui en 1914 _ et c’est un vieux et très émouvant film muet (en yiddish), « Hester Street«  (de Joan Micklin Silver, d’après « Yekl«  d’Abraham Cahan, paru en 1896; cf ici la bande-annonce de ce film), vu, par hasard, au Festival du Film d’Histoire de Pessac, qui m’a permis de comprendre comment certains pères de famille juifs faisaient le voyage de l’Amérique, New-York et Ellis Island, afin d’y préparer la venue de leur épouse et enfants… Samuel Kahan est décédé assez vite après son arrivée. Son épouse et ses trois enfants, Fryderyka, Rose et Nison (né à Lemberg le 25 octobre 1983, et décédé à Haifa en 1949), sont ainsi demeurés alors en Galicie, à Lemberg ; et n’ont pas gagné New-York… Mais lui, Samuel Kahan, est inhumé à New-York. Et je descends de lui, je suis son arrière-petit-fils (né le 12 décembre 1947), via sa fille Fryderyka, ma grand-mère paternelle, et son petit-fils Benedykt Lippa, mon père… Et c’est par la cousine germaine Eva de mon père, fille du frère Nison de Fryderyka, Eva Kahan, épouse Speter (Budapest, 15 mars 1915 – Tel-Aviv, 2007 ; Eva a survécu à un passage à Auschwitz, en 1944 ; et en a laissé des témoignages !..) qu’un soir de juillet 1986, j’ai pris connaissance, au restaurant où elle dînait, de cet arbre généalogique familial galicien… De bref  passage à Bordeaux, et sachant que son cousin Benedykt avait fait ses études de médecine à Bordeaux, Eva Speter, de passage à Bordeaux, était tombée sur le nom de « Lippa » dans l’annuaire téléphonique de Bordeaux qu’elle avait voulu consulter ; et c’est ainsi qu’elle m’avait joint au téléphone : « _ Êtes-vous parent avec le Docteur Benedykt Lippa ? _ Oui, c’est mon père« , avais-je bien sûr répondu… De fait, mon père, lui même très sportif (il a pratiqué très longtemps le tennis ; et avait fait de la boxe en sa prime jeunesse ; il avait aussi appris le violon !), avait raconté plusieurs fois, non sans fierté, qu’il avait une cousine Eva qui, en sa jeunesse, avait été championne de natation, à Budapest : je connaissais donc l’existence de cette cousine Eva ; et c’est probablement une des raisons qui m’avait suggéré, en 1981, de donner le prénom d’Eve à notre seconde fille, née le 10 octobre 1981…Et plus tard, Eva, ainsi que son frère Andrew Samuel Kahan (né à Budapest le 28 février 1921), sont chacun d’eux venus d’Israël rendre visite à mes parents… 

L’épouse de Samuel Kahan, Sara Sprecher (Lemberg, 1860 – Lviv, 1937) _ les Sprecher, très aisés, possédaient plusieurs immeubles à Lemberg – Lwow… _, mon arrière-grand-mère paternelle, la mère de la mère, Fryderyka Kahan, de mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislaus – Stanislawow – Ivano-Frankivsk, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), était donc native de la même ville (Lemberg -Lwow – Lvov – Lviv) que Marie Schlimper (Lemberg, 1881 – ?, ?), la mère d’Albert Noudelmann (Paris, 24 juin 1916 – Limoges, 16 juillet 1998), et grand-mère paternelle de François Noudelmann (Paris, 20 décembre 1958)…

Pour ma part, je me sens _ culturellement, philosophiquement et humainement _ proche d’un Montaigne, et de sa lumineuse et si féconde tour, où je pouvais, enfant et adolescent, me rendre à pied dans la journée depuis le domicile familial de Castillon-la-Bataille ;

cette tour dans laquelle très sereinement, et très activement, par l’exercice inventif  de son très alerte penser _ ce que je nomme, en dialogue avec l’amie Marie-José Mondzain, son « imageance«  _, et surtout à l’écritoire de ses « Essais« , Montaigne (Saint-Michel-de-Montaigne, 28 février 1533 – Saint-Michel-de-Montaigne, 13 septembre 1592) _ une fois la si riche conversation effective de l’ami La Boétie interrompue : La Boétie (né à Sarlat le 1er novembre 1530) est décédé à Germignan, près de Bordeaux, le 18 août 1563… _ entretenait un dialogue quasi permanent et archi-vivant _ « tant qu’il y aurait de l’encre et du papier«  ! Et du souffle de vie en lui… _ avec les auteurs _ vivant à jamais dans l’éternité de leur plus vif penser _ des livres de sa bibliothèque, et des inscriptions de citations peintes par lui sur les poutres de sa « librairie », au second étage de la tour ; cf d’Alain Legros le passionnant « Essais sur poutres« …

Je suis donc _ en toute modestie, bien sûr : je ne me prends pas pour Montaigne !.. _ attaché à ma propre tour bordelaise _ avec ses rangées et piles de livres et disques ; mais dénuée de poutres… _, ainsi qu’à la librairie Mollat, et aux dialogues avec les auteurs (d’œuvres) avec lesquels j’ai la passion et la chance insigne de m’entretenir _  voilà ! _ très effectivement _ et pas seulement par la lecture et l’écoute active de leurs œuvres ; j’aime rechercher et découvrir de leur bouche même, en notre échange sur le vif, quels ont été et sont, selon eux, les « sentiers » même les plus secrets de leur création _ ;

cf ce catalogue-ci récapitulatif de podcasts et vidéos de mes entretiens : « « 

Et je me sens aussi pas mal d’accointances et affinités _ déjà philosophiques de fond, mais aussi littéraires : François Noudelmann adore et Montaigne et Marivaux ; si chers à moi aussi ; et musicales : François Noudelmann vénère Fauré, Debussy, Ravel, et Poulenc : moi de même !.. Pour ne rien dire de ses positions culturelles et civilisationnelles ; je les partage absolument aussi… _ avec François Noudelmann,

ne serait que par notre passionnée mélomanie, et notre attention singulière à l’écoute…

Ainsi que nos regards transversaux, à tous deux, sur le réel…

Et ici je renvoie à mon article programmatique qui a précédé, le 3 juillet 2008, l’ouverture de mon blog « En cherchant bien _ carnets d’un curieux« , le 4 juillet 2008 ;

avec un article intitulé, emblématiquement, et je n’y ai pas dérogé depuis, «  » : exemples détaillés à l’appui, il est très explicite ; le consulter ici

Et j’avais choisi d’en baptiser le signataire _ je désirais un nom d’auteur _ « Titus Curiosus« , soit quelque chose, en mon esprit, comme « petit curieux« ,

sans autre ambition que de m’essayer, en pleine liberté, à bien chercher à découvrir vraiment… ; et partager ainsi, par le blog, modestement, sans tapage ni compromission de quelque sorte, ces efforts d’un peu mieux penser, un peu mieux regarder, un peux mieux écouter, un peu mieux sentir et ressentir, les altérités _ en leur  plus authentique singularité et idiosyncrasie : distinctes, donc, et indépendantes de moi-même… Les approcher, simplement, d’un tout petit peu plus près : comme quand on aime vraiment.

« Former son jugement« , disait le cher Montaigne _ en le frottant et osant le confronter, sans timidité ni crainte, à ceux d’autres qu’on estime ou admire : en un dialogue poursuivi, via des œuvres que ces autres ont données et laissées, en une vivante libre interlocution éruptive et féconde, tenue et entretenue (et constamment revue) au présent, avec eux, dans la distance actuelle et exigeante de l’éloignement géographique ou/et historique, en une dimension de quelque chose qui s’apparente, et cela forcément en toute modestie (et avec un brin d’humour, et surtout sans présomption), à comme de l’éternité, dont le signe annonciateur ressenti est la joie… Ce que l’amie Baldine Saint-Girons caractérise superbement comme un « acte esthétique« , en son justissime et si beau « L’Acte esthétique« , pour déclencher et entretenir cette joie du plus vif et actif penser en soi-même : être vraiment vivant, au contact parlant de ces altérités chantantes, à recevoir, et auxquelles répondre, et avec lesquelles, oui, dialoguer vraiment. Et de fait cela advient, vraiment… Vraiment.

Ce jeudi 25 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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