Posts Tagged ‘Eduardo Berti

L’hommage, discret mais vibrant, rendu le 12 octobre dernier, à la Maison de la Poésie à Paris, par Enrique Vila-Matas à son cher et fidèle traducteur André Gabastou, qui décèdera le 11 novembre ; à l’occasion de la présentation de son fascinant « Montevideo », traduit en français par André Gabastou…

19nov

Le 12 octobre dernier, à la Maison de la Poésie à Paris, au cours d’un fascinant poétique entretien (de 74′) avec Tiphaine Samoyault,

le romancier espagnol Enrique Vila-Matas n’a pas manqué, avec sobriété et douceur dans la voix, de rendre aussi un bel et vibrant discret hommage à son cher et fidèle _ indispensable passeur ! _ traducteur en français André Gabastou _ décédé le 11 novembre dernier ; cf mon article «  » d’avant-hier, 17 novembre _,

ainsi que l’a enregistré cette passionnante vidéo _ sur laquelle n’apparaît pas André Gabastou, présent dans la salle… _, autour du très subtil « Montevideo » que venait présenter l’écrivain

_ c’est notre amie Monique Moulia qui m’a signalé l’existence de cette belle vidéo parisienne : « Merci de votre hommage à André Gabastou dont nous avons aimé et admiré le travail et dont nous avions apprécié la présence , l’humour, l’enracinement et l’ouverture au monde,  simultanément . Je me permets de vous joindre cette référence  à une conférence donnée il y a un mois par Tiphaine Samoyault à la Maison de la Poésie : André Gabastou était dans la salle …et cette conférence  intitulée Montevideo pour introduire l’intervention d’Enrique Vila-Matas est magnifique.

Espérant  pouvoir partager encore avec vous un peu de cette beauté qui sauve« 

Les ombres de Julio Cortazar, Jorge Luis Borges, Adolfo Bioy Casares, Isidore Ducasse, Jules Laforgue, Jules Supervieille, Idea Vilariño, Julio Herrera y Reissig, Copi, étaient présentes, en effet, rodant, toutes, autour de _ et jusque dans _ la chambre 205 de l’Hôtel Cervantes _ mais est bien là, justement, la puissance shamanique de la magie poétique de la littérature _, comme cela est fantastiquement évoqué, avec une sorte d’humour grave, fin, discret et léger, sans jamais hausser le ton, feutré, ni surtout pas s’appesantir, par les deux ultra-fins interlocuteurs de cet entretien, comme on les aime,

en _ et aussi à propos de _ cette Montevideo « capitale de la littérature » de l’hémisphère sud…

Pour ma part, j’ai bien sûr pensé aussi à l’amie Silvia Baron Supervielle

_ cf par exemple mon article du 24 septembre 2020 : « «  ;

un article dans lequel est présent, aussi, je le découvre à sa relecture, l’ami Eduardo Berti, revu ce dimanche après-midi à Malagar, en compagnie de l’unique Alberto Manguel (avec aussi cette fée des convergences littéraires qu’est la merveilleuse Sylviane Sambor…) : je reviendrai prochainement à cette rencontre malagarienne d’Alberto Manguel et Eduardo Berti, pour le bel anniversaire des 20 ans de Lettres du Monde….

Ce dimanche 19 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une nouvelle publication en français de notre ami Eduardo Berti : son superbe récit autobiographique « Un Père étranger »

20août

Je découvre ce jour l’annonce de la publication en français,

aux Éditions La Contre-Allée et Zulma, et dans la traduction de Jean-Marie Saint-Lu,

de Un Père étranger,

un magnifique texte autobiographique, et marquant,

qu’Eduardo _ cf mon article du 12 octobre 2019 : _ m’avait donné en son édition originale en espagnol…

Ce vendredi 20 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Silvia Baron Supervielle, ou le voyage d’écrire

24sept

Les 19 et 20 octobre prochains,

notre amie _ d’ascendance béarnaise : d’Oloron – Sainte-Marie _ Silvia Baron Supervielle,

sera le centre d’attention d’un colloque à son œuvre multiforme consacré, à Toulon, à l’université,

sous le titre de « Silvia Baron Supervielle ou le voyage d’écrire« .

Je renvoie ici aux articles de mon blog dans lesquels j’ai commencé d’approcher le mystère de cette écriture océanique,

les 8 janvier 2012, 31 juillet 2018, 3 décembre 2019, 4 décembre 2019 et 1er juillet 2020

_ ainsi que, un peu moins directement, quelques autres encore _ :

3 bis. annonce colloque avec le nom  des participants.pdf

Seront présents à Toulon, auprès de Silvia, ces 19 et 20 octobre prochains

notamment nos amis René de Ceccatty et Eduardo Berti.

Un voyage bleu ciel au cœur de l’imageance vitale…

Ce jeudi 24 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le « Borges » de Bioy, 8éme au classement par Babelia des 100 « mejores libros del siglo XXI »

30nov

Ce matin, parcourant El Pais de ce jour,

je découvre un article signé Javier Rodrigos Marcos,

intitulé Los 21 mejores libros del siglo XXI 

révélant le classement (par Babelia _ par un jury de 84 « experts » en littérature… _) des 100 meilleurs livres de notre XXIéme siècle,

dans lequel figure au 8ème rang

le Borges de _ mon cousin argentin (1914 – 1999) _ Adolfo Bioy Casares : Bioy

_ le livre, par les soins de Daniel Martino, fut publié, posthume, en novembre 2006 aux Ediciones Destino. Et telle est la raison qui fait de ce Borges de Bioy un classique du XXIème siècle. J’écris cela en rêvant de la publication, un jour (?), de l’intégralité de ce Journal personnel de Bioy ; dont l’intérêt va considérablement plus loin que son amitié littéraire avec Borges… Mais quel éditeur aura la folie de s’engager dans pareille immense publication ? Et pour quel lectorat ? En son indispensable Zarathoustra, au magnifique chapitre Lire et écrire du livre I, Nietzsche écrivait : « je hais les oisifs qui lisent« … Et les éditeurs-commerçants font des livres pour ce public de tels lecteurs-consommateurs-acheteurs-là… D’autant que Bioy, en rédigeant les pages de Journal personnel, n’avait certes pas la moindre visée de publication de ces notules personnelles-là… Bien éloignées de ses visées de perfection du style de ce qu’il donnait à publier… Son Journal était pour lui-même seulement ; une sorte d’aide-mémoire fixant un peu des instants fugitifs de sa vie.

8. ‘Borges’, Adolfo Bioy Casares

De las 20.000 páginas _ mazette ! _ de cuadernos íntimos que Bioy (1914-1999) escribió a lo largo de su vida, su relación con Borges ocupa 1.700_ soit 8,5 % de l’ensemble ; restent donc 91,5 %, soient 18 500 pages ! Un trésor !!! _, explicó en una información de 2006 Javier Rodríguez Marcos. Son las que preparó para este volumen antes de morir : “Aunque el libro se extiende entre 1931 y 1989, Bioy resume _ et c’est un peu dommage ; même si c’est mieux que rien ! _ los 15 primeros años _ entre 1931 et 1946 _ en una decena de páginas. Eso sí, brillantes. Los diarios borgianos de Bioy están llenos de literatura_ certes. Borges dijo que su relación era una profunda amistad “sin intimidad” cuya piedra angular eran los libros _ voilà. Mais la vie va bien au-delà des livres lus, écrits ou à écrire… Même si écrire son Journal est aussi de l’écriture…


Immédiatement je me souviens des mots prononcés par Edgardo Scott

à l’Institut Cervantes de Bordeaux le mardi 8 octobre dernier

lors d’une table ronde intitulée Regards croisés autour d’Adolfo Bioy Casares,

que j’animais,

avec les contributions très précieuses des auteurs argentins éminents lecteurs de Bioy

Stella Maris Acuña, Silvia Renée Arias et Edgardo Scott.

Edgardo Scott n’hésitant pas à qualifier ce Borges posthume de Bioy (1914 – 1999)

de plus grand livre argentin du XXIème siècle

_ et personnellement je porte ce Journal de Bioy au pinacle… Il m’intéresse passionnément.


Si bien que le vendredi 11 octobre suivant, à l’Auditorium de la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck,

lors d’une nouvelle table ronde que j’animais, et intitulée Les Héritiers d’Adolfo Bioy Casares,

avec Eduardo Berti et Edgardo Scott,

je n’hésitai pas à commencer la séance d’entretiens

en demandant à Eduardo Berti

ce qu’il pensait de cette remarque d’Edgardo Scott

qualifiant ce Borges de Bioy

de plus grand livre de la littérature argentine du XXIème siècle.

Voici cet article d’El Pais :

Los 21 mejores libros del siglo XXI

Un jurado de 84 expertos ha escogido para Babelia los títulos más relevantes de las dos primeras décadas del milenio


30 NOV 2019 – 00:24 CET

mejores libros

SETANTA

« Hacer listas« , escribe Alberto Manguel en su Diario de lecturas, “da lugar a cierta arbitrariedad mágica, como si la simple asociación pudiera crear sentido”. Pues bien, ¿qué sentido se puede encontrar en una lista que trata de hacer balance de las dos primeras décadas del siglo XXI? Empecemos por el principio. El martes 11 de septiembre de 2001, dos aviones de pasajeros secuestrados por terroristas suicidas derribaron las Torres Gemelas de Nueva York, mataron a casi 3.000 personas y cambiaron el mundo para siempre. De paso, mandaron al trastero de las hipótesis la teoría hegeliana del fin de la historia reciclada por Francis Fukuyama tras la caída del muro de Berlín y zanjaron la discusión sobre si el siglo XXI empezaba en el año 2000 o en 2001. La guerra de las galaxias se quedó en choque de civilizaciones. Los ordenadores pasaron la prueba del efecto 2000, pero sus usuarios — la nueva gran palabra — entraron en la era del miedo, la inseguridad, la precariedad, la intimidad (pública) y la realidad (virtual).



El futuro había llegado tan pronto en forma de metralla que los cines se llenaron de remakes ; las librerías, de cánones, recuentos y resúmenes y listas de lo muy muy y lo más más (que había que ver, leer y escuchar… antes de morir). También de relatos con un fondo de historia universal y libros de no ficción o de autoficción que dan tanto valor a la trama como a su making-of. Incapaz de imitar a una realidad presente que parecía de novela, la literatura se volcó en el pasado, en la memoria (histórica y a secas), en las investigaciones periodísticas, en la primera persona y en la propia literatura, que se volvió metatodo.


De ahí el triunfo absoluto de 2666, un libro total compuesto de cinco partes y publicado en otoño de 2004, al año siguiente de la muerte de su autor. Desde Borges —retratado minuciosamente por Adolfo Bioy Casares en un diario ya ineludible—, ningún escritor ha influido _ tel est donc le critère probablement décisif de ce choix _ tanto como Roberto Bolaño en las nuevas generaciones. Que sus libros empezasen a publicarse en Anagrama y actualmente lo hagan en Alfaguara — las dos editoriales más presentes _ un élément à prendre en compte _ en la lista de Babelia — es otro síntoma del peso de algunos sellos en la creación del gusto contemporáneo _ du moins hispanophone ; un facteur à noter, donc.


El escritor chileno Roberto Bolaño, en 1997.

El escritor chileno Roberto Bolaño, en 1997. MANOLO S. URBANO

Acaso por una mera cuestión generacional, la literatura canónica de las dos primeras décadas del siglo XXI se ha ocupado de hurgar en las heridas del XX _ pour ce qui concerne les dominantes thématiques. Las guerras mundiales, la guerra civil española, la posguerra, la descolonización, las migraciones, el apartheid, las dictaduras latinoamericanas, la caída del imperio soviético, los feminicidios en Ciudad Juárez o las turbulencias en Oriente Próximo pueden rastrearse en la obra del propio Bolaño, Ian McEwan, W. G. Sebald, Javier Marías, Javier Cercas, Tony Judt, Mario Vargas Llosa, J. M. Coetzee, Zadie Smith, Svetlana Aleksiévich, Emmanuel Carrère, Marjane Satrapi o Edmund de Waal _ oui.


Pero si esos autores empiezan a ser canónicos no es solo por los temas que abordan, sino por el modo _ voilà _ en que lo hacen _ un point forcément décisif, lui aussi _ : mezclando realidad y ficción, narración y reflexión, dinamitando los géneros tradicionales o dejando que su intimidad sin filtros discuta con la historia universal _ oui. Ese yo con voluntad de nosotros es el que ha producido además títulos como los de Joan Didion, Lucia Berlin, Anne Carson y Raúl Zurita — que tituló su obra magna con su propio apellido —, pero sobre todo los seis volúmenes de Karl Ove Knausgård _ j’ignorai jusqu’ici l’existence même de cet auteur.


También la gran historia y la intimidad cruda están presentes en títulos del siglo XXI tan exitosos como El Código Da VinciEl niño con el pijama de rayas o Cincuenta sombras de Grey. ¿Por qué no están en esta lista? Tal vez porque no cuadran con la definición que el crítico Northrop ­Frye acuñó para la “gran literatura” : aquella que es “dueña de una visión siempre más vasta que la de sus mejores lectores” _ ici encore un facteur décisif… El poeta Wystan Hugh Auden lo matizó así : “Hay libros que han sido injustamente olvidados ; ninguno es injustamente recordado” _ en effet !


La crisis económica de 2008 sumó la indignación a la inseguridad y dio la razón a una novela premonitoria publicada en España un año antes : Crematorio, de Rafael Chirbes. De paso, empoderó — el verbo del siglo — a un género y a una generación. El feminismo y el ecologismo son por ahora la respuesta más contundente a una deriva insostenible que va camino de convertir en realismo puro una novela de, digamos, ciencia-ficción como La carretera, de Cormac ­McCarthy. Protagonizada por dos hombres solos — un padre y un hijo — que vagan por un planeta devastado, la distopía del autor estadounidense incluye en sus páginas algo que se parece a una definición de la literatura de hoy : “Dios no existe y nosotros somos sus profetas”.


1. ‘2666’, Roberto Bolaño


« 2666 es lo mejor de una producción literaria prematuramente interrumpida », escribió Ana María Moix en Babelia en 2004, « Amalfitano, uno de los protagonistas de la segunda de las cinco partes o novelas que componen 2666, obra póstuma de Roberto Bolaño (1953-2003), rememora desde México una conversación sostenida, hacía años en Barcelona, con un joven farmacéutico que pasaba sus noches de guardia leyendo. Al joven le gustaba leer novelas breves como La metamorfosis, de Kafka ; Bartleby, el escribiente, de Melville ; Un corazón simple, de Flaubert, o Un cuento de Navidad, de Dickens, títulos que escogía en lugar de El proceso, Moby Dick, Bouvard y Pécuchet El Club Pickwick, novelas largas de los citados autores. ‘Qué triste paradoja, pensó Amalfitano’, escribe Bolaño. ‘Ya ni los farmacéuticos ilustrados se atreven con las grandes obras, imperfectas, torrenciales, las que abren caminos en lo desconocido. Escogen los ejercicios perfectos de los grandes maestros (…)‘. Y, de hecho, eso es 2666 : una gran obra torrencial, que abre caminos en lo desconocido ». Moix apunta que las cinco partes de esta gran obra pueden leerse por separado, pero se perdería la grandeza que alcanzan juntas.

2. ‘Austerlitz’, W. G. Sebald

La novela del alemán W. G. Sebald (1944-2001) narra la odisea vital de un hombre sin historia llamado Jacques Austerlitz en busca de ese tejido perdido en el tiempo que son sus padres. El protagonista camina sobre los restos de una devastación insoportable después de dos guerras.Austerlitz es una formidable representación del destino del hombre moderno llevado a un extremo : el del desarraigo extremo ; también lo es de la capacidad de supervivencia del ser humano”, escribió en estas páginas José María Guelbenzu en 2002. Traducción de Miguel Sáenz.

3. ‘La belleza del marido’, Anne Carson


Anne Carson (1950) abordó en La belleza del marido el conflicto desencadenado por su separación. “Hay en este poemario”, escribió el crítico Ángel Rupérez en 2003, “una tensión entre la idealización inicial del marido (…) y el derrumbe de ese ídolo que consigue sobrepasar con creces el anecdotario más estrictamente autobiográfico y confesional, constantemente convertido en materia poética contaminada por un continuo y soterrado — no explícito — aliento lírico hecho de elegía comedida y de creencia incondicional en la belleza”Traducción de Ana Becciu.

4. ‘La Fiesta del Chivo’, Mario Vargas Llosa


La Fiesta del Chivo es un relato sobre el dictador dominicano Rafael Leónidas Trujillo Molina y, a la vez, un impresionante fresco de la corrupción destructiva de las dictaduras. En su crítica de 2000, el argentino Tomás Eloy Martínez definió la novela del premio Nobel Mario Vargas Llosa (Arequipa, 1936) como “un retrato implacable del poder absoluto en una novela que se lee sin respiro de principio a fin”.

5. ‘Expiación’, Ian McEwan


Con minuciosidad y un talento infinito, el británico Ian McEwan (Aldershot, 1948) ha ido construyendo una obra tan variada como imprevisible. Expiación es una de sus novelas más célebres, mucho antes de que fuese llevada al cine. En su crítica, Andrés Ibáñez calificó en 2002 la novela como “un relato de una ambición y un alcance nada frecuentes”. “Es, ante todo”, proseguía, “un triunfo de la imaginación creadora, una obra que justifica en sí misma la existencia del arte de la novela”Traducción de Jaime Zulaika.

6. ‘Limónov’, Emmanuel Carrère


Emmanuel Carrère (París, 1957) ha construido un género propio en el que mezcla la autobiografía con el retrato de personajes insólitos. Así definió el autor a su protagonista en 2013 : “Ha sido granuja en Ucrania, ídolo del underground soviético, mendigo y después mayordomo de un millonario en Manhattan ; escritor en París, soldado en los Balcanes, y, ahora, en el inmenso burdel del poscomunismo en Rusia, viejo jefe carismático de un partido de jóvenes desesperados. Él se ve como un héroe, pero también se le puede considerar un cabrón : yo no me atrevo a juzgarlo”Traducción de Jaime Zulaika.

7. ‘Tu rostro mañana’, Javier Marías



Javier Marías cerró su trilogía Tu rostro mañana en 2007 con Veneno y sombra y adiós, en la que reflexiona sobre el egoísmo, la verdad y la culpa. José-Carlos Mainer calificó la obra de ejemplo del género de la autoficción : “Marías ha logrado la construcción más sostenida, compleja e importante que tal voluntad (de estilo y de género) ha producido en las nuevas letras españolas”. Mainer describe la obsesión por “la naturaleza de la verdad” y cree que “el punto de partida de la existencia es el egoísmo”.

8. ‘Borges’, Adolfo Bioy Casares



“De las 20.000 páginas de cuadernos íntimos que Bioy (1914-1999) escribió a lo largo de su vida, su relación con Borges ocupa 1.700”, explicó en una información de 2006 Javier Rodríguez Marcos. Son las que preparó para este volumen antes de morir : “Aunque el libro se extiende entre 1931 y 1989, Bioy resume los 15 primeros años en una decena de páginas. Eso sí, brillantes. Los diarios borgianos de Bioy están llenos de literatura”. Borges dijo que su relación era una profunda amistad “sin intimidad” cuya piedra angular eran los libros.

9. ‘Verano’, J. M. Coetzee



Verano,
 la tercera entrega de las memorias del sudafricano J. M. Coetzee (1940), “revela una audacia literaria que no por consecuente con la última parte de su obra deja de ser un reto original”, escribió José María Guelbenzu en 2010. En este libro, cinco entrevistados crean con su testimonio un Coetzee personal e íntimo, en un documento que manifiesta la viveza de espíritu del escritor y su apuesta irreductible por la verdad literaria. Traducción de Jordi Fibla.

10. ‘El año del pensamiento mágico’, Joan Didion



“La obra de no ficción de Joan Didion (1934) ejemplifica bien el género conocido como ensayo personal, una forma de escritura cuyo objetivo es someter a examen circunstancias de orden histórico o sociológico desde una perspectiva radicalmente subjetiva”, escribió en 2005 en estas páginas Eduardo Lago. Este libro de duelo es, en palabras del escritor, “el más personal por lo íntimo y doloroso del tema” : la muerte de su marido. Traducción de Javier Calvo.

11. ‘Mi lucha’, Karl Ove Knausgård


El noruego Karl Ove Knausgård (1968) narra su vida en seis tomos bajo el título de Mi lucha ,como la autobiografía de Hitler. “Un vertedero documentario que necesita existir para que surja, de vez en cuando, un prodigio que, por sí solo, parecería puramente retórico pero que, nacido de la abrumadora acumulación de detalles, se convierte en una epifanía”, opinó Alberto Manguel en 2014. Traducción de Kirsti Baggethun y Asunción Lorenzo.

12. ‘La carretera’, Cormac McCarthy

Un padre y su hijo, supervivientes de una hecatombe nuclear, caminan hacia un sur que, solo quizá, sea su salvación. “Unidos por el amor y el miedo, son la expresión de una soledad intolerable”, escribió J. M. Guelbenzu en su crítica de esta novela de Cormac McCarthy (1933). Traducción de Luis Murillo Fort.

13. ‘Crematorio’, Rafael Chirbes

Rafael Chirbes (1949-2015) narró en esta novela la corrupción urbanística en España. “Con una escritura de precisión clínica en la que a veces recala un medido lirismo, el escritor no cede al olvido de la grande y pequeña historia de nuestro país. Como si Galdós vigilara”, escribió sobre el autor y su obra J. E. Ayala-Dip.

14. ‘Dientes blancos’, Zadie Smith

“El rasgo más característico de la escritura de Zadie Smith (1975) es su propensión a la sátira. No obstante, Dientes blancos no es una novela divertida”, escribió Francisco Solano en 2001. “Retrata el espacio multirracial habitado por hijos de inmigrantes, cuya asimilación a la metrópoli, junto con la confrontación con los padres, les aboca a ser víctimas de una mezcolanza ideológica y religiosa que produce claros efectos de atolondramiento”Traducción de Ana M. de la Fuente.

15. ‘Manual para mujeres de la limpieza’, Lucia Berlin

La estadounidense Lucia Berlin (1936-2004) empezó a publicar (no a escribir) muy tarde y solo a finales del pasado siglo se la comenzó a reconocer como una narradora excepcional. Manual para mujeres de la limpieza es una antología de relatos basados en la vida itinerante de la autora, alcohólica, que trabajó en toda clase de oficios para mantener a sus hijos. “Todo cuanto relata tiene olor a verdad”, aseguró José María Guelbenzu en 2016. Traducción de Eugenia Vázquez Nacarino.

16. ‘Zurita’, Raúl Zurita

“La primera impresión que produce Raúl Zurita (Santiago, 1950) es la de un poeta perdido en el mundo del misterio y la espiritualidad”, escribió el cronista Patricio Fernández en 2012. “No lee, canta, se lamenta, y reza”. Y este poeta publicó aquel año su particular autobiografía, un poemario de 800 páginas en el que se expone más crudamente que nunca.

17. ‘Postguerra’, Tony Judt

El historiador británico (1948-2010) logró con este libro una hazaña, mezclando las lavadoras, los Beatles y Margaret Thatcher. Esto es, la vida cotidiana, la cultura y la política. “La nueva Europa constituye un éxito notable vitalmente vinculado a un terrible pasado”, escribió Santos Juliá en su reseña. “Para que los europeos conserven siempre ese víncu­lo vital hay que enseñárselo de nuevo a cada generación”Traducción de Jesús Cuéllar y Gloria E. Gordo del Rey.

18. ‘Soldados de Salamina’, Javier Cercas

J. Ernesto Ayala-Dip habló en su crítica de Soldados de Salamina en 2001 de la mezcla entre “el relato real” que se plantea en el libro de Cercas y la “obra de ficción” que realmente es. La historia del fallido fusilamiento de Rafael Sánchez Mazas, escritor y fundador de la Falange, se desarrolla con “esa prosa que se desliza con la naturalidad que da la madurez”, añadió Ayala-Dip sobre esta novela.

19. ‘El fin del Homo sovieticus’, Svetlana Aleksiévich

Cuando Svetlana Aleksiévich (Ucrania, 1948) recibió el Premio Nobel de Literatura, muchos lectores descubrieron la fuerza de una obra, a medio camino entre el periodismo y la historia. El fin del ‘Homo sovieticus ofrece las voces de los que vivieron el fin del comunismo. “Su obra es también una revancha del periodismo”, escribió Lluís Bassets sobre su obra, “que busca las fuentes más modestas y las experiencias más sencillas para explicar lo que fue silenciado durante las siete décadas soviéticas”Traducción de Jorge Ferrer.

20. ‘Persépolis’, Marjane Satrapi

En Persépolis, el único cómic en la lista, la autora iraní cuenta la revolución islámica de 1980 vista por una niña, la que Marjane Satrapi era entonces, con 10 años, cuando tuvo que ponerse pañuelo por primera vez para ir a la escuela. “Tenía un deber para con mi país”, le dijo en 2002 a Jaume Vidal en una entrevista. Un cómic en blanco y negro porque, según Satrapi, “el rojo de la sangre podría ser muy dramático”Traducción de Albert Agut.

21. ‘La liebre con ojos de ámbar’, Edmund de Waal

A través de la historia de 264 miniaturas japonesas llamadas netsukes — entre ellas, la liebre que da título al libro —, Edmund de Waal (Nottingham, 1964) construye la historia de su familia, aunque va mucho más allá en un retrato de la historia reciente de Europa y de sus profundas heridas y ausencias. Traducción de Marcelo Cohen.

Del 22 al 50

22. La grande, Juan José Saer
23. Nunca me abandones, Kazuo Ishiguro
24. Anatomía de un instante, Javier Cercas
25. Demasiada felicidad, Alice Munro
26. La tabla rasa, Steven Pinker
27. Los años, Annie Ernaux
28. Temporada de huracanes, Fernanda Melchor
29. Sapiens, Yuval Noah Harari
30. Kafka en la orilla, Haruki Murakami
31. El nervio óptico, María Gainza
32. Los diarios de Emilio Renzi, Ricardo Piglia
33. La novela luminosa, Mario Levrero
34. En presencia de la ausencia, Mahmud Darwish
35. Incendios, Wajdi Mouawad
36. Pensar rápido, pensar despacio, Daniel Kahneman
37. Las correcciones, Jonathan Franzen
38. El adversario, Emmanuel Carrère
39. La mancha humana, Philip Roth
40. Canadá, Richard Ford
41. Elizabeth Costello, J. M. Coetzee
42. Terror y utopía, Karl Schlögel
43. Lectura fácil, Cristina Morales
44. Las poetas visitan a Andrea del Sarto, Juana Bignozzi
45. Ordesa, Manuel Vilas
46. Distancia de rescate, Samanta Schweblin
47. La noche de los tiempos, Antonio Muñoz Molina
48. Teoría King Kong, Virginie Despentes
49. El mundo deslumbrante, Siri Husvedt
50. Los testamentos, Margaret Atwood

Del 51 al 100 (por orden alfabético del apellido del escritor)

Americanah, Chimamanda Ngozi Adichie
Diccionario de autores latinoamericanos, César Aira
Experiencia, Martin Amis
Patria, Fernando Aramburu
Un país mundano, John Ashbery
Fun Home, Alison Bechdel
Genios : un mosaico de cien mentes creativas y ejemplares, Harold Bloom
Vida precaria, Judith Butler
El día del Watusi, Francisco Casavella
Las ensoñaciones de la mujer salvaje, Hélène Cixous
Hombre lento, J. M. Coetzee
A contraluz, Rachel Cusk
La maravillosa vida breve de Óscar Wao, Junot Díaz
Jamás el fuego nunca, Diamela Eltit
El olvido que seremos, Héctor Abad Faciolince
Un ángulo me basta, Juan Antonio González Iglesias
El giro, Stephen Greenblatt
El tejido del cosmos, Brian Greene
Homo Deus. Breve historia del mañana, Yuval Noah Harari
Trabajos del reino, Yuri Herrera
Sumisión, Michel Houellebecq
La posibilidad de una isla, Michel Houellebecq
La doctrina del shock, Naomi Klein
La casa de la fuerza, Angélica Liddell
Berta Isla, Javier Marías
Asterios Polyp, David Mazzucchelli
Necropolítica, Achille Mbembe
C, Tom McCarthy
Aquí, Richard McGuire
Todo lo que tengo lo llevo conmigo, Herta Müller
Escapada, Alice Munro
Suite francesa, Irène Némirovsky
Infiel. Historias de transgresión, Joyce Carol Oates
El salto del ciervo, Sharon Olds
El capital en el siglo XXI, Thomas Piketty
Un apartamento en Urano, Paul B. Preciado
Diccionario sánscrito-español. Mitología, filosofía y yoga, Òscar Pujol
Retaguardia roja, Fernando del Rey
La conjura contra América, Philip Roth
Harry Potter y el misterio del príncipe, J. K. Rowling
La última noche, James Salter
Clavícula, Marta Sanz
El artesano, Richard Sennett
La estupidez, Rafael Spregelburd
La poesía del pensamiento, George Steiner
La gran brecha. Qué hacer con las sociedades desiguales, Joseph Stiglitz
Los errantes, Olga Tokarczuk
Nada se opone a la noche, Delphine de Vigan
Hablemos de langostas, David Foster Wallace
Fabricando historias, Chris Ware

Así ha decidido el jurado : hombres que votan a hombres y jóvenes que leen a extranjeros

_ je remarque aussi que les nombreux lecteurs de ce très intéressant article paru dans El Pais qui prennent la peine de commenter-critiquer les choix de cette liste, indiquent les « oubliés » selon eux de cette liste. Et parmi ceux-ci, revient le plus souvent le nom de l’écrivain roumain Mircea Cartarescu, et son roman Solénoïde, paru en traduction française le 22 août 2019 (aux Éditions Noir sur blanc).

Mircea Cartarescu : un auteur que m’a vivement recommandé l’ami Eduardo Berti, qui s’est rendu tout spécialement à Pollença (dans l’île de Mallorca) pour la remise à Mircea Cartarescu (pour l’ensemble de son œuvre) du Prix Formentor, le 29 septembre 2018 ; le jury de ce Prix Formentor s’était réuni à Buenos Aires le 9 avril 2018 ; et en faisait partie Alberto Manguel, le lauréat précédent de ce Prix Formentor, en 2017 ; et grand lecteur (et ami, mieux encore !) de Bioy, Silvina Ocampo, et Borges.

Et lire aussi de mon ami Bernard Sève :

De haut en bas _ philosophie des listes

_ cf mon article du 4 avril 2010 :

Ce samedi 30 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’héritage littéraire de Bioy, par Eduardo Berti et Edgardo Scott, une superbe conclusion-ouverture de la brillante semaine Bioy à Bordeaux

12oct

L’entretien _ l’héritage littéraire de Bioy _ d’hier vendredi 11 octobre, à 17 h 30,

à l’Auditorium de la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck,

a merveilleusement tenu toutes ses promesses.

Les deux magnifiques écrivains argentins que sont

Eduardo Berti (né en 1964, à Buenos Aires)

_ dont est sortie la veille, au Castor Astral, L’Ivresse sans fin des portes tournantes _

et Edgardo Scott (né en 1978, à Lanus)

_ dont est sorti au mois de mars dernier, aux Ediciones Godot, à Buenos Aires, un passionnant Caminantes _,

tous deux promis au plus brillant avenir,

nous ont offert un richissime _ lucidissime _ entretien

sur la _ présente _ postérité littéraire et artistique

_ et complètement incherchée par Bioy lui-même, est-il nécessaire de le préciser ?

Seule l’éternité du présent (de la vie, de l’écriture, voire de la lecture…) le passionnait ! _

d’Adolfo Bioy Casares (Buenos Aires, 15 septembre 1914 – Buenos Aires, 8 mai 1999)

en Argentine

et dans tout le monde hispanophone

_ en France, l’œuvre de Bioy, demeurée un peu trop à l’ombre de l’œuvre de Borges,

est encore mal diffusée ;

y compris son chef d’oeuvre

(et c’est aussi l’opinion d’Edgardo Scott et d’Eduardo Berti !),

la partie de son Journal (intitulée Borges) consacrée à ses entretiens quasi quotidiens tout au long de leurs vies avec Borges, non traduite ! pas même l’édition déjà réduite, dite minor

_

en notre XXIéme siècle,

ces vingt ans qui ont suivi son décès.


De même que l’entretien de la veille

_ en ce même superbe Auditorium de la Bibliothèque de Bordeaux-Mériadeck _,

avec René de Ceccatty,

cet entretien-ci a été enregistré,

et sera donc consultable

par tous les chercheurs, les curieux et les amoureux

de l’œuvre multiple, diverse, toujours renouvelée

_ fondamentalement libre en ses propres exigences (de perfection de l’aventure toujours ouverte de sa vive écriture) _

de Bioy _ invétéré humble charmeur…



Ce samedi 12 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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