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Musiques de joie : les Sonate et Concerti d’Evaristo Felice Dall’Abaco (Vérone, 1675 – Munich, 1742)

06avr

J’ai découvert la musique très marquante d’Evaristo Felice Dall’Abaco (Vérone, 12 juillet 1675 – Munich, 12 juillet 1742)

le samedi 25 avril 1992 à Barbaste,

lors d’un merveilleux concert de fin de stage _ de musique baroquedu passionnant atelier (annuel) de Philippe Humeau, en la petite église du hameau de Lausseignan

_ y participaient les flûtistes à bec Claire Michon et Jean-Marc Andrieu, Philippe Allain-Dupré à la flûte traversière, Alfredo Bernardini au hautbois, Odile Edouard et Enrico Gatti aux violons, Nicolas Pouyanne au basson, Hendrike Ter Brugge au violoncelle et Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï aux clavecins : excusez du peu ! _,

ainsi que l’indique mon post-scriptum, en date du 27 décembre 2008, à mon article de la veille, le 26 décembre, , à propos d’un très beau CD Dall’Abaco qui était paru en 2007 : le double CD Stradivarius 33746 des Concerti à píù Istrumenti _Opera Sesta d’Evaristo Felíce Dall’Abaco, par Il Tempio Armonico, Orchestra Barocca di Verona, dirigé par Alberto Rasi (et avec Davide Monti comme premier violon).

Désirant en connaître davantage sur ce compositeur

qui décidément me charmait et m’intriguait aussi _ je le découvrais _,

je me reportais alors à une très précise _ et donc très intéressante (!) _ notice,

rédigée par un musicologue italien, Salvatore Carchiolo, dans le livret d’un autre CD Stradivarius : le CD Stradivarius 33740 des Sonate op. I et op. III d’Evaristo Felice Dall’Abaco, par l’Insieme Strumentale di Roma, sous la direction de Giorgio Sasso, enregistré en avril 2005.

J’en apprenais ici davantage sur l’histoire du goût français d’Evaristo Felice Dall’Abaco,

d’abord lors de ses années d’apprentissage à la cour de Modène, auprès d’un violoniste et compositeur français, Jean-Baptiste d’Ambreville _ dont sont plus connues les deux filles cantatrices Rosa, soprano, épouse du célèbre ténor Francesco Borosini, et Anna, contralto, épouse du violoniste et compositeur Giovanni Perroni : je remarque que Rosa et Anna d’Ambreville ont toutes deux participé aux représentations du fastueux Constanza e Fortezza de Fux, à Prague, en 1723… _ ;

puis, et surtout, lors de ses séjours prolongés en France dès 1709 et jusqu’en 1714, au service de l’Electeur de Bavière Maximilien-Emmanuel (Munich, 11 juillet 1762 – Munich, 26 février 1726), que le compositeur a suivi dans les péripéties de son exil, à la suite de la défaite des franco-bavarois à la seconde bataille d’Höchstädt, le 13 août 1704 : dans les Pays-Bas espagnols, à Bruxelles, Namur, Mons ; puis en France, à Rambouillet, Paris, Versailles, Meudon, Saint-Cloud, Suresnes, Compiègne ; avant de retourner à Bruxelles et Namur. Et c’est en 1714, après les traités d’Utrecht et de Rastatt, que Maximilien-Emmanuel retrouve ses États et son titre de prince-électeur de Bavière, et regagne Munich.

Evaristo Felice Dall’Abaco devient à ce moment Konzertmeister à la cour de Munich…

Et je l’ai rappelé encore très récemment en deux de mes articles de ce mois de mars 2020,

le 7 et le 8 mars :

,

à l’occasion de la parution d’un beau CD _ le CD Passacaille 1069, d’Elinor Frey, Mauro Valli, Federica Bianchi et Giangiacomo Pinardi _ consacré à de très belles Sonates pour violoncelle de Giuseppe Clemente Dall’Abaco (Bruxelles, 27 mars 1710 – Vérone, 31 août 1805),

le fils, né à Bruxelles, d’Evaristo  Felice Dall’Abaco ;

et ,

à l’occasion du décès de l’épouse de Christophe Coin ;

lequel avait lui aussi interprété et dirigé une œuvre de ce même Evaristo Felice Dall’Abaco; à l’église de Saint-André de Cubzac, toujours au mois d’avril 1992.

Je n’étais pas près d’oublier ce compositeur véronais…

De même que je me souviens fort bien de l’interprétation à la flûte traversière, à Barbaste, de Philippe Allain-Dupré…

Pour goûter l’idiosyncrasie du génie musical d’Evaristo Felice Dall’Abaco _ et tout particulièrement la place singulière, en sa musique, du goût français _,

je retiens les très bons CDs suivants :

l’excellent CD , de Concerto Köln, en 1998, le CD Teldec 3984-221166-2 ;

les Sonate op. I e op. III, de l’Insieme Strumentale di Roma, direction Giorgio Sassa, en 2006, le CD Stradivarius 33740 ;

les Concerti à piu istrumenti Opera Quinta, de Il Tempio Armonico, direction Alberto Rasi, en 2007, le CD Stradivarius 33746 ;

et les magnifiques brillants Concerti à piu istrumenti Opera Sesta, de Il Tempio Armonico, direction Alberto Rasi, en 2008, le double CD Stradivarius 33791.

Et aussi le beau Padre e Figlio, du violoncelliste Bruno Cocset et ses Basses réunies, en 2013, le CD Agogique AGO 011.

En désirant de nouveaux enregistrements plus copieux,

tout particulièrement des Sonates op. 1 et op. 3,

de ce compositeur admiré du musicologue allemand Hugo Riemann (1849 – 1919)…



Ce lundi 6 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Maria Tecla Andreotti (Turin, 1956 – Paris, 2020), interprète, avec Christophe Coin, d’Evaristo Felice Dall’Abaco

08mar

Au moment même où j’achevais de rédiger mon article d’hier

,

j’apprenais brutalement hier soir

sur le site de Res Musica _ Décès de la flûtiste Maria-Tecla Andreotti _

le décès de Maria-Tecla Andreotti

(Turin, 1956 – Paris, 1er mars 2020),

l’épouse du violoncelliste Christophe Coin,

par  lesquels  j’avais pu découvrir pour les premières fois,

d’abord à Barbaste _ dans la petite église de Lausseignan _, à un concert de fin de stage auprès de Philippe Humeau, auquel je m’étais rendu

(participait aussi à ce concert mon ami flûtiste Philippe Allain-Dupré

_ qui m’a donné les dates de ces deux concerts : le 25 avril 1992 à Barbaste, et le 29 avril 1992 à Saint-André-de-Cubzac _),

puis, à un autre concert donné peu après à Saint-André-de-Cubzac,

des œuvres d’Evaristo Felice Dall’Abaco,

qui m’avaient ébloui

_ je n’ai jamais oublié le nom de ce compositeur véronais !

de même que je n’ai jamais été déçu par les œuvres de lui auxquelles j’ai pu accéder ensuite, essentiellement par des CDs…

La curiosité très aigüe et inextinguible des musiciens-interprètes

et leur très vif plaisir à faire partager et diffuser l’enthousiasme de leurs découvertes,

que ce soit au concert ou au disque,

est un maillon décisif de l’accès à la musique des mélomanes

qui ne sont pas eux-mêmes musiciens-interprètes

lecteurs des partitions…

Bien sûr, le fait que Maria-Tecla Andreotti Coin

soit la compagne du violoncelliste et chef d’orchestre qu’est Christophe Coin,

n’est pas pour rien

dans le fait que ce soit un violoncelliste tel que Christophe Coin

_ ou un autre merveilleux violoncelliste tel que Bruno Cocset,

qui a enregistré des œuvres des Dall’Abaco père et fils _

qui ait interprété

et fait connaître

la musique merveilleuse d’Evaristo Felice Dall’Abaco !

Puis, Christophe Coin et Maria-Tecla Andreotti

_ ainsi que le Quatuor Mosaïques _

sont venus à de nombreuses reprises donner des concerts à Bordeaux, au Grand-Théâtre…

En relisant le post-scriptum, du 27 décembre 2008, à mon article du 26 décembre ,

j’y découvre de décisives précisions données par mon ami Philippe Allain-Dupré,

que j’avais consulté alors pour affiner mon témoignage ;

et notamment le fait que c’est l’immense Enrico Gatti

_ la crème du violon baroque !!! on ne le répètera jamais assez !

Enrico Gatti est né à Pérouse le 4 juin 1955  _

qui avait apporté à Barbaste les partitions de la Sonate II de l’Opus 3 d’Evaristo Felice Dall’Abaco.

Le voici donc tel quel, ce post-scriptum :

Philippe-Allain Dupré, à la mémoire duquel j’ai fait appel hier

à propos de ma découverte

_ éblouie ! et je comprends d’autant mieux maintenant pour quelles raisons (d’interprétation, aussi !!!) _

d’une œuvre _ mémorable ! _ de Dall’Abaco

à l’occasion du concert final du stage de perfectionnement d’interprétation baroque à Barbaste,

comble mes desiderata en me rappelant, documents à l’appui, que ce concert (de fin de stage, auprès de Philippe Humeau, en son fief de Barbaste)

avait été donné deux fois :

le samedi 25 avril 1992, en l’église de Lausseignan _ tout à côté de Barbaste _ ;

puis le mercredi 29 avril, en l’église de Saint-André-de-Cubzac ;

au programme,

outre la Sonata II de l’opus 3 de Dall’Abaco (pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, hautbois, 2 violons, basson, violoncelle et 2 clavecins) _ qui m’avait tant impressionné _,

une Canzone à 6 de Giovanni Picchi,

la Cantate « Ô Maria« , de Johann-Hermann Schein,

une Chanson ornée sur le thème de « Vestiva i colli », de Giovanni Battista da Palestrina/Francesco Rognoni,

« La Romanesca«  et la Canzone quarta, à 2 clavecins, d’Antonio Valente et Giovanni Priuli,

des Scherzi, d’Agostino Steffani,

un Quarteto (pour flûte traversière, hautbois, violon et basse continue), de F. Riedel

et un Air de la Cantate 127 de Jean-Sébastien Bach


La soprano _ des pièces chantées _ était _ la merveilleuse _ Maria-Christina Kiehr ;

et,

notamment pour la Sonate II de l’opus 3 de Dall’Abaco

choisie par Enrico Gatti, me précise Philippe : et c’est bien sûr très important !!!

les parties de flûtes à bec étaient tenues par Claire Michon et Jean-Marc Andrieu,

celle de flûte traversière, par Philippe Allain-Dupré,

le hautbois,  par Alfredo Bernardini,

les 2 violons, par Odile Edouard et Enrico Gatti,

le basson, par Nicolas Pouyanne,

le violoncelle, par Hendricke Ter Brugge

et les 2 clavecins, par Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï _ excusez du peu !..

C’est donc à deux reprises, que j’avais eu le bonheur, ce printemps-là, de la découverte somptueuse ! de cette pièce si belle,

de ce compositeur de si grande qualité !!! ;

et qui ne m’a jamais déçu, au disque ;

quant au concert,

nous ne disposons pas tous les jours d’un Enrico Gatti, toujours si juste, si chantant, si probe,

pour en être l’inspiré maître d’œuvre..

Bref,

j’ai toujours à l’oreille,

de ce concert (de 1992, donc : il y a seize ans),

le charme puissant d’Evaristo-Felice Dall’Abaco…

Je me souviens donc avec émotion et gratitude

de Maria-Tecla Andreotti…

Ce dimanche 8 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

A Barbaste, Philippe Humeau raccroche le tablier

16oct

Ce matin,

sur le Site de Res Musica,

et sous la signature de Alain Huc de Vaubert,

un article signalant l’interruption des activités du facteur de clavecins de Philippe Humeau, à Barbaste :

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Que de magnifiques souvenirs des master classes 

et des concerts de tant d’années

_ Cf par exemple mon article  du 26 décembre 2008, quand j’évoque mon immense plaisir d’avoir entendu pour la première fois, en la petite église du hameau de Lausseignan, une œuvre d’Evaristo Felice D’all’Abaco (1675 – 1742) : il s’agissait de la sonate n°11 de l’opus 3, pour 2 flûtes à bec, flûte traversière, violoncelle et 2 clavecins ; et le concert avait eu lieu le dimanche 3 mai 1992 ; mon agenda en fait foi… _

de Barbaste !

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier

Ce mercredi 16 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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