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Découvrir l’interprétation formidablement expressive du Trio Helios dans le sublime Trio en la mineur de Maurice Ravel…

05juil

C’est l’article, ce matin du mercredi 5 juillet 2023, de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia, intitulé « Les deux mondes« ,

à propos de la parution récente du CD « Bohemia » (Mirare MIR 662) _ consacré à des Trios de Vítězslav Novák, le Trio pour piano No. 2 en ré mineur, Op. 27 « Trio quasi una ballata », de Zdeněk Fibich, le Trio pour violon, violoncelle et piano en fa mineur, et Bedřich Smetana, le Trio avec piano en sol mineur, Op. 15, JB 1:64 _

qui m’a fait découvrir l’existence d’un précédent CD de ce Trio Helios, intitulé, lui, « D’un matin de printemps« , soit le CD Mirare MIR 564, paru, lui, le 22 avril 2021,

qui comportait surtout le merveilleux Trio en la mineur M.67 de Maurice Ravel :

un chef d’œuvre absolu !…

Une interprétation superlativement expressive _ par Camille Fonteneau, violon, Raphaël Jouan, violoncelle et Alexis Gournel, piano _ de ce chef d’œuvre de Ravel…

Voici donc cet article précieusement révélateur _ merci à Jean-Charles Hoffelé ! _,

lu ce matin même :

LES DEUX MONDES

Le piano égrène le motif de petite ronde qui ouvre l’œuvre, violon et violoncelle s’y joindront, quasi sotto voce, archet de soie, clavier soudain en tempête, quelle introduction pour ce chef-d’œuvre.

Les Hélios avaient, pour ce qui fut je crois bien leur premier disque, assemblé un programme tout français autour du Trio de Ravel, le détaillant à loisir, y infusant une poésie de tous les instants qui emportait l’auditeur loin dans les paysages océaniques du Modéré avant de faire danser la poésie épicée du Pantoum en la décorant d’arabesques un peu mauresques. Magnifique version qui ose vraiment interpréter l’œuvre, lui donne des affects, des reliefs, et un art de chanter que l’on retrouve au long d’un Premier Trio de Saint-Saëns sauvé du salon, soudain plus proche de l’ouvrage de Ravel que je ne m’en serais jamais douté.

L’esprit français sans doute, ce partage d’une même écriture claire et infiniment mobile _ voilà. En coda, deux poèmes de Lili Boulanger, la sombre élégie D’un soir triste où le violoncelle de Raphaël Jouan se fait baryton – comme cet archet met des mots derrière les notes ! –, puis métamorphosant le même thème après les abrasions harmoniques augmentées par le violon à la fin de la première pièce du diptyque, le fin soleil D’un matin de printemps, danse un rien hypnotique que les trois amis animent avec d’infinies subtilités.

Second opus en Bohème, et des plus saisissants. Le ton rhapsode donné au Trio de Smetana, l’abrasion des cordes portées par un piano symphonique, un Finale exultant d’une prodigieuse vigueur rythmique, c’est une tout autre sonorité d’ensemble que dévoilent ici les Hélios, comme l’envers des subtilités, du raffinement de leur album français. Ils ont tous gagné en corps, leur jeu s’est fait plus athlétique _ mais déjà ils l’étaient magnifiquement, et combien ! dans le Trio de Ravel ! _  dès l’énigmatique Deuxième Trio que Vítězslav Novák note « quasi una ballata », poème d’une seule coulée dont l’écriture aventureuse leur va comme un gant.

Et le Trio de Zdeněk Fibich ? Chef-d’œuvre méconnu de son auteur, rarement joué en dehors de la Tchécoslovaquie, c’est une symphonie à trois, ténébreuse et tendre à la fois, où la lyrique bouleversante du compositeur trouve un espace que ses pièces pour le seul piano ne lui offraient pas souvent. Magnifique version d’une partition à la discographie particulièrement mince, je n’en connais que deux autres versions assez loin du fini de celle-ci.

Si les Hélios veulent poursuivre leur voyage en Bohème, les trois Trios de Bohuslav Foerster leur font déjà les yeux doux.

LE DISQUE DU JOUR

D’un matin de printemps

Camille Saint-Saëns
(1835-1921)


Trio pour violon, violoncelle et piano No. 1 en fa majeur,
Op. 18, R. 113


Maurice Ravel(1875-1937)


Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur, M. 67


Lili Boulanger(1893-1918)
D’un soir triste
D’un matin de printemps

Trio Hélios
Camille Fonteneau, violon
Raphaël Jouan, violoncelle
Alexis Gournel, piano


Un album du label Mirare MIR564

Bohemia

Vítězslav Novák(1870-1949)


Trio pour piano No. 2 en ré mineur, Op. 27 « Trio quasi una ballata »


Zdeněk Fibich(1850-1900)


Trio pour violon, violoncelle et piano en fa mineur


Bedřich Smetana(1893-1918)


Trio avec piano en sol mineur, Op. 15, JB 1:64

Trio Hélios


Un album du label Mirare MIR662

Photo à la une : les membres du Trio Hélios – Photo : © Lyodoh Kaneko

Et par ce magnifique Trio Helios,

regarder et admirer cette admirable interprétation-ci (de 26′ 33), en concert, le 28 septembre 2019, au Festival de Musique de Chambre de Trondheim, de ce sublime Trio de Ravel :

une lecture somptueusement vivante et profonde, en toute sa subtile poésie, de ce chef d’œuvre, composé à Saint-Jean-de-Luz aux mois de juin, juillet et août 1914 !!.. _ sur les circonstances de cette composition, lire les passionnantes pages 371 à 397 de L’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel, publiée par l’ami Manuel Cornejo…

Ce mercredi 5 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter d’excellentes interprétations du Concerto en sol Majeur pour piano et orchestre de Maurice Ravel : avec brillance, expressivité et pudeur, selon le témoignage de Cédric Tiberghien

12août

Ce mercredi 12 août 2020,

le site de ResMusica se fait l’écho d’une interview _ par Pierre-Jean Tribot _ du pianiste _ excellent ! _ Cédric Tiberghien,

déjà donnée sur le site de Crescendo Magazine, le 26 janvier dernier,

donnée à l’occasion de la réception par le pianiste d’un prix pour son CD _ excellent ! _avec la violoniste _ non moins excellente ! _ Alina Ibragimova,

de Sonates de Franck, Vierne et Ÿsaÿe (le CD Hyperion CDA 68204)

_ cf mon article du 17 avril 2019 :

Et Cédric Tiberghien était alors interrogé aussi, au passage, sur le Concerto pour piano en Sol Majeur de Maurice Ravel :

« Vous avez participé à la nouvelle édition critique du Concerto pour piano et orchestre de Maurice Ravel pour la Ravel Edition.

Que représente Ravel pour vous ?« .

Cédric Tiberghien, entre les sonates de César Franck et Louis Vierne

Ce mercredi 12 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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