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Un inattendu coup de fil riche de promesses de féconds apports aux recherches ravéliennes : quand les bouteilles lancées à la mer rencontrent quelques uns de leurs éventuels destinataires…

17avr

Jeudi 14 avril dernier,

réception tout à fait inattendue de ma part d’un passionnant et très fécond coup de fil, _ et d’une bonne durée : l’échange, très riche, fut, de plus, tout à fait sympathique ! _ d’un membre important de la famille des amis (et parents) Gaudin de Maurice Ravel _ parents du moins via le cousinage (au 3e degré) longtemps dénié mais pourtant tout ce qu’il y a de plus effectif (!) de Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968), l’épouse et veuve de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910), avec Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937), comptant Gratien Delouart (Ciboure, 1er janvier 1742 – Ciboure, 21 août 1798) comme premier ancêtre commun ; cf l’arbre généalogique publié par les Amis de Maurice Ravel, notablement enrichi par mes propres découvertes… _ à Saint-Jean-de-Luz ;

lecteur très attentif de quelques articles de mon blog auxquels il souhaitait apporter des précisions, ainsi que soucieux d’en découvrir et apprendre davantage… :

un coup de fil concernant d’abord, les liens _ amicaux ? ou plutôt professionnels ? à mieux élucider !.. Et c’est certainement très important pour mieux comprendre l’étrangeté de l’effacement plus ou moins volontaire d’une connaissance assumée de la réalité de la parenté effective existant entre Magdeleine Hiriart-Gaudin (et sa descendance) avec Marie Delouart et Maurice Ravel, au sein de la famille Gaudin (cf les lettres échangées entre les cousins Maurice Ravel  et Magdeleine Hiriart-Gaudin les 8 octobre 1910 et 24 novembre 1914 (avec les formulations « Ma chère cousine« , « Mon cher Maurice, votre cousine« , consultables aux pages 246 et 403 de la Correspondance publiée par Manuel Cornejo aux Éditions Le Passeur, le 30 octobre 2018)… Cette famille Gaudin chez laquelle Gachucha _ dite Gratieuse, sur son acte de naissance, à Ciboure en 1824 Engrâce, sur son acte de décès, à Saint-Jean-de-Luz, en 1902) ; et Gachucha, pour son petit-neveu et filleul Maurice Ravel… _ Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) _ soit la propre tante de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), et grand-tante ainsi que marraine (le 13 mars 1875, en l’église Saint-Vincent de Ciboure) de Maurice Ravel ; et le 8 mars 1875, à midi, c’était la même Gracieuse Billac, qui était allée déclarer à la mairie de Ciboure la naissance, la veille, dimanche 7 mars, à dix heures du soir, rue du Quai n°12, du petit Joseph-Maurice Ravel… ; cf la transcription de ces deux actes, de naissance et de baptème de Maurice Ravel, à la page 1646 de la Correspondance  publiée par Manuel Cornejo _, était « domestique« , comme l’ont spécifié, et c’est le terme qu’ils ont employé, lors de leur déclaration de décès d’Engrâce (Gachucha) Billac _ celle-ci est décédée au domicile des Gaudin, 41 rue Gambetta, à Saint-Jean-de-Luz, à quatre heures du matin ce 17 décembre 1902 _, à la mairie de Saint-Jean-de-Luz, ce 17 décembre 1902, à onze heures du matin, les frères Charles (né le 19 décembre 1875) et Pierre (né le 7 février 1878) Gaudin, que, « gouvernante«  des 7 enfants Gaudin, Gachucha avait élevés, et qui étaient, ainsi que le déclarèrent Charles et Pierre Gaudin à l’officier d’état-civil qui reçut leur déposition, ses « voisins« , en ce 41 de la rue Gambetta ; Gachucha Billac étant en effet décédée en leur domicile du 41 rue Gambetta : j’ai sous les yeux la photocopie de cet acte de décès… _ entre Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), la mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ et Annette Bibal _ (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936), l’arrière-grand-mère, via son fils Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 12 septembre 1910) et son petit-fils Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), de Madame Maylen Gaudin-Lenoir ; et l’arrière-grand-mère, via sa fille Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979) et son petit-fils Pierre Courteault (Paris, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006), de Monsieur Pascal Courteault… _, au moment du départ, probablement en 1871 _ plutôt qu’en 1872… ; et pour accompagner, à Madrid, pour son exposition annuelle de chapeaux, la modiste parisienne Madame Félix, amie de la mère d’Annette Bibal, Victoire Dupous Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903) était l’épouse de Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855), et donc la mère d’Annette Bibal ; et cette maison du 41 rue Gambetta (ex Grand Rue), Victoire Dupous l’avait héritée de ses parents Pierre-Jean-Baptiste Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 26 juin 1800 – Saint-Jean-de-Luz, 11 avril 1865) et Françoise Benoît (Saint-Jean-de-Luz, 2 octobre 1786 – Saint-Jeade-Luz, 13 septembre 1855), qui étaient boulangers ; jusquà son décès le 16 juin 1903, Victoire Dupous demeurait donc la maîtresse de la maison familiale du 41 rue Gambetta . Fin de l’incise.

Laquelle Annette Bibal, encore jeune fille en cette année 1871, n’avait pas pu, cette année-là, comme elle l’avait fait plusieurs années consécutives, accompagner à Madrid la très renommée modiste parisienne Madame Félix _ qui faisait toujours halte chez les Gaudin à Saint-Jean-de-Luz, sur son chemin entre Paris et Madrid _, Annette ayant préféré cette fois-là demeurer à Saint-Jean-de-Luz auprès de son fiancé Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), qui était alors convalescent, se remettant de blessures reçues à la guerre de 1870 (et c’est le 27 janvier 1875 qu’Annette Bibal et Edmond Gaudin se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz) ; cf là-dessus mon précoce et crucial article du 27 mars 2019 : _ de Marie Delouart pour l’Espagne et Madrid, où elle allait faire la connaissance _ peut-être lors d’une promenade dans les allées du jardin du palais royal d’Aranjuez, comme il a été raconté… _, de l’ingénieur Joseph Ravel, lequel deviendra bientôt son mari, à Paris _ à la mairie de Montmartre, Georges Clémenceau officiant… _, le 3 avril 1873, puis le père de Maurice Ravel, qui naîtra à Ciboure le 7 mars 1875…

Mais concernant aussi le détail des signatures, sur leurs tableaux respectifs, de Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao, 2 avril 1898 _ je le découvre seulement ce mardi 19 avril 2022… _), le père _ qui était un des frères cadets d’Annette Bibal : entre le 7 février 1844 et le 22 août 1855, Pierre Bibal et Victoire Dupous ont eu 9 enfants… _, d’une part,

et, d’autre part, de François-Ignace (dit Paquito) Bibal-Iburuzqueta (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944), le fils aîné de Pascal Bibal,

tous deux peintres luziens de renom _ cf mes articles du 15 novembre 2019 : , et lundi 9 décembre 2019 :

Et cette intéressante question de l’attribution des tableaux à Pascal Bibal, le père, et à Paquito Bibal, le fils, me semble devoir pouvoir assez aisément se résoudre d’après _ outre leurs styles forcément différents, même si celui de Paquito Bibal a dû pas mal évoluer depuis ses toutes premières œuvres, en particulier lors de sa formation de peintre dans les années 90 du XIXe siècle : à Ciboure, auprès du maître Grégoire Colin, puis à Bilbao, où en 1897, à peine âgé de 19 ans, il participe, avec le catalan Santiago Rusiñol, avec Zuloaga, Dario de Regoyos, Manuel Losada, Alberto Arrué et quelques autres basques, à l’exposition « d’Art moderne«  ; et c’est à la suite de la mort de son père, survenue à Bilbao le 2 avril 1898 _ à 8h du soir, en son domicile du n°6 de la Calle Arbolancha, des suites d’une pneumonie grippale, à l’âge de 51 ans; laissanst sa veuve, née Dorotea Iburuzqueta Zabala, en charge de 5 enfants encore mineurs : François, Marie, Grégoire, Elise et Joseph, tous nés, comme leur père, à Saint-Jean-de-Luz : respectivement les 17 septembre 1878, 27 novembre 1880, 3 mai 1882, 5 mai 1884 et 29 décembre 1888… _, que Paquito, avec sa mère Dorotea, ses frères Grégoire et Joseph, et sœurs, partiront à Cuba ; François-Ignace (Paquito) ne regagnant la France qu’en 1914, afin de répondre à la mobilisation générale… _ les signatures respectives de leurs tableaux, en possession toujours de quelques uns des membres de la famille Gaudin…

Mais aussi concernant les entreprises _ d’une part, de vente et conservation de poissons ; mais aussi, d’autre part, de chantiers navals _, à Ciboure, en l’île des Récollets, de membres de la famille Bibal, en association avec, d’une part, un Letamendia _ j’ignore à ce jour lequel… _ ;  et, d’autre part, Pascal Elissalt _ (Saint-Jean-de-Luz, 19 juillet 1878 – Ciboure, 14 janvier 1941) dont la très notable association industrielle avec Pascal Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 31 août 1883 – Oulches-Hurtebise, 12 novembre 1914) était à peine évoquée, et donc trop peu précisée hélas, en mon article du 18 août 2019 :

Il me faudra donc creuser ces deux questions…

Et encore concernant le devenir des frères Grégoire _ Gregorio _ et Joseph _ Pepe _ Bibal-Iburuzqueta, après leur départ définitif de La Havane et Cuba, à la suite de la révolution castriste, vers la Floride… _ cf mes articles des 8 novembre 2019 : , et 9 novembre 2019 :

Il devrait être possible de découvrir la localisation, en Floride, de la propriété _ qu’ils possédaient déjà auparavant, quand ils étaient domiciliés à La Havane, architecte, banquier et entrepreneurs très fortunés qu’ils étaient tous les deux… _ où ils se réfugièrent à la suite de leur départ précipité de Cuba ; ainsi que les lieux et dates de leur décès respectifs, puis de leur probable inhumation, vraisemblablement aussi en Floride…

Les Gaudin et les Courteault recevant à plusieurs reprises chez eux à Saint-Jean-de-Luz la visite de ces assez fastueux cousins et cousines Bibal-Iburuzqueta d’Amérique…

Voilà donc bien des pistes de recherche à revenir continuer d’explorer et préciser grâce à de tels très précieux apports,

pour parfaire de manière plus satisfaisante ces recherches des cousinages _ ici, en l’occurrence, avec les Hiriart-Gaudin _, mais aussi amitiés _ ici, en l’occurence, avec les Gaudin-Courteault _, cibouro-luziens, de Maurice Ravel et sa mère Marie Delouart,

via ce qui nous demeure accessible des correspondances conservées de Maurice Ravel _ telles celles patiemment réunies et publiées par Manuel Cornejo en son indispensable Correspondance de Maurice Ravel, aux Éditions Le Passeur _,

mais aussi de quelques très précieux témoignages de ceux que Maurice Ravel a bien connus et aimés _ telle sa grande amie luzienne Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 2 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _et qui nous sont conservés et transmis dans la mémoire vive de leurs proches…

À suivre…

Quand les bouteilles lancées à la mer finissent par rencontrer quelques uns de leurs éventuels destinataires…

Ce dimanche 17 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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