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Assumer sa francité et sa judéité, depuis son installation outre-Atlantique, à New-York, désormais : le beau devenir freudien de François Noudelmann « prenant de l’âge » sur la question des « feuilletages » de l’identité..

26mai

Ce vendredi 26 mai,

je poursuis l’élan des commentaires de ma lecture du si prenant « Les enfants de Cadillac » de François Noudelmann, à la suite de mes 5 articles précédents :

_ du dimanche 21 mai : « « 

_ lundi 22 mai : « « 

_ mardi 23 mai :  « « 

_ mercredi 24 mai : « « 

_ et du jeudi 25 mai : «  « 

En effet, toute la fin du récit, de la page 193 à la fin, page 234, est une méditation très fine sur ce que finissent par constituer, pour François Noudelmann, au présent de son récit, c’est-à-dire en 2020, ce qu’il nomme, en les repensant, sa « francité » _ « comme un millefeuilles« , dit-il, page 194… _ et sa « judéité » _ « elle aussi, pour beaucoup, un feuilleté d’appartenances qui se déclarent sans être verbalisées, ou par des langages indirects«  _, ainsi que leur _ assez complexe, enchevêtrée… _ hiérarchie pour lui…

Alors qu’il réside désormais outre-Atlantique, à New-York, probablement depuis 2019 qu’il a décidé de complètement « s’y installer« , plutôt que faire d’incessants allers-retours depuis ce qui était son domicile parisien _ François Noudelmann, qui a appris très vite le nomadisme, a beaucoup déménagé, en sa vie : « En résidant souvent « ailleurs », j’ai poursuivi le relativisme de mon enfance lorsque, passant d’une maison à une autre et d’une ville à une autre, je changeais de culture, apprenant qu’ici on dîne à telle heure, que là on parle doucement, ou que là-bas on ne mélange pas telle ou telle couleur. Avoir eu des parents qui se sont mariés chacun trois fois, sans compter leurs relations officieuses, explique peut-être mon instabilité sentimentale _ ah ! Je glisse, je fuis, j’étouffe lorsque je demeure trop longtemps. Je connais la joie de partir rien dans les poches, de ne pas être lesté, de ne maintenir les relations et les lieux que par choix et non par habitude. (…) De fait je suis étonné par la difficulté, et souvent l’impossibilité de certains à changer de vie, d’époux ou d’épouse, de métier, de pays, attachés qu’ils sont à leurs amis d’enfance, à leur maison de famille ou à leur carrière. (…) Ma disponibilité à partir, ou peut-être cette névrose _ _, n’est sans doute pas étrangère à la vie de ceux _ Chaïm, Albert _ qui ont porté mon nom. Elle confirme probablementent la légende de l’errance juive, avec sa réalité et son imaginaire (…) Le déplacement à travers des mondes, l’acceptation pluraliste de leurs différences, la transformation de soi au gré des voyages me semblent des modalités de l’existence juive, partagées au-delà de toute communauté par nombre d’exilés. Être dedans et dehors, convertir le sentiment de « ne pas en être » en désir d’être temporairement quelqu’un d’autre, se sentir japonais, catalan ou martiniquais, se rendre perméable à l’inconnuu, vivre hors de soi _ cf son « Hors de moi« , paru en 2006 aux Editions Léo Scheer _, être dérouté par des affinités imprévisibles, ainsi vont les errants, juifs ou non« , confie-t-il magnifiquement pages 215-216… _ ; et que, de plus, il vient de faire le voyage de Cadillac afin d’être présent à la cérémonie d’inauguration, à laquelle il a été invité en tant que petit-fils de Chaïm Noudelmann, interné à Cadillac depuis la fin décembre 1929, comme « fou«  incurable, et décédé (mort de faim, sous le régime de Vichy) le 21 mars 1941, et inhumé là dans le carré des fous, qui venait d’être rénové :

« Parti _ de France, de Paris _ pour une durée indéterminée, peut-être définitive, j’avais abandonné jusqu’à la responsabilité d’honorer, ou plus simplement de nettoyer, la tombe commune de ma grand-mère _ « dans le carré juif du cimetière de Bagneux« , a-t-on lu page 53 _, et voilà que je suis invité dans le cimetière français qui avait retrouvé trace de mon grand-père Chaïm. (…) Ce fut donc pour assister à la rénovation d’un cimetière abandonné que je revins _ »le 19 septembre 2020″, précisément, apprend-on page 224 _ sur les traces funéraires de mon fou grand-paternel« , page 223 ; et, ruminant ce jour-là « à la terrasse d’un des cafés de Cadillac qui entourent la mairie » (page 228), le petit-fils de Chaïm se dit alors (page 229) :

« Le sacrifice de Chaïm m’oblige à l’égard de la France _ pour laquelle celui-ci, Chaïm, encore officiellement étranger, de nationalité « russe« , en 1914, s’engagea, et devint, gazé au gaz moutarde sur le front, irréversiblement un « fou de guerre«  … _ et il ranime étrangement ma fidélité _ un mot assez important… _ : résidant _ désormais _ hors du territoire national _ à New-York _, je connais _ en cette année 2020 qui le mène à l’écriture de ce magnifique « Les enfants de Cadillac« …  _ l’amour de loin _ celui d’un autre girondin : le blayais sublime troubadour Jaufré Rudel _ et le plaisir de l’aller-retour d’un amant à double vie » ; mais, François Noudelmann se voit alors devoir admettre le fait que « même si l’histoire de Chaïm n’est pas la mienne, elle se perpétue à travers le nom _ « Noudelmann » _ des pères _ Chaïm, Albert, François… _, que cette transmission soit assumée _ et elle va l’être ici même, par l’écriture de ce livre, par lui, François _, rejetée ou suspendue. Elle a _ ainsi _ ouvert une séquence _ d’Histoire à la fois personnelle et familiale, et plus générale encore… _ qui se prolonge jusqu’à moi et déroule bientôt cent années _ en effet, « Chaïm obtient la nationalité française, par décret du 16 juin 1927« , avons-nous appris à la page 25  _ d’identité française« , convient François Noudelmann, page 229 ;

et il poursuit, page 229 : « Le sens de l’héritage m’apparut alors plus clair« , et justifie ainsi la méditation et retour aux sources de l’entièreté de cet immense et profond grand livre _ que je ne peux décidément pas me résoudre à accepter comme constituant rien qu’un « roman« …

« Inessentiel d’abord , et interchangeable, ce nom juif _ de Noudelmann _ ne joua aucun rôle dans mes choix d’enfant« , commence-t-il par établir, par un effort de récapitulation mémorielle, page 196, de l’articulation en son identité « feuilletée » de ce qu’il nomme sa « francité » et sa « judéité« .

Et, de fait, ce n’est qu’en 2008 que « le cluster antisémite » fut vraiment entendu, pour la première fois, par lui, « dans les agglomérats verbaux que le credo _ politique _ m’avait appris à proférer » en des manifestations auxquelles il participait, se joignait, déclare-t-il page 204.

(…) « Ce ne fut qu’à la fin 2008 que se produisit, pour moi, écrit-il page 207, le choc révélateur, un petit séisme intime _ rien moins ! _ qui instaura _ pour le devenir de fond de sa personne _ un avant et un après _ voilà ! Cet hiver-là, j’habitais dans le XIIIe arrondissement de Paris et souvent d’imposantes manifestations passaient par le boulevard Arago _ c’est au 4 Boulevard Arago que résidait en effet alors François Noudelmann : je l’ai retrouvé noté sur mon agenda d’adresses… (…) Il m’arrivait d’y prendre part, surtout en ces temps de ministère de l’Identité nationale qui rappelait de fâcheux souvenirs, page 207. (…) Par dizaines de milliers, chaque semaine,  des manifestants venaient dénoncer l’intervention disproportionnée de Tsahal et, ce jour-là, je pensais défiler avec les militants de La Paix maintenant, qui soutenaient le principe de « deux peuples, deux États« ..

(…)  _ cependant _, une pulsion de mort se répandait _ à l’imparfait, pas au passé simple ! _ parmi les crieurs de slogans et, sans arriver à en croire nos oreilles, nous entendîmes _ l’ami et lui qui défilaient ensemble, un peu à l’écart, cependant, des groupes du cortège _ distinctement : « Mort aux Juifs ! » Non pas une voix isolée, mais un hurlement collectif et dense. Il n’était pas possible de l’ignorer« , marque-t-il très clairement, page 208.

« Je pensais alors aux Noudelmann et aux Friedmann _ ses frères et sœurs, oncles, tantes et cousins Friedmann : quand elle épousa Chaïm Noudelmann, en avril 1916, deux mois avant la naissance d’Albert Noudelmann, le 24 juin suivant, Marie Schlimper était veuve de Hersch Friedmannn, dont elle avait eu 4 enfants : Jacques, né le 7 novembre 1902, Rachel, née le 25 août 1904, Raymonde, née le 3 avril 1907, et Bernard, j’ignore à quelle date il était né ; de même que j’ignore la date du décès de Hersch Friedmann... _ qui avaient dû porter l’étoile jaune à Paris, où ces mêmes appels au meurtre recouvraient les murs et les vitrines. Je revoyais ma tante _ une belle-sœur de sa mère, côté Friedmann, le plus probablement… _ et mes cousins me montrant le signe de l’infamie _ qu’ils avaient conservé… (…) Leur anxiété ou leur terreur me devinrent soudain plus proches et tangibles », page 209

Page 229, François Noudelmann poursuit sa réflexion sur ce que, lors de sa réflexion à Cadillac, le 19 septembre 2020, au sortir de la cérémonie au cimetière, il vient de nommer « le sens de l’héritage » à la fois juif et français :

« Du moins il me sembla osciller entre deux écueils opposés : d’une part l’orgueil de l’individu qui ne veut pas hériter, qui croit ne tenir que de lui-même _ à la Sartre, en quelque sorte… _ et s’honore d’être libre d’autant plus qu’il ignore les raisons qui le gouvernent. D’autre part, la romance psycho-généalogique de celui qui se pense un « descendant » _ à la Barrès, dirais-je par exemple… _ et qui s’identifie à bon compte aux traumatismes de ses ancêtres. Je suis paradoxalexalement tombé dans le premier piège, héritant du refus d’une famille _ les Noudelmann, Chaïm et Albert _ qui se voulait sans histoire et dans laquelle chacun _ à chaque génération _, pouvait remettre les compteurs à zéro. Programmé pour être _ à mon tour, moi aussi _ sans programme, je vivais comme Chaïm et Albert qui rejetérent leur filiation et leurs coutumes, même celle de la religion à laquelle ils ne croyaient plus et qui aurait pu leur procurer le sentiment d’une solidarité. Plus je prends de l’âge, plus je perçois combien cet affranchissement est présomptueux, et pour le dire ave les mots de la philosophie, je deviens de plus en plus freudien _ voilà ! _, doutant de ce que je crois avoir choisi par moi-même, tout en résistant au second piège de l’héritage »

À suivre…

Ce vendredi 26 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sources-ressources pour des précisions biographiques concernant Edith Bruck, sa famille, ses proches, et quelques autres personnes, rencontrées en 90 années de vie (1931 – 2021), en son exigeant parcours de survie et d’écriture

11jan

Par commodité,

et dans l’ordre chronologique commode des références répertoriées, 

voici un petit compendium _ forcément partiel et surtout provisoire _ de 20 sources-ressources

au sein desquelles pouvoir dénicher-puiser quelques éventuelles _ à contrôler et vérifier, bien sûr, pour chacune d’entre elles ! tant d’approximations et erreurs s’y glissent… _ précisions biographiques concernant la famille, les proches, et d’autres personnes croisées, à un peu mieux identifier,

afin d’élargir un peu l’intelligence, par le lecteur un peu curieux, de quelques situations évoquées, notamment dans « Le Pain perdu« , par Edith Bruck,

en son admirable et indispensable récit mémoriel et testimonial :

1) un article, de Lorenza Trucchi, intitulé « Mitty Risi inaugura la stagione romana« , dont voici aussi un très intéressant lien au fac-similé, paru dans le journal romain Giovedi du 1er octobre 1953 

2) le livre « Filippo di Roma _ genialità in via dei Condotti« , de Toni Cosenza paru en 2005, à propos de l’institut de beauté, le « Salone Filippo« , que dirigea un moment, vers les débuts de son installation à Rome, en 1954, Edith Bruck, recrutée par la Signora G. _ probablement Giancarla Mandelli (1937 – 3 avril 2010)… _, quelque temps après son arrivée à Rome, et jusqu’en 1959, au moment de la découverte _ détonnante _ de la publication de son tout premier livre, Che ti ama cosiet, en conséquence, du fait qu’Edith avait survécu à la Shoah…

3) des extraits du livre « Magyar, Stars and Stripes : a journey from Hungary through the Holocaust and to New-York« , de Michael Lipiner, en 2005, à propos du parcours de la Judit de cet admirable « Pain perdu » _ prénommée ici Zahava, et à sa naissance, Adele _, la sœur d’Edith, et sa très fidèle et protectrice compagne dans les camps de concentration, d’Auschwitz à Bergen-Belsen, du 28 mai 1944 au 15 avril 1945

4) l’article important « Memorial Candles« de Deborah Taub Damascelli, la bien-aimée nièce d’Edith _ et fille d’Adele : Deborah Taub est née en 1957 _, et désormais romaine _ épouse de Lucio Damascelli _, paru dans le volume « Trauma and Memory« , vol. 2, n°2, en 2014, où Deborah Taub raconte l’extraordinaire parcours de survie de sa mère, prénommée ici Zahava, et de sa très chère tante Edith…

5) quelques très précieux avis de condoléances de plusieurs membres de sa famille, adressés à Edith, pour le décès _ le 17 septembre 2015, à Rome _ de son époux Nelo Risi, parus dans le numéro de La Repubblica du 19 septembre 2015

6) l’intéressante notice biographique détaillée consacrée à Nelo Risi _ rédigée par Riccardo D’Anna _ dans le Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 87, en 2016

7) un tout à fait détaillé résumé d’un très riche entretien avec Edith Bruck, de Fava Francesca et Giacobbe Borelli Maia _ d’une durée de 1 h 53′ ; je n’ai hélas pas réussi à accéder à l’écoute de ce podcast… _, réalisé le 2 avril 2016 : un document passionnant !

8) un article sociologiquement significatif _ seulement… _, intitulé « Sergio Valente, l’hair-stylist delle attrici internazionali« , paru dans La Gazzetta dello spettacolo du 9 juin 2016, consacré au coiffeur des stars Sergio Valente, qui a débuté sa carrière au fameux « Salone Filippo » de la via dei Condotti, et qui évoque cet institut de beauté dont Edith Bruck a été un moment la directrice, avant de se fâcher, au moment de la parution de son premier livre, Chi te ama cosi, à Rome, en 1959, avec la mal commode patronne, la Signora G. _ Giancarla Mandelli…

9) et 10) deux très riches articles _ avec des précision biographiques que j’ai seulement découvertes ici, à propos du parcours d’Edith entre son retour à Tiszabercel et son débarquement en Israël, à Haifa, le 3 septembre 1948 : extraites du « Qui t’aime ainsi«  de 1959…  _ d’Olivier Ypsilantis, intitulés « En lisant « Qui t’aime ainsi » 1 et 2″, en date des 18 et 20 avril 2017, publiés sur le site Zakhor-Online.com

11) l’entretien très émouvant d’Edith Bruck avec Antonio Gnoli intitulé « Scrivevo mentre Nelo dormiva » paru le 30 avril 2017 dans La Repubblica, à l’occasion de la publication du livre d’Edith consacré à la maladie terminale de son époux disparu le 17 septembre 2015, Nelo : « Le Rondine sul termosifone« 

12) une notice, qui bien que très mal traduite, comporte cependant quelques détails assez intéressants, intitulée « Les Écrivains hongrois« , et consacrée à Edith Bruck, sur le site bookwiki.info

13) un très intéressant entretien avec Edith Bruck mené par Patricia Amardeil à Rome le 18 février 2019, intitulé « A bâtons rompus« , à propos des très belles singularités de l’écriture de celle-ci

14) et 15) deux entretiens détaillés _ et consécutifs _ d’Edith Bruck avec Patricia Amardeil,

le second en date de l’automne 2019

et le premier (« Retour sur l’Italie« ) du 5 mars 2020

16 ) le podcast (de 11′ 07) d’un entretien d’Edith Bruck avec Ora Daria, intitulé « Edith Bruck, testimone della Shoah« , en date du 27 janvier 2021

17 ) la vidéo (de 16′) d’un entretien intitulé « Edith Bruck Scrittice e testimone della Shoah« , à la Rai, le 25 avril 2021, lors de la marquante Festa della Liberazione

18) l’entretien sur « Le Pain perdu » d’Edith Bruck avec Pupa Garriba et Fiorella Leone le 14 mai 2021, au domicile romain de l’écrivain, Via del Babuino, 72

19) un article assez développé de Sandra Petrignani, intitulé « La Storia di Edith« , paru le 30 juin 2021

20) un entretien d’Ilaria Romano avec Edith Bruck intitulé « Edith Bruck : Testimoniere per il futuro« , en date du 1er octobre 2021

Que je complète

par un lien _ à faire défiler, de parent à parent… _ à un site de généalogie, à propos de sa famille Steinschreiber (et familles apparentées) de Tiszabercel, en Hongrie :

à partir, ici, de la fiche concernant le père d’Edith, Sandor Sulem Shalom Steinschreiber…

et par un lien à quelques cartes _ à faire défiler aussi… _ de la région de Tiszabercel,

et de villes et villages mentionnés dans les environs…

Soient un trésor de ressources documentaires véritablement passionnantes

pour qui désire en apprendre un peu plus sur le parcours de vie (et d’écriture) d’Edith Steinschreiber – Bruck – Risi…

Ce mardi 11 janvier 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et puis, d’utiles corrections à l’article « Nouvelles avancées à propos de la constellation familiale des neveux et nièces de Louis Ducos du Hauron… » du 8 décembre 2020

05nov

Ce vendredi 5 novembre 2021,

et toujours suite au très riche échange téléphonique de plus de 2 heures, mardi dernier 2 novembre 2021, avec l’excellent Joël Petitjean,

nouvelle opération de corrections, précisions et ajouts _ ci-dessous en rouge _,

cette fois à mon article du 8 décembre 2020 «  » ;

que voici donc re-toiletté de frais : 

Poursuivant ce matin mes recherches généalogiques concernant le cercle familial rapproché de Louis Ducos du Hauron (Langon, 8 décembre 1837 – Agen, 31 août 1920),

et cela afin de mieux  comprendre de quelles aides matérielles ainsi que de quels réconforts affectifs ses recherches ont pu bénéficier,

je viens de découvrir dans le registre des naissances de la ville d’Agen les dates et lieux de naissance et de décès des deux filles d’Alcide Ducos du Hauron (Coutras, 31 juillet 1830 – Savigny-sur-Orge, 3 avril 1912) et Cézarine-Marie de Fourcauld (Le Temple-sur-Lot, 3 février 1841 – Agen,  mai 1923) _ et sœurs cadettes d’Amédée (Agen, 9 février 1866 – Alger, 15 juillet 1935) et Gaston (Agen, 16 juin 1870 – Savigny-sur-Orge, 3 avril 1912) Ducos du Hauron _ ; et nièces de Louis :

Marie-Alice Ducos du Hauron : Agen, 19 décembre 1880 – Neuilly-sur-Seine, 17 novembre 1971) _ dont je connais désormais les dates et lieux de naissance (au 58 de la rue Lamouroux à Agen) et de décès (à Neuilly) _ ;

et Marguerite-Jeanne Ducos du Hauron : Agen, 26 mai 1879 – Neuilly-sur-Seine, 22 avril 1971) _ dont j’apprends ainsi aussi les prénoms.

En revanche, je ne suis pas encore parvenu à identifier quel jour du mois de mai 1923 _ si : le 19 mai, m’ a donné cette précision Joël Petitjean, le 2 novembre dernier _ est décédée à Agen _ probablement encore en son domicile du 58 de la rue Lamouroux : non, mais Rue Landrade, à Agen ;

et Cézarine-Marie de Fourcauld a été inhumée dans le caveau familial des Ducos du Hauron, au cimetière de Gaillard, le 21 mai suivant, en 1923, auprès de son époux Alcide Ducos du Hauron, inhumé là le 17 mai 1909 (il était décédé en leur domicile de Savigny-sur-Orge le 13 mai précédent) ; auprès, aussi, de son fils cadet, Gaston Ducos du Hauron, inhumé là probablement le 28 mai 1912 (il était décédé le 3 avril 1912 en son domicile de Savigny-sur-Orge ; et également auprès de son beau-frère Louis Ducos du Hauron, inhumé là le 2 septembre 1920 (il était décédé 58 rue Lamouroux, à Agen, le 31 août 1920) _ la veuve d’Alcide Ducos du Hauron _ le mariage d’Alcide Ducos du Hauron et Cézarine-Marie de Fourcauld avait eu lieu au Temple-sur-Lot le 11 septembre 1864 _ et belle-sœur très attentive de Louis, Cézarine-Marie de Fourcauld, née au Temple-sur-Lot le 3 février 1841

_ demeure la question du lieu d’inhumation (à Alger ? ) de Marie-Louise Rey, l’épouse d’Amédée Ducos du Hauron, car Marie-Louise Rey est décédée à Agen le 20 septembre 1933 ; apparemment Marie-Louise Rey ne repose pas au cimetière de Gaillard, à Agen… Et j’ignore les raisons de ce voyage à Agen depuis Alger…

En revanche, les deux sœurs d’Amédée et Gaston Ducos du Hauron, Marguerite-Jeanne et Marie-Alice Ducos du Hauron, nées toutes deux à Agen (et à la même adresse du 4 rue Palissy), respectivement, Marguerite le 26 mai 1879, et Alice, le 18 (ou 19) décembre 1880, et décédées, toutes deux à Neuilly-Sur-Seine, Marguerite, le 22 avril 1971, et Alice, le 17 novembre 1971, ont rejoint, elles aussi, le caveau familial des Ducos du Hauron au cimetière de Gaillard, à Agen, respectivement Marguerite, le 26 avril 1971, et Alice, le 23 octobre 1971.

Mais ici je suis bien forcé de constater que, pour ce qui concerne les dates respectives de décès (à Neuilly-sur-Seine, le 17 novembre 1971) et d’inhumation (au cimetière de Gaillard à Agen, le 23 octobre 1971, d’après le registre des inhumations) de Marie-Alice Ducos, existe une dérangeante incompatibilité de dates. Pour le moment, je dois me contenter de ce constat d’anachronisme, sans être en mesure de pouvoir résoudre cette difficulté de chronologie…

Et en consultant toujours les archives en ligne d’Agen,  j’ai pu établir aussi la date du mariage, à Agen, le 11 février 1866, de la sœur d’Alcide et Louis Ducos du Hauron, Berthe Ducos du Hauron, née à Libourne le 23 janvier 1942, avec Henri Fabien Marie Alexandre Onézime de Bercegol, né le 19 février 1834 à Bélaye, au château Floyras, dans le canton de Luzech (Lot) _ le père de celui-ci étant Jean Guillaume Pierre Paul de Bercegol, qui fut maire de Bélaye de 1815 à 1830, puis de 1871 à 1877… Au moment de son mariage, le marié était commis aux manufactures de tabac, et en poste à Coutras. Il décèdera le 21 septembre 1896 à Cahors. Berthe lui survivant _ au moins jusqu’au 15 novembre 1912 : Berthe figure en effet sur le faire-part de décès de sa petite-fille, Marie-Henriette de Bercegol (Bélaye, 16 janvier 1899 – Joinville-le-Pont, 15 novembre 1912)

De ce couple d’Onézime et Berthe, j’ai pu identifier au moins un des enfants (le neveu assistant assidu de son oncle Louis dans ses recherches) : Raymond-Camille-Marie de Bercegol, né _ mais je n’ai pas encore découvert où : si à Lamothe-Landerron, en Gironde… _ le 4 février 1869 _ et j’ignore si Berthe et Fabien Onézime de Bercegol ont eu, ou pas, d’autres enfants.

Le 8 mars 1903, Raymond de Bercegol, alors commissaire de police pour les chemins de fer _ il a alors 34 ans _, a demandé sa mise en disponiblité pour raisons personnelles : très possiblement pour s’associer à plein temps aux passionnantes recherches photographiques de son oncle Louis…  C’est en effet ce même Raymond de Bercegol qui, le 21 décembre 1901 et le 16 janvier 1902, cède à la Société Jougla (8 Avenue Victoria à Paris) les droits qu’il avait lui-même pris le 21 octobre 1898 pour l’appareil photographique Sinnox

Et toujours à propos de Raymond de Bercegol,  j’ai trouvé mention de deux mariages : le premier, le 28 octobre 1896, à Bélaye (au château de Floyras), soit le berceau de la famille des Bercegol (dans le département du Lot _ entre Cahors et Fumel _), avec sa cousine Emérancie David _ dont la mère était une de Bercegol _ ; et le second, le 4 juin 1907, à Bordeaux, avec Yvonne Marinier…

Ensuite, plus de traces du parcours existentiel de Raymond de Bercegol _ qu’a-t-il fait ? quand et où est-il décédé ? Si : je découvrirai bientôt les naissances et les décès de deux filles de lui ; la première, Marie-Henriette, fille de sa première épouse (et cousine) Emérancie David (décédée, elle, à Bélaye, au château de Floyras, le 31 octobre 1905), est née à Bélaye, au château de Floyras le 16 janvier 1899, et décédée à Joinville-le-Pont le 15 novembre 1912 ; et la seconde, Simone-Camille-Jeanne-Marie, fille de sa seconde épouse Marguerite Yvonne Marinier, est née à Joinville-le Pont le 13 mars 1910, et décédée à l’Hôpital Marie de Lannelongue, dans le 13e arrondissement de Paris, le 7 septembre 1912. 1912 : une terrible année pour Raymond de Bercegol…

Mais aussi Claude Lamarque me parlera de ce cousin dont, lui qui est né en 1941, se souvient avoir connu à Paris, où Raymond de Bercegol était domicilié, dans le 16e arrondissement… ; et c’est Claude Lamarque qui m’a indiqué que la date de la disparition de Raymond de Bercegol se situait aux environs de 1949, sans davantage de précisions… _ ;

ni, non plus, de son éventuelle descendance…

Mais je n’ai pas non plus découvert pour le moment ce qu’est devenue, ni où et quand est décédée, après son veuvage survenu à Cahors le 21 septembre 1896, la mère de Raymond de Bercegol, née Berthe Ducos, la sœur d’Alcide et Louis Ducos du Hauron. 

À suivre…

Ce mardi 8 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nous continuons d’avancer : c’est passionnant…

Ce vendredi 5 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

D’utiles corrections à l’article « Avancées et stagnations sur le front de ma recherche à propos de l’entourage familial de Louis Ducos du Hauron… », en date du lundi 7 décembre 2020

05nov

Ma longue et précise (et très précieuse !) conversation téléphonique de plus de 2 heures, du 2 novembre dernier, avec Joël Petitjean

_ cf mon article du 3 novembre dernier : « «  _,

me permet d’apporter, pour commencer _ et je vais bien sûr poursuivre les corrections bienvenues et nécessaires, d’autres articles de ma recherche ! _, d’importants et très utiles correctifs _ ci-dessous en rouge _ à un de mes tous premiers articles de recherche (entamée le 2 décembre 2020) de l’environnement familial de Louis Ducos du Hauron,

l’article rédigé le lundi 7 décembre 2020 (« « ) ;

à propos de la date exacte de naissance d’Amédée Ducos du Hauron :

né à Agen, non pas le 9 février 1866, mais le 24 mars 1867…

Voici ce que désormais _ les corrections et ajouts sont en rouge _ cela donne 

Ce lundi 7 décembre 2020,

j’ai poursuivi ma recherche en tâchant d’élucider quelques points d’ignorance au sein de la constellation familiale de Louis Ducos du Hauron.

Grâce à la lettre d’Alice Ducos du Hauron _ dont j’ignore toujours les lieux et dates de naissance et de décès, pour cette fille d’Alcide Ducos et Cézarine-Marie de Fourcauld : Marie-Alice Ducos du Hauron est née à Agen le 18 décembre 1880, et décèdera à Neuilly-sur-Seine  le 17 novembre 1971 _ en date du 6 août 1948,

j’ai pu identifier qui était fille aînée de Gaston Ducos du Hauron et son épouse Edmée de Lamarque, tous deux précocément décédés : Étiennette Ducos du Hauron ;

et apprendre le nombre d’enfants qu’elle, Étiennette _ épouse d’Alfred Lamarque _, et sa sœurdont j’ignore encore jusqu’au prénom (elle s’appelle Simone : Marie-Simone-Madeleine-Adrienne Ducos du Hauron est née à Saint-Maurice-sur-Seine, le 20 mai 1900, et est décédée à Bayeux le 22 novembre 1955)  ainsi que le nom de son mari (Jacques-Antoine Engelhard : né à Gonneville, le 31 juillet 1896, et décédé en 1979) _ ont eus :

au moins 8 enfants _ 10 en réalité, comme me l’apprendra le dernier né de la fratrie, Claude Lamarque (né en 1941 ; cf mon article du 21 décembre 2020 : ), en notre très précieuse longue conversation téléphonique du samedi 19 décembre 2020 _ pour Étiennette, l’aînée ;

et 2 enfants pour sa cadette Simone.

J’ai découvert aussi que Gaston n’était pas, comme je l’avais d’abord supposé, le frère aîné des enfants d’Alcide et Cézarine-Marie, mais que c’était Amédée _ Marie-Louis-Amédée, pour être très précis quant aux mentions de l’état-civil de l’enfant déclaré à la mairie d’Agen, à sa naissance, qui a eu lieu le 24 mars 1867 à Agen ; et à ne pas confondre, j’y insiste à nouveau, avec Henri-Amédée Lionel Ducos du Hauron, son frère aîné, né à Agen le 9 février 1866, mais décédé, lui, à l’âge d’à peine 2 mois et 5 jours, à Agen, le 11 juillet 1866… :

il a longtemps été d’usage, peut-être en raison de la fréquence, alors, de la mortalité infantile, qu’à plusieurs frères ou sœurs d’une même fratrie, soient donnés et re-donnnés d’identiques prénoms : cf ainsi , par exemple, les 3 sœurs Delouart nommées Marie et Marie-Baptiste (nées à Ciboure les 29 juin 1782, 17 juin 1784 et 17 août 1786), dans la généalogie, à Ciboure, des ancêtres Delouart de la mère, Marie Delouart (Ciboure, 1840 – Paris, 1917), de Maurice Ravel (Ciboure, 1875 – Parisn, 1937) ; ce qui, bien sûr, peut abuser l’attention, parfois un peu trop impatiente, des généalogistes ; cf, par exemple, mon article du 12 avril 2019 : « « … _ ;

Amédée dont, en me penchant sur les dates et lieux de naissance de son frère Gaston (Étienne-Gaston à l’état-civil) et de lui-même, Amédée, connus pour l’un, mais inconnus jusqu’ici pour l’autre, je suis parvenu à découvrir cette date et ce lieu de naissance, à partir des dates, en amont, du mariage de leurs parents (le 11 septembre 1864, au Temple-sur-Lot) et, en aval, de la naissance de son frère cadet Gaston _ puisque c’est bien cet ordre effectif-là de naissance que m’a appris la lettre d’Alice Ducos du Hauron du 6 août 1948 _ : le 16 juin 1870, à Agen.

Il me fallait aussi tâcher de passer en revue le mieux possible les lieux des postes successifs occupés par leur père Alcide, magistrat, entre ces deux dates du 11 septembre 1864 (comme juge suppléant) : à Agen ; et du 16 juin 1870 : à Agen, à nouveau (mais cette fois comme juge titulaire au tribunal d’instance). Entretemps, c’est-à-dire entre septembre 1864 et juin 1870, Alcide avait occupé, de 1868 à début 1870, un poste au tribunal de Lectoure.

J’ai donc passé en revue la liste des naissances à Lectoure ces années-là, et n’y ai pas trouvé ce que j’y cherchais ;

mais c’est en passant en revue la liste des naissances à Agen que j’ai découvert enfin la date de naissance de « Henri, Amédée, Lionel » Ducos du Hauron : à Agen, donc, le 9 février 1866 _ sauf que cet Amédée-ci, soit Henri-Amédée-Lionel Ducos du Hauron, né à Agen le 9 février 1866, et qui décèdera précocement à Agen le 11 juillet 1866, ne doit pas être confondu avec Marie-Louis-Amédée Ducos du Hauron, né à Agen le 24 mars 1867, et qui décèdera à Alger le 14 juillet 1935,

ainsi que me l’a appris (ou plutôt confirmé : dans mes articles j’avais contradictoirement indiqué pour Amédée ces deux dates et années (1867 et 1868) de naissance, à Agen), en notre longue conversation téléphonique de plus de heures mardi 2 novembre 2021, Joël Petitjean…

Voilà donc qui est notre Amédée Ducos du Hauron (Agen, 24 mars 1867 – Alger, 14 juillet 1935), que nous pouvons considérer comme l’aîné des trois neveux, Amédée Ducos du Hauron, Raymond de Bercegol (Lamothe-Landerron, 4 février 1869 – Paris 16e, vers 1949) et Gaston Ducos du Hauron (Agen, 16 juin 1870 – Savigny-sur-Orge, 3 avril 1912), de Louis Ducos du Hauron, l’inventeur, à Lectoure, en 1868, de la « photographie de couleurs«  ; et mes corrections sont réalisées ce vendredi 5 novembre 2021…  

Je tenais enfin là la confirmation de ce que m’avais laissé entr’apercevoir la lettre de sa tante Alice _ sauf que mon passage en revue de l’état-civil d’Agen ces années-là s’était trop vite interrompu ; et que j’avais manqué, à la fois  le décès de ce premier né d’Alcide et son épouse Cézarine-Marie, soit Henri-Amédée-Lionel Ducos du Hauron, à Agen, le 11 juillet 1866 ; et la naissance de son frère (notre Amédée !), Marie-Louis-Amédée Ducos du Hauron, à Agen, le 24 mars 1867…

J’ai aussi fait des recherches sur les dates et lieux de naissance des divers enfants d’Amédée en Algérie ; dont je ne suis pas encore parvenu à découvrir toutes les identités…

J’ai découvert aussi le nom de son épouse : Marie-Louise Rey ; ainsi que les lieux et dates du décès d’Amédée : à Alger, le 15 juillet 1935 _ non, c’est le 14 juillet qu’est décédé, à Alger, Amédée ; alors que le 15 juillet est le jour de ses obsèques, à Alger, ainsi que l’indique mon article du 23 décembre 2020 :  _ ;

et les lieux et dates du décès de son épouse Marie-Louise : à Agen, le 20 septembre 1933.

Pour leurs enfants nés en Algérie _ et à la date du 4 mars 1927, selon un article de L’Écho d’Alger : la famille résidait alors à Rébeval (aujourd’hui Baghlia), en Kabylie ; et Amédée jouissait alors d’une mince pension de retraite de 500 francs par mois _, ces enfants Ducos du Hauron étaient _ au moins _ au nombre de 5.

Le 8 juillet 1904, alors que le couple résidait à Lamartine _ aujourd’hui El Karimia _, dans la circonscription d’Orléansville, leur était née une petite Edmée _ le prénom de la belle sœur d’Amédée, l’épouse de son frère Gaston, qui venait de décéder à Saint-Mandé le 22 février 1902.

Et le 30 août 1909, alors que le couple résidait à Berrouaghia, au sud d’Alger, leur était né un petit « Gérard Yves Alcide« , qui décèdera le 27 janvier 2000, à l’âge de 90 ans, à Avignon.

Pour ce qui concerne la petite sœur d’Alcide et Louis, Berthe Ducos du Hauron, née à Libourne le 23 janvier 1842,

ma moisson de renseignements demeure encore bien maigrelette : si je sais que son époux, Fabien Onézime de Bercegol _ peut-être originaire de Coutras : non il y fut seulement en poste de contrôleur des tabacs ; Fabien-Marie-Alexandre-Onézime de Bercegol est né au château de Bélaye (Lot) le 19 février 1834… _, l’a épousé à Agen, j’ignore encore à quelle date _ ce fut le 11 février 1866 _de même que j’ignore les prénoms, dates et lieux de naissance de leurs enfants ; alors que l’un d’eux _ peut-être (ou peut-être pas…) fils unique !.. _, Raymond de Bercegol _ Raymond-Camille-Marie de Bercegol_, né le 4 février 1869 _ en Gironde : à Lamothe-Landerron _, assista de très près son oncle pour plusieurs de ses inventions, au début du XXe siècle, tels l’appareil photo Sinnox, ou les plaques photographiques Omnicolors… À peine sais-je que Berthe est devenue veuve d’Onézime _ celui-ci décèdera à Cahors le 21 septembre 1896 ;

et je sais que Berthe était encore vivante en 1912 : elle figure en effet sur les deux faire-part de décès de ses deux-petites-filles, Simone-Camille-Jeanne-Marie de Bercegol (Joinville le-Pont, 13 mars 1910 – Paris 13e, 3 septembre 1912) et Marie-Henriette de Bercegol (Bélaye, 16 janvier 1899 – Joinville-le-Pont, 15 novembre 1912) cf mon article du 10 décembre 2020 : …  

À (pour)suivre, donc…

Ce lundi 7 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les imprécisions et confusions de l’article du 7 décembre 2020 viennent donc d’être ainsi corrigées.

Et à nouveau, un grand merci à la vigilance méthodique de Joël Petitjean :

de tels échanges bienveillants constituent de très précieux atouts aux avancées de la recherche et de la connaissance !

 

Ce vendredi 5 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un article éclairant sur un parcours politique intéressant d’un homme sincère, juste et courageux dans ses convictions

20juil

En prolongation-commentaire de mon article  d’hier lundi,

ce petit article-portrait assez éclairant de Libération, publié le 8 février 2021, intitulé Clément Beaune, chouchou de Bruxelles :

Le portrait

Clément Beaune, chouchou de Bruxelles

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes est un passionné de l’histoire communautaire.
par Alain Auffray
publié le 8 février 2021 à 20h00

Le ministre est à l’heure. Dans la cour du lycée d’Enghien-les-Bains, sa voiture s’immobilise devant la petite troupe mobilisée pour célébrer, ce 22 janvier, l’anniversaire du traité d’amitié franco-allemand. Clément Beaune sort. On lui donne du «Monsieur le ministre» , et cela semble lourd à porter pour cet homme jeune au regard doux, presque craintif. Nous l’avions croisé, ces dernières années, dans un tout autre rôle : en coulisse, dans l’ombre de son patron Emmanuel Macron, qu’il a conseillé pendant six ans _ depuis 2014 _, à Bercy puis à l’Elysée. Aujourd’hui, le patron, c’est lui. «Merci d’être là», «comment allez-vous ?» D’un ton aussi enjoué que possible, il reprend les mots que le chef de l’Etat répète machinalement en pareille circonstance. Clément Beaune fait le job. De l’avis quasi général, il le fait même excellemment. A l’entendre, la crise sanitaire ferait faire à l’UE des progrès inespérés. Il défend avec enthousiasme le cadre européen d’achat commun de vaccins, martelant que «sans ce cadre, chaque gouvernement serait en train d’appeler les laboratoires pour se faire livrer des doses sur le dos du voisin».

Depuis le 21 juillet _ 2020 _, il est secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes. Le quatrième titulaire de ce portefeuille depuis 2017 _ après Marielle de Sarnez (17 mai 2017 – 21  juin 2017) et Nathalie Loiseau (21 juin 2017 – 27 mar 2019), ministres ; et Amélie de Montchalin (31 mars 2019 – 6 juillet 2020), secrétaire d’Etat. Le seizième depuis 2002. Pour la plupart, ce poste n’aura été, au mieux, qu’un fragile marchepied. Comment exister dès lors que les questions européennes sont arbitrées à l’Elysée, puis traitées à Matignon par le secrétaire général des affaires européennes ? Beaune est mieux armé _ voilà ! _ que la plupart de ses prédécesseurs pour résoudre ce dilemme : il porte une politique qu’il a largement contribué à définir dès 2016, au «sommet des européens réformistes». Macron, pas encore candidat, proclama alors son ambition de ne plus «laisser aux ennemis de l’Europe» la défense de la «souveraineté». Un an plus tard, Beaune sera le principal rédacteur du discours de la Sorbonne. Le mot «souveraineté» y sera prononcé 19 fois.

A l’Elysée, il était le seul conseiller à parler à la presse. Exaspérés par les circonvolutions des communicants officiels, les journalistes raffolaient des analyses de ce conseiller archi disponible. En marge des conseils européens, il prenait le temps d’expliquer clairement, et avec le sourire _ voilà ! _, ce qui se jouait entre les dirigeants de l’UE. Il aura dû beaucoup insister pour que Macron le laisse _ enfin… _ voler de ses propres ailes. Il a voulu être candidat aux européennes _ du 26 mai 2019 _, c’est un autre conseiller du président, Stéphane Séjourné, qui lui a été préféré. Il a espéré remplacer Nathalie Loiseau quand elle a quitté le gouvernement, c’est Amélie de Montchalin qui a été promue. Il se serait bien vu commissaire européen, il a dû s’effacer devant Thierry Breton. Enfin ministre, Beaune s’est juré de rendre politique _ voilà ! _ un portefeuille réputé très technique. Sur les réseaux sociaux, dans les médias de tous les pays de l’Union, pas un jour sans qu’il prenne la parole. A peine nommé, il s’invite au grand entretien de France Inter. «Tu m’as scotché», lui dit le chef de file des députés LREM, Christophe Castaner, quand il sort du studio. Pour son baptême du feu à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions aux gouvernements, exercice souvent cruel pour les nouveaux venus, Beaune fait mieux que rassurer son camp. Interpellé par l’élu RN Sébastien Chenu fustigeant le plan de relance et le «fantasme du fédéralisme», il a répliqué sans hésitation et sans un regard sur les notes qu’il avait en main : «La vérité, c’est que vous n’aimez pas l’Europe quand elle réussit ! Vous n’aimez pas que la France soit forte en Europe !» s’est-il emporté sous les applaudissements ravis de la majorité.

Bientôt quadragénaire _ Clément Beaune est né à Paris le 14 août 1981 _, il a grandi avec l’Europe de Maastricht. Après la chute du mur de Berlin, ses parents ont embarqué leurs trois jeunes enfants dans un road trip en Europe de l’Est. «A 9 ans, je comprenais qu’il se passait quelque chose, je rêvais d’être un petit bout de cela.» Ses parents ? Mère infirmière issue d’une famille juive _ les Naroditzky _ qui a fui la Russie _ Odessa, en 1910, pour s’installer à Marseille ; Israël Naroditzky est né à Odessa, le 18 janvier 1876, et décédé, gazé, à Auschwitz, le 8 février 1944  Père _ Philippe Beaune _ soixante-huitard, enseignant chercheur, passé du PSU au PS. Clément, lui, n’a été que quelques mois adhérent au PS, après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Ce 21 avril 2002, il était en Irlande, en échange Erasmus : «La plus belle année de ma vie.» Son amie italienne, Caterina, séjournait avec lui dans une colocation, genre d’auberge espagnole à Dublin : «Pour protester contre Le Pen, Clément avait eu l’idée de faire une manif. Il avait écrit un discours… mais il m’a demandé de le lire parce qu’il était trop timide.»

Deux ans plus tard, Beaune fait partie de la trentaine d’étudiants admis à rejoindre à Bruges le collège d’Europe, sorte d’ENA de l’UE où sont formés chaque année les hauts fonctionnaires européens. L’un de ses camarades se souvient d’un garçon «éclectique», admirateur du philosophe George Steiner _ oui… _, le penseur de «l’Europe des cafés et des paysages». Le même camarade se souvient que Beaune, ne reculant devant aucun sacrifice pour parfaire sa culture européenne, était capable de passer une soirée scotché devant la finale de l’Eurovision.

Incollable sur l’Union et son histoire, l’eurodéputé Bernard Guetta a trouvé plus savant que lui : «Il connaît comme personne la scène politique en Europe. Il ne la ramène pas, mais chacun voit bien qu’il sait de quoi il parle.» Avis partagé par les élus du parlement de Strasbourg. Y compris dans l’opposition. La députée écolo Karima Delli, salue un ministre «très proche des élus» et qui «connaît parfaitement les rapports de force au Parlement européen».

«Beaune ? Le problème, c’est qu’il ne parle qu’aux convaincus, à ses copains de Bruges qui agitent des petits drapeaux bleus : l’Europe c’est super, Le Pen dit des bêtises… Ce n’est pas avec ça qu’on va élargir notre socle !» s’énerve un conseiller ministériel, agacé _ tiens, tiens !.. _par l’activisme du secrétaire d’Etat. Sur Twitter, Beaune ne rate pas une occasion de tacler les oppositions. Après le Brexit, il s’est même permis de pointer «les mensonges» de Boris Johnson. Londres a officiellement protesté. Mais Beaune a récidivé en s’en prenant, cette fois, au gouvernement polonais qui tolère que des villes se proclament «LGBT free». Il y est revenu cet été dans le magazine Têtu où il réclame «un mécanisme de sanctions financières» contre Varsovie. «Je suis gay et je l’assume», a-t-il ajouté au détour d’une question. Pour justifier cette confidence, le pudique _ oui _ ministre dit sa conviction que «même en 2021, en France», sa parole peut en aider certains. Parce qu’il reste difficile de parler de son homosexualité. «Aujourd’hui encore, cela se passe mal dans certaines familles», ajoute-t-il. Il l’a vécu dans son «entourage proche». Pour le reste, il confirme qu’il vit en couple et précise qu’il n’a «absolument pas l’intention de le mettre en scène».

1981 Naissance

2014 Conseille Macron

2020 Secrétaire d’Etat aux affaires européennes

Un portrait assurément intéressant d’un homme sincère _ pudique aussi _ et bien sympathique ;

ce qui ne court guère les rues dans ce marigot-là…

Ce mardi 20 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

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