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La merveille des Octuors de Mendelssohn et Enesco : une bonne piqûre de rappel !

29juil

Ce jour, mercredi 29 juillet 2020,

un très bon article de Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia,

intitulé Jeunesses,

vient rappeler à notre bon souvenir

l’excellence de deux Octuors que nous chérissons tout particulièrement :

deux chefs d’œuvre merveilleux, l’un et l’autre ;

l’Octuor en mi bémol Majeur, op. 20 (composé en 1825), de Felix Mendelssohn (Hambourg, 3 février 1809 – Leipzig, 4 novembre 1847) ;

et l’Octuor en ré Majeur, op. 7 (composé en 1900), Georges Enesco (Liveni, 19 août 1881 – Paris, 4 mai 1955).

voici l’article que Jean-Charles Hoffelé consacre au CD Bis 2447,

dans l’interprétation, ici, de la réunion du Gringolt Quartet et le l’Ensemble Meta4 :

JEUNESSES

Couplage logique mais audacieux, huit cordes, en fait deux quatuors _ réunis _, pour capturer les ardeurs de deux génies _ oui ! absolument ! _ dans leurs primes jeunesses _ Mendelssohn avait 14 ans (!), et Enesco, 18. Mais les mettre en regard peut être dangereux : les fusées claires, le giocoso doré, les inventions d’après Bach ou Mozart que Felix Mendelssohn tissent dans ce qui pourrait être une grande sérénade de plein air, demandent des archets souples et vifs, comme à revers de ceux, plus ménétriers, plus dans les cordes, qu’Enesco exige : il note attaca à chaque début de mouvement, ses archets mordent, là où ceux de Mendelssohn s’envolent _ jolie formulation.

Eh bien les deux quatuors réunis par BIS et placés sous le magister d’Ilya Gringolts, réussissent l’un comme l’autre : Mendelssohn danse sur les pointes, pénétré d’un constant esprit de scherzo, alors que leurs archets abrasent les quatre poèmes ardents où Enesco semble défier avec avidité Beethoven lui-même : écoutez la fougue âpre du Scherzo, écoutez surtout cette valse folle aux lacis harmoniques délétères.

Enesco pensait l’œuvre comme une symphonie de chambre (et Schönberg n’est parfois pas si loin), arrachant au chef qui mit au point la création : « C’est horriblement beau ». Tout le génie d’Enesco, parfait jusque dans la folie, y rayonne, transfiguré dans cette lecture âpre, radicale, enivrante….

LE DISQUE DU JOUR

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)


Octet en mi bémol majeur,
Op. 20, MWV R 20


Georges Enesco (1881-1955)


Octet à cordes en ut majeur, Op. 7

Gringolts Quartet
Meta4

Un album du label BIS Records 2447


Photo à la une : les membres du Gringolts Quartet et de Meta4 – Photo : © DR

Je possède plusieurs versions de ces deux Octuors, que j’adore

et porte au pinacle,

l’un comme l’autre ;

œuvres de deux génies de la musique,

oui, j’adhère parfaitement à ce qualificatif de Jean-Charles Hoffelé.

Cf, par exemple, mon article du 17 octobre 2009, à propos de l’interprétation éclatante et enchanteresse de ces deux mêmes Octuors de Mendelssohn et Enesco, au (merveilleux !) Festival Spannungen, de Heimbach (in le somptueux (et indispensable !) coffret de 20 CDs C AVI 8553163) :

Et en post-scriptum à cet article du 17 octobre 2009, j’ajoutais :

« Est parue aussi, cette année 2009, une très belle version de l’ »Octuor » de Georges Enesco, pour orchestre, réalisée par le chef Lawrence Foster, et interprétée tout aussi brillamment par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, dirigé par Lawrence Foster » (en un très beau CD Virgin Classics « Enescu String Octet – Violin Sonata N° 3 » : n° 50999 519312 2 3)…

Des enthousiasmes à partager

sans mesure !

Vous grimperez aux rideaux…

 Ce mercredi 29 juillet 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

De superbes Quatuors à cordes n° 2 de Tchaikovsky et Borodine au Spannungen Festival 2018

31oct

Cela fait bien des années que j’attends avec impatience

la livraison annuelle en CDs

de quelques uns des concerts enregistrés en live

au Festival Spannungen

_ que dirige Lars Vogt, à Heimbach.

S’y entend la vie même.

Et ce jour,

voici de superbes String Quartets n° 2 de Tchaikovsky (1840 – 1893) et Borodine (1833 – 1887) :

le CD Avi-music 8553101 ;

par Antje Weithaas & Byol Kang, violons, Timothy Ridout, alto et Tanja Tetzlaff, violoncelle, pour le Tchaikovsky,

et Byol Kang & Anna Reszniak, violons, Barbara Buntrock, alto et Julian Steckel, violoncelle, pour le Borodine.


Ce jeudi 31 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Superbe Julian Steckel dans un éblouissant CD de trois chefs d’oeuvre de Zoltan Kodaly

03sept

Décidément, la génération présente des violoncellistes

est riche _ tout spécialement en Allemagne _ de très grands latents…

Dans les chefs d’œuvre du répertoire de violoncelle,

et tout particulièrement celui du XXe siècle,

voici un éblouissant CD Kodaly _ le CD Avi-Music 8553272 _

par Julian Steckel, au violoncelle,

Paul Rivinius, au piano,

et Antje Weithaas, au violon,

dans trois œuvres majeures de ce répertoire ;

et de ce compositeur :

la Sonatine pour Violoncelle et Piano, Op. 4,

la _ grande ! _  Sonate pour Violoncelle seul, Op. 8,

et le Duo pour Violoncelle et Violon, Op 7

de Zoltan Kodaly (1882 – 1967).

Ces musiciens

sont aussi des familiers de l’excellent Spannungen Festival _ que dirige Lars Vogt _,

dont les enregistrements discographiques _ live ! _,

chaque année _ depuis ma découverte d’eux en 2010 _,

nous comblent.

Cf mes articles

du 14 novembre 2010 :  

du 13 janvier 2018 :  

du 2 novembre 2018 :  

ou du  3 novembre 2018 :  

Julian Steckel est lui aussi un très grand !!!


Ce mardi 3 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à nouveau Dvorak via Suk, son gendre : le nouveau brillant et profond CD Spannungen (sessions de juin 2017)

02nov

Et à nouveau Dvorak via Suk, son gendre :

le nouveau CD Spannungen

(pris lors des sessions de juin 2017 de ce merveilleux Festival annuel,

situé en une usine hydro-électrique, au sud-ouest de Cologne :

cf mon article du 14 novembre 2010 : _)

_ soit aujourd’hui, pour ce concert Dvorak-Suk, le CD Avi-Music 8553404 _

frappe une nouvelle fois

magnifiquement juste et très fort musicalement :

 

brillamment, avec un formidable éclat de vie

et quelle profondeur !


Les œuvres données ici prises sur le vif du concert

sont

le Trio pour piano, violon et violoncelle opus 26 d’Antonin Dvorak (1841 – 1904),

interprété par Kiveli Dörken, Maximilian Hornung et Christian Tetzlaff ;

et le Quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle opus 1 de Josef Suk (1874 – 1935)

_ une œuvre véritablement essentielle : je ne m’en lasse pas ! _,

interprété par Martin Helmchen, Antje Weithaas, Vicki Powell et Maximilian Hornung :

la flamme de leurs doigts court et illumine tout !

Une très belle chose de musique !

Une grâce rayonnante…

Ce vendredi 2 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

le Festival Spannungen : le Marlboro européen, et le génie du Mendelssohn de quatorze ans

13jan

Les chroniques quotidiennes de Jean-Charles Hoffelé sur le site d’Artalinna, me sont un très précieux guide discographique _ parmi la désolation du triste désert médiatique de la presse écrite, comme de l’édition, en cette matière depuis une dizaine d’années au moins ! Cette carence de relais médiatiques écrits fiables, étant bien sûr et fortement catastrophique ! Comment aider à se former un public musical authentiquement cultivé ? Au secours, Madame la Ministre !!! Heureusement que résiste encore un peu pour le moment le service public de Radio-France (France-Musique et France-Culture).

Par exemple ce matin, le très judicieux article intitulé Grand Sextuor que l’excellent critique consacre au CD Mendelssohn – Penderecki (CD CAVI LC15080) du magnifique Festival Spannungen _ que dirige l’excellent pianiste Lars Vogt _,

et dans lequel Jean-Charles Hoffelé souligne la merveille d’inventivité, de force et de grâce  juvénile _ éminemment contagieuses ! c’est-à-dires inspirantes !!! _ d’un Mendelssohn de quatorze ans, héritier, par ses maîtres berlinois, du génie de Carl-Philipp-Emanuel Bach et de l’esprit Sturm und Drang.

Cela fait des années que je suis avec la plus grande attention cette discographie, avec un bonheur d’écoute chaque fois renouvelé ! Quelle vie dans ces très inspirées interprétations live !

Et mes disquaires de la librairie Mollat m’accompagnant dans cette jubilation…

GRAND SEXTUOR

Le Festival de Spannungen, invention de Lars Vogt, serait-il en passe _ et c’est encore trop peu dire ! _ de devenir le Marlboro européen ? Les éditions se suivent _ annuellement _, agrégeant progressivement la fine fleur _ oui ! _ des instrumentistes de la nouvelle génération.

Cette fois, c’est autour d’Aaron Pilsan, dont j’avais tant aimé le récital de début chez Naive (sa Wanderer-Fantasie !) que s’assemblent cinq instruments à cordes pour une des merveilles les moins courues de la musique de chambre

_ tellement magnifique : de Mendelssohn, que l’on commence par l’écoute de son génialissime Octuor ! et si possible dans l’interprétation, au Festival Spannungen,

Mendelssohn & Enescu - Octets for Strings Product Image

par Christian Tetzlaff, Isabelle Faust, Antje Weithaas, Lisa Batiashvili, Kathrine Gowers (violins), Rachel Roberts, Ori Kam, Antoine Tamestit (violas) & Tanja Tetzlaff, Quirine Viersen, Gustav Rivinius (cellos), dans le merveilleux CD C AVI 8553163 _

de Mendelssohn, le Sextuor, pour piano et quintette de cordes à deux altos, qu’il écrivit dans sa quinzième année _ voilà. L’ouvrage expose toute la syntaxe _ oui _ qui fera le miel _ mais oui ! _ de sa musique de chambre, entre classicisme formel _ mozartien _ et invention harmonique romantique héritée de Carl Maria von Weber.

Tous les enjeux de cette partition à la Janus, où la trame médiane est prépondérante – les deux altos y veillent colorant le tout d’une lumière subtile – sont compris ici à la perfection, le piano du jeune Autrichien entraînant le petit orchestre de cordes avec lequel il mène une joute joyeuse _ un terme clé pour tout l’œuvre de Mendelssohn ! _, dispensant un giocoso _ voilà ! _ où le souvenir du sourire de Mozart _ absolument ! _ n’est jamais très loin _ en effet ! Mais la fougue tempêtueuse de CPE Bach, non plus !!!

En complément, le Sextuor de Penderecki, œuvre longuette qui me tombe des mains et où ne paraît pas Aaron Pilsan. Pour cette partition rare du jeune Mendelssohn, si finement rendue _ oui _ , l’album est imbattable _ oui ! _, et qui sait !, vous aimerez peut-être l’opus du Polonais.

LE DISQUE DU JOUR

Felix Mendelssohn (1809-1847)
Sextuor pour piano, violon,
2 altos, violoncelle et contrebasse
en ré majeur, Op. 110

Krzysztof Penderecki
(né en 1933)
Sextuor pour clarinette, cor,
violon, alto, violoncelle
et piano*

Aaron Pilsan, piano
*Danae Dörken, piano
*Jean Johnson, clarinette
Anna Reszniak, *Byol Kang, violon
Elisabeth Kufferath, alto
*Maya Meron, alto
Gustav Rivinius, violoncelle
*Gabriel Schwabe, violoncelle
Edicson Ruiz, contrebasse
*Marie-Luise Neunecker, cor

Un album du label CAVI LC15080

Photo à la une : Le pianiste Aaron Pilsan – Photo : © DR

Très chaudement recommandé !

De même que tous les CDs live émanant de ce très électrique Festival Spannungen…

Et en particulier le miraculeux coffret de 14 CDs intitulé Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Chambers Music, par Lars Vogt & Friends (Live Recordings 1999-2006) :

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cf mon article du 14 novembre 2009 : «

Titus Curiosus – Francis Lippa, ce samedi 13 janvier 2018

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