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Bernard Mounier : surmonter et survivre, réparer et pacifier : l’indispensable qualité de la relation vraiment humaine…

16mai

Dans mon évocation hier _  _

de la très remarquable personne de Bernard Mounier, le maire pacifiant des Plantiers,

je n’ai quasiment rien dit de son histoire personnelle,

accessible cependant en partie dans le portrait qu’a tracé de lui,

le jour _ c’était il y a plus de 21 ans, déjà, le 9 janvier 2004 ; Bernard Mounier (né le 6 février 1955), n’avait alors que 48 ans… _ de sa réception à l’Académie de Nîmes, le président de cette Académie, M. Roger Grossi _ lequel décèdera à Nîmes au mois de novembre 2011, à l’âge de 97 ans _ :

Bernard Mounier, en effet, est le fils et le petit-fils de deux mineurs de La Grand Combe, Francis Mounier (1932 – 1961) et François Mounier (décédé en 1972), tous deux décédés à la mine ; de même qu’est décédé lui aussi à la mine le grand-père maternel de Bernard Mounier, le père de sa mère Thérèse Dussert, Prosper Dussert.

En 1961, « le choc _ de la mort accidentelle si précoce de Francis Mounier à la mine : il a à peine 29 ans… _ est si destructeur que, sans autre raison apparente, votre jeune maman _ Thérèse Dussert, née en 1932 : elle aussi n’a que 29 ans… _ devient aveugle et sourde, comme si son corps fragile et son cœur meurtri refusaient de survivre au drame« , raconte le 9 janvier 2004 Roger Grossi _ les qualités profondes d’humanité de Bernard Mounier s’étaient donc déjà bien révélées, par ses actes…

« Les médecins cherchèrent en vain une cause biologique expliquant cette double fermeture au monde. Votre mère ira d’hôpital en hôpital, d’établissements médicaux en centres sociaux, toujours écrasée _ voilà _ par l’insupportable.

Vous allez, tout au long des années qui suivirent, tenter de trouver un chemin de dialogue _ voilà : « dialogue«  est plus juste que « communication«  : le dialogue est mutuel et réciproque ; il implique l’écoute attentive et la parole ouverte et confiante de l’autre ; il est fondamentalement ouvert ; et ne doit pas être instrumentalisé… _ avec votre mère, et vous le trouverez. Vous l’aimez tendrement, et elle n’a que vous à aimer. Vous trouvez les moyens de cette communion _ oui _ qui vous est indispensable à tous deux, vous inventerez _ une forme de ce je nomme une active « imageance » confiante _ ensemble le langage des doigts.

Plus tard, les autorité de tutelle, frappées par la qualité _ voilà ! à rebours de l’exclusivement quantitatif des statistiques, qui font fi de la si précieuse (et indispensable !) vraie singularité… _ de votre relation filiale, vous demanderont de devenir « son tuteur », le tuteur _ légal _ de votre mère.

Vous l’avez accompagnée jusqu’à sa mort en l’an 2000, elle avait alors 68 ans, et vous aviez 45 ans« .

(…)

« Votre grand-mère maternelle Antonia vous prend en charge _ en 1961. C’est elle qui règle les questions administratives de pension et toutes les questions _ à commencer par celles, bien sûr, d’éducation _ de votre enfance. Elle suit aussi, bien sûr, le devenir de sa belle-fille Thérèse. Antonia est une femme forte, une fidèle catholique, une chrétienne dont l’exemple _ oui _ marquera profondément _ voilà _ toute votre vie.

Vous auriez pu sombrer _ oui _ dans la révolte, le désespoir, la dépression _ voilà ce qu’il faut apprendre à bien vite surmonter. Il faut si peu pour détruire _ peut-être irréversiblement _ un enfant. Mais l’amour _ oui _  que vous trouvez chez votre mère, dans votre grand-mère, chez votre tante Viviane _ Andrée _ Dussert Lavigne _ qui décèdera au mois d’octobre 2013, à l’âge de 88 ans _, la sœur de votre mère, est la source et la racine de votre bonheur« .

Bernard Mounier : un homme de qualité humaine tout à fait remarquable…

Et dont la réalité tranche, bien cruellement pour nous, les citoyens de ce pays, avec les misérables squelettes (et fantômes) technocratiques cyniques _ tellement pauvres en humanité vraie, tout exclusivement numérisés et comptables (pour quels profits ? et de qui ?) qu’ils sont ! _ de la plupart, hélas, de notre personnel politique d’aujourd’hui ;

même si j’exclus de ce triste constat l’épaisseur humaine authentique de ces membres de la fonction publique dont l’action très délicate et efficace a accompagné avec un plein succès celle du maire des Plantiers, Bernard Mounier ;

je veux parler ici des très remarquables, eux aussi, Procureur Eric Morel, Général de Gendarmerie Arnaud Browaeÿs, et Préfète Marie-Françoise Lecaillon…

 

Ceux-ci font grand honneur à la fonction publique de notre République, que des générations de politiciens _ depuis les Thatcher et Reagans’acharnent hélas à de plus en plus affaiblir et ruiner…

Il nous manque probablement la vivissime lucidité de pensée et de plume d’un Machiavel _ ou d’un Nietzsche _ du XXIXe siècle

pour mettre pleinement à jour et dénoncer avec efficace le si misérablement mesquin et terriblement toxique _ suicidaire (« Après nous, le Déluge…« ) et nihiliste… _ machiavélisme endémique contemporain…

Ce dimanche 16 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La remarquable humanité profondément vraie du maire Bernard Mounier dans l’affaire de la tragédie des Plantiers (Gard)

15mai

Le traitement de l’affaire de la tragédie des Plantiers _ le meurtre de Luc Teissonnière et Vincent Guérin, puis la traque quatre jours durant de Valentin Marcone _ par les autorités locales,

soient

le maire de la commune des Plantiers, M. Bernard Mounier,

le procureur de la République de Nîmes, M. Eric Morel,

le général de Gendarmerie de la Région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, M. Arnaud Browaeÿs,

la préfète du Gard, Mme Marie-Françoise Lecaillon,

a été tout particulièrement remarquable ; 

et tranche singulièrement _ au moins à mon regard _ avec bient des comportements politiciensd’un éhonté cynisme démagogique instrumentalisant _ auxquels nous ne sommes désormais hélas que trop bien habitués…

Pour ma part,

j’ai été très touché de l’humanité profonde et vraie _ telle que je l’ai ressentie _ de M. Morel, le procureur, et de M. Mounier, le maire,

tout spécialement,

et, bien entendu, chacun à sa place institutionnelle

_ mais transcendant aussi cette place institutionnelle et légale de tout le rayonnement de leur personne humaine…

De quoi ne pas désespérer de la fonction publique, au moins,

de notre présente République…

À mon jugement, 

le Procureur Morel a simplement été parfait ;

et le maire Mounier, admirable d’humanité profonde,

dans le moindre de ses mots et gestes : sobres, humbles, et surtout vrais.

Aussi ai-je désiré en apprendre un peu plus sur la personnalité et le parcours de vie de ce maire

de cette toute petite commune du Gard cévenol, qu’est le village des Plantiers _ dans le canton de Saint-André-de-Valborgne (Gard) _,

au flanc du Mont Aigoual, sur les confins des départements du Gard et de la Lozère

_ non loin du lieu où est décédée, au pied d’une falaise, côté Lozère, la fille de Bernadette Lafont, Pauline : les Lafont sont de Saint-André de Valborgne. Un haut pays de camisards et résistants.

Et là je suis tombé, sur le Net, sur le Discours de Réception à l’Académie de Nîmes, le 9 janvier 2004, de Bernard Mounier : admirable d’humanité déjà _ aux pages 10 à 32 de ce document accessible en entier : lisez-le !

Bernard Mounier est natif _ le 6 février 1955 _ de la ville minière de La Grand Combe, quelques kilomètres au nord d’Alès, dans le département du Gard.

Et c’est au cours de ses années d’études à la Faculté libre de Théologie protestante, à Aix-en-Provence _ en 1979, il y présente son mémoire sur la pensée de René Girard : « Réflexion sur la violence, et recherche sur le bouc-émissaire«  : tiens, tiens… _ qu’il fait la connaissance de celle qui devient, le 5 juin 1977, aux Plantiers (dans le Gard), son épouse : Sylvette Bonfils _ les Bonfils y disposent d’une résidence secondaire…

De 1977 à 1984,

Bernard Mounier est pasteur, dans les Cévennes, à Sainte-Croix-Vallée-française (Lozère),

à une vallée de distance de Saint-André-de-Valborgne (Gard).

Jusqu’à ce que Bernard Mounier estime qu' »il ne suffit plus d’être croyants,

mais qu’il faut aussi devenir crédibles,

et entrer dans un chemin de risque« …

C’est ainsi que le 12 juillet 1987, Bernard Mounier crée une société de production audio-visuelle : Acor Vidéo Télévision.

Il a en effet remarqué que dès 1929 _ cf la publication en 1928 de « Propaganda _ comment manipuler l’opinion en démocratie« , le maîtrelivre du marketing, d’Edward Bernays, le neveu (devenu américain) de Freud ; cf par exemple mon article du 25 janvier 2013 : _, a commencé l’ère du marketing,

pour lequel « il faut communiquer pour faire désirer et acheter« …

D’où sa volonté de s’engager, dès lors, dans la vie de la société telle qu’elle se transforme ;

et adopter les langages qui vont devenir dominants,

afin d’être un peu compris de ceux auxquels on veut s’adresser un peu plus efficacement…

Etc. Etc…

Et c’est ainsi que le 15 mars 2020

Bernard Mounier est élu au premier tour des élections municipales aux Plantiers,

dont il va devenir le nouveau maire,

succédant au maire précédent, Francis Maurin.

La fonction publique de notre république a donc encore quelques beaux restes, bien vivants

là même où « le désert gagne« …

Ce samedi 15 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

A la recherche de contacts mémoriels avec des arrière-petits-enfants de Jean Bonopéra et son épouse Louise Hulné, d’Orléansville, dont je connais l’existence…

13avr

Parmi les descendants de Jean Bonopéra (Pontéba, 18 juin 1877 – j’ignore toujours le lieu et la date de son décès_ le  fils aîné de Paul Bonopéra (Miliana, 1er octobre 1856 – Orléansville, 18 janvier 1816) et son épouse Joséphine Girot (Ténès, 1856, Orléansville, 11 juillet 1892)et son épouse Louise Hulné (Rabelais, 6 juin 1881 – Affreville, 1963),

me seraient bien utiles les contacts-témoignages de deux de leurs arrière-petits-fils :

l’un est Jean-Stéphane Bonopéra,

né à Orléansville le 5 décembre 1956 _ fils de Paul Bonopéra (La Ferme, 31 juillet 1926 – Toulon, 8 juillet 2000) et petit-fils de Georges Bonopéra (Rabelais, 25 juin 1902 – Toulon, 9 janvier 1977) _,

et qui pourrait résider dans le Var :

l’année dernière encore _ le 27 mai 2020 _ il cherchait à entrer en contact avec sa cousine Claudette Bonopéra _ fille d’Auguste Bonopéra-fils, et petite-fille d’Auguste Bonopéra-père ; Claudette est la sœur jumelle de Huguette Bonopéra _ ;

l’autre est Gérald Llinarès,

né à Alger le 24 avril 1949 _ fils de Simone Défillon (Affreville, 4 novembre 1923 – Montpellier, 21 décembre 2014), et petit-fils de Joséphine Bonopéra (j’ignore les lieux et dates de sa naissance et son décès) ; cf mon article du 16 mars dernier : _,

et qui pourrait résider, lui, dans le Gard, et non loin du Vaucluse.

Tous deux disposant, je suppose, d’une mémoire bien vivante de leur vie en Algérie avant 1962 ;

et de leurs parents et grands-parents d’Orléansville…

Mais me font défaut les moyens _ téléphonique, ou par courriel _ de pouvoir échanger avec eux…

Ce mardi 13 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et retour aux cousinages gardois des Ducros et Charavel, dans la lecture du faire-part de décès d’Eveline Ducos du Hauron

29jan

Après la focale placée hier jeudi sur le programme de recherche à réaliser à propos de la famille algérienne des Ferrand en l’article intitulé ,

continuation ce vendredi de la lecture-analyse du faire-part de décès de « Madame Henri Ducros, née Eveline Ducos du Hauron« , publié le 2 janvier 1939 par l’Écho d’Alger,

en essayant d’approfondir les cousinages gardois, à La-Capelle-et-Masmolène, des Ducros et des Charavel,

en amont de leur arrivée en Algérie…

Et cette piste de recherche va se révéler très féconde :

car les Ducros et Charavel étaient déjà, et plusieurs fois, par plusieurs mariages entre eux, apparentés en ce terroir gardois d’origine ;

et même en le petite commune de La-Capelle-et-Masmolène, située à 12 kms d’Uzès et 17 kms de Bagnole-Sur-Cèze.

Après avoir découvert _ dans un article du Midi libre du 8 novembre 2012 _ l’existence, depuis l’année 2011, et à l’initiative d’un Charavel prénommé Francis, d’une « cousinade Charavel«  dans le village gardois de Saint-Nazaire,

j’ai aussi appris qu’avait été fêté le centenaire (28 avril 1920 – 28 avril 2020) d’Aurélie Charavel, née à La-Capelle-et-Masmolène, et épouse de Louis Guiraud,

et mère de Serge Guiraud, qui a donné à ses parents deux petits-fils Guiraud, puis trois arrière-petits enfants…

Je me suis donc intéressé à cette famille Charavel de La-Capelle-et- Masmolène ; pour découvrir la forte implantation des Charavel dans ce village gardois. Ainsi, en 1920, au moment de la naissance d’Aurélie Charavel, un des adjoints au maire de cette commune se nommait-il Ernest Charavel…

Mieux :

j’ai surtout appris l’existence en cette commune de La-Capelle-et-Masmolène, de deux mariages entre des Charavel et des Ducros : 

d’abord, le mariage _ dont est née le 4 avril 1920 cette future centenaire qu’est Aurélie Charavel _ de Léon Charavel (1889 – 1976) et Antoinette-Alphonsine Ducros (La-Capelle-et-Masmolène, 20 mars 1897 – La-Capelle-et-Masmolène, 28 mai 1993) ;

puis le mariage d’Hippolyte Ducros (né en 1870) avec Marie Charavel (née en 1872),

qui ont eu six enfants Ducros :

Marie-Ernestine (La-Capelle, 13 décembre 1902 – Uzès 24 janvier 1990),

Marcel-Marius-Hippolyte (La-Capelle, 1er octobre 1904 – Uzès, 14 juin 2001),

Augustine-Virginie (La-Capelle, 13 octobre 1906 – Figarières, 19 avril 1998),

Marguerite-Nancy (La-Capelle, 25 octobre 1908 – Uzès, 30 juin 2005)

et les jumelles Germaine-Paulette-Céline (La-Capelle, 23 décembre 1910 – Uzès,  30 juillet 2002)

et Noëlie-Marie-Antoinette (La-Capelle, 23 décembre 1910- Uzès, 30 décembre 2003)…

Bref, la présence du nom de la famille Charavel sur le faire-part du décès de « Madame Henri Ducros, née Eveline Ducos du Hauron » dans l’édition de l’Echo d’Alger du 2 janvier 1939, s’éclaire :

 

Clovis-Auguste Charavel (La-Capelle-et-Masmolène, 9 mars 1884 – Blois, 7 juin 1986), son épouse Marie-Marguerite Schwartz (Mustapha, 18 avril 1880 – Blois, 24 janvier 1965) _ leur mariage a eu lieu à Alger le 12 novembre 1907 _,

et leurs deux fils Ernest Charavel (Hussein-Dey, 13 octobre 1908 – Rambouillet, 13 avril 2018) et Félix-Clément Charavel (Hussein-Dey, 23 novembre 1920 – Rambouillet, 30 décembre 2011) _ cf mon article du mardi 26 janvier : _

sont donc des cousins algérois de l’époux Ducros de la défunte « Madame Henri Ducros, née Eveline Ducos du Hauron » de ce faire-part :

M. Henri Ducros, lui aussi d’origine gardoise ;

et dont la famille avait très probablement des attaches, en 1939, avec certains des Ducros de La-Capelle-et-Masmolène… 

Ce vendredi 29 janvier 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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