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Une foudroyante incarnation, d’une intensité fabuleuse, des 2 Quatuors à cordes de Leos Janacek, n° 1 « Kreutzer Sonata » (de 1923) et n° 2 « Intimate Letters » (de 1928), par le Escher String Quartet…

05oct

Possédant déjà de magnifiques interprétations des 2 merveilleux et très singuliers Quatuors à cordes (« Sonate à Kreutzer« , de 1923, et « Lettres intimes« , de 1928) de Leos Janacek (1854 – 1928),

et surtout par des Quatuors tchèques,

je me demandais bien ce que pouvait valoir cette nouvelle interprétation par un Quatuor venu d’Outre Atlantique, tel que le Escher String Quartet _ soit le CD Bis-2670 SACD _, enregistré, du 19 au 22 février 2022, à Saxmundham, dans le Suffolk, en Angleterre…

Or, les écouter tels qu’incarnés ici par ces quatre instrumentistes que sont Adam Barnett-Hart et Brendan Speltz, violons, Pierre Lapointe, alto, et Brook Speltz, violoncelle _ les frères Speltz sont bien natifs de Los Angeles ; Pierre Lapointe est natif de Halifax, en Nouvelle-Écosse ; et Adam Barnett-Hart est, lui, de Boulder, dans le Colorado ; quant au percussioniste Colin Currie qui se joint à eux quatre pour la partie de percussions du 4e mouvement du Quatuor n° 2 Op. 7 « Des Montagnes du Singe«  de Pavel Haas (1899 – 1944) qui complète en suprême beauté ce très impressionnant CD, il est natif, lui, d’Édimbourg, en Écosse..  _,

est une expérience véritablement foudroyante !!!..

Car ils ont absolument tout saisi du génie musical de ces œuvres confondantes de puissance du compositeur morave (1854 – 1928) qu’est Leos Janacek !

Sans nul équivalent en leur genre…

À suivre, passionnément…

Ce jeudi 5 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Splendide reconnaissance de l’époustouflante interprétation par l’immense Francesco Piemontesi des « Etudes d’exécution transcendante » et de la « Sonate en si mineur » de Franz Liszt…

26sept

À mon réveil ce matin du mardi 26 septembre, en mon parcours matutinal « hégelien » de la presse de ce jour sur le net,

 j’ai l’excellente surprise de rencontrer sous la plume toujours très fine de Jean-Charles Hoffelé sur son très pertinent site Discophilia, un magnifique article intitulé « Splendeur » consacré au transcendant double CD Pentatone PTC 5187 052 de Francesco  Piemontesi « Liszt Transcendantal Etudes & Piano Sonata« 

pour lequel il y a tout juste une semaine, le mardi 19 septembre dernier, j’ai déclaré mon dithyrambique enthousiasme : « « …


Déjà, à la réception de cet article mien que je m’étais empressé de lui adresser, mon disquaire préféré, à la plus que parfaite oreille, avait entièrement acquiescé à ma jubilatoire appréciation ; ce qui m’avait bien fait plaisir… 

Pour redoubler encore le plaisir, voici donc cet article « Splendeur » de Jean-Charles Hoffelé ce mardi 26 septembre,

que suivra la réédition du lien à mon article d’il y a une semaine...

SPLENDEUR

Des Études ? Lorsque l’on entend l’orchestre que fait jaillir Francesco Piemontesi du bref Preludio on oublie le piano _ oui, et même très surpris, on se demande si c’est bien le bon CD qu’on vient de glisser en sa platine !… _, c’est un horizon qui s’ouvre, mais le clavier reprend ses droits, mobile au-delà du possible pour un Molto vivace qui fuse et oublie de marquer la mesure comme le firent tant de virtuoses, Jorge Bolet en tête.

Non les Transcendantes de Piemontesi ne sont en rien des Études, le sonnet au bord du silence de Paysage, la ballade de Mazeppa, les hallucinations de Feux follets et de Visions, les confidences de Ricordanza, où il faut dire et interroger dans la matière même de la sonorité, ce que seul un poète peut faire jouant les trilles en caresse _ voilà _, la scène d’opéra diabolique de Wilde Jagd, où Méphisto semble mener le bal, tout cela cédera pourtant devant la poésie irréelle, déjà hors du monde _ oui ! _  d’Harmonies du soir, de Chasse-neige surtout, au-delà du dicible, étoile tremblante dans un ciel de brouillard.

Je sors de là transporté _ transcendé même. Liszt virtuose, peut-être, mais Liszt poète d’abord _ oui.

Après, il vous faudra abandonner vos habitudes _ voilà, mais c’est déjà, et immédiatement fait dès l’écoute en entier de ce second des 2 CDs, par lequel j’avais choisi de commencer mon écoute de ce double album, après avoir vérifié qu’il s’agissait bien vraiment là du bon CD Liszt : car, saisi,  je m’étais tout de suite demandé, au bout des 4 à 5 premières secondes, si c’était bien le bon CD que je venais de glisser en ma platine !.. N’était-ce pas là plutôt quelque CD de jazz, placé là par erreur par Pentatone ?!! Mes oreilles n’en revenaient pas… _ devant l’une des versions de la Sonate en si les plus saisissantes _ oui !!! _ qu’il m’ait été donnée d’entendre, une autre « Fantastique », démesurée, foudroyante _ oui _, plus sombre qu’à l’habitude, amère aussi _ la personnalité de Liszt est éminemment complexe... _, une désillusion la conduit vers son abîme final. Il lui aurait fallu ensuite les cercles infernaux de la Dante vers lesquels elle semble aspirée. Hélas, elle manque ! _ pour le moment du moins…

LE DISQUE DU JOUR

Franz Liszt(1811-1886)


12 Études d’exécution
transcendante, S. 139

Sonate pour piano en
si mineur, S. 178

Francesco Piemontesi, piano

Un album de 2 CD du label Pentatone PTC5187052

Photo à la une : le pianiste Francesco Piemontesi – Photo : © Camille Blake

Et maintenant le lien à mon article «  » du mardi 19 septembre dernier…

Avec aussi le rappel de mes 6 précédents articles sur le génie _ mais oui ! _ d’interprétation de Francesco Piemontesi témoignant de ma constante superlative admiration pour son piano, dans Mozart, Schubert, comme Liszt _ et aussi Debussy _ :

_ le 26 décembre 2018 : «  » ;

_ Le 6 juin 2019 : «  » ;

_ le 27 juin 2019 : «  » ;

_ le 25 septembre 2019 : «  » ;

_ le 29 octobre 2019 : «  » ;

_ et le 24 octobre 2020 : «  » ;

 

 

 

 

Bravissimo, Francesco,

pour un tel degré, splendidissime, de justesse de perception et rendu de la poésie dans la musique !

Ce mardi 26 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une bien belle année discographique Ravel 2023 : 6 passionnants articles du Discophilia de Jean-Charles Hofffelé, qui m’ont porté à me procurer les CDs ainsi superbement chroniqués…

02août

Découvrir au jour le jour les récentes parutions discographiques, n’est pas chose forcément très aisée…

En plus de magazines tels que « Diapason » ou « Classica« ,

et en plus, biensûr, de fréquents passages _ et entretiens avisés et ultra-compétents : de confiance ! _ chez mon disquaire préféré _ Vincent Dourthe a l’oreille musicale quasi infaillible !!! Et nous nous trouvons vraiment très rarement en désaccord… _,

existent les sites accessibles sur le web,

tels le Discophilia (d’Artamag), de Jean-Charles Hoffelé, ArsMusica ou Crescendo, que je consulte quotidiennement…

Aujourd’hui,

je tiens à saluer la qualité d’excellence des régulières chroniques de la discographie ravélienne de Jean-Charles Hoffelé ;

dont je vais ici donner les liens à 6 articles, parus entre le 14 mai dernier et le dernier, tout récent, à la date d’hier 1er août 2023 :

_ l’article « Nocturnes« , en date du 1er août 2023, à propos du CD « Correspondances Enescu Ravel Scott » (le CD Antartica Records AR 043),

par le pianiste Christian Sandrin,

et comportant de Maurice Ravel « Miroirs«  M. 43 ;    

_ l’article « Poèmes et Contes« , en date du 19 juillet 1023, à propos du CD « Poétiques de l’instant II Ravel Mantovani » (le CD Alpha 933),

par le Quatuor Voce, ainsi que Juliette Hurel, flûte, Rémi Delangle, clarinette, et Emmanuel Ceysson, harpe,

et comportant de Maurice Ravel le « Quatuor à cordes en fa majeur » M. 35, ainsi que « Ma mère l’oye » M. 60, et « Introduction et Allegro » M. 46, en transcriptions pour septuor d’Emmanuel Ceysson ;        

_ l’article « Pour le disque« , en date du 12 juillet 2023, à propos du CD « Hough, Dutilleux & Ravel String Quartets » (le CD Hyperion CDA68400),

par le Quatuor Takacs,

et comportant de Maurice Ravel le « Quatuor à cordes en fa majeur » M. 35 ;       

_ l’article « Les deux mondes« , en date du 5 juillet 2023, à propos du CD « D’un matin de printemps Saint-Saëns Ravel Boulanger » (le CD Mirare MIR 564),

par le Trio Hélios,

et comportant de Maurice Ravel le « Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur » M. 67 ;    

_ l’article « Fantaisie française« , en date du 16 juin 2023, à propos du CD « Maurice Ravel L’Heure espagnole Bolero » (le CD Harmonia Mundi HMM 905361),

par Les Siècles sous la direction de Fançois-Xavier Roth,

et comportant de Maurice Ravel « L’Heure espagnole » M. 52 et le « Bolero » M. 81 ;      

_ et l’article « En trio« , en date du 24 mai 2023, à propos du CD « Maurice Ravel In search of Last Dance » (le CD CAvi music 8553526),

par le Linos Piano Trio,

et comportant de Maurice Ravel le « Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur » M. 67, et, en transcriptions pour trio avec piano, la « Pavane pour une infante défunte » M 19 et « Le Tombeau de Couperin » M. 68.     


De telles très heureuses interprétations renouvellent ainsi magnifiquement notre réception, de mieux en mieux acérée, de la musique plus que jamais merveilleuse de Maurice Ravel,

en nous offrant, par leur jeu subtil, profond, et juste, une perception toujours plus raffinée et précise de l’idiosyncrasie _ en la plénitude de sa verve la plus pure, et en chaque œuvre si diverse… _ du génie musical du compositeur (1875 – 1937) cibourien…

Et de telles médiations, qu’elles soient par la lecture d’articles pertinents, ou par de vivants entretiens et de vivantes écoutes de CDs, constituent un indispensable maillon de la curiosité, et de la qualité juste et affinée de l’écoute et de la réception esthétique…

Et sans ces maillons-là, la culture vraie s’asphyxie…

Au profit du désert et de la barbarie.

Ce mercredi 2 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Revisiter Ravel : la désormais incontournable « revisitation » de l’oeuvre subtilissime de Maurice Ravel ; un retour sur la renversante éblouissante réussite du CD « Maurice Ravel – In search of Lost Dance » du Linos Piano Trio…

14juil

Revisiter Ravel : la désormais incontournable « revisitation » de l’œuvre subtilissime de Maurice Ravel ; un retour sur la renversante éblouissante réussite du CD « Maurice Ravel – In search of Lost Dance » du Linos Piano Trio… :

ainsi le choix, ce jour, de ce titre d’article pour poursuivre dans l’élan, hier, de mon un peu trop bref « « …

Oui,

j’éprouve le besoin de venir donner un peu plus de précisions ici sur l’absolument réussi, et même éblouissant, renouveau actuel de l’interprétation de la musique de Maurice Ravel ;

et tout particulièrement d’œuvres de lui un degré de plus subtiles encore, que bien d’autres, tel, et après la renversante Heure espagnole M. 52 de François-Xavier Roth _ cf mes articles du 27 juin «  » et 18 juin «  » derniers…  _le bouleversant Trio pour piano en la majeur M. 67 du Linos Piano Trio,

pour des œuvres du catalogue de Ravel pas assez bien servies _ comparées à pas mal d’autres, mieux « attrapées« , elles, en leur si fin esprit, si singulier… _, jusqu’ici, au disque…

..

Venir revisiter l’œuvre la plus subtile et délicate à vraiment bien « attraper » et « saisir » du génie musical si singulier de Maurice Ravel, 

tel est en effet le défi que viennent merveilleusement relever ces derniers temps au disque les meilleurs interprètes d’aujourd’hui,

tel ce Linos Piano Trio, dans le répertoire de musique de chambre, avec ce stupéfiant CD « Maurice Ravel – In search of Lost Dance« , le CD CAvi-Music 8553526,

comme Les Siècles de François-Xavier Roth, dans le répertoire symphonique et opératique, avec leur tout neuf lui aussi brillantissime « L’Heure espagnole – Bolero« , le CD Harmonia Mundi HMM 905361…

Surtout,

j’aurais dû ne pas me contenter de seulement renvoyer à l’article _ excellent !!! _ « En trio » de Jean-Charles Hoffelé, mais le donner in extenso,

ainsi qu’un peu le commenter, de mes menues farcissures _ en vert _ :

EN TRIO

La Pavane, le Tombeau de Couperin, le Trio, les Linos les réunissent sous l’idée de la danse _ voilà, comme l’indique le titre si bien choisi « In search of the Lost Dance » de leur album _, et s’approprient _ et merveilleusement, rien moins ! _ dans des arrangements aussi sensibles que brillants _ voilà : les deux ! _ les deux premiers.

Dès les accords initiaux du Trio, le son _ très impressionnant, en effet _ du Érard _ Grand Concert de 1882 _ nous plonge dans l’univers de Montfort-l’Amaury, musique des songes, balcon ouvert sur la forêt, comme si Ravel était au piano ; illusion !, Ravel n’acquerra sa délicieuse bicoque qu’en 1921, le Trio _ achevé de composé, à Saint-Jean-de-Luz, au mois d’août 1914 _ et le Tombeau de Couperin _ dont les 6 pièces (Prélude, Fugue, Forlane, Rigaudon, Menuet et Toccata) ont été composées entre 1914 et 1917  _ cernent la Grande Guerre, la Pavane _ de 1899 _ remonte au siècle précédent, mais les teintes de ce Érard, la sonorité si colorée et élégante _ oui _ du violon (une copie d’un Guarneri _ de 1743 _ signée Peter Greiner), le ton intime _ oui _ du magnifique violoncelle napolitain des années 1880 que joue Vladimir Waltham avec tant de poésie nostalgique _ oui _, font que l’on a vraiment la sensation _ parfaite ! _ de se trouver dans le salon de Ravel _ et, outre l’art parfait des trois magnifiques interprètes que sont, au piano, Prach Boondiskulchok, au violon, Konrad Elias-Trostmann, et au violoncelle, Vladimir Waltham, le charme de ces instruments anciens ou copies d’anciens est lui aussi assurément très opérant en le stupéfiant succès de cette éblouissante réalisation discographique… 

L’interprétation est merveilleuse _ voilà, c’est dit ! _, un rien océanique et donc un peu fauréenne (le Modéré, même la Passacaille ! après tout l’œuvre fut conçue à Ciboure _ non, à Saint-Jean-de-Luz, de fin juin à fin août 1914, à la maison Ongi Ethori, 23 rue Sopite, où réside alors Ravel (ainsi que sa Corrrespondance, de la page 374 à la page 388 de la somme magnifique publiée par Manuel Cornejo, en fait parfaitement foi)… _, face à l’Atlantique), une pointe de fantasque _ oui : un trait éminemment ravelien ! _ anime un fabuleux _ oui !Pantoum _ écoutez et regardez ici ! _ porté par les registres si contrastés du Erard, un Final solaire _ absolument ! c’est un sommet !!! _ , merveille qui redistribue _ mais oui ! et c’est là-dessus que je désire en effet mettre l’accent ici ! _ les cartes d’une discographie abondante (et qui à mon goût a été dominée jusque-là par le grand geste _ en octobre-novembre 1970 _ de Georges Pludermacher, Gérard Jarry et Michel Tournus pour EMI Classics).

Et les arrangements ? Celui de la Pavane est sage, mais décidément bien vu _ oui ! _, celui du Tombeau absolument _ oui, oui ! _ réussi en ce qu’il habille _ pour ce Trio _ la version pour le seul piano sans regarder la version orchestrale, du moins pour les mouvements qu’a choisi d’y transporter le compositeur. Les trois amis s’autorisent des libertés prouvant qu’ils ont tout compris _ oui ! et l’esprit ravelien est bien tout entier là !!! en dépit de l’avis de Roger Nichols, hostile à ces « libertés« , en son article « Ravel – In Search of Lost Dance (Linos Piano Trio)«  du 14 juin dernier sur le site de Classical Music… _ de ce TombeauRavel évoque pudiquement _ comme toujours, mais avec un engagement parfaitement sensible… _ ses morts de la Grande Guerre _ Jacques Charlot, Jean Cruppi, Gabriel Deluc, Pierre et Pascal Gaudin (ses amis luziens), Jean Dreyfus et Joseph de Marliave (l’époux de Marguerite Long) _ en célébrant l’esprit français _ d’où cette belle et noble référence-hommage du titre à Couperin. Même la difficile Fugue est une réussite, et écoutez les effets de « chats » dans la Forlane, clins-d’œil sonores à L’Enfant et les sortilèges ! _ à venir : l’œuvre sera composée, sur le livret de Colette, de 1919 à 1925 : « la seconde et dernière fantaisie lyrique de Ravel, après L’Heure espagnole (1907)« 

L’imagination au pouvoir, vertu ravélienne s’il en est, _ oui _ enchante _ et voilà le mot qui dit tout ! _ ce disque.

LE DISQUE DU JOUR

Maurice Ravel (1875-1937)


Trio pour piano, violon et violoncelle en la mineur, M. 67
Pavane pour une infante défunte, M. 19 (arr. pour trio : Linos Trio Piano)
Le Tombeau de Couperin,
M. 68 (arr. pour trio : Linos Trio Piano)

Linos Piano Trio
(sur instruments d’époque)

Un album du label CAvi-Music 8553526

Photo à la une : l’ensemble Linos Piano Trio – Photo : © Tim Mintiens

Ce somptueux CD du Linos Piano Trio

constituant désormais un incontournable absolu de la discographie ravelienne…

Ce vendredi 14 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le génie de claviériste de Benjamin Alard (suite) : à nouveau le volume 8 de son « Johann Sebastian Bach : The complete works for keyboard : For Maria Barbara »…

16juin

En quelque sorte en complément de mes deux articles des 13 et 14 mai derniers,

« « 

et « « ,

voici en date d’hier 15 juin 2023,

cet article-ci de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « Pour Maria Barbara« , à propos de l’album triple, lui-même intitulé « Köthen 1717 – 1723 For Maria Barbara« , soit le volume 8 de l’intégrale en cours, par Benjamin Alard, de « The complete works for keyboard » de Johann Sebastian Bach,

soit l’album Harmonia Mundi HMM 902469.71 …

POUR MARIA BARBARA

Pas d’orgue _ en effet _ cette fois, Benjamin Alard narre les années de Cöthen, endeuillées par la perte de la première épouse de Bach, Maria Barbara, et nous conduit sur deux instruments choisis avec art – un somptueux Couchet-Blanchet conservé au Musée de Provins, et un clavicorde sorti des ateliers d’Émile Jobin en 2018 assorti d’un pédalier – dans l’intimité _ voilà : familiale et affective… _ du compositeur.

Musique à usage strictement domestique pour les Inventions et les Sinfonias, l’univers intime, les tendres guirlandes de portraits et de danses des Suites françaises que Benjamin Alard assortit de Préludes de François Couperin rejoignant selon lui _ mais oui ! _ cet univers de l’intime.

Les instruments sont touchants _ oui ! _ autant que le jeu _ si délicat, tellement juste, de Benjamin Alard… _ qui déleste les Inventions et Sinfonias de toute notion pédagogique et donnent aux Suites des fantaisies, un allant _ oui _, une variété _à la française… _ de climat qui en changent l’écoute.

..;

Le claveciniste ajoute _ superbement ! _ quantité de pièces « transcrites » par Bach dans son atelier et pour sa pratique consolatrice durant son veuvage, collections de merveilles _ oui, oui, oui ! _ trop peu enregistrées qui augmentent les pouvoirs poétiques de cette huitième livraison. Écoutez seulement _ aux plages 1 à 4 du premier CD de ce coffret de 3 _ la Deuxième Sonate pour violon _ BWV 1003 _ teintée de nostalgie par cet étonnant clavicorde _ merveilleux ! _ si bien capté _ oui _ par les micros d’Alban Moraud.

LE DISQUE DU JOUR

Johann Sebastian Bach(1685-1750)


The Complete Works for Keyboard, Vol. 8 :
Köthen, 1717-1723,
“For Maria Barbara

Sonate pour clavier en
ré mineur, BWV 964

Partita pour violon seul No. 2 en ré mineur, BWV 1004
(extrait : V. Chaconne – arr. pour clavier seul)

Prélude et Fugue pour orgue en ré mineur, BWV 539
(version au clavicorde avec pédalier)

Adagio en sol majeur, BWV 968
Pedal-Exercitium, BWV 598 (version au clavicorde avec pédalier)
Grande Fantaisie et Fugue en sol mineur, BWV 542 (extrait : I. Fantasia)
Inventions et Sinfonias, BWV 722-801 (Intégrale)
Suite française No. 1 en ré mineur, BWV 812
Suite française No. 5 en sol majeur, BWV 816
Suite française No. 3 en si mineur, BWV 814
Suite française No. 4 en mi bémol majeur, BWV 815 (avec Prélude, extrait de la version BWV 815a)
Suite française No. 2 en ut mineur, BWV 813
Suite française No. 6 en mi majeur, BWV 817


François Couperin (1668-1733)
L’Art de toucher le clavecin (extraits : Préludes en ré mineur, en sol mineur, en si mineur et en mi mineur)

Benjamin Alard, clavecin

Un coffret de 3 CD du label harmonia mundi HMM 902469.71

Photo à la une : le claveciniste Benjamin Alard – Photo : © DR

Un régal !

Ce vendredi 16 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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