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Stephane Degout, plus que jamais au sommet : le CD « Enfers _ Famous Opera Scenes by Jean-Philippe Rameau »

09mar

Un nouvel article, Inferno,

de Jean-Charles Hoffelé sur son blog Discophilia, du site Artamag,

m’a conduit

à mieux écouter

le CD Enfers _ Famous Opera Scenes by Jean-Philippe Rameau  

de Stéphane Degout

avec l’Ensemble Pygmalion que dirige Raphaël Pichon :

Soit le CD Harmonia Mundi HMM 902288.


J’avais été déçu par un récital Bach

de Pygmalion et Raphaël Pichon

à l’Auditorium de Bordeaux, le 5 février 2018 :

pas assez soigné

 et avec trop de coupures dans les cantates données.

Le CD Enfers avait donc fait les frais

du souvenir tenace de cette mauvaise humeur mienne à l’égard de Pichon. 

Et alors même que sur un programme _ en partie ramélien _ assez proche,

j’avais filmé au caméscope,

du haut de la chaire _ baroquissime _ de Sainte-Walburge, à Bruges,

La Simphonie du Marais, de Hugo Reyne,

avec le baryton Thierry Félix ;

c’était le 7 août 1993 _ le soir même des obsèques, à Bruxelles, du roi Baudouin.

Bruges peu à peu allait sortir du deuil qui l’anesthésiait jusque là.

Lors du Festival des Flandres de 1993 _ il y a déjà 26 ans.


J’ai sous les yeux le programme de ce concert de 1993

que Hugo Reyne avait intitulé

_ par un parfait hasard eu égard à la spécificité (tellement singulière !) de telles circonstances de deuil profond ! _

« Des Ténèbres aux Lumières » !

Je mets ici en gras ce qui est commun

entre le récital de Thierry Félix et La Symphonie du Marais

et le CD de Stéphane Degout et Pygmalion :

_ Jean-Fery Rebel : le chaos (extrait des Éléments)

_ Jean-Philippe Rameau : « Profonds abîmes du Ténare » (extrait du Temple de la Gloire)

_ Ouverture de Zaïs

_ « Monstre affreux, monstre redoutable » (extrait de Dardanus)

_  Ouverture de Hippolyte et Aricie

_ « Puisque Pluton est inflexible » (extrait de Hippolyte et Aricie)

_ Ouverture de Zoroastre

_ « Éveillez-vous ! » (extrait de Zaïs)

_ Ouverture du Temple de la Gloire

_ La Fête du Soleil (extraite des « Indes Galantes« ) :

… « Soleil, on a détruit tes superbes asiles »

… Adoration du Soleil : « Brillant Soleil ! »

… Dévotion au Soleil : « Clair flambeau du Monde »

Georg Frideric Händel : Ouverture des Royal Fireworks.

Eh bien !

à la ré-écoute de ce CD Degout,

je réévalue complètement mon appréciation,

au moins des interprétations de ce génial baryton qu’est Stéphane Dégout :

quelle superbe intelligence des textes,

quel art de la diction la plus juste qui soit !

quel timbre !

_ mais oui ! et cest bien sûr fondamental !!! _

et quel merveilleux art du chant !

Tout tremble ici !!!

en ces Enfers…

Voici, maintenant, l’article Inferno de Jean-Charles Hoffelé :

INFERNO

Sujet, le Ténare, objet la métaphore de la tragédie lyrique entre Rameau et Gluck, ses gains et surtout ses pertes. On ne voit guère ces dernières tant le baryton noir _ voilà _, l’ardeur vocale _ oui _, l’intensité lyrique et dramatique _ oui _, la splendeur des mots _ tout cela est parfaitement cerné ici ! _ qu’y déploie Stéphane Degout dessine des personnages qui semblent _ voilà : quelle extraordinaire puissance de présence ! _ émaner du disque comme jaillis _ oui _ de la scène _ même _ : cet Anténor plein de douleurs et de craintes dans l’attente du monstre, cet Oreste parricide qui hurle sa conscience, se voient _ et s’imposent à nous _ autant qu’il s’entendent.

Ce disque quasi parfait _ mais oui _ en six stations, entre théâtre – beaucoup – et église (un peu, et moins convaincant à vrai dire _ et c’est tout à fait juste ! _), célèbre Stéphane Degout dans son répertoire de cœur _ voilà ! quel royal interprète ! _, et cet opulent drame imaginé avec Pygmalion et Raphaël Pichon, réserve quelques moments d’anthologie, comme le _ redoutablissime _ “Trio des Parques” d’Hippolyte et Aricie _ les musiciens de l’Académie royale avaient carrément refusé de le jouer lors de la première ! _ ou l’Hostias et preces tibi rebrossé _ dans la Messe de Requiem _ de Castor et Pollux selon Reinould van Mechelen magnifique chanteur, lui aussi : ténor.

Lorsque résonne « Quelle plainte en ces lieux m’appelle », c’est Rita Gorr ! Non, Sylvie Brunet, Phèdre impérieuse, qui remet Rameau dans le ton de la Grande Tragédie, instant saisissant où Stéphane Degout, avec admiration, se sera laissé voler la vedette.

Album splendide _ oui _ à l’édition particulièrement soignée.

LE DISQUE DU JOUR





Enfers
Scènes extraits d’opéras de :

Jean-Philippe Rameau(1683-1764)
Zoroastre, RCT 62 (4 extraits)
Dardanus, RCT 35 (1 extrait)
Messe de Requiem sur des thèmes de “Castor et Pollux
(4 extraits : Requiem aeternam, Kyrie eleison, Domine Jesu Christe, Hostias et preces tibi)

Hippolyte et Aricie, RCT 43 (5 extraits)
Les Surprises de l’amour, RCT 58 (1 extrait : Loure)
Les Boréades, RCT 31 (extrait : Entrée de Polymnie)


Jean-Féry Rebel (1666-1747)
Les Elémens (extrait : Le Chaos)


Christoph Willibald von Gluck (1714-1787)
Iphigénie en Tauride, Wq. 46 (1 extrait)
Armide, Wq. 45 (1 extrait)
Orphée et Eurydice, Wq. 30 (3 extraits : Sinfonie infernale, Danse des furies, Ballet des ombres heureuses)


Stéphane Degout, baryton
Avec aussi :
Emmanuelle de Negri, soprano
Sylvie Brunet-Grupposo, mezzo-soprano
Stanislas de Barbeyrac, tenor
Reinould van Mechelen, ténor
Mathias Vidal, ténor
Thomas Dolié, baryton
Nicolas Courjal, basse

Pygmalion
Raphaël Pichon, direction

Un livre-CD du label harmonia mundi HMM902288
….

Photo à la une : le baryton Stéphane Degout – Photo : © Julien Benhamou

 

Ce samedi 9 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Avec les Muffatti, découvrir un Bach inattendu : un Bach en concertiste londonien (à la Händel), ou hambourgeois (à la Telemann)…

23fév

Et si Johann Sebastian Bach

s’était finalement un peu émancipé de Leipzig ?


Certes, à Leipzig,

avec ses fils, ses élèves

et quelques amis musiciens peut-être étudiants à l’université,

 

Bach a _ un peu _ poursuivi l’entreprise _ festive _ de concerts publics

inaugurée par son ami Georg Philipp Telemann,

au Café Zimmermann,

à Leipzig, donc ;

concerts publics et amicaux

dont nous demeurent au catalogue quelques œuvres :

concertos pour clavecin(s), concertos pour violon(s),

etc.


Ici,

en un CD Ramée

intitulé Concertos for Organ and Strings,

le CD Ram 1804,

l’excellent ensemble Les Muffatti,

que dirige Bart Jacobs _ auteur des « Reconstructions » des œuvres absolument originales ici proposées

à partir d’éléments empruntés à d’autres œuvres de Bach, et transcrites ; 

et qui tient l’orgue : l’orgue Thomas de l’église Notre-Dame et saint Leodegar, de Bornem (en Belgique) _,

nous propose un Bach étonnament ludique,

tout à fait tonique

et proprement enthousiasmant !

Voilà !

Un peu comme Händel

en ses Concertos pour orgue à Londres,

ou Telemann, à Hambourg…

Bien sûr, il ne s’agit là, en effet, que de « reconstructions« 

de la main de Bart Jacobs ;

mais le résultat sonne tout à fait « à la Bach« ,

sur un orgue

qui aurait été en quelque sorte libéré

de l’exclusivité de ses fonctions lithurgiques et ecclésiales !!!

pour un concert public festif,

et même carrément endiablé…



Soit une jubilatoire surprise !

Ce samedi 23 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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