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Musiques de joie : la tendresse sensible et élégante de l’Armonico Tributo (1682) du megèvois Georg Muffat (Megève, 1653 – Passau, 1704)

23avr

Parmi mes compositeurs de chevet,

le megèvois (Megève, 1er juin 1653 – Passau, 23 février 1704), d’ascendance écossaise,

et qui fit carrière en Alsace (Molsheim, Sélestat), Autriche (Vienne, Salzbourg) et Bavière (Passau),

Georg Muffat.

Georg Muffat a appris le style français à Paris,

auprès de Jean-Baptiste Lully (Florence, 1632 – Paris, 1687),

et le style italien à Rome,

auprès de Bernardo Pasquini (Massa, 7 décembre 1637 – Rome, 21 novembre 1710)

et Arcangelo Corelli (Fusignano, 1653 – Rome, 1713).

Il est ainsi un des maîtres fondamentaux de ce que François Couperin (Paris, 1668 – Paris, 1733)

nommera « les goûts réunis« …

On peut ressentir la tendresse idiosyncrasique de ce compositeur voyageur des quatre coins de l’Europe

dans des œuvres d’un classicisme baroque plein de charme et toujours élégant…

Dont j’ai choisi, comme exemple de joie musicale,

les 5 Sonates de l’Armonico Tributo, de 1682 ;

et dans l’interprétation, en octobre 2000, de l’Ensemble Musica Antica Austria,

dirigé par le violoniste virtuose Gunar Letzbor _ né à Linz en 1961 _ ;

soit le CD Symphonia SY 00183.

Un enregistrement superbe !!!

Qu’on pourra compléter par une vidéo d’un concert donné au Festival d’Utrecht, le 27 août 2013,

par ces mêmes Musica Antiqua Austria et Gunar Letzbor,

de la Missa in labore requies de Georg Muffat ;

accessible aussi dans le CD Pan Classics PC 10301 de ce titre,

l’enregistrement de ce CD au mois d’août 2013 à la cathédrale de Gurk, en Autriche,

est paru en 2014… 

Ce jeudi 23 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’ami Telemann, encore, ses raffinés Quatuors parisiens…

05avr

De l’ami Telemann,

voici, encore,

les merveilleux Quatuors parisiens

parus en 1730, pour les six premiers d’entre eux (dits 6 Quadri), publiés à Hambourg ;

et parus en 1738 pour les six suivants (dits Nouveaux Quatuors parisiens), publiés à Paris.

Par exemple

dans l’interprétation de l’excellent Ensemble _ particulièrement fin _ Florilegium,

que dirige le flûtiste Ashley Solomon,

soient les 3 CDs Channel Classics :

CCS 13598 (paru en 1999),

CCS SA 20604 (paru en 2004)

et CCS SA 21005 (paru en 2005).

Ou bien dans l’interprétation _ de référence _

des frères Kuijken (Barthold, Sigiswald et Wieland) et Gustav Leonhardt,

dans le coffret de 3 CDs Sony Vivarte S3K 63115,

enregistré en 1997.

Ou encore par

Wilbert Hazelzet et le trio Sonnerie (composé de Monica Hugget, Sarah Cunningham et Mitzi Meyerson),

en 3 CDs Virgin Classics :

VC 7 91450-2 (paru en 1991)

VC 7243 5 45020 2 6 (paru en 1994)

et VC 7243 5 45045 2 5 (paru en 1995).


Et je n’aurai garde d’oublier le CD des Quatuors n°1, 4 et 6 des Nouveaux Quatuors en six suites de 1738

mon ami Philippe Allain-Dupré

avec Enrico Gatti, Marianne Müller et Jan-Willem Jansen,

le CD ADDA Révérence RV 89006,

enregistré à Cordes-sur-Ciel, au mois d’octobre 1988 ;

depuis novembre 2017,

cet enregistrement superbe est accessible à l’écoute sur you tube..

Une musique de goûts réunis

d’une élégance raffinée…

Ce dimanche 5 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la bonne humeur égale de l’ami Telemann, et la vivante compagnie de sa Musique de table, en 4 généreux CDs

04avr

Ce samedi très ensoleillé de début avril,

je reviens à l’excellente compagnie _ à la fois paisible et tonique : vivante ! _

de l’ami Telemann :

il n’est certes pas du genre à se pousser du col _ jamais ! _,

et sait très amicalement _ humainement ! _ varier les plaisirs musicaux qu’il nous donne.

Telemann a ainsi quelque chose de l’ami Jean de La Fontaine… 

J’ai donc opté aujourd’hui pour son recueil de plus de 4 heures de musique

_ Telemann est aussi un généreux ! _,

en 3 « Productions« , de musique de table,

Tafelmusik,

publié, en souscription, à Hambourg en 1733

_ et 206 personnes souscrivirent, parmi lesquelles, à Dresde, Pantaleon Hebenstreit et Johann Georg Pisendel, à Berlin, Johann Joachim Quantz, à Paris, Michel Blavet, et à Londres Händel _ :

chacune de ces « Productions » comportant

_ je cite in extenso le titre de la publication originale _

« une Ouverture avec la Suite à 7 instruments,

un Quatuor,

un Concert à 7,

un Trio,

un Solo,

et une Conclusion à 7,

et dont les instruments se diversifient par tout ;

composée par George Philipp Telemann,

Maître de Chapelle de L. A. S. le Duc de Saxe-Eisenach, et le Margrave de Bayreuth ;

Directeur de la Musique à Hambourg« .

Et j’alterne à l’écoute deux interprétations

de ma discothèque,

toutes deux publiées _ je le note _ en 1989 :

le quadruple album _ Teldec 8.35670 244 688-2 _ du Concentus Musicus Wien,

sous la direction de Nikolaus Harnoncourt,

et le quadruple album _ Archiv 427619-2 _ du Musica Antiqua Köln,

sous la direction de Reinhard Goebel.

Et je regrette au passage que l’excellent ensemble Florilegium

ne nous ait pas encore gratifiés d’une intégrale de cette Tafelmusik !

Telemann est un ami de la meilleure compagnie _ la plus humaine… _ qui soit :

d’humeur égale et toujours bienveillante ;

en une œuvre constamment vivante, ouverte et variée.

Ce vaste _ et ordonné _ recueil

modestement intitulé « Musique de table« 

est d’un constant régal,

en sa variété superbement accomplie

de « goûts réunis« …

Ce samedi 4 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Grandeur de Telemann : les 6 Sonatas à Violon seul accompagné par le clavecin (de Francfort en 1715)

16déc

L’œuvre de Georg Philipp Telemann (1681 – 1767)

est immense, très variée

et aussi très vaste ;

et elle n’a pas encore le retentissement présent

de celle de son ami Johann Sebastian Bach (1685 – 1750).

Son étendue est telle,

que,

à la différence de celle de son ami Bach,

bien de ses œuvres demeurent encore inédites à l’enregistrement discographique,

comme au concert :

un chantier à continuer de visiter-explorer

pour nore réjouissance la plus grande…

Le CD Frankfurt Sonatas

_ le CD Aparté AP217 _,

de Gottfried von der Goltz, au violon,

avec, au continuo,

Annekatrin Beller, au violoncelle,

Torsten Johann, au clavecin ou à l’orgue,

et Thomas C. Boyse, au théorbe,

nous révèle en toute sa plénitude

un merveilleux splendide opus 1 du compositeur

_ opus peu enregistré jusqu’ici

(par Stephan Schardt, violon, Elisabeth Wand, violoncelle et Sonja Kemnitzer, clavecin, chez MDG, en janvier 2014 ; et par Valerio Losito, violon, et Federico Del Sordo, clavecin, chez Brilliant en février 2017) ;

mais cette présente réalisation-ci par Gottfried von der Goltz,

avec un continuo diversifié et splendide, de même que le jeu du violoniste est d’une admirable finesse et vie,

est proprement sublime ! _ :

du niveau _ pas moins ! _ des chefs d’œuvre équivalents de Bach…

On y trouve le goût telemannien

de ce que François Couperin appellera en sa publication, en 1722, à Paris, de ses Concerts royaux de 1714 et 1715, « les goûts réunis« ,

je veux dire les inspirations et styles français et italiens,

en une merveilleuse et magnifiquement inventive admirable synthèse

proprement telemannienne…

Il faudrait aussi se pencher un peu sur les biographies respectives de Telemann et de Bach

pour mieux préciser dans quelles circonstances et comment

ils ont pu échanger et enrichir mutuellement leurs inspirations et inventions musicales…

Déjà, je me souviens que Carl Philipp Emanuel Bach,

né le 8 mars 1714 à Weimar,

comporte parmi les parrains de son baptême

Georg Philipp Telemann…

En 1715, Telemann et Bach étaient donc déjà amis…

En tout cas,

voici un parfait CD Telemann,

nécessaire et merveilleusement jouissif  !

D’une séduction absolue !!!

Ce lundi 16 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le très beau travail de fond de Johannes Pramsohler : ses CDs Dresden, Paris, London

14juil

Johannes Pramsohler poursuit son superbe travail de fond musical et discographique.

Ce qui intéresse Johannes Pramsohler dans ces 3 CDs _ Dresden, Paris et London : les CDs Audax 13701 (en 2014 : le tout premier CD Audax…), 13717 et 13718 (maintenant)_, c’est la pénétration de la Sonate en trio italienne dans les capitales européennes à la toute fin du XVIIe siècle ; et la réalisation progressive de ce que François Couperin a qualifié de « goûts réunis« .
Les programmes de l’Ensemble Diderot sont très riches et bien pensés,
et la réalisation (baroque) parfaite… Le résultat est chaque fois enthousiasmant ! Prochaine étape : Berlin _ m’a confié Johannes Pramsohler.

Ce samedi 13 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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