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Musiques de joie : la tendresse superlative (et miraculeuse !) du cher Henri Ledroit dans des Motets à voix seule du merveilleux Henri Dumont (1610 – 1684)

13juin

Pour prolonger et dépasser encore

la beauté de l’Introït du Requiem d’André Campra

de mon article hier,

je vais creuser dans les rangées serrées des CDs de ma discothèque,

à la pêche _ miraculeuse ! _ d’un CD d’Henri Dumont, au choix.

Henri Dumont : Looz, 1610 – Paris, 8 mai 1684.

Le maître de la musique d’église française,

juste avant la _ sublime, aussi _ pompe versaillaise…

 

Et voilà que je tombe, parmi une dizaine d’autres CDs,

sur le CD Motets à voix seule de Henri Dumont,

par le Ricercar Consort …et Henri Ledroit !!! ;

soit le CD Ricercar 029004,

enregistré les 25-26 et 27 juillet 1984, en l’église Saint-Jean, de Beauvais, en Belgique.

Vite, vite, sur la platine !

Et là, immédiatement,

le miracle du charme absolu du timbre de la voix, 

et plus encore de l’art divin de chanter

du cher Henri Ledroit,

vient tout combler !

C’est sublimissime de la justissime tendresse qu’il faut !

Et Dumont, et Ledroit !

Hélas, je n’ai pas trouvé sur le web de podcast de cette performance magique…

Il n’y a plus qu’à rechercher dans l’empyrée

cette sublime galette…

Un art _ sans art _ irremplacé…

Á défaut,

mais sans le charme confondant de l’enregistrement avec le Ricercar Consort, en 1984,

cet autre podcast, d’un Memorare de Dumont, avec Henri Ledroit,

et avec Philippe Herreweghe et la Chapelle royale,

enregistré en juillet 1981 en Charente-Maritime :

mais la tendresse confondante _ de Dumont et de Ledroit _ n’y est hélas pas…

C’est qu’il faut aussi un miracle pour qu’un enregistrement soit parfait !!!

Ce samedi 13 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les sublimes Lamentos de la famille Bach par le sublime Henri Ledroit, en 1984

01juin

Pour poursuivre _ encore un instant Monsieur le bourreau ! _

avec l’inépuisable joie que continuent de nous donner, à profusion,

et pour l’éternité,

l’art et la voix sublimes du regretté Henri Ledroit (Villacourt, 11 mars 1946 – Nancy, 10 mai 1988),

je mets sur ma platine, ce matin du lundi de Pentecôte,

le CD,

enregistré en l’église Saint-Jean, de Beaufays, en Belgique, les 1er, 2 et 3 décembre 1984,

sobrement intitulé Solokantaten

_ le CD Ricercar 020002 _

qui nous permet de continuer  _ encore un instant, Monsieur le bourreau !à nous réjouir si intensément _ à dimension transcendante d’éternité _

de cet art, et de cette voix,

incroyablement sublimes

_ les anges eux-mêmes ne nous enchanteraient pas mieux !!! _

d’Henri Ledroit ;

dans un récital parfait de merveilleuses Cantates de la famille Bach :

non seulement

de Johann-Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1695 – Leipzig, 28 juillet 1750),

mais aussi de Johann Bach (Wechmar, 26 novembre 1604 – Erfurt, 13 mai 1673),

de Johann-Michael Bach (Arnstadt, 9 août 1648 – Gehren, 17 mai 1694), le beau-père de Johann-Sebastian,

et Johann-Christoph Bach (Arnstadt, 6 décembre 1642 – Eisenach, 31 mars 1703), un des cousins germains du père de Johann-Sebastian ;

tous compositeurs magnifiques.

Et j’ai choisi ici l’intensité lumineuse et profonde, incomparable !, de l’interprétation d’Henri Ledroit et du Ricercar Consort,

avec, notamment, le premier violon de François Fernandez, et Bernard Foccroulle à l’orgue positif,

dans deux merveilleux Lamentos _ qu’on en juge ici par les podcasts ! _

qui nous tirent des larmes de bonheur :

la cantate Ach, dass ich Wassers genug hätte, de Johann-Christoph Bach,

et la cantate BWV 53 Wiederstehe doch der Sünde, de Johann-Sebastian Bach.

Dans le livret de ce CD Ricercar 020002,

et concernant ces deux Cantates,

William Hekkers indique ceci :

« Rien d’étonnant à ce que le Lamento de Jean-Christophe Bach et la Cantate de Jean-Sébastien Bach soient proches parentes par leur écriture : dissonances omniprésentes dans les harmonies hypertendues, dans les intervalles diminués et le chromatisme des lignes mélodiques.

Le thème qu’illustrent les deux œuvres est le même : le péché, source de souffrance, qui « décentre » l’être humain et le fait entrer dans le monde de la « pathopoiia », l’éloigne de l’« Harmonia » universelle en l’éloignant de ses semblables et de son Dieu.

Dès le début de la Cantate BWV 54, nous sommes d’emblée décentrés sans aucune préparation, par une dissonance qui ne retrouvera, très provisoirement, sa résolution et son point d’appui sur un accord parfait de tonique, qu’après dix mesures.

Ici, le figuralisme et la rhétorique baroques se font les serviteurs de la théologie avec une puissance dramatique et expressive rarement atteinte.

Luther n’écrivait-il pas que « Dieu a aussi prêché l’Evangile par la musique ? » »…


C’est cette extraordinaire « puissance dramatique et expressive »  que le génie si idiosyncrasique _ unique ! irremplacé… _ de l’interprétation d’Henri Ledroit,

par la souplesse merveilleuse de son art et le timbre _ à la fois fragile et considérablement portant.. _, si émouvant de sa voix,

unique,

sait nous faire si jubilatoirement ressentir

et partager.

A chaque écoute,

et comme à la fraîcheur innocente de la toute première fois,

l’élévation du chant d’Henri Ledroit nous fait frémir et transcender de joie.

Un grand merci aussi à Jérôme Lejeune,

le directeur artistique de ces CDs Ricercar,

pour la qualité transcendante, elle aussi, de son travail…

Ce lundi 1er juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le sublime Air de cour « Quand on vous dit que l’on vous ayme… » de Joseph Chabanceau de La Barre (1633 – 1678) par le sublime Henri Ledroit (1946 – 1988), en 1984 et en 1987

31mai

Au sein du _ merveilleux _ répertoire de l’Air de cour français,

la place royale, au disque, revient sans conteste au sublime

Henri Ledroit (Villacourt, 11 mars 1946 – Nancy, 10 mai 1943),

et tout spécialement dans ses interprétations dAirs

de Joseph Chabanceau de La Barre (Paris, 21 mai 1633 – Paris, 6 mai 1678) ;

dont le possède 2 CDs absolument magnifiques,

stupéfiants de vie, charme et beauté  :

_ le CD Joseph Chabanceau de La Barre Airs de cour,

soit le CD Fy FYCD 117,

enregistré en studio à Paris du 7 au 9 août 1984,

et comportant 14 Airs

extraits du Livre d’Airs à 2 parties avec les seconds couplets en diminutions, du compositeur, publié en 1669 ;

avec au luth et au théorbe Matthias Spaeter ;

dont le merveilleux Un feu naissant vient d’enflammer mon cœur

_ et le CD d’hommage Henri Ledroit (contreténor),

publié par INA Mémoire vive IMV 021, en 1996,

et comportant 4 Airs de cour de Joseph Chabanceau de La Barre ;

avec Anne-Marie Lasla à la viole de gambe et Aline Zylberajch au clavecin,

enregistrés live dans le cadre des Journées Lully du Centre de Musique Baroque de Versailles, en 1987 :

« Si c’est un bien que l’espérance« ,

« Depuis quinze jusqu’à trente« ,

« Ah ! je sens que mon cœur va mourir« 

et « Quand on vous dit que l’on vous ayme » : mon préféré ; je le repasse en boucle

Un clic, et vous les écoutez ici.

De ce merveilleux Air Quand on vous dit que l’on vous ayme

on peut aussi comparer

cette interprétation-là d’Henri Ledroit en 1987,

avec la viole de gambe d’Anne-Marie Lasla et le clavecin d’Aline Zylberajch, dans le CD INA Mémoire vive

avec celle-ci d’Henri Ledroit en 1984,

avec le luth de Matthias Spaeter, dans le CD Fy… 

La voix

et l’art de dire et chanter d’Henri Ledroit

sont _ pour l’éternité _ frémissants de vie…

Henri Ledroit,

fauché par la camarde en mai 1988,

n’a pas eu de vrai successeur

dans ce chant français si délicat et fort…



Ce dimanche 31 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la Cantate Was betrübst du dich, meine Seele, de Christoph Bernhard (1628 – 1692), par le génial Henri Ledroit et le Ricercar Consort

21mai

Ce soir,

en même temps qu’un honneur à une sublime musique :

la Cantate « Was betrübst du dich, meine Seele » de Cristoph Bernhard
(Kolberg, 1er janvier 1628 – Dresde, 14 novembre 1692),
extraite des Geistliche Harmonien, erster Theil, de 1665, à Dresde
un hommage à un sublime chanteur
_ précocement disparu _ :
le génial Henri Ledroit
(Villacourt, 11 mars 1946 – Nancy, 10 mai 1988),
en un CD superlatif,
le CD Ricercar 034008 « Deutsche Barock Kantaten (I) » ;
comportant aussi des Cantates de
Franz Tunder,
Dietrich Buxtehude,
Heinrich Schütz,
Johann-Philipp Krieger,
Johann-Rudolf Ahle,
et l’empereur Léopold Ier,
avec le Ricercar Consort
constitué de
François Fernandez et Mihoko Kimura, violons,
Philippe Pierlot, Gail Ann Schröder et Kaori Uemura, basses de viole,
et Guy Penson, orgue et clavecin ;
et sous la direction artistique de cet inlassable défricheur qu’est Jérôme Lejeune.
Un programme fabuleux de beauté,
enregistré les 9, 10 et 11 octobre 1985,
en l’église Saint-Apollinaire de Bolland, en Belgique.
Cette musique des anges à écouter ici
je l’avais découverte au concert _ dix mois auparavant cet enregistrement _
par le même sublime Henri Ledroit, chantant à à peine deux mètres de moi,
au Temple du Hâ à Bordeaux, le 18 décembre 1984 :
j’en possède un enregistrement…
… 
C’était mon tout premier concert de musique baroque.
Quel choc !
Inoubliable !!!
Ce samedi 9 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa
Demain, ce sera, je m’en avise à l’instant,
le 32e anniversaire de la disparition d’Henri Ledroit.
….
« thing of beauty is a joy for ever :
Its loveliness increases ; it will never
Pass into nothingness ; but still will keep.
A bower quiet for us, and a sleep. »
John Keats, Endymion

La Rêveuse en un CD Buxtehude pour la troisième fois : une merveilleuse réussite !

17fév

L’Ensemble La Rêveuse

_ autour de Florence Bolton et Benjamin Perrot _

nous offre maintenant un troisième CD Mirare

_  MIR 442 : un CD de cantates pour voix seules _

consacré à Dietrich Buxtehude (1637 – 1707),

et à des compositeurs plus ou moins de son cercle, à Lübeck

ou Hambourg,

_ avec, en effet, aussi, des œuvres de Franz Tunder (1614 – 1667 : le beau-père de Buxtehude),

Johann Philipp Förtsch (1652 – 1732, musicien à Hambourg),

Gabriel Schütz (1633 – 1710/11, né à Lübeck)

et Christian Geist (ca. 1650 – 1711 ; lui aussi a exercé à Hambourg),

à l’époque du développement, là, du somptueux stylus fantasticus…:

il s’agit d’œuvres conservées en manuscrits à la Bibliothèque d’Uppsala

dans les richissimes Fonds Düben… _,

après un CD Buxtehude – Reincken, en 2009 _ MIR 074 _,

et un autre Dietrich Buxtehude, en 2017 _ MIR 303 _,

de musique instrumentale, ceux-là :

un CD Buxtehude Cantates pour voix seule _ Manuscrits d’Uppsala,

avec la participation très engagée _ et magnifique _ de la superbe soprano Maïlys de Villoutreys.

Ce CD est véritablement enchanteur.

Et je dois dire que, personnellement,

il me rappelle

le tout premier concert de musique baroque auquel _ sidéré et ébloui ! _ j’ai assisté

_ j’étais au premier rang _ :

c’était le mardi 18 décembre 1984, au Temple du Hâ, à Bordeaux ;

un récital Heinrich Schütz (1585 – 1672) – Dietrich Buxtehude (1637 – 1707)

_ avec aussi des œuvres de Heinrich Schmelzer (1671 – 1600), Carl Friedrich Abel (1723 – 1787) et Christoph Bernhard (1627 – 1697) _

par le sublissime Henri Ledroit,

avec Daniel Cuiller, Michèle Sauve, violons,

Pere Ros, viole de gambe,

et Jean-Charles Ablitzer, à l’orgue.

Ce souvenir demeure, forcément, extrêmement vivant…

Ce lundi 17 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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