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« Le Quai Ravel » (à Ciboure), oeuvre (en 1923) de François-Xavier Bibal (1878 – 1944), mise en vente (aux enchères) à Bordeaux le 22 septembre prochain ; et les liens de Maurice Ravel avec les Bibal et les Gaudin, via sa cousine (côté Delouart) Magdeleine Hiriart…

16août

« Le Quai Ravel » _ à Ciboure _,

une petite huile sur panneau de 24 cms sur 33,5, disposée en un cadre de chêne et bois peint, datée de 1923, et signée François-Xavier Bibal (Saint-Jean-de Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944),

sera mise aux enchères _ lot 33 _ à Bordeaux le 22 septembre prochain.

On sait la proximité _ durant toute sa vie : Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) avec les familles Gaudin et Bibal de Saint-Jean-de-Luz.

 

Et mes recherches ont permis d’établir la parenté très effective de Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) avec son cousin bien réel Maurice Ravel.

L’époux de Magdeleine Hiriart, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 9 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910),

étant le fils aîné d’Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) et son époux St-Martin-Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) _ leur mariage a eu lieu à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875 _

il se trouve que le fils unique de Charles Gaudin et Magdeleine Hiriart, Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), lui-même ami _ et chauffeur en leurs virées automobiles de par le pays basque à la fin des années 20 et début des années 30 ; cf cet indispensable outil de connaissance sur Ravel que constitue la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo !.. _ de Maurice Ravel,

était,

par sa grand-mère paternelle Annette Bibal et son grand-oncle, frère cadet d’Annette, le peintre Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao, 2 avril 1898),

cousin germain de François-Xavier Bibal, le peintre qui nous intéresse ici,

auteur de ce « Quai Ravel« , en 1923… 

Dans la correspondance jusqu’ici retrouvée de Maurice Ravel,

les noms des peintres Pascal Bibal et son fils aîné François-Ignace Bibal ne sont pas jusqu’à ce jour apparus.

Et pourtant François-Ignace Bibal,

très proche affectivement de ses tantes Annette Bibal-Gaudin et Bernardine Bibal  _ la « Tante Bibi » de la famille Gaudin de la Correspondance de Maurice Ravel _ (Saint-Jean-de-Luz, 22 août 1855 – Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1943),

et Maurice Ravel _ son quasi cousin par alliance, via Magdelaine Hiriart, son époux Charles Gaudin, la belle-mère de Magdelaine Annette Bibal-Gaudin, et le frère de celle-ci (et père de François-Ignace Bibal), Pascal Bibal… _

devaient forcément croiser leurs pas lors des divers séjours à Saint-Jean-de-Luz de Maurice Ravel :

que ce soit au 41 rue Gambetta, puis _ à partir du mois de juillet-août 1924 _ à la Villa Mirentxu, rue du Midi et au 5 Place Maréchal-Foch,

je veux dire aux domiciles des Gaudin (Annette Bibal-Gaudin, Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _ la meilleure (et plus proche) amie luzienne de Maurice Ravel ! _, Jane Gaudin-Courteault (Saint-Jean-de-Luz, 18 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979), qui reviendra vivre à Saint-Jean-de-Luz après le décès de son mari Henri Courteault (Pau, 26 août 1869 – Paris, 2 novembre 1937),

ou aux domiciles des Bibal

_ ou encore aux toutes proches rue Garat, ou rue Tourasse _, le centre de Saint-Jean-de-Luz étant grand comme un mouchoir de poche… 

Ce mardi 16 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’énigme à élucider du déni de cousinage effectif d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) avec Maurice Ravel (1875 – 1937) : une énigme qui demeure à résoudre…

10oct

Pour répondre à une question précise d’Eric Rouyer

concernant mes recherches sur le cousinage luzien de Maurice Ravel avec les Hiriart et les Gaudin,

et leurs descendants…

L’énigme du déni de cousinage effectif d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) avec Maurice Ravel (1875 – 1937) : c’est bien là une question cruciale.
 
La question de ce cousinage au 2d degré de Dominique Hiriart (1849 – 1926) avec Marie Delouart (1840 – 1917)
puis, au 3e degré, de leurs enfants respectifs Magdeleine Hiriart – Gaudin (1875 – 1968) et Maurice Ravel (1875 – 1937)
_ cousinage reconnu par leurs lettres de condoléances des 8 octobre 1910 (pour le décès de Charles Gaudin, survenu le 12 septembre 1910),
et 24 novembre 1914 (pour les décès, sur le front, des frères Pierre et Pascal Gaudin, survenus le 12 novembre 1914) _,
ne s’est vraisemblablement posée, aux deux enfants d’Edmond Gaudin (1903 – 1988), Charles-Paul Gaudin (1938 – 2006) et sa sœur Maylen Gaudin – Lenoir (1942),
que quand ils ont eu sous les yeux _ j’ignore si c’est avant ou après le décès de Magdeleine Hiriart – Gaudin, survenu le 19 juin 1968 : probablement après… _
ces deux lettres (de condoléances) de 1910 (« Ma chère cousine… Maurice Ravel ») et 1914 (« Mon cher Maurice… votre cousine, Madeleine »),
la première qui a été conservée par Magdeleine,
et la seconde, par Maurice…
Possiblement à l’occasion d’un travail préparatoire à une exposition commémorative en l’honneur de Maurice Ravel : vraisemblablement pour l’anniversaire du centenaire de la naissance du compositeur, en 1975…
Et quand ont été sollicités des témoignages de proches ayant connu de près le compositeur…
 
Il me semble que si Magdeleine Hiriart – Gaudin avait été encore vivante en 1975,
elle aurait parlé, elle, sans détours, et pour ces commémorations, de son cousin Maurice Ravel, et de leur parenté effective…
 
Par leurs témoignages, les belles-sœurs de Magdeleine, Jane Gaudin – Courteault (1880 – 1979) et surtout Marie Gaudin (1879 – 1976)
ont collaboré, elles, surtout la généreuse Marie _ un peu moins Jane… _, à ces commémorations de Maurice Ravel en 1975 ;
mais j’ignore dans quelle mesure celles-ci, Marie comme Jane, avaient conscience de l’effectivité de ce cousinage entre le filleul de leur ancienne domestique et gouvernante Gachucha Billac (1824 – 1902) qu’était leur ami Maurice Ravel,
et leur belle-sœur Magdeleine Hiriart – Gaudin, fille de Dominique Hiriart (1849 – 1926), leur voisin (et notable) ayant pignon sur rue, lui aussi, rue Gambetta…
Maurice devait être _ et demeurer _ davantage pour elles le petit-neveu et filleul de leur chère Gachucha Billac (décédée le 17 décembre 1902),
que le cousin au 3e degré de leur belle-sœur (depuis le 28 septembre 1901) Magdeleine…
 
Je me demande aussi quels liens ont existé, après 1918, entre Magdeleine Hiriart – Gaudin et Maurice Ravel ? D’autres lettres ont-elles été échangées entre eux deux, comme entre Maurice Ravel et sa vieille et très chère amie Marie Gaudin (1879 – 1976) ?
Et si oui, que sont devenues ces lettres après le décès de Magdeleine ???
 
Et si Maurice Ravel a abondamment parlé de son amitié avec le jeune Edmond Gaudin, avec lequel il arpentait, en voiture, le pays basque, lors de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz,
en aucune lettre connue à ce jour, Maurice Ravel ne mentionne après 1914 le nom de sa cousine Magdeleine Hiriart -Gaudin…
 
Très aimablement, Madame Maylen Gaudin – Lenoir (née en 1942) m’a rapporté certains récits seulement oraux transmis dans la famille Gaudin concernant la venue et les séjours du petit Maurice, enfant, chez les Gaudin, rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz : c’était au petit Maurice, par exemple, qu’à table, on réservait les assiettes ébréchées _ un détail assez significatif…
De cette période de l’enfance de Maurice Ravel, et de ses séjours à Ciboure ou à Saint-Jean-de-Luz, nulle lettre n’est hélas connue de nous jusqu’ici…
 
De plus, toute sa vie, Maurice Ravel a été d’un tempérament très discret, voire secret, et parfaitement humble,
se consacrant passionnément et avec la plus grande rigueur, à son travail de composition, et à la plus grande excellence possible de ses œuvres : Ravel était perfectionniste !
Et même sa corrrespondance (surtout par de brèves cartes postales) était plutôt elliptique, et toujours avec pas mal de retard : il n’avait pas de temps à y consacrer…
 
Alors que la célébrité allait _ et va toujours _ en priorité aux artistes se faisant acclamer sur la scène ;
par exemple, le violoniste Jacques Thibaud, ou le chanteur Fédor Chaliapine, se sont fait construire de splendides villas à Saint-Jean-de-Luz ;
pas Maurice Ravel ;
dont l’immense célébrité (et fortune !), grâce au « Boléro », n’a été que posthume…
 
Certes Ravel a pu, après la Victoire de 1918, se produire un peu comme pianiste et un peu plus comme chef d’orchestre,
mais sans en retirer _ ni encore moins y rechercher _ beaucoup de gloire (ni d’argent), par exemple en France : ce fut surtout lors de tournées orchestrales aux Etats-Unis, en Espagne, en Autriche, etc.
Mais là n’était pas, et même loin de là, l’essentiel pour lui…
 
Et sa célébrité, puis gloire, de compositeur, s’est surtout révélée au grand public après sa mort en 1937, et après la Libération de 1945…
Pas mal aussi avec le développement et immense succès de l’industrie discographique…
 
 
Alors, comment comprendre ce déni de parenté effective avec Maurice Ravel de la part de son petit cousin Edmond Gaudin,
qui, très proche de lui, lui a servi de chauffeur dans ses virées de par tout le pays basque, en Espagne, comme en France, à l’occasion de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz,
à la fin des années 20 et au début des années 30 ?..
Edmond Gaudin a alors été un témoin vraiment très proche de la vie quotidienne de Maurice Ravel…
 
Edmond Gaudin a dit aussi à sa fille Maylen qu’il n’appréciait guère la musique de Ravel, m’a-t-elle confié…
 
Il y a là en effet un mystère,
qu’il serait bien intéressant d’élucider davantage…
 
Bien sûr, depuis le 15 mars 2020, la pandémie ne m’a pas permis de retourner souvent à Saint-Jean-de-Luz, non plus _ pas une seule fois ! _ qu’aux archives municipales de Ciboure _ devenues non accessibles au public _,
non plus que de rencontrer à nouveau Madame Gaudin – Lenoir, pour échanger plus longuement avec elle,
tant autour de ses souvenirs personnels, que des archives familiales qu’a conservées son frère Charles-Paul Gaudin ;
ou encore ses cousins Courteault…
 
À suivre, 
 
Ce dimanche 10 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’immense plaisir de la lecture de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel ; et l’entretien de la curiosité…

17mar

Achevant à l’instant, page 1352, l’Intégrale de la Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens

de Maurice Ravel,

je tiens à souligner le plaisir que je prends

à pénétrer un peu, 

par un Journal, une Autobiographie, ou une Correspondance

_ aussi partiels et tronqués fussent-ils : bien des lettres manquent… _,

l’intimité  _ les arcanes _ du vécu

_ même celui qui semble le plus transparent et anodin ; mais c’est dans le détail que le diable est caché. Qui cherche un peu risque d’en apprendre beaucoup. C’est là, dans le cheminement secret et ouvert de l’enquête, la vertu et la fécondité de la sérendipité… _

ainsi que de l’œuvrer

d’un auteur, un écrivain, un artiste…

Quelques remarques, et questions, au passage :

Je m’interroge en effet sur les parentés de Ravel à Ciboure – Saint-Jean-de-Luz
_ les notes, pourtant copieuses, de Manuel Cornejo manquant, parfois, même si c’est très rarement, de précision.
Et Maurice Ravel demeurant lui-même fort discret sur tout cela.
A Saint-Jean-de-Luz
_ où Ravel éprouvait un très fort désir de venir se ressourcer : au moins dix-sept fois entre août 1901 et l’été 1935 _,
Ravel avait pour amies les plus proches les sœurs Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976)
et Jane Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 16 octobre 1880 – Saint-Jean-de-Luz, 28 mars 1979) _ cette dernière épouse de Henri Courteault (Pau, 26 août 1869 – Saint-Jean-de-Luz, 2 novembre 1937) ;
Jane et Henri étant les parents de Pierre Courteault (Paris 17e, 21 avril 1910 – Ascain, 15 décembre 2006) et d’Annie Courteault (Paris 17e, 26 septembre 1913 – Saint-Jean-de Luz, 21 août 1994 ; elle épousera à Neuilly-sur-Seine le 2 mai 1947 Edouard Vidal).
Ainsi que leur belle sœur, Magdeleine Gaudin-Hiriart (Saint-Jean-de Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968), veuve de leur frère aîné Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo (Congo français _ aujourd’hui République Centrafricaine : Bimbo est une ville voisine de Bangui _ ), 12 septembre 1910). 
La maison des Bibal-Gaudin _ elle appartenait à Victoire Dupous, épouse Bibal, la mère d’Annette Bibal, épouse Gaudin _ se situait au 41 de la rue Gambetta ; puis, en 1923, après le décès d’Edmond Gaudin _ survenu chez lui, 41 rue Gambetta, le 28 décembre 1920 _, sa veuve Annette Gaudin-Bibal et sa fille Marie Gaudin déménagèrent non loin de là à la maison « Mirentxu », située 14 rue du Midi _ aujourd’hui rue du 17 Pluviôse ou Place Ramiro Arrue.
Les parents de Marie et Jane Gaudin, (St Martin) Edmond Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 17 novembre 1844, et décédé à Saint-Jean-de-Luz le 28 décembre 1920)
et Annette Bibal (née à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1845 et décédée à Saint-Jean-de-Luz au mois de novembre 1936 _ le 21 novembre 1936 _), 
se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875 ;
et ont eu 7 enfants, dont Charles, l’aîné (né à Saint-Jean-de-Luz le 19 novembre 1875, et décédé le 12 septembre 1910 _ disparu noyé dans le fleuve Oubangui, à Bimbo, au Congo français… _),
et Marie (née à Saint-Jean-de-Luz le 3 mars 1879) et Jane (née à Saint-Jean-de-Luz le 16 octobre 1880), parvenues presque centenaires toutes deux.
On peut remarquer que Maurice Ravel appelle « ma chère cousine » Magdeleine Gaudin-Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz 15 juin 1968), épouse _ à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901 _ de Charles Gaudin,
et mère d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988) ; de même que celle-ci, après s’être adressé à « Mon cher Maurice », signe sa lettre « votre cousine » :
j’ignore _ à ce jour : je vais chercher ! et trouver !!! _ selon quels précis liens de parenté _ côté Delouart, forcément, et probablement avec les Hiriart, plus qu’avec les Gaudin ; et cela se confirmera !..
Un tel cousinage entre Maurice Ravel et Magdeleine Gaudin-Hiriart est ainsi indirectement évoqué deux fois dans la correspondance à ce jour publiée _ par Manuel Cornejo _ de Maurice Ravel : dans la lettre de condoléance du 8 octobre 1910 de Maurice Ravel à sa « chère cousine » Madeleine Gaudin-Hiriart, pour la disparition tragique de son mari Charles Gaudin (1875 – 1910) _ disparu noyé (et non retrouvé) dans le fleuve Oubangui, au Congo français _, donnée à la page 246 ; ainsi que dans la lettre de Madeleine Gaudin-Hiriart du 24 novembre 1914 informant son « cher Maurice » Ravel de l’état de ses beaux-parents Gaudin _ « Nous sommes bien affligés ; et surtout ces pauvres parents aterrés ! à 70 ans une douleur pareille ! comment vont-ils pouvoir la supporter ? » _, après le double décès, au front, et ensemble, de ses deux beaux-frères Gaudin _ « les pauvres Pierre et Pascal ont été tués, l’un à côté de l’autre pendant leur repos _ ou repas _ dans les tranchées, par une automobile canon qui passait à 100 mètres d’eux » _, le 12 novembre 1914, de leurs deux derniers fils, Pierre (né à Saint-Jean-de-Luz le 7 février 1878) et Pascal Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 31 mars 1883) _ les deux beaux-frères, donc, de Magdeleine, veuve depuis le 12 septembre 1910 de leur frère aîné Paul (1875-1910) _, donnée à la page 403 : Magdeleine signant « votre cousine » ;
à noter aussi l’absence de toute nouvelle correspondance, du moins publiée à ce jour, entre Maurice Ravel et Magdeleine Gaudin-Hiriart. Cette dernière semble _ mais il faudrait pouvoir le confirmer ! _ n’avoir pas fait partie de la maisonnée Gaudin-Bibal, ni au 41 de la rue Gambetta, ni à la maison « Mirentxu« , rue du Midi, à partir de 1923 _ elle habitait au 34 de la rue Gambetta une maison qui appartenait aux Hiriart (et qui appartient toujours à un membre de leur famille). J’aimerais, bien sûr, en apprendre davantage sur elle.
Mais on doit bien remarquer aussi qu’à nul moment Maurice Ravel ne qualifie Marie et Jane Gaudin de ses « cousines »…
Ses liens avec la famille Gaudin passant semble-t-il surtout _ du moins au départ de ces liens ; mais pas seulement : nous l’apprendrons un peu plus tard, avec le mariage, peut-être en 1902 _ non, le 28 septembre 1901 _, de Magdelaine Hiriart avec Charles Gaudin : leur fils, Edmond Gaudin, naîtra  le 30 mai 1903 _ par la médiation de sa « chère » grand-tante Gachucha Billac _ sa marraine, et presque grand-mère, puisque demi-sœur cadette (de quinze ans : 15 mai 1824 / 11 mars 1809) de Sabine Delouart, sa grand-mère _, qui faisait office de gouvernante _ indispensable et adorée _ de toute la maisonnée Gaudin-Bibal, 41 rue Gambetta _ de même que, après le 24 décembre 1874, Gachucha Billac fit en quelque office, dirais-je, de mère de remplacement pour sa nièce Marie Ravel-Delouart après le décès, ce 24 décembre-là, de la mère de Marie Delouart-Ravel et la propre demi-sœur de Gachucha, Sabine Delouart… D’où le très vif et bien vivace attachement de Maurice à sa grand-tante luzio-cibourienne, attachement transféré en quelque sorte ensuite à Jane et Marie Gaudin, de la maisonnée du 41 de la rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz ; puisque ce fut désormais là que se trouva le domicile de résidence de sa vieille grand-tante Gachucha _ elle décèdera à l’âge de 78 ans, le 17 décembre 1902, je l’apprendrai plus tard…
Demeure cependant l’absence de connaissance, pour le moment, des rapports effectifs ayant pu lier Maurice Ravel à sa « chère cousine«  Magdeleine Hiriart-Gaudin.
De même que, en l’absence de correspondance connue entre Maurice Ravel et le fils de cette cousine : Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), avec lequel Maurice Ravel entretient une véritable amitié, ainsi que nous le révèle Etienne Rousseau Plotto, aux pages 73, 202, 205 et 241 de son Maurice Ravel _ Portraits basques, demeurent aussi largement méconnus les liens ayant existé entre Maurice Ravel et le jeune Edmond Gaudin ; nous savons cependant que ce dernier possédait une voiture qui permettait à Maurice Ravel de faire de nombreux petits voyages dans tout le pays basque (Labourd, Guipuzcoa, Navarre) lors de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz à la fin des années vingt et au tout début des années trente. 
Car Maurice Ravel qualifie Gachucha Billac, qui vivra à demeure chez les Gaudin à Saint-Jean-de Luz (41 rue Gambetta) _ elle aida à élever leurs sept enfants, nés entre le 19 novembre 1875 (l’aîné Charles) et le 23 février 1886 (le petit dernier Louis, décédé le 2 novembre 1899 à l’âge de treize ans)… _
de sa « grand-tante maternelle » ;
celle-ci était née à Ciboure, probablement en 1819 _ non, le 15 mai 1824 : ses parents, Jacques Billac, 40 ans (ou plutôt 50 : il est né, semble-t-il, en 1774, à Ciboure _ en fait le 5 septembre 1772 _), et Marie-Baptiste Delouart, 32 ans (elle est née le 29 juin 1782, à Ciboure) ont-ils déclaré lors de leur mariage, à Ciboure le 14 septembre 1814. De fait, Marie-Baptiste Delouart (épouse de Jacques Billac à partir du 14 septembre 1814) est bien née le 29 juin 1782, comme en témoigne son acte de naissance à la mairie de Ciboure ; de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et Sabine Laxague (peut-être 1758 – après 1823 _ elle est née à Ciboure le 24 novembre 1752, et serait décédée, à Ciboure, le 27 féfrier 1745 _ )…
… 
Et c’est _ fait éminemment notable ! _ Gracieuse Billac qui alla déclarer la naissance de son petit-neveu Maurice Ravel à la mairie de Ciboure le lundi 8 mars 1875 _ Joseph Ravel, le père de l’enfant, se trouvant alors chez lui à Paris.
Ici encore quels sont les liens précis de parenté exacts entre Marie Ravel-Delouart et Gracieuse Billac ?.. Nous allons le découvrir.
Mais au passage, je m’interroge :
comment cette « tante Bibi » (dite ainsi en une lettre du 20 octobre 1921, page 764 de la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo _ si c’est bien là de Gracieuse Billac qu’il s’agit ! Et nous verrons, plus tard, que non« Tante Bibi«  est en fait Bernardine Bibal (22 août 1855 – 28 février 1943), la benjamine des 9 enfants de Pierre Bibal et Victoire Dupous _), que Maurice Ravel ne manque pas d’inclure _ encore… _ en ses vœux de bonne année à la maisonnée Gaudin de la maison « Mirentxu », du 14 de la rue du Midi, à Saint-Jean-de-Luz, le 3 janvier 1933,
pourrait-elle être celle-là même qui, née en 1824, alla déclarer la naissance du petit Joseph-Maurice Ravel à la mairie de Ciboure le 8 mars 1875 ?.. Non ! nous le découvrirons bientôt…
En 1875, Gachucha avait _ et cela si l’on en croit sa déclaration orale à la mairie de Ciboure _ déjà 50 ans _ et c’est juste : elle est bien née, à Ciboure, le 15 mai 1824.
Et en 1921, cette Gachoucha-là aurait eu 97 ans ; et en 1933, 109 ans !
Peut-il s’agir de la même personne ?.. Bien évidemment non !!! _ et nous en aurons bientôt confirmation…
Et les biographes récents de Ravel _ ceux du moins ayant connaissance de ces diverses correspondances _ auraient dû y faire mieux attention.
Je relève aussi _ et cela me paraît l’indice décisif ! _,
dans une lettre de Maurice Ravel du 18 septembre 1916, écrite à Châlons-Sur-Marne _ à Marie Gaudin _,
et à propos d’une sienne indigestion _ en sa situation au front _ de melon,
l’utilisation du passé
pour évoquer sa « chère tante Gachuch » (je reprends ici l’expression de Maurice Ravel en la lettre du 16 octobre 1902 à Jane Gaudin, page 82) :
« Plus de 2 semaines de dysenterie (…) J’ai voulu réaliser le vœu de ma pauvre _ voilà ! _ tante Gachucha qui souhaitait (sic : à l’imparfait, et pas au présent !) mourir d’une indigestion de melon ».
La « tante Bibi » bien vivante en 1921 et encore 1933
ne serait-elle pas plutôt _ hypothèse à laquelle je ne tarderai pas à renoncer un peu plus tard : nous le verrons bientôt... _ quelque fille de la Gachoucha Billac née en 1825 ?.. _ je changerai plus tard, et à plusieurs reprises, d’hypothèses là-dessus : cette « Tante Bibi« -là n’est, en fait, pas une Billac, mais une Bibal : nous le découvrirons bientôt…
Une difficulté demeure donc… Qu’il va falloir résoudre.
Je note aussi
que la mère de Maurice Ravel, née Marie Delouart (à Ciboure, le 24 mars 1840),
avait été déclarée à la mairie de Ciboure « née de père inconnu » ;
elle dont la mère, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874), avait été, elle aussi, déclarée « née de père inconnu » ;
Sabine Delouart dont la mère se nommait elle aussi Marie Delouart _ ou plutôt Marie-Baptiste Delouart, et qui deviendra épouse Billac le 14 septembre 1814 _ :
Marie Delouart, fille de Sabine Delouart, petite-fille de Marie Delouart…
Voilà les raisons pour lesquelles je désire vivement en apprendre un peu plus sur ces relations de parenté cibouro-luziennes de Maurice Ravel…
il est en effet indiqué
qu’Étienne Rousseau-Plotto a recueilli les témoignages directs de la famille Gaudin _ notamment de Charles-Paul Gaudin, le fils (sic) d’Edmond et Annette.
Le fils d’Edmond et Annette ?.. Non. Mais Charles-Paul Gaudin est le fils d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988) et son épouse Angela, née Rossi (Trivia, Ligurie, 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 18 décembre 1999) ; et petit-fils de Charles Gaudin et Magdeleine, née Hiriart (et cousine de Maurice Ravel : via le père de celle-ci, Dominique Hiriart (né à Saint-Jean-de-Luz le 28 janvier 1849) ; via sa grand-mère paternelle, née Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850) ; elle même fille de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842), la seconde sœur de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855) , l’aïeule directe de Maurice : nous le découvrirons un peu plus tard…
Ce Charles-Paul Gaudin-ci, qu’a donc rencontré Etienne Rousseau-Plotto, n’est pas, en effet, bien sûr, le Charles Gaudin fils d’Edmond et Annette Gaudin-Bibal, né à Saint-Jean-de-Luz le 19 novembre 1875 et décédé le 12 septembre 1910 _ disparu noyé lors d’une expédition sur le fleuve Oubangui, au Congo français…
… 
S’il est bien le fils d’un Edmond Gaudin
(né qu’il est, lui, à Saint-Jean-de-Luz le 30 mai 1903, et décédé à Saint-Jean-de-Luz le 28 décembre 1988),
ce Charles-Paul Gaudin avait une mère qui ne se prénommait pas Annette, mais Angela _ née Angela Rossi _ :
Et son père, Edmond, était le fils unique de Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968),
et de Charles Gaudin,
le fils aîné (né à Saint-Jean-de-Luz, le 19 novembre 1875 et décédé, au Congo, le 12 septembre 1910) d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) et son épouse Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936).
Et cette Magdeleine Hiriart avait, non loin d’elle _ à Saint-Jean-de-Luz ? _, une sœur _ je n’ai pas encore identifié son prénom ; maintenant, si : Marie ! Marie Hiriart, demeurée célibataire (Saint-Jean-de-Luz, 27 juillet 1877 – Saint-Jean-de-Luz, 19 octobre 1945). En témoigne le faire-part de décès (le 9 juillet 1932) de Marianne Imatz (dite aussi, parfois, Marie Dimatz), la veuve de Dominique Hiriart ; faire-part sur lequel figure cette Marie Hiriart, fille cadette de la défunte _, ainsi que ses deux parents (Hiriart) quand elle est tombée veuve de Charles, début octobre 1910 _ cf la lettre de condoléance, en date du 8 octobre 1910, de Maurice Ravel évoquant la sœur et les parents Hiriart de Magdeleine, page 246. Pour ces parents Hiriart, il s’agit, j’allais le découvrir plus tard, de Dominique Hiriart (né à Saint-Jean-de-Luz le 28 janvier 1849) et son épouse Marie (ou Marianne) Dimatz, ou Imatz (née à Saint-Jean-de-Luz le 28 octobre 1845) ; et donc toujours bien vivants, tous deux, au mois d’octobre 1910 ; Marianne Imatz décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 9 juillet 1932 ; et son mari, Dominique, le 20 décembre 1926…
Et cet Edmond Gaudin-là, né, lui, le 30 mai 1903, a épousé _ en 1935 _ Angela Rossi, née le 12 septembre 1905 ;
dont les enfants sont Maylen Gaudin, épouse Lenoir,
et Charles-Paul Gaudin _ nés en 1942 et 1938. 
… 
Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988) a, en effet, eu pour épouse Angela Rossi (Triona (Italie), 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 18 décembre 1999) ; tous deux reposent désormais au cimetière d’Aïce Errota, à Saint-Jean-de-Luz ;
et ils ont eu 2 enfants :
Maylen Gaudin (épouse de Michel Lenoir : né en 1935 et décédé en 2012) _ ils ont eu quatre enfants _
et Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006.),
lui-même père de Jean-Bernard Gaudin, qui vit à Madrid ;
et qui est lui-même père d’un petit Baptiste.
… 
Et je relève que
le 4 mai 2016, aux obsèques de Maritxu Rossi, née Larregain (âgée de 90 ans, et donc née en 1926),
étaient notamment présentes ses parentes :
sa sœur Hélène Larquier, née Larregain (1922 – mai 2018), veuve d’Auguste Larquier (né en 1925 et décédé en avril 2015),
sa belle-sœur Maïté Larregain, née Ducasse (1925 – décembre 2017), veuve de son frère Jean Larregain (né en 1921 et décédé en juin 2013)
sa nièce Maylen Lenoir (fille d’Edmond Gaudin et Angela Rossi, et veuve de Michel Lenoir, né en 1935 et décédé en 2012 ; et mère de 4 enfants)
et Francine Gaudin, l’épouse de Charles-Paul Gaudin.
Voilà qui peuvent être les parents Gaudin
qu’Étienne Rousseau-Plotto a pu rencontrer, à Saint-Jean-de-Luz, en sa quête de témoignages à propos des séjours de Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, pour son Ravel, Portraits basques
Bien des mystères entretiennent donc encore notre curiosité… 
Ce dimanche 17 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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