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Découvrir l’entame merveilleuse de l’oeuvre de clavier de Jean-Sébastien Bach par le prodigieux Benjamin Alard

30mar

Benjamin Alard publie ces jours-ci le volume 1, en 3 CDs,

intitulé The Young Heir / Le Jeune Héritier (1699 – 1705),

de The Complete Words for Keyboard de Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750),

une intégrale de 14 coffrets…


Ces plus de 4 heures de sublime musique

nous transportent dès maintenant très, très, très haut…

Le 1er CD du ce 1er coffret concerne Ohrdruf _ soit la toute première formation du jeune Johann-Sebastian (1685-1750) auprès de son frère aîné Johann-Christoph (1660-1721), qui le recueille là entre 1695  et 1700, suite à la perte successive de la mère, Elisabeth, en 1694, et du père, Johann-Ambrosius, en 1695 ; et se frottant à des œuvres de Johann-Michaël Bach (1648-1694), Frescobaldi (1583-1643), Kuhnau (1660-1722), Böhm, déjà (1661-1733), Froberger (1616-1667), Pachelbel (1653-1706), Marchand (1669-1732), Grigny (1672-1703), ainsi que de Johann-Christoph Bach (1642-1703) _ ;

le second, Lüneburg _ l’apprentissage méthodique tout autant qu’inspiré, auprès d’un immense maître, Georg Böhm, entre 1700 et 1703 ; tout en permettant au très audacieux et fougueux jeune homme de pouvoir gagner assez aisément, de là, et à pied, Hambourg et Lübeck, où officiaient les merveilleux Reincken, à Hambourg, et Buxtehude, à Lübeck… _ ;

et le troisième, Arnstadt _ lieu du tout premier poste du jeune organiste et compositeur, à partir de juillet 1703 ; et c’est somptueux…

Bien sûr,

la musique du jeune Johann-Sebastian Bach vient trancher très tôt avec les compositions des maîtres de son temps.

Le texte au dos de ce premier coffret _ des 14 au total, qui formeront cette intégrale des œuvres pour claviers de Bach ! _ est tout à fait éloquent :

« On ne naît pas génie, on le devient _ en effet ! La jeunesse de Bach a été un vaste champ _ et chantier : chantant ! _ d’observation intense et intensive. Depuis les années d’apprentissage à Ohrdruf, où sa sensibilité artistique précoce se manifeste de façon éclatante _ oui ! _, jusqu’au premier grand poste d’organiste à Arnstadt _ où son génie s’emballe et se donne très libre cours _, Bach n’a cessé d’enrichir _ oui _ sa _ phénoménale _ culture musicale, porté par une _ déjà _ puissante tradition familiale, animé par le respect iconique _ _ des maîtres anciens, des affinités _ en effet _ décisives et une _ infinie _ curiosité _ gourmande, boulimique et de très grand goût _ constamment en éveil… En prélude à une intégrale _ de 14 coffrets _ d’un nouveau genre _ mêlant tous les claviers, et intégrant aussi, à l’occasion quelques voix de chanteurs _  il fallait l’éloquence _ parfaite _ et l’intelligence vigilante _ sans défaut _ du jeu de l’excellent _ et c’est là, encore, un euphémisme, tant il est prodigieux ! _ Benjamin Alard pour révéler la maîtrise technique _ aussitôt, mais c’est loin d’être le principal ! _ des premières œuvres pour clavier de Bach et traduire l’essence même _ mais oui… _ du discours musical d’un jeune compositeur qui se mesure déjà _ avec une totale réussite, couronnant son audace et la générosité et très haute inspiration de ses élans _ à l’aune de ses prédécesseurs comme de ses contemporains« .

Mais il faut aussi, et encore plus, rendre pleine justice au miraculeux talent _ révélé depuis bien longtemps déjà  : merci, merci !, à l’ami Jean-Paul Combet, pour cela, et d’abord sur l’orgue d’Arques-la-Bataille !!! _ de Benjamin Alard _ né à Rouen le 13 juillet 1985 _

de savoir si bien d’abord écouter chacun de ses instruments _ tant, ici, l’orgue de Sainte-Aurélie de Strasbourg, que le clavecin que lui a construit, d’après des modèles flamands de Ruckers et Dulken, le maître-facteur Emile Jobin _, en les moindres de leurs sonorités singulières,

et de si bien savoir mettre celles-ci au service de son interprétation, aussi puissante que souple, délicate, fluide, et merveilleusement chantante, aussi vive et brillante que toujours parfaitement juste, de ces merveilleux chants de gloire, de la plume inspirée à foison, telle une inépuisable source de lum!ère, de notre génial compositeur… 

Et ici je me souviens de la profondeur, douceur, noblesse et gravité, de l’hommage que, le 7 août 2014, Benjamin Alard, accouru aussitôt de sa Normandie, est venu rendre à Jacques Merlet, à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux,

pour les obsèques de cet incomparable défenseur de la musique ancienne _ et des meilleurs de ses servants _, qu’était notre facétieux, aussi, maître Jacques…

cf mon article du 31 août 2014 : Tombeau de Jacques Merlet en son idiosyncrasie _ à un grand bordelais… ; ainsi que cet autre, du 11 décembre 2015 : «  ; ainsi que le podcast de mon entretien du 12 décembre 2015 avec Marcel Pérès : Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet

Et ce n’est pas un hasard si dans l’entretien présent dans le livret, Benjamin Alard sait, aussi, rendre hommage

à ce qu’il doit à Pierre Hantaï,

et à Elisabeth Joyé.

Ce tout premier coffret de trois CDs de l’intégrale à venir de la musique pour clavier de Johann-Sebastian Bach

est, déjà, un merveilleux et très épanoui juvénile monument de vie.

Pourvoyeur à ce degré de joie,

il n’est pas près de quitter ma platine…

Ce vendredi 30 mars 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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