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A Miliana, la croisée des chemins des Bonopéra (venus d’Espagne) et d’Auguste Morand de la Genevraye (né à Varsovie, et venu de Paris)

23fév

Mon coup de fil de dimanche après-midi dernier, m’a donné l’occasion de penser à croiser les parcours en Algérie de la famille Bonopéra venue d’Espagne (Tarragone et l’île de Minorque), et celle des Morand de la Genevraye, venue de Paris, et débarqués là entre janvier 1848 et juillet 1849 : en effet, c’est le 27 juillet 1849 que naît à Aïn Tedeles Julie-Pulchérie Morand de la Genevraye, la première des 4 enfants que Alphonse-Laurent-Auguste Morand de la Genevraye (Paris-7e, 6 avril 1821 – Miliana, 17 décembre 1876) et son épouse Marie-Scholastique Mayrot (Varsovie, entre 1822 et 1826 – Aïn Tedeles, 26 août 1860) auront en Algérie _ et ces enfants « natifs d’Algérie«  du couple naîtront tous les quatre à Aïn Tedeles : après Julie-Pulchérie, le 27 juillet 1849, Caroline, le 18 mai 1851 ; Joséphine-Amable, le 30 juin 1856 ; et enfin Charles-Auguste-Jules, le 15 août 1859). Alors que le fils aîné, Auguste-Frédéric Morand de la Genevraye, lui, était né à Varsovie le 11 septembre 1844 _j‘ignore ce qu’était allé faire à Varsovie son père Alphonse-Laurent-Auguste… _ ; et son frère cadet, Georges-Michel-Laurent Morand de la Genevraye, à Paris, le 8 décembre 1847.

Marie-Scholastique, elle, décèdera à Aïn Tedeles le 26 août 1860.

Ces 4 enfants Morand de la Genevray nés en Algérie, Julie-Pulchérie, Caroline, Joséphine-Amable et Charles-Auguste-Jules Morand de la Genevray, tous natifs, donc, d’Aïn Tedeles, vont tous les quatre _ aussi _ se marier à Affreville, respectivement le 16 mars 1871 (Julie-Pulchérie, avec Michel Reder), le 20 février 1875 (Caroline, avec Auguste Roesch), le 16 juillet 1892 (Joséphine, avec Théophile Bader) et le 20 décembre 1895 (Charles-Auguste-Jules, avec Marie Serougne _ qui, eux, divorceront à Blida le 6 avril 1909, après avoir eu deux fils, nés, eux aussi, à Affreville : Adrien-Charles, le 5 mars 1900, et Marcel-Désiré, le 7 janvier 1902.

Tandis que leur père, Alphonse-Laurent-Auguste Morand de la Genevraye, devenu veuf, se déplace, lui, à Miliana, où il décèdera le 17 décembre 1876 _ pour quelles raisons désolidarise-t-il son sort de celui de ses quatre plus jeunes enfants ? Je l’ignore.

Sur l’acte de décès de Alphonse-Laurent-Auguste Morand de la Genevraye, à la mairie de Miliana, est indiqué qu’il était domicilié là, à Miliana, « propriétaire et aubergiste » _ mais « aubergiste, propriétaire » était déjà la situation indiquée par ce même Alphonse-Laurent-Auguste, le 16 août 1859, lors de la déclaration, à la mairie de Aïn Tedeles, de la naissance de son dernier fils, Charles-Auguste-Jules ; lui, le père de l’enfant, était alors âgé de 38 ans, et son épouse Marie-Scholastique, la mère de l’enfant, était âgée de 34 ans.

Probablement Alphonse-Laurent-Auguste Morand de la Genevraye vivait-il là, à Miliana, accompagné de son fils aîné, Auguste-Frédéric Morand de la Genevraye _ âgé de bientôt 16 ans au moment du décès de sa mère Marie-Scholastique, à Aïn Tedeles, le 26 août 1860 ; et de 32 ans au moment du décès de son père Alphonse-Laurent-Auguste, à Miliana, le 17 décembre 1876 ; mais Auguste-Frédéric résidait-il encore à Miliana en 1876 ? Ou bien plutôt à Orléansville, déjà ?..

Mais il y avait, déjà, un certain temps que Auguste-Frédéric Morand de la Genevraye était lui-même père d’un enfant, une fille, Augustine, née, peut-être en 1867 _ ou 1866 _, d’une liaison avec une jeune fille de 18 ans alors : Marguerite Bonopera…

C’est ce que m’a révélé _ c’était le 8 février dernier : je l’avais bien sûr relevé et noté _ une brève remarque en un rapide aperçu à propos des maires successifs d’Orléansville _ « Pour la petite histoire, M. Morand a eu une fille illégitime à l’âge de 23 ans (1867) avec Mlle Marguerite Bonopéra (18 ans en 1867). Il ne l’a reconnue que le 28 juin 1871 à l’âge de 4 ans. Il ne se lie en mariage avec sa concubine qu’en juin 1875 » ; j’ignore ce que vaut cette « petite histoire« , mais elle m’a au moins ouvert un horizon de recherches à mener, quant à la vie familiale, et de Marguerite Bonopéra, sœur aînée de ce Paul Bonopéra qui m’intéresse (et, plus encore que lui, la future « Mme Vve Bonopéra« , qui apparaît ainsi mentionnée dans plusieurs faire-part de décès des familles Gentet, Ducos du Hauron, Gadel ou Ducros ; ces familles dont les parcours m’intéressent) ; et d’Auguste Morand de la Genevraye… Les dates données en ce bref aperçu que je cite ici ne correspondent pas exactement non plus avec les arbres généalogiques de la famille Morand de la Genevray que j’ai pu rencontrer jusqu’ici… Et surtout, lors du décès d’Auguste Morand de la Genevraye, survenu à Orléansville le 24 mai 1904, à l’âge de 59 ans, alors que de longs articles étaient bien évidemment consacrés dans la presse (L’Écho d’Alger, comme Le Progrès, d’Orléansville) à cet événement orléansvillois, aucun faire-part de décès n’a été diffusé dans la presse par la famille du défunt ; ce qui n’a pas manqué de me surprendre un peu…

Donc les chemins de la vie de Marguerite Bonopéra et d’Auguste Morand de la Genevraye se sont rencontrés « vers 1867 » ; et plus que probablement _ je le découvre maintenant _, à Miliana même.

À Miliana, où non seulement le père (Jean, Juan-Dionis Francisco Bonopera), puis le frère (Jean-Baptiste-Nicolas Bonopera) de Marguerite Bonopéra, tenaient une auberge ;

mais où tenait, semble-t-il, aussi une auberge, le père (Alphonse-Laurent-Auguste Morand de la Genevraye) d’Auguste-Frédéric Morand de la Genevraye…

En relisant aussi de précédentes notes, je relève aussi _ et c’est bien sûr extrêmement intéressant ! _ qu’à la date du 29 avril 1874, un arrêté du sous-préfet de Miliana _ tiens, tiens ! mais cette ville de Miliana a tenu un rôle militaire et administratif important dans l’histoire de la progressive installation de colons européens dans la plaine du Chéliff… _, autorisait un certain Jean Bonopéra _ lequel ? Juan-Dionis-Francisco, né à Tarragone le 9 mars 1814, déjà présent à Alger avant 1835 (au moment du décès, le 19 août 1835, à Alger, de son père Luis Bonopera), et aubergiste à Miliana, alors âgé de 60 ans, à cette date de 1874 ?.. Ou bien son fils Jean-Baptiste-Nicolas, né à Miliana le 19 février 1851, lui aussi aubergiste à Miliana, et alors âgé de 23 ans ? Plus tard, le 7 mars 2021, l’arbre généalogique réalisé par son arrière-petit-fils Marcel Bonopéra (Renault, 6 octobre 1907 – Nice, 1er décembre 1992), m’apprendra que ce sera en 1876, et à Pontéba, que décèderont Juan-Dionis-Franscisco Bonopera, ainsi que son épouse, née Margalida Saura… _ « à ouvrir et exploiter un café rue d’Isly, à Orléansville« …

En 1874, au moment de l’ouverture de ce café, rue d’Isly, à Orléansville, Marguerite Bonopéra, fille de Juan-Dionis-Francisco, et sœur de Jean-Baptiste-Nicolas, avait déjà donné naissance à plusieurs des 7 enfants _ Augustine, Angèle, Alphonse, Jocelyne, Auguste-Michel, Jules et enfin Georges, ainsi que me l’a confié, et dans cet ordre, dimanche, la descendante, née en 1940, à Alger, d’Auguste Morand de la Genevraye et son épouse Marguerite Bonopéra : mais pas mal d’entre ces enfants décèderont en bas âge (et n’auront donc pas de descendance) _ qu’elle aura, entre 1866 (ou 67) et 1888, d’Auguste Morand de la Genevray _ et la date du décès de Marguerite Bonopéra me demeure jusqu’ici inconnue : entre 1892, au plus tôt, et 1901, au plus tard, propose un des arbres généalogiques consacrés à cette famille Morand de la Genevray… _ :

non seulement, donc, sa fille aînée Augustine, née en 1866 ou 1867, mais aussi une seconde fille, Angèle _ j’ignore la date de sa naissance _, ainsi qu’un premier fils, Alphonse-Jean, né le 7 juin 1872 à Orléansville :

ce qui nous apprend la présence à Orléansville au moins dès l’année 1872 d’Auguste Morand de la Genevraye _ et quelle autorité accorder au texte affirmant que c’est en juin 1875 que Auguste Morand de la Genevraye a épousé Marguerite Bonopéra ? Cela demande de plus fiables éclaircissements…

Ensuite, nous pouvons retenir _ avec sécurité _ les deux dates du 17 juin 1881 pour la naissance, à Orléansville, de Jules-Charles Morand de la Genevray _ dont descend ma correspondante née Morand de la Genevraye _, et du 21 février 1888, pour la naissance, à Orléansville, du benjamin de la fratrie, Georges-Michel-Laurent Morand de la Genevraye.

Il me semble aussi que la fille aînée d’Auguste Morand de la Genevraye et de son épouse Marguerite Bonopéra, c’est-à-dire Augustine-Marguerite Morand de la Genevraye, qui épousera Georges-Auguste Révillon d’Apreval (Saint-Prix,  27 décembre 1856 – Alger, 1946), donnera trois enfants à cet époux : René Révillon d’Apreval _ dont j’ignore la date de naissance ; mais qui a des descendants vivants… _ ; Auguste Révillon d’Apreval, né en 1887 _ et qui a eu 2 fils de son épouse née Rodrigues : Georges, né en 1909 et accidentellement décédè à l’âge de 16 ans le 16 mai 1925, à Bône ; et André _ ;  et Jenny Révillon d’Apreval, née en 1888, et qui décèdera, à l’âge de 24 ans au mois de juillet 1912, à Tlemcen, quelques jours après après avoir donné à son époux Hugo-Alphonse Maréchal, une fille : Jenny-Odette-Paule-Maréchal.

Et le quatrième enfant de Georges-Auguste Révillon d’Apreval, Lucien-Georges-Omar Révillon d’Apreval, né à Alger le 28 novembre 1899, a pour mère, non pas Augustine-Marguerite, précocément décédée, mais sa sœur _ qui la suivait immédiatement dans l’ordre des naissances de leur fratrie _, Angèle Morand de la Genevraye,

comme le révèle non seulement un acte notarié par lequel son frère, Jules Morand de la Genevray, nommé « subrogé tuteur » de ses deux enfants encore mineurs, soient Auguste-Georges (né en 1887) et Jenny Révillon d’Apreval (née en 1888) _ orphelins de leur mère Augustine décédée _, reçoit notification d’un acte de vente de diverses propriétés, par leur père, M. Georges d’Apreval, et sa nouvelle épouse, Mme Angèle Morand de la Genevraye ;

mais d’abord l’acte de naissance de cet enfant, indiquant bien que la mère de celui-ci, Lucien-Georges Omar Révillon d’Apreval, est Angèle Morand de la Genevraye, âgée de 29 ans à la naissance de ce fils _ soit née elle-même en 1869 ou 1870. Et dans l’ordre de naissance des 7 enfants d’Auguste Morand de la Genevray, si Augustine, née en 1866 ou 67, est bien l’aînée, Angèle se trouve être la deuxième née de la fratrie…

Je peux donc en déduire que le décès d’Augustine-Marguerite Morand de la Genevraye s’est produit entre la naissance de son troisième enfant, sa fille Jenny Révillon d’Apreval, née en 1888, et le remariage de son époux, devenu veuf, avec sa sœur Angèle Morand de la Genevraye ; dont naîtra, le 28 novembre 1899, à Alger, le petit Lucien-Georges-Omar Révillon d’Apreval : entre 1888 et 1898.

Mais j’ignore toujours aussi la date du décès de Marguerite Bonopéra…

Recherches à suivre…

Ce mardi 23 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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