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Une étincelante pépite Martinu : le double concerto pour violon, piano et orchestre (de 1953), par le violon de Josef Spacek, le piano de Miroslav Sekera et l’Orchestre Symphonique de Radio-Prague dirigé par Petr Popelka, un lumineux et profond CD Supraphon…

17oct

Une étincelante pépite Martinů :

le sublime « double concerto pour violon, piano et orchestre » (H. 342, composé à New-York _ et quelque part cela se ressent… _ en 1953), par le violon de Josef Špaček, le piano de Miroslav Sekera, et l’Orchestre Symphonique de Radio-Prague dirigé par Petr Popelka,

en un lumineux et profond CD Supraphon (SU 4330-2) _ avec la « Sonate pour violon n°3 » H. 303 (de 1944), et les « 5 Pièces brèves pour violon et piano » H. 184 (de 1930) de Martinů ; enregistré du 31 octobre au 2 novembre 2021 au Studio 1 de la Radio tchèque à Prague, pour le « double concerto« , et dans la salle Dvořák du Rudolfinum, du 11 au 14 mai 2020 pour la « Sonate n°3« , et le 23 octobre 2022 pour les « 5 pièces brèves«  _ :

voilà ma découverte éblouie de ce jour,

tout innocemment présent sur la table des nouveautés du rayon Musique de la librairie Mollat.

Or, Bohuslav Martinů (Polička, 8 décembre 1890 – Liestal – Suisse, 28 août 1959) est un compositeur que depuis longtemps je porte au pinacle de même que j’adore pas mal de compositeurs tchèques et moraves, Antonín Dvořák, Josef Suk, Leoš Janáček, par exemple, dont la musique me parle tout spécialement…

Ce « Double Concerto pour violon, piano et orchestre » de Martinů qui n’est pas sans me rappeler d’une certaine façon le somptueux « Double Concerto pour violon, violoncelle et orchestre » (Op. 102, de 1887), de Johannes Brahms (1833 – 1897), que je viens de chroniquer avec une intense admiration aussi le 12 octobre dernier : « « …  

De cette œuvre admirable _ archivée H. 342 _ d’un Martinů de la maturité accomplie _ en 1953, le compositeur est dans sa 63e année de vie, et va bientôt revenir des États-Unis, pour résider à nouveau en cette France de son épouse Charlotte… _,

nous disposons aussi d’une splendide vidéo d’un enregistrement _ d’une durée de 27′ 07 _ en concert, en la salle Dvořák du merveilleux Rudolfinum de Prague, le 9 octobre 2021, par ces mêmes admirables interprètes, Josef Špaček, Miroslav Sekera, et l’Orchestre Symphonique de Radio-Prague dirigé par Petr Popelka, qui l’enregistreront bientôt en studio  _ en une durée de 26′ 10, au CD _ peu après : du 31 octobre au 2 novembre suivants…

Ma discothèque recèle aussi, en un coffret Hyperion de 4 CDS _ intitulé « The complete music fir violin and orchestra« , par Bohuslav Matousek, le Czech Philharmonic Orchestra, sous la direction de Christopher Hogwood, paru en 2019 ; cf mon article du 21 mars 2019 : « «  _, une autre interprétation _ elles ne sont pas nombreuses _ de ce même « double concerto pour violon, piano et orchestre » (H. 342, de 1953) de Bohuslav Martinů,

par Bohuslav Matoušek au violon, Karel Košarek au piano, et Christopher Hogwood dirigeant le Czech Philharmonic Orchestra…

Et d’autre part,

on peut aussi accéder ici même à une vidéo _ d’une durée de 26′ 47 _ d’un précédent et lui aussi merveilleux, très touchant, « double concerto pour violon, piano et orchestre » de Bohuslav Martinů, de 1910 cette fois _ Martinů n’avait même pas 20 ans… _, et archivé H 13, en une interprétation de Bohuslav Matoušek au violon et Petr Adamec au piano _ assez étrangement nulle part ne sont indiqués ni le nom de l’orchestre, ni celui du chef qui l’a dirigé ; et je ne possède hélas pas le précieux coffret de 4 CDs qui le comporte… _qui vient nous offrir une passionnante et très belle mise en perspective du parcours musical de Bohuslav Martinů, de 1910 à 1953…   

Enfin, il me faut aussi et bien sûr faire l’éloge du brillant violoniste très attachant de ce CD Supraphon de l’automne 2021 : Josef Špaček ; dont je possède déjà les belles interprétations du CD Supraphon SU 1482-2 « Dvořák, Suk, Janáček – Violin Concertos« , paru en 2015, avec l’Orchestre Philharmonique tchèque dirigé par le grand Jiří Bělohlávek…

On peut aussi découvrir Josef Špaček en cette brève vidéo (d’une durée de 3′ 21) de présentation, avec son compère violoncelliste  Tomáš Jamník, d’un très séduisant CD Supraphon SU 4304-2 « Paths« , de Duos pour violon et violoncelle de Leoš Janáček, Gideon Klein, Bohuslav Martinů et Ervín Schulhoff…  

Que de splendides musiques tchèques et moraves !

Et que de merveilleux interprètes idoines en ce si sensible et émouvant répertoire…

Ce mardi 17 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter Bohuslav Martinu

11déc

Parmi les compositeurs tchèques,

Bohuslav Martinu (1890-1959)

est des plus intéressants,

riches, surprenants

dans le premier XXe siècle _ un peu élargi.

Ainsi ai-je beaucoup apprécié le récent CD Supraphon

comportant de Martinu

son What men live by (de 1852)

et sa première symphonie (de 1942),

interprétés en live

par la Philharmonie tchèque

sous l’éminente direction du regretté Jiri Belohlavek...


Voici l’analyse de ce marquant CD Supraphon SU 4233-2

INÉDIT ET DÉCOUVERTE

que vient d’en donner hier

le perspicace Jean-Charles Hoffelé :

INÉDIT ET DÉCOUVERTE

Le cycle des symphonies de Bohuslav Martinů entrepris par Jiří Bělohlávek et sa chère Philharmonie Tchèque entre 2007 et 2009 resta inachevée : les deux premières symphonies ne furent jamais enregistrées, le chef et son orchestre ayant gravé la Première pour Chandos.


Dommage que vient réparer enfin une captation en concert de cette même Première Symphonie en janvier 2016 : quelle inquiétude dans les paysages d’orage du Moderato, quelle tension martiale dans le Scherzo, une vraie symphonie de guerre (1942) qui deviendrait quasiment la plus sombre du cycle avec l’ultime, celle des Fantaisies symphoniques. Le Largo est un tombeau, dont la noirceur s’augmente encore par contraste lorsque paraît le Finale, âpre triomphe. Quelle lecture !, qui si on la compare avec la gravure pour Chandos éclaire l’œuvre de teintes autrement sombres.

Cette exhumation vole la vedette à la pastorale théâtrale What Men Live by, enregistrée en première mondiale, récit de la visitation d’un vieux cordonnier par Dieu prenant l’apparence de trois inconnus auquel il porte secours : le récit de Tolstoï (« Là où est l’amour, là est Dieu »), partition modeste dans le ton et la forme des opéras radiophoniques, qui fut créée dans sa version avec orchestre par le Hunter College Opera Festival le 20 mai 1955.


La parabole tire un rien à la ligne, Martinů écrivant en mode automatique, il n’y retrouve pas les audaces de La Comédie sur le pont et son opus théâtral suivant, Le Mariage d’après Gogol aura bien plus de sel. Mais voilà, Jiří Bělohlávek, qui réalisa pleinement son art au travers des œuvres de Martinů ne voulait pas oublier cette partition délaissée, acte d’amour qu’on écoutera avec gratitude avant de retourner aux abîmes de cette stupéfiante Première Symphonie. Et maintenant, Supraphon doit nous retrouver la Deuxième Symphonie.


LE DISQUE DU JOUR


Bohuslav Martinů
(1890-1959)
What Men Live By, opéra-pastorale en un acte, H. 336
Symphonie No. 1, H 289

Ivan Kusnjer, baryton (Ivan Avdeitch)
Petr Svoboda, basse (Le vieux paysan)
Jan Martiník, basse (Stepanitch)
Lucie Silkenová, soprano (Une femme avec son enfant)
Ester Pavlů, contralto (Une vieille femme)
Jaroslav Březina, ténor (Le narrateur, rôle chanté)
Josef Špaček (Le narrateur, rôle parlé)
Lukáš Mareček (Un jeune garcon, role parlé)

Ensemble de voix Martinů
Orchestre Philharmonique Tchèque
Jiří Bělohlávek, direction


Un album du label Supraphon SU 4233-2

Photo à la une : © DR

 

Ce mardi 11 décembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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