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Retour sur la merveilleuse moisson des enregistrements de Lars Vogt pour le label Ondine : un listing…

05nov

Dans la continuité de mes deux articles d’avant-hier «  » et hier « « ,

et après le listing des enregistrements de Lars Vogt d’entre 1991 et 2007 réunis dans le passionnant coffret « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition » de 27 CDs, qui vient de paraître ce 3 novembre 2023,

The Complete Warner Classics Edition : Lars Vogt - Musique classique -  Genres musicaux | Cultura

ainsi qu’avec le listing des CDs enregistrés live au magique Festival Spannungen de Heimbach, que Lars Vogt a fondé en 1998 (et organisé et passionnément animé sa vie durant), consultable en mon article « « 

_ soient, d’une part, les 14 CDs du merveilleux coffret « Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Limited Edition – Kammermusik – Chamber Music – Lars Vogt & Friends » (CAvi-music 8553100, paru en 2007, et comportant des enregistrements live de 1999 à 2006) :

10 Ans Musique De Chambre Du Festival Spannungen A Heimbach : Enregistrements…

Antonin Dvorák (1841-1904)
Quintette pour piano en la majeur, B. 155 (op. 81) (once listed as op. 77)

Tatiana Komarova
Trio pour violon, violoncelle & piano

Igor Stravinsky (1882-1971)
L’histoire du soldat

Arnold Schoenberg (1874-1951)
Verklarte Nacht pour sextuor à cordes, op. 4

Olivier Messiaen (1908-1992)
Quatuor pour la fin du temps

Franz Joseph Haydn (1732-1809)
clavier Trio en sol majeur, H. 1515

Franz Schubert (1797-1828)
Quintette pour 2 violons, alto & 2 violoncelles en do majeur, D. 956 (op. posth. 163)

Johannes Brahms (1833-1897)
Trio pour piano et cordes n° 1 en si majeur, op. 8

Antonin Dvorák (1841-1904)
Quatuor pour piano n° 2 en mi bémol majeur, B. 162 (op. 87)

Franz Joseph Haydn (1732-1809)
Trio pour piano, violon et violoncelle en do majeur, H 15 n° 27

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sonate pour basson & violoncelle en si bémol majeur, K. 292 (K. 196c)
Divertissement pour violon, alto & violoncelle en mi bémol majeur, K. 563

Paul Hindemith (1895-1963)
Sonate pour violon seul en sol mineur, op. 116
Sonate pour 10 instruments (Fragment)

Alban Berg (1885-1935)
Adagio, pour clarinette, violon & piano (arr. of 2nd mvt. of Concerto de chambre)

Francis Poulenc (1899-1963)
Trio pour hautbois, basson & piano, FP 43

Sergey Prokofiev (1891-1953)
Quintette pour hautbois, clarinette, violon, alto & contrebasse en sol mineur, op. 39

Johannes Brahms (1833-1897)
Quatuor pour piano et cordes n° 1 en sol mineur, op. 25
Quatuor pour piano et cordes n° 3 en do mineur, op. 60

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Quintette pour piano and Winds en mi bémol majeur, K 452
Quatuor pour flûte et cordes n° 1 en ré majeur, K 285
Quintette pour 2 violons, 2 altos et violoncelle n° 4 en sol mineur, K 516

Antonin Dvorák (1841-1904)
Trio pour piano n° 3 en fa mineur, B. 130 (op. 65) (once listed as op. 64)

Dmitry Shostakovich (1906-1975)
Trio pour piano n° 2 en mi mineur, op. 67

Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Carnival of the Animals, zoological Fantaisie pour 2 pianos & ensemble
Fantaisie pour violon & harpe en la majeur, op. 124

Jean Françaix (1912-1997)
Divertissement pour basson & orchestre de cordes

Marcelle Soulage
Légende, pour hautbois, flûte & harpe

Roger Boutry (1932-)
Interferences pour basson & piano

Darius Milhaud (1892-1974)
Scaramouche, op. 165b

Johannes Brahms (1833-1897)
Quatuor pour piano et cordes n° 2 en la majeur, op. 26

Felix Mendelssohn (1809-1847)
Quintette pour cordes n° 2 en si bémol majeur, op. 87

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Quatuor pour piano et cordes n° 1 en sol mineur, K 478

Alban Berg (1885-1935)
Sonate pour piano, op. 1

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Trio pour piano et cordes n° 2 en si bémol majeur, K 502

Arnold Schoenberg (1874-1951)
chambre Symphonie n° 1 en mi majeur, op. 9

Antonin Dvorák (1841-1904)
Sonatine pour violon & piano en sol majeur (Indian Lament), B. 183 (op. 100)

Pyotr Il’yich Tchaikovsky (1840-1893)
Trio pour piano en la mineur (In Memory of a Great Artist), op. 50

Brett Dean (1961-)
Recollections, for chambre ensemble

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour piano n° 23 en la majeur, K 488

Peter Maxwell Davies (1934-)
8 Mélodies for a Mad King

Isabelle van Keulen (alto)
Tanja Tetzlaff (violoncelle)
Alban Gerhardt (violoncelle)
Kornelia Brandkamp (flûte)
Gustav Rivinius (violoncelle)
Isabelle Faust (violon)
Diemut Poppen (alto)
Tabea Zimmermann (alto)
Diemut Schneider (clarinette)
Rolf Jensen (contrebasse)
Jochen Ubbelohde (cor)
Daniel Hope (violon)
Ib Hausmann (clarinette)
Julia Fischer (violon)
Andreas Bach (piano)
Christian Wetzel (hautbois)
Johann König (hautbois)
Daniel Jemison (basson)
Béatrice Muthebet (alto)
Gregor Bühl (xylophone)
Christian Poltéra (violoncelle)
Mihaela Ursuleasa (piano)
Stefan Fehlandt (alto)
Tatiana Komarova (glockenspiel)
Andrea Lieberknecht (flûte)
Sharon Kam (clarinette)
Jana Bouskova (harpe)
Hartmut Rohde (alto)
Heinrich Schiff (violoncelle)
Natalie Clein (violoncelle)
Hanna Weinmeister (alto)
Heime Müller (violon)
Thomas Adamsky
Stefan Schweigert (basson)
Marie-Luise Neunecker (cor)
Mizuho Yoshii (hautbois)
Sybille Mahni (cor)
Yasunori Kawahara (contrebasse)
Claudio Bohórquez (violoncelle)
Alexander Lonquich (piano)
Hans-Kristian Sorensen (percussion)
Guilhaume Santana (basson)
Jaime Martín (flûte)
Georg Nigl (baryton)
Christian Tetzlaff (violon)
Lars Vogt (piano)
Boris Pergamenschikow (violoncelle)
Antje Weithaas (violon)
Kim Kashkashian (alto)
Nikolaus Schneider (violoncelle)
Stefan Rapp (percussion)
Jeroen Berwaerts (trompette)
Peter Riegelbauer (contrebasse)
David Purser (trombone)
Michael Collins (clarinette)
Dag Jensen (basson)
Tatjana Masurenko (alto)
Anette Behr-König (violon)
Heimbach Strings 2006
Daniel Harding

Format: 14 CD
Release date: 20/9/2007

 

et d’autre part, les 16 autres albums suivants, parus entre 2006 et 2018, dans le même label CAvi-Music :

1)  _ le double CD « Brahms – Piano Quintet op. 34 – Sextett op. 36 » (CAvi-Music 553049, paru en 2006) ;

2) _ le CD « Mendelssohn – Enescu – Octets for strings » (CAvi-Music 8553163, paru en 2009) ;

3) _ le CD « Dvorak – Serenade for winds op. 44 – String Quartet N°13 » (CAvi-Music 8553164, paru en 2009) ;

4) _ le double CD « Schubert – Widmann – Octets » (CAvi-Music 8553209, paru en 2010) ;

5) _ le CD « Tchaikovsky – String Quartet N°3 – Shostakovich – Piano Trio N°2 » (CAvi-Music 8553224, paru en 2011) ;

6) _ le CD « Smetana – Ravel – Watkins – Piano Trios » (CAvi-Music 8553260, paru en 2012) ;

7) _ le CD « Spohr – Ebert – Janacek – Widmann – Winds & Strings » (CAvi-Music 8553261, paru en 2012) ;

8) _ le CD « Boulanger – Hindemith – Debussy » (CAvi-Music 8553295, paru en 2013) ;

9) _ le CD « Mahler – Symphony N°4 (Fassung Erwin Stein) « (CAvi-Music 8553334, paru en 2014) ;

10) _ le CD « Rachmaninoff – Piano Trio N°2 – Trio élégiaque » (CAvi-Music 8553335, paru en 2014) ;

11) _ le CD « Verdi – Dvorak – String Quartets » (CAvi-Music 8553358, paru en 2015) ;

12) _ le CD « Weber – Saint-Saëns – Klughardt – Krein – Chamber Music » (CAvi-Music 8553359, paru en 2015) ;

13) _ le CD « Mendelssohn – Penderecki – Sextets » (CAvi-Music 8553384, paru en 2016) ;

14) _ le CD « Nielsen – Prokofiev – Wind Quintets » (CAvi-Music 8553385, paru en 2016) ;

15) _ le CD « Tchaikovsky – Borodin – String Quartets N°2 » (CAvi-Music 8553101, paru en 2018) ;

16) _ le CD « Glière – Shostakovich – Hahn » (CAvi-Music 8553102, paru en 2018)… _,

je tiens à présenter aussi, et surtout, le listing des somptueux 18 CDs que Lars Vogt a enregistrés _ entre le 27 juin 2011, à Brème (il s’agit de Sonates pour piano et violon de Mozart, et de Sonates pour violon et piano de Schumann, avec le violon de Christian Tetzlaff : pour un CD Mozart Ondine ODE 1204-2, paru en 2012) et un CD Schumann Ondine ODE 1205-2, paru en 2013), et le 5 novembre 2021, à Paris (il s’agit des Concertos pour piano n° 9 et n° 14 de Mozart, avec l’Orchestre de chambre de Paris : pour un CD Mozart Ondine ODE 1414-2, paru en 2023) _, pour le label Ondine,

et qui sont parus de 2012 à 2023.

1) _ le CD « Mozart – Sonatas for piano and violin » ODE 1204-2, avec Christian Tetzlaff _ enregistré à Brème du 27 au 30 juin 2011, et du 23 au 25 avril 2012 _, paru en 2012 ;

2) _ le CD « Schumann – Violin Sonatas » ODE 1205-2, avec Christian Tetzlaff enregistré à Brème du 27 au 30 juin 2011, et du 23 au 25 avril 2012 _, paru en 2013 ;

3) _ le double CD « Brahms – the Piano Trios » ODE 1271-2D, avec Christian et Tanja Tetzlaff _ enregistré à Brème du 27 au 29 mai 2014 _ , paru en 2015 ;

4) _ le CD « Bach – Goldberg Variations » ODE 1273-2 _ enregistré à Cologne du 24 au 26 mars 2014 _, paru en 2015 ;

5) _ le CD « Brahms – the Violin Sonatas » ODE 1284-2, avec Christian Tetzlaff _ enregistré à Brème du 24 au 26 août 2015 _, paru en 2016 ;

6) _ le CD « Schubert – Impromptus, D 899 – Moments musicaux, D 780, Six German Danses, D 820 » ODE 1385-2 enregistré à Cologne du 29 au 31 mars 2016 _, paru en 2016 ;

7) _ le CD « Beethoven – Piano Concertos N° 1 & 5 » ODE 1292-2, avec le Royal Northern Sinfonia, enregistré à Sage Gateshead le 28 octobre 2016, le 18 novembre 2016 et les 16 et 17 mars 2017, et paru en 2017 ;

8) _ le CD « Beethoven – Triple Concerto – Piano Concerto N° 3 » ODE 1297-2, avec le Royal Northern Sinfonia _ enregistré à Sage Gateshead les 29 et 30 septembre 2016, et le 18 novembre 2016 et le 28 janvier 2017 _, paru en 2017 ;

9) _ le CD « Beethoven – Piano Concertos N° 2 & 4 » ODE 1311-2, avec le Royal Northern Sinfonia _ enregistré à Sage Gateshead les 15 et 17 mars 2017 et du 8 au 10 juin 2017 _, paru en 2018 ;

10) _ le CD « Antonin Dvorak – Piano Trios N° 3 & 4, ‘Dumky’  » ODE 1316-2, avec Christian et Tanja Tetzlaff _ enregistré à Brème en avril 2018 _, paru en 2018 ; 

11) _ le CD « Lars Vogt – Mozart – Piano Sonatas K280 – K281 – K310 – K333 » ODE 1318-2, paru en 1318-2 _ enregistré à Cologne du 3 au 5 mai 2016 et les 18 et 19 janvier 2019 _, paru en 2019 ;

12) _ le CD « Brahms – Piano Concerto N° 1 – Four Ballades » ODE 1330-2, avec le Royal Northern Sinfonia _ enregistré à Sage Gateshead les 30 novembre et 1er décembre 2018 et à Cologne, le 20 janvier 2019 _, paru en 2019 ;

 

13) _ le CD « Brahms – Piano Concerto N° 2 – Handel Variations » ODE 1346-2, avec le Royal Northern Sinfonia _  _ enregistré à Sage Gateshead les 15 et 16 février 2019 et à Cologne, du 17 au 19 décembre 2019 _, paru en 2020 ;

14) _ le CD « Janacek – On an overgrown path – In the mists – Sonata » ODE 1382-2 _ enregistré à Cologne le 3 mai 2016 et du 25 au 27 novembre 2019 _, paru en 2021 ;

15) _ le CD « Beethoven – Sonatas Op. 30″ ODE 1392-2, avec Christian Tetzlaff _ enregistré à Brème les 31 août et 2 septembre 2020 _, paru en 2021 ;

16) _ le CD « Mendelssohn – Piano Concertos – Capriccio Brillant » ODE 1400-2, avec l’Orchestre de chambre de Paris _ enregistré à Paris du 2 au 5 novembre 2021 _, paru en 2022 ;

17) _ le double CD « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata » ODE 1394-2D, avec Christian et Tanja Tetzlaff _ enregistré à Brème du 21 au 25 février 2021, et les 10 et 11 juin 2021 _, paru en 2023 ;

et 18) _ le CD « Mozart – Piano Concertos N° 9 & 24″ ODE 1414-2, avec l’Orchestre de chambre de Paris _ enregistré à Paris du 25 au 28 avril 2021 _, paru en 2023… 

Et il me faut aussi renvoyer à mon article «  » du 11 octobre dernier, dans lequel je rappelais l’historique des ultimes séances d’enregistrement de Lars Vogt concernant ses 5 ultimes CDs ;

un historique d’enregistrements que j’avais détaillé en mon article «  » du 21 septembre précédent :

1) du 21 au 25 février 2021, à Brème, avec Christian et Tanja Tetzlaff, pour le CD « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata » (soit le CD Ondine ODE 1394-2D) ;

2) du 25 au 28 avril 2021, à Paris, avec l’Orchestre de chambre de Paris, pour le CD « Mozart – Piano Concertos N° 9 & 24 » (soit le CD Ondine ODE 1414-2) ;

3) du 10 et 11 juin 2021, à Brème, avec Christian et Tanja Tetzlaff, pour le CD « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata » (soit le CD Ondine ODE 1394-2D) ;

4) du 6 au 8 octobre 2021, à Paris, avec Raphaël Sévère et l’Orchestre de chambre de Paris, pour le CD « Mozart – Clarinet Works » (soit le CD Mirare MIR 626) ;

5) du 2 au 5 novembre 2021, à Paris, avec l’Orchestre de chambre de Paris, pour le CD « Mendelssohn – Piano Concertos – Capriccio brillant » (soit le CD Ondine ODE 1400-2) ;

6) le 24 novembre 2021, à Londres, avec Ian Bostridge, pour le CD « Schubert – Schwanengesang » (soit le CD Pentatone PTC 5186 786) ;

7) les 1er et 2 février 2022, à Paris, avec le Quatuor Modigliani, pour le CD « Mozart – Clarinet Works » (CD Mirare MIR 626).

Que de merveilles et d’accomplissements en ces CDs pour Ondine : un trésor…

Ce lundi 6 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La divine surprise du coffret de 27 CDs « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition » (d’enregistrements entre 1991 à 2005), en commençant par l’écoute des Intermezzi Op. 117, 118 et 119 (de 1892 et 1893), servis avec la plénitude de la parfaite humilité et franchise, déjà et toujours, d’un Lars Vogt de 32 ans en 2002…

04nov

En forme de « divine surprise » à mon interrogation d’hier 3 novembre « « ,

voici, ce samedi 4 novembre, la découverte, sur la table de mon disquaire préféré, d’un coffret (de 27 CDs enregistrés entre 1991 et 2005) qui semblait, là, rien que m’attendre… :

le magnifique coffret Warner Classics 5054197604904 « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition« , d’interprétations de Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022), pianiste,

un coffret qui vient tout juste de paraître, ce vendredi 3 novembre…

Lars Vogt - The Complete Warner Classics Edition - Amazon ...

Box Set Lars Vogt: The Complete Warner Classics Edition - 27 CDs)

Et j’ai choisi de commencer son écoute par le bonheur ineffable du si magistralement brahmsien CD n°6 de ce coffret,

enregistré par Lars Vogt à Cologne les 4 et 5 novembre 2002 _ Lars Vogt venait d’avoir 32 ans… _ :

« Brahms – 3 Intermezzi Op. 117, Klavierstücke Op. 118 & Op. 119« …

Dont voici des liens à 3 podcasts de ce magistral CD paru en 2003 :

_ l’Intermezzo n°1 de l’Opus 117 (5′ 37) ;

_ l’Intermezzo n°2 de l’Opus 118 (6′ 18) ; 

_ la Rhapsodie n°4 de l’Opus 119 (4’59)…

Quelle émotion de cette si humble et si franche incarnation de ces brefs mais si pleins et si complets chefs d’œuvre, déjà crépusculaires _ en 1892 et 1893 _, de Johannes Brahms (Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897), par un Lars Vogt de 32 ans…

Ce merveilleux coffret d’enregistrements du jeune Lars Vogt d’entre ses 21 ans de 1991 et ses 35 ans de 2005, permet, ainsi, comme à moi qui ai  _ bien trop _ tardivement découvert Lars Vogt à l’automne 2009 _ cf mes 3 premiers articles à lui consacrés : « « , «  » et surtout «  » en date des 17 octobre, 20 octobre et 14 novembre 2009 _et ne connaissais donc  de cette période de jeunesse de Lars Vogt et cela avant ses sublimes 17 CDs Ondine (cf par exemple mon article du 28 juin dernier : « « …) enregistrés pour le label Ondine à partir des 27-28-29-30 juin 2011, à Brème pour les CDs « Mozart – Sonatas for piano and violin«  et « Schumann – Violin Sonatas« ,  avec l’ami Christian Tetzlaff, soient les CDs Ondine ODE  1204-2 et ODE 1205-2, parus en 2012 et 2013 ; ce mois de juin 2011, Lars Vogt avait donc 40 ans… _que les enregistrements _ d’irremplaçables merveilles ! _ de ce qui avait été publié des concerts du magique Festival annuel Spannungen _ en français, « tensions » ou « voltages«  _ de Heimbach, fondé par l’incomparable Lars Vogt en 1998,

soient,

en plus du stupéfiant coffret de 14 CDs « Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Limited Edition – Kammermusik – Chamber Music – Lars Vogt & Friends«  (CAvi-music 8553100 paru en 2007, et comportant des enregistrements live de 1999 à 2006),

les 16 CDs CAvi-music suivants :

1)  _ le double CD « Brahms – Piano Quintet op. 34 – Sextett op. 36 » (CAvi-Music 553049, paru en 2006) ;

2) _ « Mendelssohn – Enescu – Octets for strings » (CAvi-Music 8553163, paru en 2009) ;

3) _ « Dvorak – Serenade for winds op. 44 – String Quartet N°13 » (CAvi-Music 8553164, paru en 2009) ;

4) _ « Schubert – Widmann – Octets » (CAvi-Music 8553209, paru en 2010) ;

5) _ « Tchaikovsky – String Quartet N°3 – Shostakovich – Piano Trio N°2 » (CAvi-Music 8553224, paru en 2011) ;

6) _ « Smetana – Ravel – Watkins – Piano Trios » (CAvi-Music 8553260, paru en 2012) ;

7) _ « Spohr – Ebert – Janacek – Widmann – Winds & Strings » (CAvi-Music 8553261, paru en 2012) ;

8) _ « Boulanger – Hindemith – Debussy » (CAvi-Music 8553295, paru en 2013) ;

9) _ « Mahler – Symphony N°4 (Fassung Erwin Stein)«  (CAvi-Music 8553334, paru en 2014) ;

10) _ « Rachmaninoff – Piano Trio N°2 – Trio élégiaque » (CAvi-Music 8553335, paru en 2014) ;

11) _ « Verdi – Dvorak – String Quartets » (CAvi-Music 8553358, paru en 2015) ;

12) _ « Weber – Saint-Saëns – Klughardt – Krein – Chamber Music » (CAvi-Music 8553359, paru en 2015) ;

13) _ « Mendelssohn – Penderecki – Sextets » (CAvi-Music 8553384, paru en 2016) ;

14) _ « Nielsen – Prokofiev – Wind Quintets » (CAvi-Music 8553385, paru en 2016) ;

15) _ « Tchaikovsky – Borodin – String Quartets N°2 » (CAvi-Music 8553101, paru en 2018) ;

16) _ « Glière – Shostakovich – Hahn » (CAvi-Music 8553102, paru en 2018)..,

ce merveilleux coffret Warner Classics « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition » permet doncen ces 27 CDs ainsi à nouveau disponibles, d’accéder aussi au jeu du jeune Lars Vogt, d’entre ses 21 (en 1991) et 35 ans (en 2005) ;

soit une étape passionnante de 14 années de l’éclosion-maturation-entame de parcours musical de son génie d’interprète, et musicien complet, incomparablement épanoui…

Un trésor pour l’éternité d’un musicien ô combien magnifique !!!

Ce samedi 4 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ré-écouter et re-comparer diverses interprétations du chef d’oeuvre « Dans les brumes » de Leos Janacek, au regard, aujourd’hui, de la poésie si intense et juste du piano ultra-sensible et fort de Benedek Horvath…

20oct

Dans la poursuite des réflexions de mon article d’hier «  » à propos de mon émerveillement pour le piano justissime de Benedek Horvath _ né à Budapest en 1989, Benedek Horvath avait donc 27 ans lors de l’enregistrement, à Paris, au mois de novembre 2018, de son merveilleux CD « Bartok, Janacek & Kurtag » Artalinna ATL 025 _,

je me décide ce matin à comparer, à l’écoute des divers CDS, son sublime « Dans les brumes« , ce chef d’œuvre transcendant de Leos Janacek, avec les interprétations précieusement thésaurisées de ma part en ma discothèque personnelle de

_ Rudolf Firkusny (à Munich en 1971, pour Deutsche Grammophon, et à New-York en 1989, pour RCA),

_ Radosval Kvapil (à Paris en 1989 pour Adda),

_ Alain Planès (à Aulnay-sous-Bois en 1994 pour Harmonia Mundi),

_ Leif Ove Andsnes (à Snape – Suffolk en 1995 pour Virgin Classics),

_ Cathy Krier (à Luxembourg en 2013 pour CAvi-Music)

_ ou encore Lars Vogt (à Cologne en 2020 pour Ondine)…

Ce qui incidemment me renvoie aussi à un article mien du 13 mars 2022 : «  » :

Ecouter et comparer diverses interprétations de « Dans les Brumes » de Leos Janacek…

— Ecrit le dimanche 13 mars 2022 dans la rubriqueMusiques

Je me suis demandé à laquelle des interprétations de « Dans les brumes » de Leos Janacek (Hukvaldy, Moravie, 3 juillet 1854 – Ostrava, Moravie, 2 août 1928) que ma discothèque comporte, allait ma préférence :

Rudolf Firkusny (en 1971 et 1989) ? Radoslav Kvapil (en 1989) ? Leif Ove Andsnes (en 1990) ? Alain Planès (en 1994) ? Cathy Krier (en 2013) ?

Ou bien à la plus récente d’entre elles (en 2021) : celle de Lars Vogt ?..

Le génie si idiosyncrasique de Leos Janacek est terriblement malaisé à « attraper » par les interprètes qui osent se frotter à sa musique…

Pour ma part, déjà, je préfère le quelque chose de plus légèrement râpeux de Radoslav Kavpil (Brno, Moravie, 15 mars 1934) à l’élégance irrépressible et magnifique de Rudolf Firkusny (Napadjedl, Moravie, 11 février 1912 – Staatsbourg, New-York, 19 juillet 1996) ;

et tous deux sont eux aussi moraves…

Dans mon article du 10 janvier 2018 (« « ), j’avais exprimé une certaine admiration pour le talent très probe et vif de Cathy Krier (Luxembourg, 17 janvier 1985), dans son double album Janacek…

….

Et j’aime aussi beaucoup l’art toujours très juste d’Alain Planès (Lyon, 20 janvier 1948) : en son CD Janacek, également… 

Et Leif Ove Andsnes (Karmøy, 7 avril 1970) est vraiment très bien lui aussi, assez proche de l’élégance rêveuse, morave, de Rudol Firkusny…

Mais Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970) est absolument fidèle à l’idiosyncrasie incisive, à l’occasion râpeuse, et tendre sans le moindre pathos, de Leos Janacek…

Ce dimanche 13 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un article d’il y a 18 mois qu’il me faut, à la réécoute aujourd’hui de ces diverses interprétations, et comparativement au jeu absolument justissime de Benedek Horvath,

nécessairement revoir et ajuster…

Et je dois dire que l’interprétation live, de novembre 2018, de Benedek Horvath touche le cœur le plus intime de la poésie à la fois incisive et tendre, tragique aussi, de Leos Janacek : un vrai miracle d’intelligence et sensibilité du pianiste ;

nous frémissons à ressentir sur la peau les gouttelettes des brumes nimbant le paysage ouateux et mouvant des vallons et tourbières de Moravie…

Ce vendredi 20 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un bouleversant très intense et somptueux CD « Brahms – Viotti – Dvorak – In memoriam Lars Vogt », de ses amis de toujours Christian et Tanja Tetzlaff, avec Paavo Järvi dirigeant le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, sur le thème idoine de l’indéfectible amitié : pour Lars Vogt, en hommage…

12oct

Comme en suite vraiment idéale à mon article d’hier 11 octobre « « ,

ce jeudi 12 octobre,

me bouleverse au plus intime le très intense hommage musical à Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022) de ses amis de toute une vie, Christian (Hambourg, 29 avril 1966) et Tanja (Hambourg, 1973) Tetzlaff,

le CD Ondine ODE 1423-2, enregistré à Berlin les 21-22-23 décembre 2022, « Brahms – Viotti – Dvorak – In memoriam Lars Vogt » _ écoutez-en ici ces extraits (d’une durée de 5′ 22) _ de Christian et Tanja Tetzlaff et Paavo Järvi dirigeant le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin :

en l’occurrence

le double Concerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur Op. 102 (de 1887) , de Johannes Brahms (Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897) écoutez ici le 1er mouvement Allegro (de 16′ 16), ici le 2d mouvement Andante (de 6′ 35), et ici le 3e mouvementent Vivace non trop (de 8’07) : c’est somptueux !

Or, cette œuvre est très intimement liée à l’amitié de Johannes Brahms et Joseph Joachim  (Kittsee, près de Bratislava, 28 juin 1831 – Berlin, 15 août 1905) : Brahms devait écrire initialement un concerto pour violoncelle pour son ami Robert Hausmann. S’étant accroché avec un autre ami de longue date (depuis leur rencontre en 1853, à Hanovre), le violoniste Joseph Joachim, à la suite de son difficile divorce, en 1884 (Brahms avait pris la défense de son ex-femme, Amalie Schneeweiss (Maribor, 10 mai 1839 – Königsfeld, 3 février 1899) : Joseph et Amalie s’étaient mariés le 10 juin 1863, et avaient 6 enfants), le compositeur en profita pour dédier également à Joseph Joachim son œuvre dans le but d’une réconciliation qui lui tenait très à cœur. La première de ce somptueux double concerto eut lieu à Cologne le 18 octobre 1887 avec l’Orchestre du Gürzenich sous la direction du compositeur, Johannes Brahms, avec comme solistes les deux dédicataires, le violoniste Joseph Joachim et le violoncelliste Robert Hausmann _,

le Concerto pour violon et orcheste N° 22 en la mineur W22/G. 97 (de 1793-95), de Giovanni-Battista Viotti (Fontanetto Po, 18 mai 1755 – Londres, 3 mars 1824) _ il se trouve en effet que le double concerto de Johannes Brahms intègre de très près cette œuvre de Viotti, composée en cette tonalité de la mineur, qui est aussi celle du double concerto de Brahms de 1887 : le livret du CD en précise les détails… _,

et « Silent Woods » Op. 68 n°5 (de 1883-93), d’Antonin Dvorak (Nehalozeves, 8 septembre 1841 – Prague, 1er mai 1904) _ 5éme pièce de l’Op. 68 B.133 pour piano à 4 mains « De la Forêt de Bohème« , un opus commandé par l’éditeur Fritz Simrock, cette pièce (intitulée « Klid« , en tchèque : « Le Silence« …) fut transcrite par Dvorak pour violoncelle et piano (B.173) le 28 décembre 1891, en l’honneur du violoniste Ferdinand Lachner et du violoncelliste Hanuš Wihan qui partaient pour les États-Unis ; l’arrangement devint très vite si populaire que Dvorak en fit une nouvelle transcription, cette fois pour violoncelle et orchestre (B. 182), réalisée le 28 octobre 1893 ; et lors de sa publication en 1894, l’éditeur Fritz Simrock modifia le titre initial donné par Dvorak en 1883, « Le Silence« , pour celui de « Le Silence des bois«  _, ici en la version pour violoncelle _ en l’occurrence celui de Tanja Tetzlaff _ et orchestre, 

en un programme consacré au thème _ absolument idoine _ de l’indéfectible amitié _ celle qui a uni Johannes Brahms et Joseph Joachim autour, aussi, de ce Concerto pour violon -ci de Viotti, comme en témoigne le double concerto en la mineur de 1887 ; comme celle qui continue d’unir pour jamais à Lars Vogt Christian et Tanja Tetzlaff _

ainsi que l’explicitent les 7 pages de l’entretien de Tanja et Christian Tetzlaff avec Frederike Westerhaus, intitulé « Un grand trésor continue d’habiter toujours le cœur« , dans le livret de ce somptueux très intense et émouvant CD Ondine…

Il me faut ajouter encore que l‘idée même de ce superbe CD d’Hommage à Lars Vogt vient du chef d’orchestre Robin Ticciati, ami proche lui aussi de Lars Vogt et de Christian et Tanja Tetzlaff, selon ce que confie d’entrée du livret du CD, page 3, Christian Tetzlaff.

Et c’est donc Robin Ticciati, chef du Deutsches Symphony-Orchester Berlin depuis 2017 _ avec lequel Christian Tetzlaff a réalisés pour le label Ondine les deux superbes enregistrements des CDs 1334-2 « Beethoven – Sibelius » et 1410-2 « Brahms – Berg » _, qui devait tenir la baguette du DSO Berlin, au mois de décembre 2022, pour ce CD d’hommage au cher ami Lars Vogt. Mais la maladie de Robin Ticciati l’en empêchant, c’est à un autre ami, très proche, lui aussi, de Lars Vogt, Paavo Järvi, qu’il a été fait très amicalement appel pour diriger le DSO de Berlin…

Mais j’ai j’ai déjà eu l’occasion de dire combien Lars Vogt était apprécié, comme pianiste et comme chef, et aimé, comme personne éminemment humaine, de ses confrères chefs d’orchestre et musiciens _ cf mon article du 6 septembre 2022 : « « , dans lequel je faisais part de l’hommage très ému de François-Xavier Roth par lequel celui-ci avait ouvert son concert Berlioz à l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz, le soir même du décès, le 5 septembre 2022, de Lars Vogt…

Un CD d’hommage à Lars Vogt, et à la force de l’amitié, réellement merveilleux…

Ce jeudi 12 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de l’ultime sublime CD (Mozart) qui restait à paraître du merveilleux Lars Vogt : une confirmation, et une célébration de la béatitude du vivre…

11oct

En quelque sorte en confirmation de mon article du 21 septembre dernier (2023) « « ,

ce mercredi 11 octobre, soit 21 jours plus tard,

paraît sur l’excellent site Discophilia de l’excellent Jean-Charles Hoffelé un très bel article, consacré lui aussi au miraculeux CD Ondine ODE 1414-2 « Mozart Piano Concertos N° 9 & 24 » de Lars Vogt et son Orchesstre de chambre de Paris,

intitulé, cette fois, « Mozart et l’éternité » :

MOZART ET L’ÉTERNITÉ

Ce sera l’adieu au disque _ hélas _ de Lars Vogt _ décédé à Erlangen le 5 septembre 2022  _, son retour à Mozart dont il aura gravé trop peu d’opus, trois disques de Sonates, un album de Sonates pour violon et piano avec Christian Tetzlaff, et, avec ce volume, trois disques de Concertos.

Il avait enfin trouvé avec l’Orchestre de Chambre de Paris cet alter ego en Mozart, cette fusion si nécessaire au chambriste qu’il fut toujours _ cf les nombreux superbes CDs produits à son merveilleux Festival « Spannungen« , à Heimbach… _ et que n’avaient pu lui apporter Paavo Järvi ou Ivor Bolton, cette simplicité et cette émotion _ voilà : sublimes _ diffuses au long d’un magnifique Jeunehomme solaire et nostalgique à la fois _ oui _, où son clavier rayonne jusque dans la confidence de l’Andantino. Le Rondeau sera mutin, joué sur les pointes, avec une fantaisie désarmante, et comme tout cela coule et ondoie _ oui, sans rien de forcé _, à ne rien accroire d’une mort si proche _ enregistré à Paris du 25 au 28 avril 2021 ; dans mon article du 21 septembre dernier, j’indiquais la chronologie des 21 séances d’enregistrements en moins d’une année, du 21 février 2021 au 2 février 2022 :

1) du 21 au 25 février 2021, à Brème, avec Christian et Tanja Tetzlaff, pour une partie du double CD « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata » (CD Ondine ODE 1394-2D) ;

2) du 25 au 28 avril 2021, à Paris, avec l’Orchestre de chambre de Paris, pour le CD « Mozart – Piano Concertos N° 9 & 24«  (CD Ondine ODE 1414-2) ;

3) du 10 et 11 juin 2021, à Brème, avec Christian et Tanja Tetzlaff, pour une autre partie du double CD « Schubert – Piano Trios – Notturno – Rondo – Arpeggione Sonata » (CD Ondine ODE 1394-2D) ;

4) du 6 au 8 octobre 2021, à Paris, avec Raphaël Sévère et l’Orchestre de chambre de Paris, pour le CD Mozart «  » (CD Mirare MIR 626) ;

5) du 2 au 5 novembre 2021, à Paris, avec l’Orchestre de chambre de Paris, pour le CD « Mendelssohn – Piano Concertos – Capriccio Brillant » (CD Ondine ODE 1400-2) ;

6) le 24 novembre 2021, à Londres, avec Ian Bostridge, pour le CD « Schubert – Schwanengesang » (CD Pentatone PTC 5186 786) ;

7) les 1er et 2 février 2022, à Paris, avec le Quatuor Modigliani, pour le CD « Mozart – Clarinet Works » (CD Mirare MIR 626)

des 5 dernières parutions discographiques (1 Mendelssohn, 2 Schubert, 2 Mozart) de Lars Vogt.

Le lever de rideau du Concerto en ut mineur fait entrer tout un théâtre, celui de Don Giovanni évidemment, mais aussi une dimension supplémentaire dès que le piano paraît, posant sa question sans réponse, chaque note déclamée ; quelle intensité sans recours _ voilà !

Fatal, jusque dans une cadence admirablement intégrée au discours dans lequel le pianiste l’a fondue. Elle pourrait être de Mozart. La romance toute simple du Larghetto fait admirer cette sonorité si naturellement lumineuse _ oui : Lars Vogt avait ce génie de la plus pure lumière _, avant que le sombre ne revienne dans un Finale étrange, refusant l’Allegretto, aux atmosphères d’orage. Et dire que c’est son dernier disque ! _ à paraître de ses 5 dernières réalisations discographiques : je l’attendais impatiemment moi aussi….

Heureusement Warner annonce un fort coffret regroupant tous ses enregistrements de jeunesse _ merci de cette bonne nouvelle. En retour Ondine serait bien inspiré de regrouper tous ses disques _ je les ai tous thésaurisés _ en une belle boîte et d’explorer _ aussi, oui ! _ la malle aux trésors des innombrables captations radiophoniques _ espérons-le vivement, maintenant que son génie d’interprète est enfin (!) universellement célébré…

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791).


Concerto pour piano et
orchestre No. 9 en mi bémol
majeur, K. 271
« Jeunehomme »

Concerto pour piano et
orchestre No. 24 en ut mineur,
K. 491

Lars Vogt, piano, direction
Orchestre de Chambre de Paris

Un album du label Ondine ODE1414-2

Photo à la une : le pianiste Lars Vogt, à Munich, en mars 2013 –
Photo : © Michel Neumeister

Tout ou presque vient d’être dit là…

Et maintenant, à vos platines, pour saisir pleinement ce qu’a su nous faire parvenir en ses disques pour l’éternité Lars Vogt.

Et écoutez ces podcasts-ci :

_ l’Allegro ( de 10′ 37) du Concerto Jeunehomme K. 272

_ l’Andantino (de 11′ 18) du Concerto Jeunehomme K. 272

_ le Rondo Presto (de 10′ 10) du Concerto Jeunehomme K. 272

_ l’Allegro avec la cadence de Lars Vogt (de 13′ 44) du Concerto en ut mineur n°24 K. 491 

_ le Larghetto (de 6′ 38) Concerto en ut mineur n°24 K. 491


_ l’Allegretto (de 8′ 55) du Concerto en ut mineur n°24 K. 491 

Soit l’enchantement Mozart – Lars Vogt…

Cf aussi ces mots (de béatitude envers la vie) de cette ultime lettre de Wolfgang Amadeus Mozart _ il décèdera le 5 décembre 1791, à l’âge de 35 ans… _ à son père Leopold _ qui mourra le 28 mai 1787, à l’âge de 67 ans _, datée du 4 avril 1787,

face au double fait _ oxymorique _ de la mortalité et du vivre :

« Je ne me couche jamais pour dormir sans me rappeler que peut-être aussi jeune que je sois je ne serai peut-être plus là le lendemain — et assurément aucun de ceux qui me connaissent ne pourra dire que je suis maussade ou triste dans mon comportement — et pour cette béatitude je remercie tous les jours mon créateur, et je souhaite la même à tous mes semblables. Je vous ai déjà entretenu de ce point dans ma lettre à l’occasion de la triste disparition de mon plus cher et meilleur ami, le comte von Hatzfeld et fait part de ma façon de penser — il n’avait que trente et un ans, comme moi — je n’ai pas pitié de lui, mais de moi et de ceux qui l’ont connu aussi bien que moi »…

 

Ce mercredi 11 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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