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Découvrir-écouter « Olympia » (Concerto pour accordéon et orchestre) de Karol Beffa à sa création au Théâtre des 4 Saisons de Gradignan, mardi 7 juin 2022, à 20h15, avec Félicien Brut, le dédicataire de ce Concerto

05juin

En forme de réponse concrète bien effective, bien sonore et, mieux encore, très musicale, à l’éditorial du Magazine Classica de ce mois de juin 2022,

auquel je m’efforçai de donner une première forme de proposition de réponse en ouvrant mon article du 2 juin dernier «  » par ces modestes considérations-ci, que je me permets de rappeller ici :

« Un bien intéressant article intitulé « Un éclair de lucidité » signé par Emmanuel Dupuy en ouverture, page 4 du n° 712 de ce mois de juin 2022 de Diapason,

et en commentant une tribune du compositeur Raphaël Cendo (né en 1975) parue dans Le Monde du 1er mai dernier,

fait le constat _ consterné ! _ de l’ »état de mort cérébrale« _ au moins depuis « trois bonnes décennies » ; voire même « à partir des années 1950«  _ de la musique contemporainr française ;

et « déplore le divorce durable entre la musique d’aujourd’hui et la foule des mélomanes« 

_ cf le livre si lucide de Karol Beffa « L’Autre XXe siècle musical«  (aux Éditions Buchet-Chastel) ; ainsi que le très éclairant entretien que j’ai eu avec Karol Beffa à propos de ce travail magnifique à la Station Ausone le 25 mars dernier (cf ici sa vidéo);

mélomanes dont la passion de la musique _ ainsi contrariée en sa curiosité et contrainte par pareille impasse de la création contemporaine de la musique française (issue, principalement, de Pierre Boulez : « non pas  Boulez, ce « visionnaire », mais ses« disciples » qui, prisonniers de son influence, en poste dans les institutions, n’ont pas su s’adapter ! Résultat : un immobilisme total de la pensée musicale dans les institutions censées justement l’encourager. (…) Il devient urgent de nous poser la seule question qui vaille : remplissons-nous toujours notre mission, celle de produire des œuvres novatrices, mais qui s’adressent à tous, nous parlent de nous et du présent ? J’en doute« , s’inquiétait le compositeur Raphaël Cendo)… _ s’est trouvée amenée à se tourner vers les répertoires de musique du passé, 

ainsi que les renouvellements _ désirés, et qui soient passionnément révélateurs à juste titre, forcément, pour ne pas être, sinon, tout simplement vains, comme c’est trop souvent le cas… _ des interprétations de ces œuvres,

au concert comme au disque…« …

voici, donc, ce jour,

la proposition d’un très effectif concert, pour après-demain mardi 7 juin, au Thé$âtre des 4 Saisons, à Gradignan, à 20h 15,

à l’invitation duquel créateur contemporain de musique, et de musique française, qu’est l’ami compositeur joyeux Karol Beffa, je me rendrai avec un très vif plaisir, pour y écouter-découvrir l’œuvre sienne qui va y être créée,

puisque c’est là-même que va donc être créé, oui, entre ces beaux murs-là, du Théâtre des 4 Saisons à Gradignan, à l’orée du beau bois du Parc de Mandavit, et par son dédicataire le très joyeux Félicien Brut, le Concerto pour Accordéon et Orchestre « Olympia » de Karol Beffa 

_ dont j’ignore encore la (ou les) raison(s) de ce titre ainsi donné, n’ayant pas encore demandé à Karol Beffa, et cela pour la toute simple bonne raison que j’en ignorais jusque là ce titre, « Olympia«  ;

ce titre choisi aurait-il, ou pas, quelque rapport avec le fait qu’ « Olympia« , ou « Olympias« , fut la princesse d’Épire, puis reine de Macédoine, épouse du roi Philippe II de Macédoine, qui a donné le jour à Alexandre-le-Grand ? ;

et, d’autre part, Karol a-t-il été appris qu’ « Olympia » est aussi le nom du cinéma sur l’emplacement duquel, Cours Georges Clemenceau, à Bordeaux, a été construit ce bel Auditorium, dans lequel ont eu lieu, les 24 et 25 mars derniers, les séances d’enregistrement pour le disque à paraître à l’automne prochain, pour le label Warner, dans lequel figurera cet « Olympia« -ci, ce Concerto pour Accordéon et Orchestre, composé par Karol Beffa pour son dédicataire, l’heureux accordéonniste joyeux, énergique et plein de vie, qu’est Félicien Brut ? _ ;

une œuvre qui, et je n’en doute pas un seul instant, sera « novatrice, s’adressant à tous, et nous parlant de nous et du présent« , pour reprendre les mots de Raphaël Cendo cités et commentés par l’opportun éditorial du numéro de Classica de ce mois de juin, par Emmanuel Dupuy, à propos de la création musicale contemporaine, et tout particulièrement en la France d’aujourd’hui…

Mettre en œuvre bien effective et pour le meilleur, avec une implacable exigeance de justesse et beauté, bien sûr, leur vibrante imageance d’artiste, en s’adressant à un exigeant public ouvert d’aujourd’hui, étant l’heureuse et à terme féconde injonction à laquelle répondent, au présent, les créateurs d’éternité…

Car une œuvre est toujours aussi une adresse bien réelle à quelqu’un, auquel et à laquelle, elle, l’œuvre, s’efforce de donner sa réponse singulière, avec sa propre et vraie, et haute, nécessité idiosyncrasique, hic et nunc, dans le temps donné par la vie, soit la réponse effective que vient proposer et offrir l’artiste.

Et en cela, l’œuvre est doublement un présent,

qu’il nous appartient, alors, à nous, d’apprendre, avec importante attention et même soin, à recevoir avec l’égard et toute la  justesse possible dus.

Car « Le style, c’est l’homme même« , ainsi que l’a bien formulé Buffon le 25 août 1753.

 

DES AMÉRIQUES À PARIS / Félicien Brut, accordéon & l
CLASSIQUE
MARDI 07 JUIN 2022 – 20H15

THÉÂTRE DES QUATRE SAISONS, GRADIGNAN

LA PAROLE À L’ORGANISATEUR
Après nous avoir offert un voyage Outre-Atlantique avec des compositions fameuses issues des quatre coins du continent américain Mexique, Brésil, État-Unis _, Laurent Gignoux et l’Orchestre du PESMD (Pôle Supérieur de Musique et de Danse Bordeaux Nouvelle-Aquitaine) accueillent sur scène un ancien élève du Pôle : l’accordéoniste Félicien Brut. Le public se souvient de son passage au T4S avec le Quatuor Hermès et Édouard Macarez pour le délicieux CD Pari des bretelles. Durant cette soirée, Félicien Brut va pouvoir continuer de développer un projet qui lui tient à cœur : la création de pièces pour accordéon soliste et orchestre.

Programme :

> Partie I/ (par l’orchestre du PESMD)


Arturo Márquez : Danzón nº 2 (10’) _ créé le 5 mars 1994. 
Heitor Villa-Lobos : Bachianas brasileiras n°2 (6’) _ créé en 1930.
Leonard Bernstein (1918-1990) : West Side Story – Danses symphoniques (25’) _ créé le 26 septembre 1957.

> Partie II / (avec Félicien Brut)


Astor Piazzolla : Oblivion (4’) _ créé en 1984 ; et je viens de retrouver parmi mes CDs 2 interprétations de cet « Oblivion«  par la merveilleuse Milva, et Astor Piazzolla lui-même…
Thibault Perrine : Caprice d’accordéoniste (8’) _ créé le 24 juillet 2018.
Karol Beffa : Olympia (18’) _ qui sera créé ce mardi 7 juin 2022 à Gradignan.

J’ai donc tout à fait hâte d’écouter-découvrir cette création, par son dédicataire Félicien Brut, d' »Olympia« , ce concerto pour accordéon et orchestre de Karol Beffa, qui a été enregistré, pour le label Warner, à l’Auditorium de Bordeaux, les 24 et 25 mars dernier, juste avant l’Entretien que j’ai eu avec Karol Beffa à la Station Ausone, autour de son très riche essai « L’Autre XXe siècle musical » ;

cf mon article du 7 avril dernier :

« « …

Ce dimanche 5 juin 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter Leonard Bernstein diriger du piano le Concerto en sol de Ravel, en deux enregistrements, à Londres (en 1946), et à New-York (en 1958)

15sept

Le coffret Sony intitulé Leonard Bernstein the pianist

(un coffret Sony 889854837292 de 11 CDs, publié en 2018),

propose deux enregistrements de Leonard Bernstein

dirigeant du piano

le Concerto pour piano et orchestre en sol majeur de Maurice Ravel :

l’une, avec le Columbia Symphony Orchestra,

enregistrée à New-York le 7 avril 1958 ;

l’autre, avec le Philharmonia Orchestra,

enregistrée à Londres le 1er juillet 1946.

Ce mardi 15 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelle interprète choisir dans la cinquième des Bachianas Brasileiras d’Heitor Villa Lobos ? Natania Davrath ?..

03sept

Mon ami _ excellent mélomane et éminent discophile _ Bernard,

en plus de m’avoir signalé l’enregistrement de la 5éme des Bachianas Brasileiras, d’Heitor Villa Lobos,

par Natania Davrath et Leonard Bernstein, à la tête du New-York Philharmonic Orchestra

_ dont j’ai découvert à cette occasion, que je possède deux CDs _,

m’adresse une vidéo de cet enregistrement, que voici.

C’est, en effet, superbe de délicatesse, et de vie !

Outre l’interprétation bien connue _ et de référence _, et à fort juste titre, de Bidu Sayao,

Bernard m’indique encore celles, magnifiques elles aussi,

et de Joan Baez ;

et d’Anna Moffo…

Ce jeudi 3 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour écouter au mieux « les pianos de Lenny » Bernstein, un très sagace article de l’attentif intensif Jean-Charles Hoffelé

11nov

Face à un très copieux coffret de CDs 

_ tel ici le magnifique coffret de 11 CDs Leonard Bernstein, the pianiste, le coffret Sony Classical 88985483792 _,

un article d’un critique sagace

_ bien érudit et surtout le plus juste possible en ses précises appréciations ! _

est plus que bienvenu et utile :

quasi nécessaire,

même s’il ne s’agit, bien sûr, jamais de le suivre aveuglément

_ ou plutôt ici sourdement ! _,

mais de toujours faire preuve, sans jamais les abdiquer,

de son propre goût

et discernement !

C’est ici

qu’un excellent attentif intensif

tel que peut l’être à son ordinaire un Jean-Charles Hoffelé

est d’un apport magnifique

pour l’acuité

de notre propre oreille !

Quitte à ne pas partager à l’occasion son appréciation…

Bien sûr,

en cette année 2018

du 100 ème anniversaire de la naissance

le 25 août 1918, à Lawrence (Massachusetts) _,

de Lenny,

 l’aficionado de Bernstein que je suis

n’ai pas manqué de me précipiter

chaque fois

sur les divers coffrets de ré-éditions des enregistrements discographiques

du merveilleux Lenny.


Dont ce coffret-ci de 11 CDs

Leonard Bernstein the pianist !

Eh bien,

voici ce très sagace article

Les Pianos de Lenny 

tel que Jean-Charles Hoffelé nous l’offre ce dimanche du 11 novembre

sur son excellent site

Discophilia. Les chroniques de Jean-Charles Hoffelé :

LES PIANOS DE LENNY

Comme Herbert von Karajan, Leonard Bernstein fut d’abord pianiste, mais le demeura au long de sa carrière, mettant son clavier au secours des chanteurs, se produisant en musique de chambre ou en soliste, mais aussi expliquant aux gamins, devant la caméra comment l’objet musical fonctionne _ tout cela !

Ce piano laboratoire _ exploratoire _ était souvent peu soucieux du texte, Bernstein jouait à vue, même pour ses chanteurs qu’il n’hésitait pas à malmener d’enthousiasme – la section passionnée de La Vie antérieure le voit presser sans vergogne le débit vieilli de sa chère Jennie Tourel, l’album Brahms avec Christa Ludwig, superbe d’élan, mais tout de même bucheronné du clavier _ tiens, tiens…

En musique de chambre et au studio, il savait être à la fois inspiré et exact comme l’illustre un immortel Quintette de Schumann avec les Juilliard, mais plus extraordinaire encore, c’est tout l’orchestre de Mahler qu’il fait entrer dans son piano pour l’un des plus inspirés disques de Dietrich Fischer-Dieskau, y ajoutant un théâtre insensé lors d’un Knaben Wunderhorn capté en public à VienneWalter Berry et Christa Ludwig se déboutonnent, fabuleux moment _ car c’est de toujours de moments uniques qu’il s’agit bien : et parfois, instants de grâce magiques, les dieux sont présents et nous assistent !


Le pianiste et compositeur Leonard Bernstein à la MacDowell Colony – Photo : © DR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et le concertiste ? Un transcendant 17e Concerto de Mozart, libre comme l’air, en dit assez long sur son cantabile qui n’oubliait jamais le rythme _ en effet ! sa pulsation est bien fondamentale ! _, son Concerto en sol de Ravel – deux versions ici, la première avec le Philharmonia est à peu près une horreur, la seconde avec le Columbia Symphony une étude de jazz – est passé à la postérité, mais le live à Paris _ in le superbe et indispensable, lui aussi, coffret Leonard Bernstein An American in Paris, le coffret Warner Classics de 7 CDs Warner 0190295689544 _ les éclipse tous deux _ mais oui !

Quelques merveilles absolues et oubliées : I Hate Music! avec Blanche Thebom en 1949, les Chants et Danses de la mort et la Shéhérazade avec Tourel. Hélas, il est trop tard pour elle lors du récital à Carnegie Hall le 2 mars 1969, ce qui n’empêche pas de pouvoir y prendre bien du plaisir – les Satie ! Mais le plus étonnant reste pour moi le Quatuor en sol mineur de Mozart avec les Juilliard. Ecoutez seulement !

LE DISQUE DU JOUR


 

 

 

 

 

 

 

 

Leonard Bernstein
The Pianist

Ludwig van Beethoven(1770-1827)
Concerto pour piano et orchestre No. 1 en ut majeur, Op. 15
Leonard Bernstein
(1918-1990)
Seven Anniversaries
Afterthought – Study for the Ballet “Facsimile”
I Hate Music (2 versions)
La Bonne cuisine
Marc Blitzstein (1905-1964)
Dusty Sun
Johannes Brahms (1833-1897)
Zigeunerlieder, Op. 103
Liebestreu, Op. 3 No. 1
Ruhe, Süssliebchen, im Schatten, Op. 33 No. 9
Von ewiger Liebe, Op. 43 No. 1
Die Mainacht, Op. 43 No. 2
eldeinsamkeit, Op. 86 No. 2
Sapphische Ode, Op. 94 No. 4
Der Tod, das ist die kühle Nacht, Op. 96 No. 1
Immer leiser wird mein Schlummer, Op. 105 No. 2
Ständchen, Op. 106 No. 1
Mädchenlied, Op. 107 No. 5

Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Concerto pour piano et orchestre No. 2 en fa majeur, Op. 102
Aaron Copland (1990-1990)
Sonate pour piano
Claude Debussy (1862-1918)
Fêtes galantes, Livre I, L. 80
Henri Duparc (1848-1933)
La Vie antérieure
George Gershwin (1898-1937)
Rhapsody in Blue
Franz Liszt (1811-1886)
Oh! Quand je dors, S. 282
Gustav Mahler (1860-1911)
Des Knaben Wunderhorn
Rückert-Lieder
Lieder und Gesänge aus der Jugendzeit
Phantasie aus Don Juan
Erinnerung
Ich ging mit Lust durch einen grünen Wald
Frühlingsmorgen
Lieder eines fahrenden Gesellen
Modeste Mussorgski (1839-1881)
Chansons et danses de la mort
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour piano No. 15 en si bémol majeur, K. 450
Concerto pour piano No. 17 en sol majeur, K. 453
Concerto pour piano No. 25 en ut majeur, K. 503
Concerto pour trois pianos et orchestre en fa majeur, K. 242
Quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle en sol mineur, K. 478
Jacques Offenbach (1819-1880)
O mon cher amant (extrait de « La Périchole »)
Ah! Quel dîner (extrait de « La Périchole »)
Francis Poulenc (1899-1963)
Air vif, FP 46/4
Banalités, FP 107 (2 extraits : No. 2, Hôtel ; No. 4, Voyage à Paris)
Ce (No. 1, extrait des “Deux poèmes de Louis Aragon, FP 122 »)
Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Oh, cease thy singing (No. 4, extrait des “6 Romances, Op. 4”)
Maurice Ravel (1875-1937)
Concerto pour piano et orchestre en sol majeur (2 versions)
Shéhérazade
Erik Satie (1866-1925)
La statue de bronze
Daphénéo
Le Chapelier
Robert Schumann (1810-1856)
Quintette pour piano et cordes en mi bémol majeur, Op. 44
Liederkreis, Op. 39
Richard Strauss (1864-1949)
Allerseelen, Op. 10 No. 8
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Die Nacht (No. 9, extrait des “12 Romances, Op. 60”)
Romances, Op. 16 Nos. 1 & 2
Jours sombres (No. 5, extrait des “6 Romances, Op. 73”)
Zabyt tak skoro, TH 94

Leonard Bernstein, piano, direction
Jennie Tourel, mezzo-soprano
Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
Christa Ludwig, mezzo-soprano
Walter Berry, baryton-basse
Blanche Thebom, mezzo-soprano
Arthur Gold, piano
Robert Fizdale, piano
Juilliard String Quartet
Columbia Symphony Orchestra
New York Philharmonic
Israel Philharmonic Orchestra
Philharmonia Orchestra

Un coffret de 11 CD du label Sony Classical 88985483792

Photo à la une : © DR

 

Ce dimanche 11 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour célébrer Lenny (Suite 2) : célébrations espagnoles

27août

Trois articles

dans trois quotidiens espagnols

_ El Pais, Publico et El Mundo _

pour commémorer les 100 ans de la naissance de Leonard Bernstein,

le 25 août 1918, à Lawrence, Massachussets.

Dans El Pais,

Leonard Bernstein: el gran maestro compositor y director de orquesta del siglo XX ;

dans Publico,

Cien años de Bernstein ;

et dans El Mundo,

Cien años de Leonard Bernstein, el hombre que hizo sudar a la música clásica

….

Leonard Bernstein: el gran maestro compositor y director de orquesta del siglo XX


Gran divulgador musical, el norteamericano es considerado un icono al abarcar campos tan heterogéneos como ser un gran pianista, componer musicales y hasta una banda sonora de película

Leonard Bernstein

Leonard Bernstein, maestro compositor y director JEAN PIMENTERO/KIPA/SYGMA GETTY IMAGES
ALBERTO LÓPEZ
25 AGO 2018 – 19:52 CEST

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    Leonard Bernstein, 100 años

Una vida frenética y una personalidad más arrolladora y creativa que la propia vida. Leonard Bernstein tuvo una dedicación plena a la Música, con mayúscula, porque era su pasión : quiso unir la música clásica y la popular y acercarla al gran público, que la conocieran los jóvenes y que la amaran los mayores, y para ello no dudó en recurrir a Los Beatles o a Elvis Presley para ejemplificar su gran valor.

Bernstein dirigió las mejores orquestas, fue un pianista de renombre, un compositor polifacético y un gran divulgador musical siempre que tenía ocasión. Estamos en el año del centenario de su nacimiento y cientos de actos recuerdan estos días en el mundo su talento y creatividad abrumadores, a la vez que su expresividad con la batuta y su energía en sus clases magistrales.

 Adquirió fama mundial al frente de la Orquesta Filarmónica de Nueva York, pero sin duda fue la composición del musical de Broadway West Side Story, que lleva representándose durante seis décadas de manera ininterrumpida, el que le encumbró como referente musical. En el año de su centenario, Sony Classical homenajeó en noviembre del año pasado su trayectoria lanzando una caja que incluía cien discos remasterizados con lo mejor de su carrera, imposible, por otra parte, de resumir.

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Louis Bernstein nació en Lawrence, Massachusetts, tal día como hoy, 25 de agosto, de hace cien años, en 1918. Su familia, judía, procedía de Ucrania. Sus padres preferían llamarlo Leonard o Lenny, a pesar de que el nombre de pila y que tanto le gustaba a la abuela era Louis. Sin embargo, a los 16 años acabó por cambiarse el nombre para quedarse con Leonard. Su padre era un hombre de negocios que lo llevó con frecuencia a conciertos, aunque después se opuso a su carrera musical, tal vez porque era de aspecto débil y enfermaba con facilidad.

Siendo un niño, Leonard escuchó una interpretación de piano y quedó tan cautivado que empezó a estudiar el instrumento. Además, su tía Clara se estaba divorciando y necesitaba un lugar para guardar su enorme piano vertical. Pero el rechazo de su padre a pagarle las clases de piano obligó al pequeño ingeniárselas para costeárselas él, así que se dedicó a enseñar a otros estudiantes y a emplear ese dinero en sus propias lecciones. Al poco tiempo, su padre quedó impresionado de su talento y le compró un piano de media cola.

Bernstein asistió a la Boston Latin School, donde conoció a su primera maestra y mentora de toda la vida, Helen Coates. Tras graduarse, Lenny estudió Teoría Musical con Arthur Tillman Merritt y Contrapunto con Walter Piston en la Universidad de Harvard. En 1937 su vida cambió al asistir a un concierto de la Boston Symphony, dirigida por Dimitri Mitropoulos. El corazón de Bernstein dio un vuelvo cuando vio al griego gesticular con entusiasmo mientras dirigía. Al día siguiente, Mitropoulos escuchó a Bernstein interpretar al piano una sonata y se sintió tan conmovido por las habilidades del joven que lo invitó a asistir a sus ensayos. Leonard pasó una semana con él y después de la experiencia decidió convertir la música en el centro de su vida.

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Al acabar sus estudios en Harvard (1939), Leonard ingresó en el Curtis Institute de Filadelfia, donde ya destacaba y recibió el único sobresaliente que Fritz Reiner concedió en sus clases de Dirección. Bernstein se benefició de la disciplina de esas clases, pero creía en algo más que en la mecánica. En esta época también estudió piano con Isabella Vengerova y Heinrich Gebhard.


Leonard Bernstein: el gran maestro compositor y director de orquesta del siglo XX

En 1940, cuando tenía 22 años, el Berkshire Music Center en Tanglewood invitó a Bernstein a unirse a otros 300 estudiantes con talento y a músicos profesionales para un verano de actuaciones musicales. Leonard fue uno de los únicos cinco estudiantes aceptados en la clase magistral de Dirección de Serge Koussevitzky, quien, a la postre, se convirtió en una figura paterna para Lenny.

Pero el talento no asegura el trabajo y a pesar de su pasión y brillantez, Bernstein se encontró sin trabajo después de ese verano en Tanglewood. Pasó un tiempo transcribiendo música, pero la fortuna lo visitó de nuevo al ofrecerle el puesto de director asistente de la Orquesta Filarmónica de Nueva York.

En los albores de la guerra muy pocos músicos de calidad se quedaron en Estados Unidos y la recomendación de un asistente nacido en el país norteamericano fue bien vista y aceptada. El 14 de noviembre de 1943 el destino de Bernstein cambió cuando fue llamado a las nueve de la mañana avisándole de que el director invitado para aquel día, el muy prestigioso Bruno Walter, estaba enfermo y ordenaron a Bernstein que dirigiera el concierto de esa tarde.


El joven director sorprendió al público y a sus músicos por la compleja obra y apenas haber ensayado y, como el concierto fue retransmitido para todo el país, su fama se disparó a la vez que lo hicieron los aplausos. Hasta el ‘New York Times’ publicó un artículo en la portada sobre su actuación y Leonard Bernstein, en un solo día, se convirtió en un director respetado y dirigió la Filarmónica 11 veces más hasta el final de esa temporada.

Entre 1945 y 1947 Bernstein dirigió la orquesta de Nueva York y fue también invitado por todas las orquestas más importantes del país y también las de Europa. Su mentor Mitropoulos le aconsejó casarse, ya que las especulaciones sobre su sexualidad iban en aumento y podían hacer peligrar su carrera a pesar de su gran talento. Después de un turbulento noviazgo en el que se comprometió y rompió el compromiso varias veces, se casó con la actriz costarricense Felicia Cohn Montealegre en 1951. La pareja tuvo tres hijos pero él continuó manteniendo relaciones extramatrimoniales con hombres jóvenes y acabó por confesar su bisexualidad años después.

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Al finalizar la Segunda Guerra Mundial, la carrera de Bernstein no se detuvo y continúo dando grandes frutos al empezar a desarrollarse en el panorama internacional. En 1949 dirigió el estreno mundial de la Sinfonía Turangalila, de Oliver Messiaen, y en 1951 asumió la jefatura de los departamentos orquestal y de dirección de Tanglewood, siendo nombrado también director titular de la Filarmónica de Nueva York en 1958.

En 1952 fundó el Creative Arts Festival en la Universidad de Brandeis, y allí también descubrió su pasión por la enseñanza. En la televisión, por su sencillez y naturalidad, llegó a un público nuevo y joven con programas como Omnibus y Conciertos para jóvenes. Dos libros de ensayos, La alegría de la música (1959) e Infinita variedad de música (1966), fueron productos directos de sus presentaciones televisivas. En 1954 compuso su única banda sonora para el cine, en la película, La ley del silencio, de Elia Kazan.

Como entusiasta de la música clásica y pop que fue siempre, Bernstein escribió su primera opereta, Candide, en 1956. Su segundo trabajo para el escenario fue una colaboración con Jerome Robbins, Arthur Laurents y Stephen Sondheim, en el aclamado musical West Side Story. Cuando se estrenó, obtuvo críticas unánimes muy favorables, que más tarde fueron igualadas por la versión en el cine en 1961.

Como compositor, Bernstein fue una figura alabada pero a la vez controvertida. Sus grandes obras, incluidas las sinfonías Jeremías (1943), Age of Anxiety (1949) y Kaddish (1963), no se consideran obras maestras, sin embargo, tienen una gran sensibilidad y muestran pequeños cambios de variedad musical. Recibió, en cambio, más elogios por sus musicales de Broadway, como On the Town (1944) y Wonderful Town (1952) seguido de los ya mencionados Candide (1956) y West Side Story (1957).

Dentro del género operístico, Bernstein dirigió el estreno estadounidense de Peter Grimes (1946). Asimismo, en La Scala de Milán dirigió a Maria Callas en Medea, de Cherubini y La sonnambula, de Bellini. También dirigió un Tristán e Isolda, en Múnich. En 1966 debutó en la Ópera estatal de Viena dirigiendo Falstaff, de Verdi, con producción de Luchino Visconti. En 1970 volvió a esa ópera para la producción que hizo Otto Schenk de la ópera de Beethoven Fidelio. En 1986 dirigió su propia obra : A Quiet Place. Se despidió de la ópera de manera accidental en 1989 después de una representación de la Khovanshchina, de Mussorgsky. De repente, entró en el escenario y abrazó al director de orquesta Claudio Abbado ante una audiencia sorprendida pero divertida.

Sorprendente fue también, cuando dos décadas antes, en 1967, Bernstein renunció como director musical de la Filarmónica. Pero, de acuerdo con su naturaleza y la continua creatividad en sus múltiples actividades, buscó nuevos canales de expresión artística.

A finales de la década de los 60 el compositor norteamericano también se vio afectado por la agitación cultural que reinaba en aquel momento. Afirmó que toda la música, aparte del pop, parecía pasada de moda y eso le puso en contra de muchos. También le llovieron las críticas cuando su esposa organizó, en 1970, una recaudación de fondos para los Panteras Negras (grupo político afroamericano de ideología extrema) y fue acusado de antisemitismo, o con su postura contra la Guerra de Vietnam.

Desde 1970 Bernstein dirigió en muchas ocasiones a la Orquesta Filarmónica de Viena, y con ella grabó muchas de las obras que ya había registrado con anterioridad con la Filarmónica de Nueva York, entre ellas la grabación integral de las sinfonías de Beethoven, de Mahler, de Brahms y de Schumann. En 1973 lo escogieron en su Universidad de Harvard con el fin de que impartiera una serie de seis clases sobre música. Tomando el título de una obra de Charles Ives, llamó a esta serie de conferencias The unanswered question (La pregunta sin respuesta), y en ellas analizó la evolución de la música clásica occidental hasta ese momento, pudiendo verse estas clases en la actualidad tanto en libro como en formato DVD.

Su obra Mass, una pieza de teatro para cantantes, jugadores y bailarines, estrenada en el Kennedy Center en Washington en 1971, supuso su creación más próxima a lograr la síntesis que perseguía entre Broadway y la música de cámara, acercar lo clásico a lo popular con un elenco de canciones en estilos que iban del rock al blues y al góspel.

En los años 80 Leonard Bernstein fue el director de orquesta y comentarista de una serie especial sobre la música de Beethoven que presentaba a la orquesta Filarmónica de Viena interpretando las nueve sinfonías del músico alemán, varias de sus oberturas, y la Missa Solemnis. Continuó con su apretada agenda internacional y dedicó su apoyo a causas sociales : dio conciertos para conmemorar el cuadragésimo aniversario del bombardeo de Hiroshima y en beneficio para la investigación del síndrome de inmunodeficiencia adquirida (sida).

El día de Navidad de 1989 Bernstein dirigió la Novena Sinfonía de Beethoven en el Schauspielhaus de Berlín Este como parte de una celebración por la caída del Muro de Berlín. El concierto fue retransmitido en directo para más de veinte países, teniendo una audiencia estimada de cien millones de personas. Para la ocasión, Bernstein parafraseó el texto de la Oda a la alegría de Friedrich Schiller, diciendo “libertad” en lugar de “alegría”. “Estoy seguro de que Beethoven nos hubiera dado su consentimiento”, aseguró el director en aquel momento.

Leonard Bernstein alcanzó su mayor reconocimiento como director de orquesta. Sus apariciones en el extranjero producían gran expectación que finalizaban casi en excitación por la energía y emoción que transmitía al frente de las orquestas que dirigía y que convertían cualquier interpretación en apoteosis.

A pesar de los problemas de salud, Bernstein continuó recorriendo el mundo en 1990 antes de regresar a Tanglewood para su último concierto el 19 de agosto. Había dirigido allí una orquesta profesional en 1940, y en esa ocasión, cincuenta años más tarde, iba a ser la última, con la Orquesta Sinfónica de Boston, con la que interpretó Four Sea Interludes, de Britten, y la Séptima Sinfonía, de Beethoven.

Fumador durante muchos años, Leonard combatió un enfisema desde su juventud y llegó a sufrir un ataque de tos en medio de una interpretación de Beethoven que casi le obligó a suspender el concierto. El 14 de octubre de 1990, cinco días después de anunciar su retirada, Bernstein falleció como consecuencia de un infarto de miocardio. En la comitiva de su funeral por las calles de Manhattan los obreros de la construcción se quitaron los cascos y saludaron el féretro al tiempo que gritaban “Goodbye, Lenny”. Bernstein se encuentra enterrado en el Green-Wood Cemetery de Brooklyn, en Nueva York.

El pianista Arthur Rubinstein sintetizó con una frase lo que representa Leonard Bernstein en la historia de la música: “El mejor pianista entre los directores, el mejor director entre los compositores, el mejor compositor entre los pianistas… Es un genio universal”.

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En estos días, y hasta agosto del año que viene, se sucederán los homenajes a su figura y a su obra : el primero será en la capital británica con la London Symphony Orchestra, que interpretará su primer éxito en Broadway, On the Town. En el Festival de Edimburgo y el de Tanglewood también se tocarán piezas suyas, mientras que las discográficas Deutsche Grammophon, Sony Classical y Warner pondrán a la venta ediciones especiales de su dilatada carrera. Por último, la gran pantalla también lo recordará, ya que se ha anunciado un ‘remake’ cinematográfico de West Side Story que estaría dirigida por Steven Spielberg y también se están rodando dos películas biográficas, una con Jake Gyllenhaal en la piel de Bernstein y otra protagonizada y dirigida por Bradley Cooper.

Cien años de Bernstein

David Torres

AGOSTO 27, 2018

Hace cien años más dos días venía al mundo en Lawrence, Massachusetts, Leonard Bernstein, en el seno de una familia de emigrantes judíos ucranianos a cuyo apellido él no renunció nunca, a pesar de que al principio de su carrera le aconsejaron que lo cambiase porque con esa desinencia hebrea, a finales de los cuarenta, no se iba a ningún sitio y menos al Carnegie Hall. Por un golpe de suerte – una repentina gripe del director titular, Bruno Walter -, fue allí mismo, a las tres de la tarde del domingo 14 de noviembre de 1943, que Lenny, como lo conocían sus amigos, empuñaba la batuta por primera vez ante una orquesta con un programa que incluía a Schumann, a Rozska, a Richard Strauss y a Wagner. Estaba tan nervioso que mucho tiempo después confesó que no recordaba nada desde el momento en que alzó los brazos hasta el momento en que recibió la atronadora ovación y los aplausos del público.

No dejaría de oírlos durante casi medio siglo. Tenía 25 años, probablemente el debut más temprano de la historia en la dirección orquestal hasta ese momento. En aquel tiempo rara vez un director conseguía el mando de una gran orquesta antes de cumplir cuarenta y al año siguiente, en 1944, ya era titular de la Filarmónica de Nueva York, una simbiosis que la convertiría en la más fructífera y excitante de las orquestas estadounidenses durante décadas. El mundo de la música estaba a sus pies y Bernstein se apresuró a aprovechar la racha de buena suerte con sus dotes, su talento y su energía infatigable, una mezcla de brío, entusiasmo, nervio y electricidad que dejaba a las audiencias enfervorecidas y a sus músicos agotados.

Utilizó la radio y la televisión para emprender una campaña en nombre de la música en la que no hacía distinciones ni barreras : lo mismo interpretaba una canción de los Beatles que una melodía de Haydn que un solo de Dave Brubeck. Su serie de 53 programas Conciertos para jóvenes no sólo acercó, explicó y divulgó los evangelios musicales a varias generaciones sino que con admirable generosidad dio a conocer obras contemporáneas ignoradas de Virgil Thomson, William Schuman o Carlos Chávez. Tampoco olvidó que el principal deber de un gran director es seguir ampliando el repertorio, de modo que alentó, promovió y dirigió el estreno de varias obras maestras, el más sonado de las cuales tuvo lugar en 1949: nada menos que la Sinfonía Turangalila de Olivier Messiaen.

Extrovertido, inquieto, chispeante, su histrionismo en el podio resultaba casi obsceno, aunque su dominio gestual era tan tremendo que podía dirigir un movimiento de Mozart sin alzar las manos, nada más que usando la coreografía de las cejas, el brillo de los ojos y el arco contagioso de su sonrisa. Con ese ramillete de emociones a flor de piel, trabajar con él siempre era gratificante aunque peligroso : José Carreras las pasó canutas durante la grabación del West Side Story y la primera vez que actuó junto a Artur Rubinstein se le ocurrió comentar que el programa elegido por el pianista – el Concierto para piano, de Grieg y Noches en los jardines de España, de Falla – no le parecía gran cosa. Rubinstein salió disparado del ensayo y Bernstein tuvo que peregrinar hasta su hotel para hacerse perdonar con el regalo de una bufanda de Cachemira. La primera vez que dirigió en la Opera de Munich, también durante un ensayo, sintió el aroma inconfundible del antisemitismo en el ambiente ; entonces sacó el látigo de director y los fustigó sin piedad. Al llegar la pausa, sacó un cigarrillo y ya tenía seis o siete brazos extendidos con mecheros dándole fuego.

Al igual que le ocurrió a su sucesor al frente de la Filarmónica de Nueva York, Pierre Boulez, su faceta de compositor no pudo resistir las exigencias de su trabajo en el podio, como sí hicieron, entre otros, Richard Strauss y Mahler. Tampoco logró repetir el éxito fulminante de su gran musical, West Side Story, una imaginativa recreación del mito de Romeo y Julieta entre bandas de pandilleros donde Bernstein, con gracia insuperable, declaraba su amor incondicional por el jazz y los ritmos latinoamericanos. Es posible que su error cenital como compositor fuese no haber seguido la senda de Gershwin y su Porgy and Bess – un camino para el que parecía naturalmente dotado – y empeñarse en escribir complejas sinfonías y fantasiosas obras corales como su Misa, que aun así cuentan con pasajes de una hermosura apabullante.

Al contrario que otros directores (y en especial su eterno rival, Karajan) que buscaban el respeto, el poder e incluso el miedo, Bernstein prefería ser amado. Confesó al compositor Ned Rorem que le hubiera gustado amar a todas las personas del mundo una por una, cosa ciertamente imposible, aunque él lo intentara con montones de ellas, de ambos sexos, a la menor ocasión que se le presentara. Lo hacía todo a borbotones, estudiando partituras, empalmando un cigarrillo tras otro y bebiendo whisky a litros, de manera que cuando anunció su retirada para combatir un cáncer, la muerte casi no le dio tiempo a disfrutar la hermosa despedida que sus amigos le prepararon : todavía recuerdo a Rostropovich corriendo con lágrimas en los ojos a darle un abrazo.

Liberal hasta la médula, apoyó la candidatura de Eugene McCarthy a la Casa Blanca, participó en las manifestaciones por los derechos civiles de los afroamericanos, repudió a Nixon, apadrinó la campaña de Amnistía Internacional a favor de los presos políticos, abominó del apartheid en Sudáfrica, siempre fue un firme defensor del estado de Israel y donaba buena parte de sus honorarios a diversas organizaciones benéficas. Neoyorquino de adopción y de corazón, nunca digirió la venenosa y certera crónica de Tom Wolfe sobre la fiesta que él y su esposa Felicia dieron en su apartamento de Park Avenue en honor de los Panteras Negras – el germen mismo del radical chic – y acabó por inventarse que había sido una trampa del FBI.

A menudo exageraba sus virtudes: pontificaba, por ejemplo, su cruzada mahleriana como si el enorme legado sinfónico de Mahler hubiese sido sepultado durante decenios, olvidando que el verdadero apóstol fue el hombre que le dio su primera oportunidad, Bruno Walter. Al final de su vida, entre el dolor por la muerte de su esposa Felicia y la influencia del director rumano Sergiu Celibidache, abandonó el pulso electrizante y nervioso de sus primeras actuaciones por una respiración amplia, majestuosa, lentísima, consiguiendo cimas fonográficas inalcanzables como sus interpretaciones en vivo de la Patética de Chaikovski, de las Variaciones Enigma de Elgar y de la Quinta Sinfonía de Sibelius. Una vez dijo, hablando de una de sus obras favoritas – La pregunta sin respuesta, de Charles Ives – que no estaba muy seguro de cuál era la pregunta a la que hacía referencia Ives – la tonalidad o la atonalidad, el orden o el caos, la esperanza o la desesperación – pero que estaba seguro de que la respuesta es sí.

Cien años de Leonard Bernstein, el hombre que hizo sudar a la música clásica

CULTURA

Aniversario

Leonard Bernstein, en el Carnegie Hall. LIBRARY OF CONGRESS

¿Puedes alcanzar la gloria… si eres un judío en América? ‘Lenny’ lo logró, divulgando en el Nuevo Mundo el legado de la música clásica.

También como compositor, con obras como ‘West Side Story‘, que rompieron los límites entre lo culto y lo popular.

Por ello, el mundo celebra este sábado el centenario de su nacimiento.

« ¡Así que vais a iniciar una revolución desde un apartamento de Park Avenue! ». No sabemos si la frase ‘resonó en la sala’ o ‘quedó flotando en el aire’, porque Tom Wolfe, que es quien cuenta la historia, no era muy dado a esas fórmulas. Lo que sí escribió en aquel texto cumbre del Nuevo Periodismo (junto con ‘Frank Sinatra tiene un resfriado’, de Gay Talese) es cómo el autor de aquellas palabras se enfrentaba constantemente a encrucijadas y paradojas. Leonard Bernstein (1918-1990) estaba en aquella ocasión en su dúplex de Manhattan, en la Cuarta Avenida, como anfitrión de la fiesta que él y su mujer, Felicia Montealegre, ofrecieron el 14 de enero de 1970 para recaudar fondos para los Panteras Negras. A ella acudieron representantes de la organización revolucionaria afroamericana, como el mariscal de campo Don Cox, y también la flor y nata de la sociedad neoyorquina. Desde una esquina, Wolfe lo apuntaba todo en su libreta. Medio año más tarde, su crónica apareció en forma de texto en la revista ‘New York’ con el títuloRadical Chic : That party at Lenny’s‘, que en España vio la luz un par de años después como ‘La izquierda exquisita.

La muerte de Wolfe, el pasado 15 de mayo, devolvió a la vida aquel reportaje en el que el autor de ‘La hoguera de las vanidades‘ ridiculizaba a la burguesía liberal de Nueva York como una masa de esnobs en permanente conflicto interior con su complejo de culpa por ser blancos y adinerados, sus ideas progresistas, las modas del momento y el deseo de no abandonar su ostentoso estilo de vida. « Se dan maravillosas contradicciones por todas partes », escribe Wolfe. « Es como el delicioso temblor que obtienes al unir las puntas de dos imanes… ‘ellos’ y ‘nosotros’… ». El propio Bernstein lo reconoce en un pasaje: « Ésta es una situación realmente paradójica – dice Lenny -. El tener este apartamento hace posible esta reunión, y si este apartamento no existiera no se celebraría la reunión. Y sin embargo… bueno, es una situación realmente paradójica ».

Aquel episodio dejó un texto brillante y una mancha viscosa en la reputación de Bernstein y Montealegre. El resentimiento parece haberse extendido de una generación a otra y la hija de ambos, Jamie Bernstein describe a Wolfe « como una pitón tragándose gradualmente a un conejo entero » en el capítulo que le dedica a la fiesta en su autobiografía, ‘Famous father girl. A memoir of growing up Bernstein‘, que acaba de publicarse en EEUU. Se trata de uno de los más de 3.500 actos que rodean la conmemoración, este sábado, de los 100 años del nacimiento de quien fue la máxima figura de la música clásica en el Nuevo Mundo. Alguien a quien Arthur Rubinstein definió como « el mejor pianista entre los directores, el mejor director entre los compositores y el mejor compositor entre los pianistas« .

Durante estos días los conciertos de homenaje se suceden por todo el mundo : el Festival de Edimburgo, el de Tanglewood y los Proms de la BBC, donde este sábado la London Symphony Orchestra interpretará su primer éxito en Broadway, ‘On the town‘. Además, las discográficas Deutsche Grammophon, Sony Classical y Warner sacan lustre a su catálogo con ediciones especiales de su trabajo como pianista, compositor o director. Hay también exposiciones dedicadas a su vida y obra, desde el Museo Judío de Viena al Museo de los Grammy y el Museo Nacional de Historia Judeo-americana de Filadelfia. Las celebraciones llegan al cine, con dos ‘biopics’ en ciernes : uno con Jake Gyllenhaal en la piel de Bernstein y otro protagonizado (y dirigido) por Bradley Cooper. Incluso se ha anunciado un ‘remake’ cinematográfico de ‘West Side Story‘, tal vez la obra cumbre de su producción, que estaría dirigida por Steven Spielberg, nada más y nada menos.

En España los actos se centran en un nuevo montaje del musical sobre los ‘sharks’ y los ‘jets’ del West Side, que se estrenará en octubre en el Teatro Calderón de Madrid. Y la editorial Siruela reedita ‘El maestro invita a un concierto‘, un libro que condensa aquellos ‘Conciertos para jóvenes‘ emitidos por la televisión estadounidense entre 1958 y 1972, en los que Bernstein mostraba su otra gran faceta : la del divulgador empeñado en acercar lo sublime y lo cotidiano. El éxtasis de Mahler y el sudor del mambo. En lucha contra el « timo de la apreciación musical » y tirando de referencias a los Kinks o a los Beatles, el ‘maestro’ deja reflexiones como ésta : « No importa las historias que os hayan contado sobre lo que significa la música, olvidadlas. Las historias no son lo que la música significa. La música nunca ‘trata’ de cosas. La música simplemente ‘es’. Es un montón de notas y sonidos bellos que se unen de una forma tan estupenda que al escucharlos nos produce placer. Por ello, cuando preguntamos: ‘¿Qué significa? ¿De qué trata esta pieza musical?, estamos haciendo una pregunta difícil« .

Antes de leer la descripción que hace Wolfe de él, conviene recordar que Bernstein nació en el seno de una familia de judíos ucranianos asentados en Massachusetts. Es decir, que formaba parte de una comunidad desplazada y, sin embargo, central en el desarrollo de su país. Y en torno al espíritu de Estados Unidos y la creación de su identidad musical trabajó a lo largo de varias décadas. Sin dejar de lado su minuciosa recuperación de Mahler, siguió el camino de George Gershwin y puso a dialogar la herencia clásica europea con las músicas intrínsecamente americanas, como el jazz de los negros y el folclore de los hispanos. Así, « el principal reto de ‘West Side Story‘ era permanecer en la línea que media entre Broadway y la ópera, el realismo y la poesía, el ballet de lo que es sencillamente ponerse a bailar ». La principal demostración de que lo logró es el reguero de versiones que dejaron aquellas canciones : André Previn, Cal Tjader, The Dave Brubeck Quarter, Oscar Peterson, Stan Kenton, Earl Hines, Tom Waits, las hermanas Labèque… Otra cuestión clave para entender a Bernstein es su voracidad : por la cultura, por la música y por la propia vida. Felicia siempre supo que Leonard era bisexual, lo aceptó y le permitió aventuras extramaritales con otros hombres hasta que ella murió, en 1978.

Pero volvamos a Tom Wolfe y a la fiesta: « Lenny es un hombre bajo, proporcionado, y sin embargo siempre parece alto. Se debe a su cabeza. Posee una noble cabeza, con un rostro a la vez delicado y tosco, con abundante cabello gris oscuro, con patillas, todo bellamente realzado por el amarillo chinesco de la habitación. Su éxito irradia de sus ojos y de su sonrisa con un encanto que ilustra el adagio de Lord Jersey: ‘Contrariamente a lo que nos dicen los metodistas, el dinero y el éxito son buenos para el espíritu’. Lenny anda por los 50, pero es aún el niño prodigio de la música americana. Así lo dicen todos. No es sólo uno de los mejores directores del mundo, sino también uno de los compositores y pianistas más competentes. Es el hombre que ha roto más que ningún otro la barrera entre la música de élite y los gustos populares, con ‘West Side Story‘ y sus conciertos para niños en la televisión. ¡Cuán natural que esté en su propia casa irradiando el encanto y la gracia que le muestran como cortés anfitrión de los líderes de los oprimidos! ».

Porque, a pesar de la adoración que despertó durante su carrera, Bernstein siempre vivió con el temor de sentirse rechazado. Así lo recoge Wolfe en la parte final de su relato: « Una vez, después de un concierto en Italia, un viejo italiano, uno de esos gloriosos viejos italianos con un pésimo traje negro y un cuello alto con auténticos bordados blancos remendando los rotos donde el cuello se dobla, uno de esos viejos europeos que parecen estar empapados, curados, escabechados en siglos de auténtica Cultura, en una tierra donde la gente comprendía ‘el arte de vivir’ y ‘el arte de sentir’ y no se avergonzaban de expresar lo que había en su corazón… este anciano había llegado hasta él con los ojos relumbrantes y sus honestas manos nudosas haciendo imaginarias bolas de nieve y le había dicho: ‘¡Egregio maestro! ¡Egregggio maestro!’. La forma en que lo dijo, combinando el egregio, que significa ‘distinguido’, con el maestro… bueno, la forma en que él lo dijo significaba un director tan grande, tan brillante, tan deslumbrante, tan elevado, tan trascendental, tan… ¡Sí!… inmortal… Bueno, no hay palabras en todo nuestro lisiado y limitado idioma para describirlo. Y en aquel momento, Leonard Bernstein supo que había llegado… »

La reflexión se corta por los abucheos del público ante el radicalismo chic del maestro. Pero Lenny nunca dejó de ser consciente de que era demasiado grande para caer, ni siguiera por un millón de abucheos y textos burlones. « He viajado por todo el mundo », dijo una vez sobre esta cuestión, « y nunca he visto la estatua de un crítico ».

Ce lundi 27 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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