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En comparant les nécessaires choix éditoriaux de « Deux Musiciens dans la Grande Guerre », en 2005, et « Ma Chère Maman, Mon Cher Enfant _ the Letters of Lucien and Louise Durosoir 1914-1919″, en 2022 : l’apport considérable de ce nouveau travail d’édition (et traduction en anglais) d’Elizabeth Schoonmaker Auld…

19déc

Si l’on compare ce que nous offrent, de la correspondance de guerre de Lucien Durosoir _ échangée avec sa mère Louise Durosoir _,

les éditions de « Deux Musiciens dans la Grande Guerre« , en 2005, aux Éditions Tallandier _ et par Luc Durosoir _, d’une part

_ en 185 pages (sur les 358 que comporte au total le livre : les autres pages étant consacrées aux Carnets de guerre du violoncelliste Maurice Maréchal) _,

et de « Ma Chère Maman, Mon Cher Enfant _ the Letters of Lucien and Louise Durosoir 1914-1919« , en 2022, aux Éditions Blackwater Press _ et par Elizabeth Schoonmaker Auld _, d’autre part

_ en la moitié environ, soit 269 pages (sur les 538 que comporte au total le livre : l’autre moitié environ étant consacrée aux lettres de l’« interlocutrice«  de Lucien : sa mère, Louise) _,

il nous faut bien mesurer l’apport considérable de ce très remarquable travail d’Elizabeth Schoonmaker Auld,

déjà en nombre de lettres retranscrites, ainsi qu’en nombre de pages,

qui sont ainsi offertes à notre désir de connaissance…

Outre l’accès _ très important _ que nous offre désormais l’édition d’Elizabeth Schoonmaker Auld aussi aux lettres de Louise Durosoir, l' »interlocutrice » de son fils bien aimé

_ ainsi, par comparaison, dans la correspondance accessible aujourd’hui de Madame de Sévigné avec sa fille adorée Madame de Grignan, nous font hélas défaut les lettres de son « interlocutrice« , Madame de Grignan, détruites par sa fille : a ainsi tristement disparu une très importante partie du cacaractère « conversationnel«  de ces toujours, pourtant, si vivantes lettres de Madame de Sévigné… _,

il faut reconnaître que Luc Durosoir, en 2005, avait dû se résoudre _ pour diverses raisons éditoriales circonstancielles, à ce moment-là : raisons qu’il me faudra préciser… _ à traiter différemment les « Lettres du front de Lucien Durosoir » des années 1914 et 1915, très détaillées et soigneusement datées (dont des extraits choisis assez substantiels sont assez abondamment donnés aux pages 19 à 153) de ce « Deux Musiciens dans la Grande Guerre » de 2005,

des lettres de celui-ci des années 1916, 1917, 1918 et 1919, bien davantage survolées, en ce volume _ afin d’y faire place aussi aux 128 pages (page 215 à page 343) des « Carnets de guerre de Maurice Maréchal _ 3 mai 1914 _ 5 novembre 1918 » : en 2005, le nom du violoncelliste Maurice Maréchal (1892 – 1964) était bien connu des mélomanes ; alors que celui de Lucien Durosoir (1878 – 1955) était encore totalement inconnu !.. _, et hélas délestées de leurs remarques musicales _ supposées probablement moins intéressantes alors pour de futurs lecteurs passionnés davantage d’Histoire que de Musique… _  et dont les extraits simplement aboutés et beaucoup plus courts étaient seulement classés par mois d’envois _ Elizabeth Schoonmaker Auld nous rendant accessible aussi l’essentiel de ces bien intéressantes informations musicales… _, aux pages 155 à 213 de ce « Deux Musiciens dans la Grande Guerre« …

Le complément que vient donc nous offrir, cette année 2022, ce monumental travail éditorial-ci d’Elizabeth Schoonmaker Auld, est donc considérable ;

et à la hauteur de ce que les éditions de l’ensemble des partitions, d’une part,

et les enregistrements de tout l’œuvre composé par Lucien Durosoir, au disque _ ainsi, bien sûr, que des performances de concert _, d’autre part,

par les formidables efforts de Luc et Georgie Durosoir,

ont pu déjà donner à beaucoup mieux appréhender _ et mesurer… _ la très haute qualité musicale de l’œuvre musical laissé par Lucien Durosoir, réalisé _ sereinement et avec fermeté ; sans pression de quelque superficiel souci de réception immédiate que ce soit… _, par le compositeur qu’il a été entre 1919 et 1950.

Et afin de bien mesurer l’énorme apport de ce nouveau traitement éditorial de la correspondance accompli par Elizabeth Schoonmaker Auld, par rapport à celui réalisé naguère par Luc Durosoir en son travail pionnier de 2005,

il n’est que de comparer un peu attentivement les 2 pages de « Traitement éditorial » de Luc Durosoir, aux pages 27 et 28 de son « Deux Musiciens dans la Grande Guerre » en 2005,

avec les 2 pages de l’ « Editorial Treatment »  d’Elizabeth Schoonmaker Auld, aux pages ix et x de son présent « Ma Chère Maman, Mon Cher Enfant _ the Letters of Lucien and Louise Durosoir 1914-1919« …

Le gain qui en résulte est en effet proprement considérable ;

et un caractère très important de la nouvelle présentation de ces lettres croisées entre le fils Lucien et sa mère Louise, était que soit « maintained the conversational aspect » de ces lettres échangées entre ces deux formidables interlocuteurs.

Elizabeth Schoonmaker Auld, ajoutant malicieusement, page ix, à propos des conversations beaucoup plus intimes qui ont eu lieu, de vive voix _ et sans menace de regard et d’éventuelle censure de la part des autorités militaires _, entre la mère et le fils aux moments des permissions du soldat, retournant alors au domicile familial de Vincennes, ceci :

« One would like to have had a microphone on the wall to capture their discussions ; Lucien was free to talk about things he couldn’t describe in his letters. We have only the letters after each home leave as clues to their conversations » _ en effet !

Et j’attirerai ici, au passage _ et il me faudra bien sûr y revenir ! Car c’est très important pour mieux cerner les deux personnalités de fond de Lucien et de Louise…_, l’attention portée à la personne de la demoiselle Muller _ le nom de celle-ci n’est prononcé que deux fois dans les lettres échangées entre Lucien et sa mère Louise : une première fois, dans la lettre du 1er avril 1917 de Lucien à sa mère, page 341 du livre ; et le 3 mai, dans une autre lettre de Lucien à sa mère (page 359) _ d’Abainville _ village paisible (éloigné du front de Verdun et Les Éparges) du sud du département de la Meuse dans lequel Lucien séjourne aux mois de février-mars 1917 (cf les pages 329 à 338), et où il donne divers concerts dans les villages voisins d’Abainville : Gondrécourt, Houdelaincourt, Delouze, Bonnet, Badonvilliers, tous villages limitrophes de celui d’Abainville...

Et ils se trouve que je connais personnellement un peu cette (belle) région, une sorte de verdoyante petite Suisse, qui est la région natale de mon beau-père, né à Osne-le-Val, en la toute proche Haute-Marne. Mon épouse et moi-même, et notre fille aînée, avions rendu visite, l’été 1977, à la sœur de mon beau-père, à Thonnance-lès-Joinville (Haute-Marne), et à sa belle-sœur, à Toul (Meurthe-et-Moselle): nous étions donc passés par Abainville pour rejoindre la douce vallée, aux belles prairies, de la belle Meuse « endormeuse » afin de rejoindre Toul… Fin de l’incise.

C’est le 13 février 1917 que Lucien arrive et s’installe au riant village _ de 500 habitants alors _ d’Abainville (pages 330-331), en arrière du front. Mais c‘est lors de son séjour de permission, à Vincennes, entre le 9 ou 19 mars et le 24 ou 25 mars 1917, que, de vive voix, Lucien osera parler à sa mère Louise des sentiments éprouvés pour cette Melle Muller d’Abainville…

Mais au retour de Lucien dans l’Est _ Lucien se trouve à Nancy au moins le 26 mars, pour un concert auquel il participe, en une salle magnifique d’au moins 800 places (page 339) ; mais Lucien a-t-il alors définitivement quitté Abainville ? Ou pas encore ?.. Ce n’est pas clairement mentionné en aucune des lettres de Lucien qui suivent… _, si le nom d’Abainville revient à diverses reprises dans les lettres échangées entre Lucien et sa mère Louise _ le 6 avril (page 345), le 7 avril (pages 342 et 343), le 8 avril (page 343), le 11 avril (page 345), le 19 avril (page 353), le 5 mai (page 360) _,

c’est pour évoquer, au passé, et sans prononcer son nom _ une fois seulement, Lucien, le 3 mai (page 359)… _ cette Melle Muller d’Abainville : cette « jeune femme qui était douce, timide, charmante« .

Et cela nous dit beaucoup aussi des choix, tant disons « affectifs« , que disons « de travail« , auxquels a dû se résoudre Lucien à ce tournant de sa vie d’adulte, déjà au milieu de sa vie, et, pour l’heure, encore en pleine guerre ; en ce printemps 1917 de la Grande Guerre, Lucien, né le 5 décembre 1878, a en effet atteint sa 39e année de vie… Et tant sa vie affective que sa vie professionnelle de musicien violoniste virtuose sont alors réduites à rien.

Tout sera donc à construire et re-construire, une fois la paix revenue ; et par étapes successives ; et en ayant à faire face, aussi et bientôt, à l’accident domestique _ chute dans un escalier _ qui rendra sa mère impotente et complètement dépendante de ses soins : ce qui viendra ruiner le projet de Lucien de rejoindre à Boston, comme premier violon, l’orchestre que dirigeait désormais son ami Pierre Monteux…

Mais ce sera là une autre histoire, celle du devenir-compositeur de Lucien Durosoir _ cf mon article « Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir«  pour le colloque « Lucien Durosoir : un compositeur moderne né romantique » du Palazzetto Bru-Zane à Venise en février 2011, qui met l’accent sur l’importance décisive pour le devenir-compositeur de Lucien Durosoir de ce que je nomme le « sas«  de l’année 1919…

Avant, suite au décès de sa mère le 16 décembre 1934, et le principal de l’œuvre de musique alors achevé, l’acte au moins aussi important pour lui de fonder, le 17 avril 1935 _ Lucien est alors en sa 57e année… _, à Bélus, sa propre famille…  

Ce lundi 19 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La conversation (de musique aussi et surtout) quasi ininterrompue de Lucien Durosoir et sa mère Louise : une lecture en cours du « Ma Chère Maman, Mon Cher Enfant _ the Letters of Lucien and Louise Durosoir 1914 – 1918″, édité et traduit par Elizabeth Schoonmaker Auld…

18déc

 

Voici le courriel que je viens d’adresser à mon amie Georgie Durosoir,

suite à ma seconde lecture du « Ma Chère Maman, Mon Cher Enfant ¨the Letters of Lucien and Louise Durosoir 1914 – 1918« ,

édité et traduit par Elizabeth Schoonmaker Auld, qui vient de paraître aux Éditions Blackwater Press.

Chère Georgie,

 
dans le cadre de ma recherche et dans le protocole de ma petite méthode d’attention aux plus petits détails bio-géographico-historiques,
j’aurais besoin des précisions biographiques suivantes (identité à la naissance, dates et lieux de naissance, de mariage et de décès) de quelques membres de la famille de Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 5 décembre 1878 – Bélus, 4 décembre 1955) : 
_ ses parents (mariés en 1876) :
Léon-Octave Durosoir (décédé en 1890)
et Louise-Marguerite Marie (x, 2 mars 1856 – Bélus, 16 décembre 1934) ;
 
_ ses grands-parents paternels Durosoir :
x Durosoir
et son épouse x x ;
 
_ ses grands-parents maternels Marie : 
Jean-Baptiste Marie
et son épouse Charlotte x
 
Ces précisions m’échappant jusqu’ici…
 
 
Je compte aujourd’hui consacrer un article aux avancées de ma lecture du passionnant monument de Biz :
sur cette passionnante et richissime«  conversation » ininterrompue (en dépit des éloignements forcés de la guerre) entre Lucien et sa mère,
par leurs échanges quasi quotidiens de lettres _ quand Lucien n’était pas (brièvement !) de passage lors de ses rares permissions, de 1914 à 1919 _, 
puis, au retour de Lucien, de 1919 à 1934, par ses très importantes œuvres de musique,
dont Louise était la principale et quasi unique « interlocutrice » et réceptrice…
 
4 mois et un jour après le décès de sa mère (à Bélus, le 16 décembre 1934), 
c’est le 17 avril 1935 que Lucien Durosoir (né le 5 novembre 1878, à Boulogne-sur-Seine) épouse à Bélus Hortense Datcharry (née le 1er juillet 1916, à Bélus) ;
et le 4 octobre 1936 et le 27 octobre 1937 naîtront chez eux, aux « Vieux Chênes », à Bélus leurs deux enfants, Luc et Solange.
 
Lucien accomplissant ainsi, peu après le décès de sa mère Louise (à Bélus, le 16 décembre 1934) son second projet de résilience de vie d’après la terrible et longue guerre,
après ce que l’on peut considérer comme le principal de son œuvre de musique (de 1919, pour ses 4 « Aquarelles », pour violon et piano, à 1934, pour son « Vitrail », pour alto et piano, et sa « Berceuse », pour flûte et piano), dont sa mère est l’ « interlocutrice » musicale quasi unique,
le projet de fonder _ même tardivement : en décembre 1936, Lucien aura 58 ans… _ une famille et lui transmettre ses valeurs…
 
La coexistence de ces deux projets, éminemment vitaux pour lui, s’étant avérée un peu difficile du fait du puissant pouvoir (économique aussi : Lucien ayant cessé de se produire en concerts, afin de _ outre composer ! _ s’occuper pleinement de sa mère devenue impotente après son grave accident domestique…) qu’a continué d’exercer sur lui sa mère, qui ne cessait pas, lui a-t-il dit et à plusieurs reprises, de le traiter toujours « comme un petit garçon de 8 ans » . Car aux yeux de celle-ci, l’œuvre de musique de son fils constituait une priorité absolue, sacro-sainte.
 
Mais Lucien ne s’est jamais laissé, en aucune circonstance difficile, abattre ou dissuader en ce qui lui tenait décidément très à cœur…
 
 
Et Luc, et avec vous Georgie, avez magnifiquement repris le flambeau de Lucien
en donnant à lire, jouer et écouter universellement l’œuvre splendide et singulière de musique créé et laissé en son tiroir, pour plus tard, par Lucien Durosoir…
 
Je vous embrasse,
 
Francis
Ce dimanche 18 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La correspondance de guerre (1914 – 1919) de Lucien Durosoir et sa mère Louise, « Ma Chère Maman, mon Cher Enfant », à paraître le 11 novembre prochain chez Blackwater Press, à Charleston, West-Virginia, traduite en anglais par Elizabeth Auld…

12oct

Le 11 novembre prochain, 2022,

va paraître, aux États-Unis, aux Éditions Blackwater Press, situées à Charleston, en Virginie occidentale,

un substantiel choix de lettres (de 564 pages) échangées durant la Grande Guerre de 1914 – 1918, entre le violoniste (et très bientôt compositeur) Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 1878 – Belus, 1955) et sa mère Louise ;

intitulé « Ma Chère Maman, mon Cher Enfant _ The Letters of Lucien et Louise Durosoir (1914 – 1919)« , en une traduction en anglais d’Elizabeth Auld.

Un choix de lettres original,

distinct en effet de celui effectué naguère par Luc Durosoir, en son très riche « Deux musiciens dans la Grande Guerre«  (qui sont le violoncelliste Maurice Maréchal et le jusqu’alors seulement violoniste Lucien Durosoir)qui était paru en octobre 2005 aux Éditions Tallandier.

Sur Lucien Durosoir compositeur éminemment singulier,

je renvoie, au sein du « Lucien Durosoir, un compositeur moderne né romantique« , soient les Actes du colloque qui s’est tenu au Palazzetto Bru-Zane, à Venise, les 19 et 20 février 2011,

à ma contribution : « Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir  » ;

ainsi qu’à cette autre : « La Poésie inspiratrice de l’œuvre musical de Lucien Durosoir : romantiques, parnassiens, symbolistes, modernes« .

 

De même qu’à l’ensemble des articles consacrés sur ce bloc à Lucien Durosoir compositeur, accessibles dans les archives de ce blog ouvert le 3 juillet 2008 ; ainsi mon article inaugural du 4 juillet 2008 intitulé « «  exprimait-il ma vive et profonde émotion à l’écoute de l’extraordinaire CD Alpha 125 des 3 « Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir, par le Quatuor Diotima.

Et à cette époque je ne connaissais pas encore personnellement Luc et Georgie Durosoir, le fils et la bru de Lucien Durosoir.

Ce mercredi 12 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quand les messages des bouteilles lancées à la mer rencontrent des destinataires et offrent de merveilleux retours…

26sept

Que mon blog rencontre de vrais lecteurs passionnés
assez patients pour me lire in extenso _ au point même d’imprimer l’intégralité de la série de ces articles qui les intéressent !.. _,
constitue une sorte de miracle !
 
Et pourtant il advient à quelques uns de mes détaillés articles – bouteilles-lancées-à-la-mer 
d’arriver à rencontrer quelques lointains destinataires qui y portent une extrême scrupuleuse attention.
 
C’est magnifique !
 
C’est ce qui vient de se produire avec Joël Petitjean,
chercheur (et découvreur) de l’œuvre photographique de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920), le génial inventeur de la « photographie de couleurs » :
à partir de mes articles
d’avant-hier 24 septembre
et de la récapitulation commode du 4 janvier 2021
 
Comme c’est arrivé aussi, notamment, avec Manuel Cornejo
_ éditeur de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel (et Président des Amis de Maurice Ravel), avec lequel je suis désormais en très amical et très fructueux contact permanent _
pour mes articles de recherche sur Ravel (Ciboure, 1875 – Paris, 1937) :
 
Ou encore avec Luc et Georgie Durosoir,
à partir de mes divers articles _ cf celui-ci, inaugural et essentiel (!), du 4 juillet 2008 :  ; et, 12 ans plus tard, celui-là, du 28 juin 2020 : _ sur l’œuvre musicale de Lucien Durosoir (1878 – 1955)…
Dont un des très mémorables aboutissements fut mes 2 contributions (1  et 2), au mois de février 2011, au Colloque « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955)« , qui s’est tenu au magnifique Palazzetto Bru-Zane à Venise :
 
La recherche désintéressée, vierge de tout souci de plaire, est donc féconde…

En effet, à mon courriel de vendredi 24 septembre dernier, à 15h 12 :
Le commentaire, hier, d’Annie Boulanger _ quelle magnifique surprise ! _, à mon article du 21 décembre 2020 :
m’a permis de reprendre, corriger et améliorer mon article généalogique du 4 janvier dernier : 
J’ose donc espérer que de nouveaux contacts, comme ceux, excellents, que j’ai eu en décembre dernier avec Claude Lamarque,
par exemple lors du colloque « Louis Ducos du Hauron » qui aura lieu au Théâtre Ducournau, à Agen, la journée du 27 novembre prochain,
m’offriront l’opportunité de compléter _ ou corriger _ mon essai de généalogie des descendants des trois neveux _ Amédée Ducos du Hauron (Agen, 1866 – Alger, 1937), Raymond de Bercegol (Lamothe-Landerron, 1869 – Paris 16e, vers 1949) et Gaston Ducos du Hauron (Agen, Agen, 1870 – Savigny-sur-Orge, 1912) _, de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920), ce génie agenais…
Joël Petitjean a merveilleusement répondu ceci, par retour de courriel, à 19h 58 :
… 

Cher Monsieur,
 
Il y a quelques mois, Claude Lamarque _ petit-fils de Gaston Ducos du Hauron, via la fille aînée de ce dernier, Etiennette Ducos du Hauron (Saint-Mandé, 1898 – Paris 6e, 1996), épouse d’Alfred Lamarque (Angers, 1878 – Paris 7e, 1976) _, avec qui je suis en relation très amicale, m’avait demandé s’il pouvait vous donner mon adresse courriel afin que nous puissions échanger sur notre passion commune, ce que j’ai accepté bien volontiers !
 
J’ai donc attendu votre message et je le reçois aujourd’hui avec joie.
 
Passionné et travaillant sur Ducos du Hauron depuis de longues années _ 1984 _, j’ai fait l’effort de suivre au jour le jour, lire (et imprimer) votre formidable travail (qui mériterait grandement d’être organisé pour une publication) ; je suis donc un de vos lecteurs assidus.
 
Vous m’avez beaucoup appris.
 
Pour ma part, j’ai réuni une importante documentation et j’aurais quelques précisions à vous apporter.
 
Je suis donc à votre disposition pour convenir, si vous le souhaitiez, d’un rendez vous téléphonique ces prochaines semaines. (Nous nous rencontrerons peut-être en marge du colloque du 27 novembre, mais il n’est pas sûr que nous puissions échanger longuement.)
 
Je vous adresse en pièce jointe, pour information, un de mes articles ainsi que mon CV (c’est le plus simple…) où sont décrits tous mes travaux et réalisations sur Ducos du Hauron.
 
Au plaisir de vous lire, bien cordialement.
 
Joël Petitjean
Voici maintenant ma réponse à ce splendide courriel de Joël Petitjean,
hier, samedi 25 septembre, à 11h 02 :
Cher Monsieur,

 
Quelle magnifique et heureuse surprise que votre courriel !
 
Vous sachant très occupé,
et m’étant petit à petit écarté du propos initial de ma recherche concernant les 3 neveux _ et leurs activités en lien avec celles de leur oncle Louis _ de Louis Ducos du Hauron,
pour porter mon attention sur leurs descendances, et bientôt les affiliations de ces descendants ;
et plus encore, très vite, sur les parcours en Algérie d’Amédée Ducos du Hauron et des personnes qui lui étaient, de près, puis de plus loin, apparentées _ par mariages _,
je n’ai pas voulu vous ennuyer avec ces recherches qui s’éloignaient des activités spécifiques de recherche et inventions de Louis Ducos du Hauron 
(ainsi que de ses 3 neveux, qui ont plus ou moins, et à divers moments, effectivement collaboré à ses travaux)…
 
J’étais donc un peu loin de penser que le chercheur très sérieux que vous êtes, pouvait s’intéresser aux interrogations et étapes de ma curiosité à propos de la famille de Louis Ducos du Hauron _ et son devenir jusqu’à aujourd’hui…
 
C’est que j’ignorais que vous êtes aussi, et peut-être d’abord, un passionné de la curiosité…
 
Les articles de mon blog constituent, en effet, une sorte de journal, quasi au quotidien, de ma recherche tâtonnante, et avançant par « sauts »,
au gré des indices que je parvenais, peu à peu, à glaner, et à connecter un peu entre eux, afin de répondre aux diverses strates de mes interrogations…
 
Même si, de temps, j’éprouvais le besoin d’en tirer quelques maladroites synthèses, me corrigeant au fur et à mesure.
 
J’ai pu entrer en contact avec divers membres de familles directement issues des 3 neveux de Louis Ducos du Hauron, ou apparentées, via des mariages.
Je me suis en effet pas mal appuyé sur des faire-part de mariage et de décès, voire des annonces de naissance, qu’il m’a fallu éclaircir, au fur et à mesure, afin d’établir les réels liens de parenté.
 
Mais j’en ai pris l’habitude, ayant travaillé d’abord sur le parcours _ en zone dite libre, sous l’Occupation _ de mon père (Stanislawow, 1914 – Bordeaux, 2006) durant la guerre (entre mai 1942 et septembre 1944),
pour découvrir, à partir de menus indices, ce qu’il avait vécu : au camp de Gurs, où il a fait partie de Groupes de Travailleurs Etrangers _ GTE : une création de Vichy… _ ; puis à Toulouse, et surtout à Oloron, où il a eu quelques activités de Résistance…
 
J’ai travaillé aussi sur la généalogie (béarnaise) de la famille Bioy, d’Oloron
dont le plus célèbre membre est l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares (Buenos Aires, 1914 – Buenos Aires, 1999) _ ma mère (Tarbes, 1918 – Bordeaux, 2018), née Marie-France Bioy, était La mémoire vivante de notre famille…
Là-dessus, cf mon commode compendium d’articles du 30 juillet dernier :
Puis, j’ai entrepris des recherches sur la généalogie basquaise de la mère, Marie Delouart (Ciboure, 1840 – Paris, 1917), de Maurice Ravel (Ciboure, 1875 – Paris, 1937) :
j’ai ainsi appris à une très aimable luzienne, Maylen Lenoir, née Gaudin, le cousinage effectif, ignoré et même nié jusque là !!! _ et il y a là une étrangeté qui mériterait assurément d’être éclaircie ! _, de sa grand-mère, née Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), avec Maurice Ravel ;
Maurice Ravel dont la grand-tante, Gachucha Billac (Ciboure, 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 1902), sœur de sa grand-mère maternelle Sabine Delouart (Ciboure, 1809 – Ciboure, 1874),
était la gouvernante des 7 enfants Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz, dont l’aîné, Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1875 – Bimbo, sur le fleuve Oubangui, 1910), était le mari de Magdeleine Hiriart…
Dans 2 lettres des 8 octobre 1910 et 20 novembre 1914 _ aux pages 246 et 403 de la Correspondance de Maurice Ravel publiée aux Éditions Le Passeur par Manuel Cornejo en 2018 _, à l’occasion des décès de Charles Gaudin _ le mari de Magdeleine Hiriart ; cf mon article du 16 juillet 2019 : _, puis de ses frères Pierre (Saint-Jean-de-Luz, 1878 – Mangiennes, 1914) et Pascal (Saint-Jean-de-Luz, 1883 – Mangiennes, 1914) Gaudin,
Maurice Ravel et Magdeleine Hiriart s’appellent « Mon cher cousin », « Ma chère cousine » : j’ai simplement cherché à comprendre pourquoi…
Et Maurice Ravel est demeuré toute sa vie l’ami très proche de Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1876 – Saint-Jean-de-Luz, 1976), la 4ème des 8 enfants d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 1920) et Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 1936), au domicile desquels Maurice Ravel est descendu à de multiples reprises lors de ses séjours à Saint-Jean-de-Luz…
 
Je suis, bien sûr, en lien constant et amical avec le Président des Amis de Maurice Ravel, le très actif Manuel Cornejo, le magnifique éditeur de la très précieuse Correspondance de Maurice Ravel,
de la lecture scrupuleuse de laquelle je suis parti pour mes recherches…
J’ai ainsi pu corriger de grossières erreurs de certains biographes prétendument sérieux, qui se contentent de reprendre tels quels, sans critique, ni authentique recherche personnelle tant soit peu rigoureuse et approfondie, les travaux de chercheurs antérieurs…
Manuel Cornejo tiendra compte des apports de mes corrections et découvertes lors de la réédition à venir de cette très riche Correspondance
Lui aussi est un chercheur passionné (et sérieux !).
 
Dernièrement, je me suis intéressé aussi à la famille d’un ancien collègue de travail, au tournant des années 80,
dont deux neveux, fils de sa sœur Bertille de Swarte, sont d’intéressants _ et remarquables _ musiciens baroques : Sylvain Sartre et Théotime Langlois de Swarte…
Je me souvenais, en effet, que mon collègue, originaire de Dordogne, avait des liens de parenté avec la famille Sartre ;
et il se trouve que le père (Jean-Baptiste Sartre) de Jean-Paul Sartre (Paris, 1905 – Paris 1980) était originaire de Thiviers, en Dordogne : Jean-Baptiste Sartre est né à Thiviers le 5 août 1874 ; et décédé à Thiviers, le 17 septembre 1906.
Le père de Sylvain Sartre, Pierre Sartre, est, en effet _ j’ai pu l’établir : cf mon article du 8 juin dernier : ... _, un cousin des Sartre de Thiviers… 
Il suffisait d’opérer les connexions nécessaires…
Le monde n’est pas si grand que des chemins ne finissent pas par se croiser…
 
Et il se trouve aussi que ma belle-mère est d’une vieille famille d’Agen, les Boué ;
Agen, où vivent donc des cousins…
Je suis aussi Vice-Président de la Société de Philosophie de Bordeaux…
Et, par ma forme d’esprit, je suis fervent adepte et pratiquant de la sérendipité !
 
Encore merci de ce merveilleux contact !
A ce courriel mien d’hier à 11h 02,
Joël Petitjean a répondu très vite, à 12h 46,
ceci :
Cher Monsieur,
 
Je suis si heureux de recevoir votre réponse !
 
Votre message est passionnant et votre parcours tout à fait remarquable.
 
Il me semble que personne, avant vous-même, n’avait tenté une étude et une synthèse aussi complètes sur la généalogie de Louis Ducos du Hauron.
 
J’ai lu et entendu bien des choses sur sa vie et son oeuvre, mais je suis en effet très curieux d’en savoir davantage sur sa personnalité, ses relations avec ses proches, la manière dont il fut aimé et admiré par les siens, les souvenirs qu’il a laissés à sa famille… Tout cela est de nature à mieux faire comprendre son magnifique et étonnant parcours.
 
C’est pourquoi mes longues conversations téléphoniques avec Claude Lamarque, dans un climat d’extrême gentillesse et de passion partagée, m’ont comblé de bonheur… (Je n’ai pas de nouvelle récente de Claude ; en avez-vous ?)
 
Je me réjouis de notre future conversation. Je vous proposerai une date dans quelque temps (je prépare en ce moment ma communication pour le colloque).
 
Avec mes sincères remerciements, bien à vous.
 
Joël
 
N.B. 1. Après m’être senti bien seul durant de longues années (depuis 1998, sinon depuis 1984…), presque personne n’étant venu au musée voir les archives _ de Louis Ducos du Hauron _ que j’ai retrouvées _ et c’est en effet très frustrant ; alors que la photographie suscite tant d’intérêts… _  je suis ravi de voir, depuis 2015, toute une synergie se mettre _ enfin… _ en place à Chalon-sur-Saône, Paris, Agen, Lectoure, Langon, afin d’étudier et faire connaître Ducos du Hauron. Le colloque d’Agen _ le samedi 27 novembre prochain _ en sera un vibrant témoignage.
 
N.B. 2. Grâce à Charles Sarion et aux Amis de Ducos du Hauron, j’ai rendu un long article à la Société académique d’Agen. Celui-ci sera bientôt publié, avec d’autres contributions, dans un numéro de la Revue de l’Agenais consacré à l’inventeur
_ j’ai moi-même eu un article publié par la Revue de l’Agenais (127e année, n°1, janvier-mars 2000), concernant la Bibliothèque musicale des Ducs d’Aiguillon, conservée à Agen, et réalisé pour un colloque organisé à Aiguillon par Serge-Alain Paraillous…
J’avais entrepris ces recherches en tant que conseiller artistique de Hugo Reyne et La Simphonie du Marais…
Pour lesquels j’avais découvert, en 1995, une œuvre restée jusqu’alors inconnue de Marc-Antoine Charpentier, sur un livret de Jean de La Fontaine, de 1678 : Les Amours d’Acis et Galatée… Découverte précieusement mentionnée à la page 138 de la 2de édition, en 2004, du Marc-Antoine Charpentier de Catherine Cessac, aux Éditions Fayard : cf là-dessus mon article du 18 avril 2009 : .
Cela fait vraiment plaisir !!!
Ce dimanche 26 septembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Philippe Hattat, pianiste, en séquoia, pour le dossier « Les plus belles pousses du piano nouveau », du numéro de septembre de Classica

01sept

C’est dans le cadre de mes recherches des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel

que Philippe Hattat a pris contact avec moi, en juillet et septembre 2019,

pour me faire part de très fécondes découvertes raveliennes siennes !

Grand merci à lui !

Philippe Hattat connaît bien mes amis Georgie et Luc Durosoir,

ainsi que mon amie cibouro-luzienne Francine Aldin.

C’est donc avec plaisir que je découvre un très élogieux article, intitulé « Philippe Hattat, le séquoia« 

dans le dossier « Les plus belles pousses du piano nouveau« , sous la direction d’Olivier Bellamy,

du magazine Classica de ce mois de septembre 2020 (le numéro 225).

Il y est dit _ je résume ! _ que

Philippe Hattat, pianiste, « dégage une impression de solidité, de science et de transparence qui est la marque des vrais grands esprits universels« .

« Si le musicien est l’homme complet (Valéry), alors Philippe Hattat est complet au carré« .

Le compliment n’est pas mince !

À suivre…

Ce mardi 1er septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. :

Et, pour mémoire, ce récapitulatif commode, en date du 30 avril dernier,

,

recherches interrompues par le déclenchement de l’épidémie de Covid,

et l’inaccessibilité, depuis, des archives municipales de Ciboure.

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