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Ecouter Alexandre Tharaud échanger en toute simplicité et avec pas mal d’humour autour de sa vie (passée présente et à venir) de pianiste-concertiste…

09mar

Cette fin d’après-midi de giboulées de mars,

le toujours juvénile et svelte Alexandre Tharaud a tenu sous le charme la petite assistance réunie venir l’écouter _ en dialogue avec César de Gurbert, ayant lu bien attentivement le très riche « Montrez-moi vos mains » d’Alexandre, paru en 2017 ; cf ici, et sur ce livre, la vidéo d’un entretien avec Sylvie Hazebroucq (d’une durée de 43′ 23), enregistré en public à la Station Ausone _, en avant-propos à son concert de demain dimanche 10 mars « Couperin-Rameau-Satie-Ravel » à l’Auditorium de Bordeaux…

Et le soleil _ musical _, lui, était bien présent dans la petite salle

Et en posant la toute première question du public présent, j’ai pu féliciter Alexandre Tharaud pour sa participation au superbe CD « La Danse » de Martin James Bartlett

_ cf mes articles « « ,

«  »

et «  » des 31 janvier, 12 et 16 février derniers… _

en deux sublimes extraits du merveilleux, pour deux pianos (composé en 1915, sur le front), « Ruban dénoué » de Reynaldo Hahn ;

et Alexandre Tharaud, ravi de ma question, a alors parlé de sa rencontre avec ce jeune pianiste anglais, Martin James Bartlett, qui souhaitait vivement le rencontrer, et apprendre un peu-beaucoup de lui au sujet de ce répertoire français (Couperin – Rameau – Ravel) qu’Alexandre  connaît de si près et si bien.

Et Alexandre a aussi alors ajouté que Martin-James et lui venaient de se rencontrer très récemment, absolument à l’improviste, à Amsterdam, où il se trouve que tous deux travaillaient en deux studios contigus...

Et à cette occasion de ma question sur cet enthousiasmant CD « La Danse« , Alexandre Tharaud n’a pas manqué non plus de fort justement citer et faire l’éloge (!) du superbe magnifique CD « Le Ruban dénoué – Valses » de Reynaldo Hahn, par ses chers et excellents confrères et amis Eric Le Sage et Frank Braley, pour le label Sony-Classics _ cf là-dessus mon article « « , du 13 janvier 2024…

Et Alexandre Tharaud, quand l’entretien une fois terminé je suis allé lui demander de bien vouloir apposer sa signature sur ce CD « La Danse« , m’a confié qu’il n’avait même pas encore vu, ni eu entre ses mains, ce CD, que Warner ne lui avait pas encore adressé…

Je l’ai aussi, bien sûr et surtout, chaleureusement félicité de son sublime CD « Ravel – Piano Concertos » _ paru chez Erato  _ avec Louis Langrée dirigeant l’Orchestre National de France ;

cf sur cet éblouissant CD mon article du 14 octobre 2023 : « « …

Alexandre Tharaud _ plus jeune que jamais ; il est né le 9 décembre 1968… _ est décidément un artiste magnifique et merveilleux !

Ce samedi 9 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et un aperçu sur l’irradiante présence au disque du violon magnifique de Théotime Langlois de Swarte…

17oct

En quelque sorte en pendant à mon aperçu d’hier

sur les réalisations discographiques de Sylvain Sartre dirigeant son Ensemble « Les Ombres« ,

voici, ce jour, un aperçu de la très brillante présence au disque de son frère, violoniste, Théotime Langlois de Swarte , qui, plus jeune de 16 ans que Sylvain, a créé à son tour, en 2015, avec le claviériste Justin Taylor, un Ensemble de musique baroque sien : « Le Consort » ;

mais qui participe aussi, en soliste recherché, à divers autres excellents Ensembles de musique baroque _ dont, justement, et entre divers autres (tel l’Ensemble « Jupiter«  de Thomas Dunford, par exemple dans le superbe CD Erato 0190295065843 « Amazone«  avec Léa Désandré, paru en 2021), l’Ensemble « Les Ombres«  ; mais pas seulement pour de la musique baroque, non plus, d’ailleurs… _, avec un très grand succès chaque fois…

Ainsi de la discographie de Théotime Langlois de Swarte telle qu’elle est accessible sur son site personnel, et qui présente à ce jour 11 albums _ sur les 13 que je recense à ce jour du 17 octobre _,

ainsi que des albums figurant dans ma discothèque personnelle _qui en dispose de 11 ; mais pas le tout dernier paru, le 30 septembre dernier (le CD Mirare MIR 584 « Bach-Abel Society«  de l’Ensemble « Les Ombres« ), parce qu’il n’est pas encore parvenu (et cela en dépit de leur commande !), je l’ai constaté à regret ce matin, chez mon disquaire préféré, à la librairie Mollat ; le seul l’album qui me manque de ceux déjà parus est donc le CD Mirare Boccherini « Une Nuit à Madrid« , paru en 2020… _,

voici la liste exhaustive :

1) _ le CD B-Records LBM 014, paru en 2018, « Sept particules« , avec des œuvres de Vivaldi, Haendel, Telemann et David Chalmin,

interprétées par David Chalmin et le Consort : Justin Taylor, Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche et Louise Pierrard ;

2) _ le CD Alpha 439, paru en 2018, « Venez, chère ombre« , avec, surtout, des airs de Louis-Antoine Lefebvre, Michel Pignolet de Montéclair, Philippe Courbois et Louis-Nicolas Clérambault,

interprétés par Eva Zaïcik et Le Consort : Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, Louise Pierrard, Justin Taylor, ainsi qu’Anna Besson, Lucile Boulanger et Thibaut Roussel ;

3) _ le CD Alpha 542, paru en 2019, « Dandrieu Corelli« , avec des Sonates extraites des Opus 1 et 2 de Jean-François Dandrieu et Arcangelo Corelli,

interprétées par Le Consort : Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, Louise Pierrard, Hanna Salzenstein et Justin Taylor ;

4) _ le CD Mirare, paru en 2020 « Une Nuit à Madrid« , avec des œuvres de Luigi Boccherini _ je ne possède pas ce CD  ; alors que je porte au pinacle la musique de Luigi Boccherini… _ ;

5) _ le CD Harmonia Mundi HMM 902305, paru en 2020, « The Mad Lover« , avec diverses Sonates, Suites, Grounds, Fantaisies et diverses bizarrie, du XVIIe siècle anglais (des frères Purcell, Matteis père et fils, frères Eccles),

interprétées par Théotime Langlois de Swarte et Thomas Dunford ; 

6) _ le CD Alpha 662, paru en 2020 « Royal Handel« , avec divers airs de Haendel (ainsi que d’Ariosti et Bononcini),

interprétés par Eva Zaïcik et Le Consort : Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, Louise Ayrton, Clément Batrel-Genin, Hannah Salzenstein, Hugo Abraham,  Louise Pierrard, Gabriel Pidoux, Evolène Kiener, Damien Pouvreau et Justin Taylor ;

 

7) _ le CD Alpha 771, paru en 2021, « Specchio Veneziano« , avec diverses Sinfonie de Giovanni Battista Reali et Sonate d’Antonio Vivaldi,

interprétées par Le Consort : Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, Hanna Salzenstein et Justin Taylor, avec la participation de Victor Julien-Laferrière ;

8) _ le CD Harmonia Mundi HMM 902508, paru en 2021, « Proust, le Concert Retrouvé« , avec des œuvres de Gabriel Fauré, Reynaldo Hahn, Richard Wagner (et aussi Robert Schumann, Frédéric Chopin et François Couperin),

interprétées par Théotime Langlois de Swarte et Tanguy de Williencourt ;

9) _ le CD Harmonia Mundi HAF 8905292, paru en 2021, « Générations _ Senaillé, Leclair« , avec des Sonates pour violon et clavecin de Jean-Baptiste Senaillé et Jean-Marie Leclair,

 interprétées par Théotime Langlois de Swarte et William Christie ;

10) _ le CD Harmonia Mundi HMM 902649, paru en 2022, « Violin Concertos« , avec des œuvres d’Antonio Vivaldi, Jean-Marie Leclair et Pietro Locatelli,

interprétées par Théotime Langlois de Swarte et l’Orchestre Les Ombres, de Margaux Blanchard et Sylvain Sartre ;  

 

11) _ le double CD Château de Versailles Spectacles CVS 073, paru au mois de septembre 2022, « Grands Motets pour Louis XV Charles-Hubert Gervais« ,

interprétés par « Les Ombres » sous la direction de Sylvain Sartre, avec Théotime Langlois de Swarte premier violon ;

12) _  le CD Alpha 895, paru en octobre 2022, « Les Frères Francœur« , avec des œuvres diverses de François Francœur, Louis Francœur, Louis-Joseph Francoeur, et François-Rebel et François Francœur (et aussi Jean-Jacques-Baptiste Anet et Jean Durocher),

interprétées par Théotime Langlois de Swarte et Justin Taylor ;

13) _ le CD Mirare MIR 584 « Bach-Abel Society » _ qui devait paraître le 30 septembre dernier… _, avec des œuvres de Johann-Christian Bach, Carl-Friedrich Abel, Franz-Joseph Haydn et Johann-Samuel Schröter,

interprétées par Les Ombres : Margaux Blanchard, Sylvain Sartre, Fionna McGown, Théotime Langlois de Swarte, Justin Taylor et Hanna Salzenstein.

Le talent d’interprète de Théotime Langlois de Swarte est assez prodigieux ;

et marque forcément très positivement _ illumine ! _ les œuvres qu’il sert avec autant de brio et _ mieux encore ! _ de justesse de goût…

Quelle lumineuse force de vie a ainsi ce violon…

Ce lundi 17 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quand les bouteilles lancées à la mer reçoivent une réponse (suite musicale) : une collection de superbes CDs du Palais des Dégustateurs…

22avr

Lundi dernier,

j’évoquais très elliptiquement _ en mon article   _ mon vif étonnement devant un phénomène tout récent pour moi :

voilà que certaines de mes bouteilles lancées à la mer _ je veux dire certains articles de mon blog « En cherchant bien« , ouvert le 3 juillet 2008… _ se mettent tout soudain à recevoir réponse _ mais oui ! _ de la part de quelques _ très improbables, pourtant _ lecteurs ;

ce phénomène est tout nouveau, et même très récent, du moins pour moi.

Merci Google !!!

Je n’ai assurément jamais rien fait pour rechercher la moindre popularité ;  mes articles étant, tout de même, presque toujours assez pointus…

Or ce jour,

suite à la lecture de mon _ pourtant assez bref _ article du 7 septembre 2019 ,

après un contact et une conversation téléphoniques reçus samedi dernier 17 avril

_ pris totalement au dépourvu, il m’a fallu tout de même quelques instants pour me souvenir et de Boris Berman, et de cet article mien déjà assez lointain (20 mois !) ; mais vite je me suis repéré dans ce contexte de mes passions musicales (je suis un fidèle…)… _,

voici que je viens de recevoir un colis de 13 CDs de musique, 2 CDs d’entretiens, et un livre…,

que m’a fait parvenir l’auteur de ce superbe travail d’édition discographique que sont les CDs du Palais des Dégustateurs,

l’éditeur discographique Eric Rouyer…

Et bien vite, j’ai retrouvé dans ma discothèque la collection de 10 CDs _ jusqu’alors _ en ma possession (très admirative) ; et j’en ai indiqué les titres, afin de ne pas recevoir de CDs qui feraient double emploi.

Le colis de ce jour était donc constitué des 13 autres CDs _ pas moins ! _, venant rien moins que compléter ainsi ma collection _ bien originale ; de grande qualité de soins (et cela, à tous égards) _ de CDs du Palais des Dégustateurs…

Bien sûr, j’en ai aussitôt commencé l’écoute,

d’abord par un choix des CDs Beethoven de Dominique Merlet : simplement somptueux !

Et en poursuivant par quelques CDs de ce magicien magnifique qu’est le claviériste _ et mozartien _ Robert Levin…

À suivre !

Il s’agit seulement pour moi, ce soir, de rendre grâce, à la générosité d’un éditeur qui tient avec passion, rigueur et élégance, à donner à partager ses propres goûts et choix musicaux : M. Eric Rouyer…

D’ailleurs,

au cours de mes diverses participations à des conférences et entretiens à la Cité du Vin, de Bordeaux,

j’avais déjà bien pris soin de signaler, et avec enthousiasme, l’existence de ces superbes CDs du Palais des Dégustateurs,

qui pouvaient, me semblait-il alors, intéresser cette toute noble jeune institution bordelaise…

À suivre, donc…

Ce jeudi 22 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’élégance splendide du tendre lullyste megevois Georg Muffat (1653 – 1704)

19juin

Parmi mes compositeurs préférés

du XVIIe siècle baroque,

le tendre et magnifique megevois _ et lullyste _ Georg Muffat

(Megève, 1er juin 1653 – Passau, 23 février 1703).

Parmi les musiciens à s’être rendus à Paris prendre des leçons de Jean-Baptiste Lully

(Florence, 28 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687)

puis à Rome, celles de Bernardo Pasquini

(Massa di Valdinievole, 7 décembre 1637 – Rome, 21 novembre 1710)

_ à Rome, où Muffat fut particulièrement séduit par les réalisations de son contemporain Arcangelo Corelli

(Fusignano, 17 février 1653 – Rome, 8 janvier 1713) _,

le savoyard (d’ascendance écossaise) Georges Muffat

voyagea pas mal entre Savoie, France, Italie, Allemagne et Autriche :

en Alsace (Strasbourg, Molsheim et Selestat) ;

en Italie (Rome) ;

en Bavière (Ingolstadt) ;

en Autriche (Vienne, Salzburg) ;

en Bohème (Prague) ;

pour achever sa carrière à Passau, sur le Danube,

maître de chapelle du Prince-Evêque Johannes-Philipp von Lamberg.

Sa musique,

de style français,

est d’une splendide élégance,

et d’une tendresse merveilleusement touchante, et sans excès.

De son œuvre _ de très grande qualité _,

j’ai choisi son recueil inaugural de cinq Concerti Grossi

_ les premiers de ce genre nouveau à être publiés : avant ceux de Corelli, en 1715... _

intitulé Armonico Tributoet publié à Salzbourg en 1682.

Et pour l’interprétation discographique,

_ après écoute attentive de 4 CDs de ma discothèque_,

j’ai choisi celle, magnifique, de l’Ensemble 415, dirigé par la violoniste Chiara Bianchini et le claveciniste Jesper Christensen,

en un superbe enregistrement d’octobre 1995, publié par Harmonia Mundi en 1996 :

soit le CD HMC 901581.

Georg Muffat,

ou une des premières réalisations,

et merveilleusement aboutie,

de ce que François Couperin

(Paris, 10 novembre 1668 – Paris, 11 septembre 1733)

nommera, quelques années plus tard, en 1724, « les Goûts réunis« …

Et voici, par l’Ensemble 415,

le podcast du Concerto n°3, en La majeur ;

ainsi que le podcast du Concerto n°4, en mi mineur,

de cet Armonico Tributo.

 Ce vendredi 19 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la Musica callada de Federico Mompou à l’écoute de la quintessence acérée et voluptueuse de l’intime

11avr

Le magnifique Josep Colom

m’a non seulement fait découvrir les Sonatas de Manuel Blasco de Nebra

(Séville, 2 mai 1730 – Séville, 12 septembre 1784)

_ cf mon article d’hier : _,

mais aussi la Musica callada de Federico Mompou

(Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987)

en sa superbe intégrale de L’Œuvre pour piano de Mompou,

un coffret de 4 CDs Mandala 5021/24, publiée en 1993.

Música callada signifie Musique tue,

gardée pour soi dans le silence :

du moins le silence imposé à la parole, et au verbiage…

La joie selon Mompou

_ cf aussi la pièce très justement intitulée pour appeler la joie, extraite de Charmes, composée en 1921, en hommage affiché à Paul Valéry _

n’est pas exubérante, ni, a fortiori, dionysiaque ;

mais elle aspire,

en sa brièveté _ toute scarlatienne _à la quintessence fugace de l’intime…

Rien qui pèse, rien qui dure ni se répète, rien qui insiste…

Seulement l’intensité sobre et brûlante-froide

du pur instant magiquement saisi au vol

par le geste musical

qui croise alors Kairos.

Ce que réaliseront à la perfection,

en 1959, 1962,1965 et 1967,

les 28 pièces des quatre cahiers successifs de la Música callada, de Mompou.

Alors, quel interprète choisir ?

J’hésite entre

l’interprétation parfaite de justesse et élégance

du splendide coffret L’Œuvre pour piano, Mandala MAN 5021/24,

de Josep Colom,

enregistré en 1991-92 ;

et la version de l’inestimable coffret Complete Piano Works, Ensayo, puis Brilliant Classics 65 15,

de Federico Mompou lui-même,

enregistré en 1974 ;

et disponible tout entier (mais oui !) en podcast sur you tube…

La joie dont il s’agit n’a certes rien ici

ni de l’esprit du Baroque _ à la Scarlatti _,

ni de celui de l’Empfindsamkeit, ou du Sturm und Drang _ à la Carl Philipp Emanuel Bach _ ;

et c’est la toute première,

de ma collection de « Musique de joie« ,

à être issue du redoutable XXème siècle ;

mais cette joie musicale-là a quelque chose de la joie oxymorique,

tout à la fois acérée et voluptueuse,

du poème Charmes de Paul Valéry (en 1922)

comme du rare et éblouissant Canticó de Jorge Guillen (en 1928).

Un voyage musical on ne peut plus singulier, ainsi,

au cœur irradiant du présent…

Ce samedi 11 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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